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Copies d'élèves 2012/2013 - Internat d'excellence ; écriture d'invention poétique
Suite aux visites des musées Picasso et d'archéologie d'Antibes, où le thème de la sirène fut récurrent au cours des deux visites, le sujet suivant a été proposé aux élèves :
Relisez attentivement Ondine, d’Aloysius Bertrand (GT2) (voir poème ci-dessous). Composez à votre tour un poème en prose, traitant de la thématique de votre choix (dans les limites des convenances scolaires, naturellement), et obéissant aux contraintes suivantes :
Ondine
Devoir de Victoria Y. : Poème en prose sur le modèle d' Ondine d'Aloysius Bertrand (in Gaspard de la nuit)
Un sentiment
« -Attends ! -Attends ! Ne pars pas maintenant : écoute-moi, ne m'abandonne pas avec le silence. Les diamants de la nuit se moquent de moi : je ne peux ressembler à celui qui brille de mille éclats ; pourtant, je veux être digne de ce roi qui sommeille pour le moment.
» Tes yeux se ferment ? Alors ne me regarde pas, je te guiderai au son de ma voix. Demande-lui de t'accorder un moment, et dis lui ce que je ressens. Apporte-lui les rayons de ce doux sentiment.
» -Attends ! Attends ! S'il te plaît, ne me laisse pas ! Nous sommes lundi maintenant : c'est mon jour de chance. Mais je dois m'éclipser dans peu de temps. Je t'en supplie, fais-moi cette promesse : dis-lui que je le chéris, je l'aime, je l'adore. Je désire seulement un messager : toi, et non pas ce traître de vent.
*
La Lune amoureuse disparaît ; elle veut que je conte ses sentiments au Soleil, levant. Mais je pars moi aussi : un voile blanc, il n'y a plus rien, le néant vaste et noir, je m'engouffre totalement.
Et d'une dernière pensée, d'un dernier souffle, je prie pour elle : j'espère qu'un jour elle comprendra ce sentiment ; car l'amour ne nous attend pas : il nous ensorcelle, nous foudroie, nous fait du mal et puis s'en va.
Assonance en [ã] : signe du temps qui passe sans jamais s'arrêter ; la Lune se couche alors que le Soleil se lève, le rythme de tous les jours que l'on ne peut stopper.
Allitération en [s] : allitération douce, désignant le vent (« traître de vent »)
Allitération en [r] : allitération dure, signe de la mort (imminente) du narrateur + l'amour qui « foudroie » (amour dur)
Victoria Y, avril 2013. Date de création : 18/06/2013 @ 15:06 |