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Copies d'élèves 2013/2014 - Commentaire 2nde 8

2nde 8

Commentaire composé en classe du poème suivant, le 04 avril 2014.

 

Promenade sentimentale (in Poèmes saturniens, 1866) de Paul Verlaine.

Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l'étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j'errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l'épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant dans ses ondes blêmes
Et les nénuphars, parmi les roseaux,
Les grands nénuphars sur les calmes eaux.

Code des couleurs :

-1ère étape de l'introduction : présentation de l'époque et du mouvement littéraire.

-2ème étape  de l'intro : présentation de l'auteur et de l'oeuvre dont émane le texte à commenter.

-3ème étape : présentation de l'extrait.

-4ème étape : annonce des axes de lecture.

-Connecteur logique.

-Amorce d'un axe de lecture.

-Rappel de l'axe de lecture en cours.

-Transition.

-1ère étape de la conclusion : rappel des axes de lecture du devoir.

-2nde étape de la conclusion : Ouverture.

 

 

Devoir de Myriam M. :

 

           Le XIX ème siècle est caractérisé par de nombreux changements politiques, sociaux et culturels. Il verra naître, entre autres, le Symbolisme, mouvement littéraire privilégiant la beauté de l'art, ainsi que l'expression des sentiments et la description d'un monde idéal, abstrait à travers des exemples concrets, des symboles. Dans Poèmes Saturniens paru en 1866, Paul Verlaine, poète issu de ce mouvement, nous fait part de ses angoisses et des malédictions qu'il pense s'être abattues sur lui à cause de Saturne. Cela est particulièrement frappant dans « Promenade sentimentale », poème long de seize décasyllabes où il décrit une promenade pouvant paraître quelque peu anodine au premier abord. Cependant, il y exprime des émotions fortes se reflétant sur l'environnement dans lequel il se trouve, évoque l'image d'une femme aimée et révèle une obsession sur la fuite du temps.

 

               Tout d'abord, le lyrisme reflété sur la nature est présent dans l'ensemble du texte. Cela est particulièrement visible à travers l'utilisation des pronoms « Moi » (v.5), « j' »(V.5 et 11) et les déterminants « ma » (v.5 et 12) accouplée à l'expression de sentiments forts et intimes comme le montre le champ lexical hyperbolique omniprésent du désespoir : « désespérant » (v.8), « pleurant » (v.9) ainsi que le verbe « errais » (v.5 et 11) qui porte la connotation de perte, d'ignorer comment continuer dans la vie, ce qui peut apporter le désespoir. Ce sentiment fort peut aussi être perçu dans le chiasme au vers 5 : « Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie ». Ce chiasme rapproche les termes « Moi » et « ma plaie » comme si l'un était le symétrique de l'autre. Ainsi, la « plaie » du poète pouvant être considéré comme psychologique ferait partie du poète, le définit et par conséquent, donne une valeur plus importante à cette douleur ressentie : elle en devient plus forte, plus émotionnelle.

              De plus, ce lyrisme apparent peut prendre la forme de la solitude dont la nature serait le témoin. En effet, au vers 11, Verlaine appose au verbe « errais » le complément circonstanciel d'accompagnement « tout seul ». Cette redondance renforce cet état de solitude, déjà présent dans les deux mots par leur définition. Cette association est elle même accentuée par le complément circonstanciel de lieu « Parmi la saulaie » au même vers en créant une antithèse. En effet, il n'est pas réellement seul car « la saulaie » l'entoure. Cependant, la mention de la nature par le poète montre que celle-ci est véritablement le seul témoin de son désespoir. De même, le champ lexical de la grandeur attribué à la nature regroupant les adjectifs « suprêmes » (v.1 et 13) et « grands » (v.3 et 16) souligne un contraste important que ressent le poète : l'insignifiance de l'homme par rapport à l'univers ainsi qu'à la beauté de la nature. Cette sous-estime de soi-même achève le poète et accompagne la solitude qui l'étreint. Cette grandeur relie également la nature et le poète à travers l'adjectif « grand ». En effet, il complète les noms « nénuphars » (v. 3 et 16) et « fantômes » (v. 7 et 8) , symbolique du souvenir qui hante Paul Verlaine. Ce lien étroit entre la nature et son état d'esprit est également présent aux vers 15 et 16. Il y mentionne les « roseaux » et « la saulaie » (v. 15 et 6), plantes penchantes qui font penser qu'elles pleurent de désespoir, comme le poète. Cela est renforcé à travers la rime entre « saulaie » et « plaie » aux vers 5 et 6, révélateur du lien entre nature et poète.   Enfin, le chiasme étant la figure de style par excellence de la symétrie, on peut penser que le chiasme vers 5 et la structure en chiasme du poème (visible notamment entre les vers 1 « rayons suprêmes »  et les vers 13 et 14 « suprêmes […] rayons ») représente à une plus grande échelle, le poète qui observe son reflet dans l'eau de l'étang et qu'ainsi « ses ondes » seraient « blêmes » (v.14) car son visage, blême de solitude, se refléteraient dans l'eau. Son désespoir est bien illustré par la nature environnante.

 

 

                Le mal-être du poète est causé par l'absence d'une femme. En effet, bien que physiquement absente (il n'a aucune utilisation de la troisième personne au singulier dans le texte), son souvenir est lui omniprésent. Tout d'abord, le titre « Promenade sentimentale » évoque une promenade amoureuse à deux. Le rythme binaire provoqué par les césures à l'hémistiche aux vers 5 « Moi j'errais tout seul // promenant ma plaie » et 6 « Au long de l'étang // parmi la saulaie » fait également apparaître le chiffre deux, comme deux personnes s'aimant. Le champ lexical de la grandeur, attribué précédemment à la nature, pourrait faire référence à une femme. En effet, comme Baudelaire, lorsque l'on veut idéaliser une femme, on la décrit souvent comme ayant des cheveux ou des yeux aux « rayons suprêmes » (v.1) ou au Soleil « couchant » (v.1). (Cette image des yeux de la femme pourrait être vu au vers 5. Les deux mots « regard » et « regarda » seraient alors la représentation des yeux de la femme situés au milieu du visage représenté par le poème dans sa totalité. Finalement, l'alternance de rimes masculines et féminines démontre bien le manque de la femme dans ce texte.

              En outre, l'absence de la femme pourrait être expliquée par sa mort, fût elle symbolique, évoquée par le champ lexical mortifère : « fantôme » (v.8), « l'épais linceul » (v. 12), les « ténèbres » (v.13) se référant aux enfers, « noyer » (v.13) et « blêmes » pouvant suggérer les visages des morts. De plus, la rime entre les vers 11 et 12 entre « tout seul » et « linceul » montre bien qu'il y a un lien entre la solitude du poète et la mort, fût-elle symbolique, d'une personne aimée. Cette impression est appuyée par l'allitération en [r] présente tout au long du texte : « berçait », « nénuphars » (v.2), « grand » (v. 3), « roseaux » (v.3), « tristement » (v.4), , « suprêmes » (v.13) et caetera pouvant évoquer le râle ou dernier souffle d'une personne mourante. En outre, l'image ou l'impression de beauté associée à la femme aimée est anéantie dès le deuxième vers par les « nénuphars blêmes » et l'évocation de la nuit avec « des ténèbres [venant] noyer les suprêmes rayons du couchant » qui a cette connotation mortifère. La femme aimée est donc morte et est cause de la douleur du poète.

 

 

            Finalement, cette absence et mort de la femme aimée n'est que renforcée par l'impression que le temps s'arrête et ne pourra plus repartir avec le souvenir de celle-ci. L'image de l'eau stagnante, représentant ainsi le temps qui lui aussi « stagne » est reprise à travers l'étang, les « nénuphars » (v. 2, 3, 15, et 16) qui ont besoin d'eau stagnante pour se développer et les eaux « calmes » (v. 4 et 16). De plus, l'allitération en [l] (« Les » (v. 3), « luisaient » (v. 4), « calmes » (v. 4), « seul » (v. 5), « plaie » (v. 5), « Au long de l'étang » (v. 6), « la saulaie » (v. 6), « laiteux » (v. 8), « sarcelles » (v. 9), « rappelaient » (v. 10), « ailes » (v. 10) « l'épais linceul » (v. 12), « blêmes » (v. 14)) imite le bruit des « ondes » (v. 14) de l'étang et ainsi le temps qui ne passe pas.

             Par ailleurs, cette inertie du temps provoque une obsession chez le poète qui est imitée par le manque de ponctuation entre les vers 5 et 12 et des enjambements pouvant accélérer le rythme de la lecture du poème comme si Verlaine invoquait la nature pour qu'elle accélère le temps. De plus, la structure répétitive du poème imite aussi son obsession en répétant des mots ou bouts de vers qui lui paraissent importants. Il les ressasse comme il ressasse les moments passés avec sa bien-aimée. Cette idée fixe est également mimée par les rimes suivies qui en deviennent obsédantes. Par ailleurs, l'utilisation des participes présents « promenant » (v. 5 et 12), « se désespérant » (v. 8) et « pleurant » (v. 9) dans un texte au passé révèle que ce moment où le temps passait trop lentement est toujours d'actualité à l'instant même où il le décrit : il le revit, son obsession n'est toujours pas passée.

 

           Dans « Promenade Sentimentale », Paul Verlaine a perdu la femme qu'il aimait, souffre d'obsession à ce sujet et souhaite que le temps passe plus vite pour oublier. Incapable de cela, il se lamente et se confit à la nature, miroir de ses sentiments et émotions cachées, les rendant ainsi plus fortes. Ces thèmes sont récurrents dans le Symbolisme mais sont universels à la poésie lyrique. En effet, les romantiques, comme Lamartine dans « Le Lac » et Victor Hugo, utilisaient la poésie pour déclamer leurs sentiments et extérioriser leur peine un demi-siècle plus tôt. Ces mêmes thèmes seront repris plus tard par les Surréalistes qu'ils moderniseront.

 

Myriam M., mai 2014.

***

Devoir de Joanna M. :

         Succédant au Romantisme, le Symbolisme est un mouvement littéraire né à la fin du XIXème siècle, période de grands bouleversements politiques et sociaux. Il reprend les thématiques romantiques telles que l'amour, l'évasion, la nature, mais l'écriture est différente, plus riche et plus implicite. Ainsi, il y a la volonté de créer des analogies entre l'idée abstraite et l'image chargée de l'exprimer. Paul Verlaine appartient à ce mouvement, dont le précurseur est Baudelaire. Son premier recueil, Poèmes saturniens, paru en 1866, Verlaine l'a composé alors qu'il était encore lycéen, se croyant maudit par Saturne. Le poème proposé émane de ce recueil. « Promenade sentimentale » est composé de 16 vers formant une seule strophe et est écrit en décasyllabes. Le texte narre l'errance du poète près d'un étang. Il est axé sur l'expression d'un lyrisme malheureux reflété sur la nature, lié au temps qui stagne, prenant une dimension mortifère.

 

 

             Tout d'abord, le poète projette des sentiments personnels et intenses sur son environnement naturel. Il utilise la première personne du singulier « je » aux vers 5 et 11, renforcée par le pronom « Moi » placé à l'attaque (vers 5). Il se promène sans but précis, ne sachant où aller, comme en témoigne les vers 5 et 11 : « j'errais tout seul ». Alors que le titre du poème « Promenade sentimentale » aurait pu laisser penser qu'il fût accompagné, il est seul, plongé dans un désarroi, une tristesse extrême, un malheur peut-être dû à une désillusion amoureuse ou au fait qu'il se considérait comme étant maudit. Le poète « promèn[e] [s]a plaie » (v.5), ce qui est également rappelé au vers 12. Ces sentiments lourds lui pèsent comme un fardeau qu'il doit porter et dont il ne peut se séparer. Le participe présent « pleurant » (v.9) peut se rapporter soit au poète (« Moi j' » (v.5)), ou au « Fantôme laiteux » (v.8). Malgré cette ambiguïté de sens, cette dernière hypothèse semble privilégiée, de par la proximité avec le participe situé au vers suivant. On remarque de plus une assonance en [ã] présente tout au long du poème : « couchant » (v.1), « vent » (v.2), « grands » (v.3) qui peut évoquer une longue plainte, un gémissement, illustrant la langueur et la mélancolie du poète. L'idée d'un lyrisme malheureux est donc d'autant plus renforcée.

           Par ailleurs, cet état d'âme mélancolique du poète se reflète sur la nature. On peut le remarquer notamment grâce au champ lexical de cet environnement naturel, comme l'illustrent les substantifs « vent » (v.2), « nénuphars » (vers 2 et répété au vers suivant), « roseaux » (v.3), « l'étang » (v.6), « la saulaie » (v.6). De surcroît, le vent est personnifié au vers 2, puisqu'il « berc[e] les nénuphars ». Il en est de même pour ces derniers qui « luis[ent] » au vers 4. Les arbres évoqués au vers 6 et 11 sont également représentatifs de la tristesse du poète. En effet, les saules pleureurs ont des branches tombantes, leur donnant un aspect triste, monotone. Cette tristesse se retrouve également parmi les nénuphars, comme l'atteste l'adverbe « tristement » placé à l'attaque (v.4). Ici encore, le poète confère des caractéristiques humaines à des éléments naturels, preuve que la nature est bien le miroir de l'état d'âme malheureux du poète.

 

 

           En deuxième lieu, si ces sentiments déteignent sur la nature, ils sont également liés au temps qui semble être arrêté. De même que le poète erre et ne peut s'extraire de cet état d'âme mélancolique, le temps est immobile, comme les étangs d'eau stagnante où se trouvent les nénuphars et les roseaux. On est donc naturellement en présence du champ lexical de l'eau : « calmes eaux » (v.4), placé à la rime et qui est d'ailleurs répété à la toute fin du poème, « étangs » (v.6). L'allitération en [l] formée par des mots tels que « le » (v.1), « blêmes » (v.2), « les » (v.2, 3), « luisaient » (v.4), « calmes » (v.44) diffuse tout le poème et atteste de la présence d'eau liquide. Cette eau dormante de l'étang est donc une métaphore filée du temps qui stagne.

           De surcroît, ce temps immobile prend une dimension mortifère. On remarque la présence du champ lexical de la mort : « grand fantôme laiteux » (v.8), « l'épais linceul » (v.12), « des ténèbres » (v.13). De même, les nénuphars sont qualifiés de « blêmes », adjectif placé à la rime, ce qui renforce l'idée d’extrême pâleur, presque cadavérique. A la fin du poème, les « ondes » le sont également (v.14). Du texte se dégage ainsi une atmosphère lugubre, triste et obscure. Seuls les « rayons suprêmes » (v.1) et les nénuphars qui « luisaient » (v.4) apportent de la clarté et ainsi de l'espoir, mais celui-ci est rapidement disqualifié à la fin du poème car « l'épais linceul des ténèbres vint noyer les suprêmes / Rayons du couchant » (v.12 à 14). Il est intéressant de remarquer que le verbe « venir » est employé au passé simple, alors que le reste du poème est rédigé à l'imparfait. Cela marque une rupture et renforce l'idée de mort imminente, puisque le sujet du verbe est « les ténèbres ». De plus, les nombreuses répétitions présentes tout au long du poème marquent le martèlement obsessionnel, le ressassement du poète vis-à-vis de ce temps stagnant et mortifère. On remarque également qu'à cause de ces répétitions, le début du texte fait écho avec la fin : le « couchant » (v.14), les « nénuphars » (v.15 et 16), les « calmes eaux » (v.16) ainsi que les « roseaux » (v.15) sont présents, comme dans les premiers vers du poèmes, créant comme un cercle vicieux du temps qui stagne, situation à laquelle le poète ne peut s'extraire.

 

 

        En conclusion, « Promenade sentimentale » reprend les thématiques atemporelles que sont le lyrisme malheureux projeté sur la nature ainsi que la dimension mortifère du temps qui se retrouvaient déjà dans les poèmes romantiques du début du XIXème siècle. D'autres auteurs symbolistes sont à l'origine de poème semblables, dont le plus célèbre est certainement Charles Baudelaire, connu pour son recueil Les fleurs du Mal. Dans celui-ci, le poète définit d'ailleurs cet état d'âme entre dépression et mélancolie et lui donne un nom : le Spleen.

 

Joanna M. , mai 2014.

 

***

 

Devoir de Dam Thy L. :

 

           Le XIXème siècle, en France, est caractérisé par plusieurs mouvements littéraires, dont le Symbolisme. Ce mouvement, aussi qualifié de « l'Art de la suggestion », s'oppose au Romantisme, jugé trop explicite. En effet, les artistes symbolistes tels que Baudelaire, préfèrent utiliser des symboles pour représenter des idées abstraites et invisibles, comme les sentiments intimes et intenses par exemple. Les poèmes symbolistes sont alors plus hermétiques que leurs prédécesseurs romantiques. Verlaine est l'un de ces poètes symbolistes. Son poème « Promenade sentimentale », tiré du recueil Poèmes saturniens publié en 1866, est un poème en seize décasyllabes axé sur la promenade monotone qui entraîne le vertige du poète, ainsi que sur la mort omniprésente et incontournable.

 

 

 

         En premier lieu, Paul Verlaine transmet à travers son poème la monotonie de sa promenade. En effet, les vers, composés chacun de dix syllabes et possédant des césures à l'hémistiche, créent un équilibre parfait et une régularité à travers le poème. Ce balancement peut être interprété comme un mimétisme du « vent » (v.2) qui « berçait » (v.2) les « nénuphars » (v.2) : cette régularité accentue le côté monocorde du poème. De plus, le champ lexical du calme est présent tout au long du poème : « berçait » (v.5), « calmes eaux » (v.4), « errait » (v.5), et « promenant » (v.5) en sont des exemples qui montrent le manque de dynamisme du paysage, et donc sa monotonie. Les rimes sont suivies tout au long du poème : il n'y a aucun changement,  ce qui accentue aussi l'aspect monotone du poème. On peut également relever une allitération en [r] présente à tout moment dans le poème, aussi bien au début à travers les expressions « rayons suprêmes » (v.1) et « grands nénuphars » (v.3), au milieu avec les mots « errais » (v.5) et « pleurant » (v.9), et à la fin à travers les mots « nénuphars » (v.15) et « roseaux » (v.15). Cette allitération pourrait mimer les « batt[ements] des ailes » (v.10) « des sarcelles » (v.9) et ainsi accentuer l'ennui du poète, puisque ce bruit récurrent est présent sans interruption. Toutes ces figures de style mettent en exergue le caractère monotone de la promenade du poète.

         En second lieu, cette monotonie entraîne chez le poète une sensation de vertige : en effet, il y a de nombreuses anaphores de groupes nominaux ou verbaux comme « parmi la saulaie » (v. 6 et v.11), « les grands nénuphars » (v. 3 et v.16), « j'errai tout seul » (v. 5 et v.11) ou encore « promenant ma plaie » (v.5 et v.13). De plus, le poème commence comme il se finit, de la même manière qu'un cercle commence là où il se termine : cette forme circulaire du poème confirme la sensation de tournis du poète. Ce vertige est accentué par des sortes de « pertes d'équilibre » au sein du poème : on relève de nombreux enjambements, par exemple aux vers 3 et 4, aux vers 6 et 7, aux vers 7 et 8 ainsi qu'aux vers 12 et 13. L'ensemble de ces figures de styles mettent en avant le vertige du poète.

 

 

 

         Les aspects monotone et vertigineux du poème semblent être des avants-goûts de la mort, omniprésente et incontournable. En effet, le poète porte un regard péjoratif sur la nature en lui attribuant des aspects mortifères : les nénuphars sont « blêmes » (v.2), c'est-à-dire très pâles et les eaux sont « calmes » (v.4), elles stagnent et sont inertes. Il donne une image endormie de la nature, comme si elle était épuisée, presque en train de mourir. On peut également noter la présence du champ lexical de la mort à travers les mots « fantôme » (v.8), « ténèbres » (v.13) et « linceul » (v.12). Le poète écrit aussi qu'il « promèn[e] [sa] plaie » (v.12) dans la nature, puis, que le « linceul des ténèbres v[ient] noyer les […] rayons » (v.13) : on pourrait comprendre que sa douleur s'est propagée et a en quelque sorte contaminé son environnement, comme si la nature était le miroir du poète. Cette image du « miroir » est soutenue par la forme du poème en chiasme : le poème commence par une description de la nature, continue avec l'évocation de la promenade (v.5), qui est évoquée une seconde fois au vers 12 et se termine par des vers semblables aux premiers. Il y a une sorte d'axe de symétrie au milieu du poème. Ces procédés rappellent la présence de la mort  à tout moment du poème.

         On peut ajouter que cette mort n'est pas présente à la même intensité partout dans le poème. On peut apercevoir une progression vers un destin incontournable, la mort. En effet, les « rayons suprêmes » du soleil (v.1) présents au début du poème sont « noy[és] » par les « ténèbres » (v.13) à la fin du poème, de même que le soleil « dardait ses rayons » (v.1) avant de se fondre avec les « ondes blêmes » (v.14). La « mort du soleil » est une métaphore filée dans ce poème, qui retranscrit la sensation de la mort imminente, peut-être psychologique, du poète. On remarque également que c'est à la fin du poème que les mots « linceul » et « ténèbres » font apparition. On peut également remarquer la présence de personnifications des éléments naturels au début, tels que l'attestent les expressions « le couchant dardait » et « le vent berçait », alors que ces personnifications ne sont plus présentes à la fin, alors que la nature est décrite encore une fois, comme si ces éléments ne vivaient plus. De même, les verbes d'action sont concentrés au milieu du poème : « j'errai », « se désespérant », « pleurant » et « se rappelaient » sont placés entre les vers 5 et 10. Ces verbes constituent le paroxysme du poème, et la descente qui intervient ensuite ne fait qu'accentuer le côté incontournable de la mort. Tous ces procédés mettent en valeur l'omniprésence de la mort et la progression du poète vers son destin mortifère.

 

 

 

         En conclusion, on peut affirmer que le poème « Promenade sentimentale » transmet les impressions du poète sur sa vie monotone et vertigineuse, et la sensation de mort omniprésente et incontournable. Par ailleurs, le thème de la mort est aussi présent dans des tableaux appelés vanités. Les Ambassadeurs de Hans Holbein Le Jeune, ou encore Vanité de Philippe de Champaigne en sont deux exemples très connus.

 

Dam Thy L., mai 2014.

 

***

 

Devoir d’Emma B. :

 

           La seconde moitié du XIXème siècle est une période charnière de l’Histoire de France, tant sur le plan politique qu’économique, à travers la Révolution Industrielle, ou encore artistique et plus particulièrement littéraire avec l’apparition de nouveaux mouvements tels Que le Réalisme et le Naturalisme pour le roman ou le Symbolisme en poésie. Ce dernier s’oppose au Romantisme, qui le précède, avec un langage poétique plus suggestif, allusif, détourné, mais en conserve néanmoins les principales thématiques. Paul Verlaine, poète symboliste français, le démontre ici dans son recueil Poèmes Saturniens, qui expose les souffrances d’un “poète maudit”, ainsi que dans son poème Promenade sentimentale. Ce texte dépeint le lyrisme malheureux du poète, projeté sur un cadre exclusivement naturel, et constitue une une vision pessimiste et mortifère du paysage du temps, de grandes thématiques romantiques.

 

 

 

            Tout d’abord, on note l’expression, tout au long du poème, des sentiments intenses et douloureux du poète, reflétés par l’élément naturel omniprésent dans le texte. L’anaphore “j’errais tout seul, promenant ma plaie”, présente eux vers 5 et 11 à 12, où les mots “seul” et “plaie” sont placés alternativement à la césure et à la ime et précédée au vers 5 du pronom “Moi”, placé stratégiquement l’attaque, prouve la force du lyrisme du poète et exprime la solitude qui l’habite. Cette opposition est reprise avec l’antithèse du vers 9 où,  tel “un fantôme laiteux se désespérant”, il est implicitement comparé aux “sarcelles / Qui se rappelaient”, ce qui crée une impression de groupe qui contraste avec l’image du poète. De même, le titre, Promenade sentimentale, évoque une dimension amoureuse et heureuse, dont l’absence dans la suite de l’oeuvre souligne le Moi lyrique et la solitude du poète.

             Par ailleurs, l’expression lyrique de Verlaine s’accompagne de la traduction poétique de sa profonde souffrance. Le champ lexical correspondant est très présent dans le texte, avec “Tristement” (v.4, à l’attaque), “j’errai” (v.5 et 11), “plaie” (v. 5 et 12, à la rime puis à la césure), “se désespérant” (v.8, à la rime) ou encore “pleurant” (v.9).  Ces hyperboles marque la puissance de la tristesse du poète, ainsi que son impuissance face à elle. En effet, le verbe “errer”, qui renvoie à une absence de but, de direction qui caractérise le désespoir, et, en écho avec le titre du poème, peut suggérer la perte d’un être aimé, ainsi que l’omniprésence de la tristesse peuvent évoquer le côté fatal de la malédiction qui semble peser sur Verlaine. Cette malédiction, évoquée implicitement avec les “rayons suprêmes” du premier vers, tout comme l’idée de perte ou d’absence, pourraient être la cause même de la souffrance exprimée tout au long du texte.

            Ainsi, les sentiments du poète rentrent en écho avec le cadre naturel, omniprésent dans l’oeuvre. Le champ lexical de la nature, qui la domine (“vent”, v.2 ; “nénuphars”, v.2, 3, 15 et 16, “couchant”, v.1 et 14 etc) est mis en valeur avec des rimes plates telles que “roseaux” (v.3 et 15)  et “eaux (v.4 et 16), “sarcelles” (v.9) et “ailes” (v.10), ou encore “plaie”’(v.5) et “saulaie” (v.6), et des anaphores telles que celles qui sont présentes dans les quatre premiers et derniers vers du poème, où des groupes syntaxiques désignant des éléments naturels, tels que “grands nénuphars” ou “calmes eaux” aux vers 3 et 4, se répètent. Cela renforce l’importance du cadre naturel et permet de créer un effet de saturation, d’omniprésence, d’indispensabilité qui caractérise ce dernier tout au long du texte.

             

 

 

 

          Dans le cadre de cette dualité entre le poète et la nature, on assiste à la personnification de cette dernière, qui est présentée sous différent aspects.  Par exemple, au vers 7, la brume évoque “un fantôme laiteux” qui fait référence au poète lui même, tandis que les sarcelles sont douées de “voix” et semblent répondre aux pleurs du poète. Cette dernière personnification crée un effet de dialogue, de dialectique entre le poète et la nature, et permet de faire entendre la “voix” de cette dernière. Ces éléments apportent également un caractère assez sombre, presque mortifère,  ainsi que le montre “l’épais linceuil / Des ténèbres” aux vers 12 et 13,eux aussi empreints de désespoir. De plus, la nature gagne aussi une dimension sacrée, avec l’adjectif “suprêmes”, présent à la rime aux vers 1 et 13, ainsi que “grands” et “calmes”, présents notamment au vers 16. Le poète projette donc ses sentiments douloureux et lancinants sur une nature au caractère sacré, qui présente des caractéristiques presque divines que l’on retrouve aux vers 1 et 2 avec l’antithèse “dardait” et “berçait”. En effet, elle semble capable de dureté, de fermeté, d’intransigeance autant que de douceur face à la souffrance du poète, aussi bien qu’une figure divine. La personnification de la nature permet donc de créer une dialectique entre l’élément naturel et les sentiments du poète, à la fois grands et douloureux, profonds et mortifères, tout comme les différents aspects de la personnification de la nature au cours du poème.

               Le lyrisme malheureux du poète, que l’on retrouve dans le cadre naturel, provient essentiellement d’une conception mortifère du temps. En effet, malgré la “Promenade” évoquée dans le titre et l’errance du poète, de nombreux éléments suggèrent l’immobilité. Ainsi, on retrouve plusieurs occurrences des noms “nénuphars” (v. 2, 3, 15 et 16), “roseaux” (v. 3 et 15, à la rime), du groupe nominal “calmes eaux” (v. 4 et 16, à la rime) ou encore le nom “étang” (v. 6), qui appellent tous à une image de liquide stagnant métaphorique de la lenteur du passage du temps ressentie par le poète. Cette impression est renforcée par l’imparfait, temps verbal de la description et de la durée qui domine largement le texte, comme l’illustre les verbes “dardait” au vers 1, “berçait” au vers 2, “luisaient” au vers 4 etc, ainsi que par les participes présents “se désespérant”, “pleurant” et “promenant”, respectivement placés au vers 8 à la rime, au vers 9 et au vers 12 à l’attaque. Elle découle de la souffrance du poète, qui lui donne une impression de lenteur et de vanité du temps, pourtant seul véritable remède à la tristesse.

         De plus, on remarque une dimension répétitive, presque cyclique, qui suggère l’enfermement et l’impuissance face à au lent passage du temps. Au début et à la fin du poème, on note le retour de certains groupes nominaux ainsi que celui des rimes “suprêmes” et “blêmes” aux vers 1, 2, 13 et 14 et “roseaux” et “eaux” aux vers 3, 4, 15 et 16, ou encore la reprise du vers 5 aux vers 11 et 12. Le rythme du poème du poème, formé uniquement de décasyllabes, est également calme et régulier et évoque un effet de balancement. En effet certains mots, tels que “se rappelaient” au vers 9, ou allitérations, en [l] avec par exemple “blêmes” au vers 2, “luisaient” et “calmes” au vers 4,“la saulaie” au vers 6, ou en [r] avec par exemple “dardait” et “rayons suprêmes” au vers 1, “berçait” au vers 2, “grands nénuphars”, “entre” et “roseaux” au vers 3, qui créent un effet de répétition de sons, évoquent l’enfermement, l’impossibilité de soustraire à l’emprise du temps.

         Enfin, on note que le dénouement du poème confère une dimension mortifère au temps, qui se retrouve dans l’ensemble de l’oeuvre. L’utilisation du passé simple “vint”, au vers 13, brise le rythme calme et lent apporté par l’imparfait et les participes présents, et marque un tournant dans le poème. Il est suivi du verbe “noyer”, qui évoque une image de mort, que l’on retrouve par exemple dans “Harmonie du soir” de Baudelaire, reprise par les mots “ténèbres” (v. 13), “linceuil” (v. 12), “blêmes” (v. 2 et 14) ou encore “fantôme” (v. 8), et révèle la dimension mortifère qui sous-tend le texte tout entier. En effet, la mort semble être la seule issue à la souffrance du poète, l’unique aboutissement qui brise le rythme monotone établi tout au long de l’oeuvre et renvoie à l’idée de malédiction exprimée dans le receuil des Poèmes Saturniens. Cependant, la répétition des noms “rayons”, “couchant”, “nénuphars”, “roseaux” et du groupe nominal “calmes eaux”, présents dans les trois vers finaux, qui suivent l’image de la noyade, aux premiers vers du texte marque la pérénnité de la nature qui survit à la mort du poète et semble entamer un nouveau cycle. Cette idée de renaissance de l’élément naturel, opposée à la mort métaphorique du poète, se retrouve dans des écrits romantiques tels que “Le Lac” de Lamartine, et clot le poème sur une impression de retour,  de fatalité qui fait écho à la dimension oppressante et mortifère du temps qui domine le poème.

           

 

 

          En conclusion, ce poème de Paul Verlaine explore les thématiques que sont l’expression du Moi et des sentiments malheureux projetés sur la nature, ainsi qu’une méditation sur l’aspect morbide du temps. Ces thèmes persisteront dans le mouvement littéraire suivant, appelé Surréalisme, bien qu’accompagnées de réflexions nouvelles sur la modernité.

 

Emma B., mai 2014.

 

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Devoir de Samuel S. :

 

           Le XIXème siècle en France est marqué par l’apparition du mouvement littéraire symboliste succédant au Romantisme. Charles Baudelaire est l’une des plus grandes figures de ce mouvement qui reprend les thèmes romantiques avec des textes plus allusifs, hermétiques et spirituels. Les analogies, symboles et correspondances sont les procédés phares de ce mouvement. Poète français s’inscrivant dans ce courant littéraire, Paul Verlaine né en 1844, croyant en l’astrologie, compose son premier recueil Poèmes saturniens alors qu’il est encore lycéen. « Promenade sentimentale », poème en décasyllabes et composé d’une unique strophe de seize vers raconte une déception amoureuse du poète, lors d’une sortie près d’un étang au crépuscule. Ce poème lyrique est caractérisé par l’expression de la solitude du poète qui confère à la nature une atmosphère funeste et ténébreuse.

 

 

 

                En premier lieu, la désillusion amoureuse qu’a vécue Verlaine s’exprime par la solitude du poète. En effet, on relève l’expression du « Moi » au vers 5 renforcé par le pronom personnel « je ». L’amour perdu a également entraîné une souffrance extrême du poète mise en évidence par l’anaphore de « promenant ma plaie » aux vers 5 et 12. L’alternance deux à deux des rimes féminines et masculines suivies tout au long du poème évoque une symétrie amoureuse, un amour qui ne se rencontre donc jamais et qui est par conséquent malheureux. Le champ lexical de la tristesse témoigne du désarroi presque solennel du poète ; « tristement » (v.3), « pleurant » (v.9) et « saulaie » (v.6) qui est un rassemblement de saules « pleureurs » qui suscitent la mélancolie. Finalement, l’amour perdu cause l’égarement à la fois psychologique et physique, comme le montre l’anaphore « J’errais tout seul » aux vers 5 et 11, mise en évidence aux vers 11 et 12 par un enjambement. L’errance du poète à tous les niveaux est donc causée par une solitude qui le ronge.

                Par ailleurs, le chagrin de Verlaine dure et ne s’arrête pas comme l’illustrent les participes présents à valeur durative « promenant » (v.5) et « pleurant » (v.9) « battant » (v.10). L’étang, cadre spatial du poème, est notamment empli d’une eau stagnante et « calme[s] » (v.4). Ce cadre apathique et paralysé confirme que la peine du poète est discontinue. Puis, une allitération ainsi qu’une assonance traduisent l’alanguissement du temps. En [l] avec les mots « blêmes » (v.2) ; « plaie » (v.5) ; « saulaie » (v.6) ; « laiteux » (v.8) et « linceul » (v.12) : ce phonème liquide évoque ici l’eau stagnante du lac. L’assonance est présente grâce au son nasal [ã] avec les mots « couchant » (v.1) ; « vent » (v.2) ;« tristement » (v.4) ; « étang » (v.6). Enfin, les temps verbaux témoignent également de la quasi inertie du temps. Les imparfaits qui caractérisent une action qui dure non révolue sont utilisés à de nombreuses reprises : « dardait » (v.1) ; « berçait » (v.2) ; « luisaient » (v.4) ; « évoquait » (v.7) ; « errais » (v.11). En somme, si le temps paraît à Verlaine plus lent et indolent, cela est en conséquence de son isolement.

 

 

 

                De par l’expression de sa solitude et de son isolement, Verlaine projette sur la nature la thématique de la mort. Tout d’abord, la nature est personnifiée. Au vers 1, la tournure elliptique « Le couchant » désignant le soleil, est même sacralisé par l’hyperbole « rayons suprêmes » (v.1). Cependant, cette mise en avant de l’astre sera rapidement disqualifiée, les « rayons du couchant » (v.14) seront noyés par l’allégorie de la mort : « l’épais linceul » (V.12). Aussi, au vers 2, le vent est personnifié, il « ber[çait] » (v.2) les nénuphars « blêmes » (v.2), mot mis en évidence par l’anaphore aux vers 2, 3, 15 et 16, qui une fois de plus possèdent une connotation morbide.

                En outre, dans ce poème, l’élément liquide est un des acteurs les plus importants dans l’aspect morbide de la nature et la connotation de mort qui lui est conférée. Plus particulièrement aux vers 7 et 8 où l’on relève un enjambement qui souligne l’aspect mortifère de la brume, eau à l’état gazeux, comparée à un « fantôme laiteux » (v.8). Cette description très dépréciative est accompagnée du participe présent « se désespérant » (v.8) qui indique que cette brume erre dans l’étang tout comme le poète lui-même. Les « ondes » au vers 14 sont qualifiées de « blêmes », l’eau est encore connotée par la mort, elle noiera même dans son « épais linceul » (v.12) les « rayons du couchant » qui symbolisent la lumière de vie opposée au climat de mort régnant dans ce poème. L’élément liquide participe donc à l’aspect morbide donné à la nature et sa mort poétique ainsi que métaphorique. Elle contribue à donner au poème une atmosphère funeste.

 

 

 

                « Promenade sentimentale » est un des poèmes phares du recueil Poèmes Saturniens de Paul Verlaine. Il reprend les thématiques classiques et traditionnelles du Symbolisme par son lyrisme malheureux bien sûr mais aussi par l’expression de la solitude du poète projetée sur la nature connotée par la mort plus particulièrement. AU XXème siècle, le mouvement d’entre-deux guerres du Surréalisme annoncé par Guillaume Apollinaire dès 1913 ira encore plus loin, explorera le subconscient par l’écriture automatique, refusera la raison et aura pour thèmes principaux le rêve, le désir ou encore la révolte.

 

Samuel S., mai 2014.

 

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Devoir de Mathilde L. :

 

                Le Symbolisme est un mouvement littéraire apparu au milieu du XIXème siècle voire fin XIXème. Il a pour caractéristiques le suggestion plutôt que l’évocation explicite des choses. Les symbolistes avaient pour habitude d’utiliser de nombreuses figures de style telles que les métaphores. Paul VERLAINE fut l’un d’eux. Nous allons étudier un poème qu’il écrivit alors qu’il était encore au lycée et qui s’intitule “Promenade Sentimentale” tiré du recueil Poèmes Saturniens. Dans ce poème nous pouvons identifier deux thèmes importants tels que le lyrisme du poète projeté sur la Nature ainsi que l’ambiance mortifère présente tout au long du texte.

 

 

 

              Tout d’abord, le lyrisme est caractérisé par l’expression des sentiments du poète, par des expériences personnelles. Nous pouvons donc dire que dans ce poème c’est le cas car Verlaine utilise des pronoms de la première personne comme “moi j’errais…” au vers 5 (il accentue sur le moi) et parle de “sa plaie” qui le suit où qu’il soit. Elle pourrait être due à une perte amoureuse qui le rendrait triste, d’où le champ lexical de la tristesse tout au long de ce poème: “Tristement” au vers 4 qui est placé à l’attaque du vers donc à une place forte pour accentuer ce sentiment du poète. Mais le lyrisme est aussi traduit la solitude de Verlaine. En effet le titre du poème est “Promenade Sentimentale”, on s’attendrait donc à ce que le poète ne soit pas “tout seul” lors de sa promenade à l’étang. Or il insiste sur sa solitude. En effet au vers 5 on pourrait observer une césure au niveau de la virgule en “seul” et “promenant”. L’adjectif “seul” est donc placé à une place forte du vers. Cette perte évoquée est donc triste et est retranscrite sur un grands nombres d’éléments naturels.

              En effet, Verlaine fait allusion à deux reprises à une “saulaie” (aux vers 6 et 11) qui désigne un ensemble de saules pleureurs. Or ces arbres ont des branches qui leur tombent tout autour rappelant des larmes donc la tristesse. De plus, la scène racontée se passe autour d’un “étang” où se trouvent des “nénuphars” qui “luisent tristement” (au vers 4 à 5). Ces nénuphars sont présents tout au long du poème ce qui étale ce sentiment jusqu’au dernier vers. Cette triste solitude ainsi que la projection des sentiments sur la Nature peuvent donner un effet de vertige au lecteur et peut être même dépeindre l’état d’âme du poète à cette période.

La perte d’un être cher (la femme qu’il aimait) et son “errance” (vers 5) peuvent en effet traduire son état de manque ou de perte. De plus, certaines parties de vers sont répétées comme “les grands nénuphars” et “les calmes eaux” aux vers 3,4 et 17 et “moi j’errais” “tout seul” aux vers 5 et 11, ce qui accentue cette sensation de vertige. Il parle ensuite d’un fantôme comme s’il avait des hallucinations, cela donne l’impression qu’il est perdu, qu’il ne sait plus où aller. Les phrases qui se répètent  au début et à la fin du poème donnent un sentiment d’enfermement entre celles-ci, comme si on était coincé avec ce fantôme et également la voix des sarcelles (évoquées par l’assonance en [e] et [ε]). Cette sensation de vertige reflète bien les sentiments du poète qu’il a projeté sur la nature.

 

 

 

               Peu à peu l’état d’âme du poète va se dégrader et laisser place à une dépression mortifère. Cette dépression est traduite par le champs lexical de la souffrance, plus particulièrement la souffrance du poète. Tout d’abord, l’utilisation du “moi” au vers 5 insiste sur sa solitude (“j’errais tout seul” vers11). Ensuite, la “plaie” de Verlaine est mentionnée à deux reprises: la première à la rime du vers 5 et la seconde à la césure. Elle est donc positionnée à une place forte. Mais nous pouvons remarquer que cette souffrance a également un impact sur la nature.

               En effet, à la fin du poème, l’étang est dans l’ombre, toute lumière initiale a disparue. Les “rayons suprêmes” du vers 1 se noient dans l’étang. Au vers 12, la lumière totalement anéantie par “l’épais linceul des ténèbres”. Les nénuphars et les ondes blêmissent. De plus au début le paysage était animé par le “vent” mais à la fin, on ne perçoit plus aucun mouvement.

Nous observons également le champ lexical de la mort qui est le résultat de cette dépression. On peut penser que le fantôme est la métaphore du poète (un fantôme erre tout comme le fait Paul Verlaine). De plus, le fantôme pleure accompagné des sarcelles “en se rappelant [...} où errait le poète tout seul en promenant sa plaie. On pourrait penser qu’ils pleurent la mort d’un être cher à Verlaine. Et enfin “l’épais linceul des ténèbres” qui est la métaphore de la mort elle-même et qui recouvre tout sur son passage: la femme aimée et disparue, le souvenir et l’étang.

 

 

 

           Pour conclure, l’expression des sentiments du poète, la nature et la souffrance ont eu beaucoup d’importance sur la mort qui paraît inévitable. Verlaine fut un des meilleures de son temps ainsi que Baudelaire qui fut le précurseur de ce mouvement.

 

Mathilde L., mai 2014.

 

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Devoir d’Angélina R. :

 

               Le XIXème siècle est en France une période fortement marquée par de nombreux bouleversements culturels .En effet, le mouvement littéraire et artistique du Symbolisme apparait à cette période jusqu’au début du XXème. Il s’agit ici de suggérer et d’évoquer avec des allusions le mystère du monde, donc  de façon implicite, rendant les écrits moins accessibles mais surtout plus riches. Paul Verlaine, poète français ayant appartenu à  ce mouvement, est l’auteur du recueil Poèmes Saturniens d’où émane « Promenade sentimentale » parue pour la première fois en 1866. Ce poème composé de seize vers et contenant des rimes suivies et rédigé en décasyllabes témoigne du grand désespoir et désarroi sentimental dans lesquels le poète est plongé. De manière tacite, cette poésie aborde les thèmes de la tristesse et du malheur sans possibilités d’amélioration dans le futur  ainsi qu’un cadre spatial mis au service de l’expression des sentiments.

 

 

 

                Tout d’abord, dès les premiers vers un sentiment de tristesse et omniprésent et tout amélioration semble compromise, voir vouée à l’échec .Premièrement, la structure du poème permet d’illustrer les états d’âme et d’esprit du malheureux. En effet ,il n’y a pas de ponctuation , si ce n’est que de simples virgules et un point final ce qui représente la continuité du sentiment de peine et de mal être qui ne cessent pas, créant ainsi un rythme lancinant qui ne semble pas vouloir prendre fin ou s’améliorer .S’ajoute à cela la sonorité du poème avec l’allitération en [R] qui est présente dans la totalité du texte : «  dardait », « rayons suprêmes » (V1) « tristement » (V4) «  et pleurant » (V9).Cette répétition de consonne n’est pas anodine car ce ton sec et brutal illustre  l’amertume froideur du sentiment. Le fait que la structure et la rythmique crée par l’allitération interprétée ci-dessus se retrouvent du début à la fin du poème permettent d’amplifier et de rappeler en permanence ce sentiment de tristesse que ressent Verlaine.

             De surcroît, chaque espoir d’évolution est contrasté par le retour du pessimisme. Il est étonnant de rencontrer au premier vers une hyperbole de la sorte « le couchant dardait ses rayons suprêmes ». Le lecteur s’attend ainsi à un poème joyeux et lyrique, tandis qu’immédiatement par la suite se présente un ton dépréciatif et des oxymores : « les nénuphars blêmes » au vers 2 et « tristement luisaient » au vers 4. Ce revers de tonalite est d’autant plus frappant  que le poème s’intitule « promenade sentimentale » évoquant particulièrement  le bonheur, l’affection  que les amoureux se portent ainsi qu’un moment agréable partagé à deux or Verlaine est ici  bel et bien seul. Cela peut être interprété comme le fait que le poète est tellement isolé et pessimiste qu’il en oublie la splendide nature qui l’environne, ne la voyant et n’en profitant pas .Le champ lexical de la peine est  aussi omniprésent : « en pleurant » (V9),  « tristement » (V4), « l’épais linceul » (V11). En outre, les anaphores des deux hémistiches « j’errais tout seul » (V5 et 11) et « promenant ma plaie »  (V 5 et 12) insistent fortement sur le mal être du personnage. Le langage et les procédés d’écriture sont donc au service du sentiment triste et sans espoir que nous témoigne l’artiste.

                Plus étonnant encore est la métaphore qui assimile le fantôme à la tristesse inconnue qu’éprouve le poète : «  Fantôme laiteux se désespérant et pleurant avec la voix des sarcelles ». Effectivement, le fantôme est un esprit éternel et mystérieux tout comme le chagrin que ressent Verlaine tout au long du poème et qui ne quittera jamais. Il est comme habité, hanté par ce dégout de la vie. Cette apparence qui n’est qu’une illusion morbide airant sur l’étang ne se trouve pas en ce lieu par hasard, le fait que ce soit un endroit clos fermé avec une eau stagnante est la métaphore d’une situation sans issue car l’eau reste à sa source et ne voyage pas ,donc sans possibilité d’évolution. Ces faits sont la preuve irréfutable que le poète est prisonnier de sa souffrance qui le déchire et l’empêche d’avancer dans le futur.

 

 

 

 

                Si le poète exprime ses sentiments les plus profonds, c’est assurément grâce au cadre qui l’entoure. Verlaine se trouve à proximité d’un étang, on le sait grâce aux indices spatiaux : « les nénuphars » (V2), « calmes eaux » (V4),  « les roseaux » (V15).Ce cadre n’est pas vraiment idyllique   mais propice à la méditation et aux souvenirs du fait du silence qui y règne.

                En premier lieu, le poète est partagé entre espoir et rechute de sentiments malheureux comme  en témoignent les anaphores suivantes « Le couchant dardait ses rayons suprêmes et le vent berçait les nénuphars blêmes » (Vers 1 et 2) .On ajoute aussi «  Des ténèbres vint noyer les suprêmes rayons du couchant dans ses ondes blêmes » (Vers 13 et 14).Il semblerait que le mal l’emporte sur le bien, que le malheur soit en train de prendre emprise sur le peu de joie et d’espoir qui habitaient le jeune homme. Dès lors qu’un vers possède une connotation positive, aussitôt un vers a connotation négative et péjorative lui succède : « Les grands nénuphars  entre les roseaux » (V3) avec pour contraste «  tristement luisaient sur les calmes eaux » (V4).Au cours de l’histoire que raconte le poème, Verlaine semble prendre la décision sur l’avenir qui l’attend grâce au cadre qui l’entoure mais dès le début du fait du pessimisme le lecteur sait avec anticipation que c’est le chemin du désespoir et de l’élégie que va choisir Verlaine , au lieu de l’espoir et de la joie.

                     Pour finir, le champ lexical de l’eau et de l’élément liquide sont très présents .Premièrement, « les nénuphars » sont des plantes aquatiques de même que « les roseaux ».Outre cela, l’anaphore du groupe nominal « calmes eaux » aux vers 4 et 16 représente beaucoup pour l’infortuné .On pourrait interpréter cela comme une métaphore de la vie sentimentale du poète qui est laissée à l’abandon, déserte,  il est véritablement seul et isolé  .De plus , le mot « ondes » (V14) et le verbe « noyer » (V13) ont des connotations pessimistes qui renforce l’idée que le poète est lui-même en train de se noyer dans son chagrin. La nature permet donc à Verlaine de projeter ses sentiments et de les illustrer de façon très spécifique afin que le lecteur puisse lui-même se mettre à la place du poète et éprouver pour ce dernier un sentiment de compassion et de pitié.

 

 

 

                    Pour conclure, Verlaine dans son poème crée un cadre spatial propice à la projection des sentiments dérisoires et sans possibilité de changement ni d’amélioration. Ce procédé est courant dans le mouvement symboliste car tout ne doit être qu’implicite et illusions. Baudelaire est le précurseur de ce mouvement qui quant à lui utilisera d’autres moyens pour exprimer ses ressentiments comme les synesthésies et les correspondances. Cette forme de modernité se retrouve dans le pantoum « harmonie du soir » qui  rend hommage à la littérature passée étrangère.

 

Angélina R., mai 2014.

 

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Devoir d’Emma D. :

 

            Le Symbolisme est un mouvement artistique et littéraire qui apparait après le Romantisme, à la fin du XIXème siècle avec le Manifeste littéraire de Jean Moréas en 1886. Il garde les mêmes thématiques que le Romantisme, comme le lyrisme, la souffrance, la nature, tout en y ajoutant une forme plus hermétique, qui permet aux auteurs symbolistes comme Verlaine dans son recueil Poèmes Saturniens, d’exprimer toujours plus de lyrisme , en l’évoquant moins, mais en utilisant davantage de figures de style. « Promenade Sentimentale » est un poème formé d’une même strophe, elle-même composée de seize vers de dix syllabes. Il est axé sur un lyrisme s’appuyant sur la nature prédominante et sur le désespoir et fatalisme du poète qui mènent vers une mort omniprésente.

 

 

 

                Tout d’abord, la souffrance du poète est exprimée à travers un lyrisme se projetant sur la nature environnante. Le poète décrit en premier lieu sa souffrance à travers un champ lexical puissant, tel que « désespérant » (V.8), « vague » (v.7). Il utilise également des hyperboles, comme « suprême » (v.1) et « grands » (v.3). De plus, le lyrisme est généralement ponctué par l’expression du Moi, qui est également présente dans « Promenade Sentimentale », avec le pronom personnel « je », utilisé à maintes reprises, et même l’expression « Moi, je » (v.5). Il y a donc bien un lyrisme marquant dans ce poème, qui s’appuie grandement sur la nature.

                Ce cadre spatio-temporel est représenté par le poète de différentes manière: dès les premiers vers du poème, la nature est immédiatement personnifiée (« Le couchant dardait ses rayons suprêmes «  v.1, « le vent berçait les nénuphars blêmes » v.2), puis plus loin, vers 9: « la voix des sarcelles ». Par la suite, les adjectifs qui qualifient la nature, ainsi que les adverbes, s’accordent avec l’état d’âme de Verlaine: «blêmes » (v.2), « calmes » (v.4), « tristement » (v.4). Toutefois, on remarque des antithèses, tel qu’au vers 12: « promenant ma plaie » (« promenant » ayant une connotation positive, de tranquillité, tandis que « plaie » rappelle la souffrance, la douleur). Ces antithèses rappellent au lecteur que la beauté de la nature est vouée à se faner ou à se fondre dans les « ténèbres » du vers 13. Les jeux de lumière du poème font écho à ces antithèses, car bien que le début du poème commence avec une lumière presque divine (« rayons suprêmes » v.1), elles est immédiatement ternie par les nénuphars « blêmes » (v.2) qui « luisaient » (v. 4) et par la brume « laiteuse » (v.8); et bien que l’expression « suprêmes / Rayons du couchant » revienne vers 13 et 14, c’est pour être noyée par « l’épais linceul » (v.12), dans des ondes à nouveau « blêmes » (v.14). Comme Verlaine, la nature est fataliste et accompagne silencieusement, voir froidement les sentiments lyriques du poète.

                Le lyrisme du poète exprime avant tout une grande souffrance psychologique à travers le lyrisme et reflétée par la nature, ici symbolisée par la « plaie » (v.5). Le poète souffre d’abord de sa solitude au milieu de cette nature omniprésente. Verlaine montre cette solitude en l’opposant radicalement à la pluralité des éléments l’environnant. « Les rayons » (v.1), « les nénuphars » (v.2), « les roseaux » (v.3), « les calmes eaux » (v.4) sont tous pluriels, face au poète seul dans cette nature: « Moi j’errai tout seul » (v.5). En outre, l’expression « tout seul » réapparait une deuxième fois vers 11, cette fois à la rime du vers, tandis qu’il était à la césure du vers 5. Les deux fois, elle est à une place stratégique, ce qui amplifie son importance. Cette solitude est peut être la cause du désarroi et du manque d’attachement de Verlaine à la vie et à l’espoir.

 

 

 

 

 

                Si le poète éprouve un profond sentiment douloureux, il ne se bat pas pour la chasser et pessimisme et fatalisme s’installent dans le poème, pour mener jusqu’à la mort. Le rythme répétitif du poème en décasyllabes, presque systématiquement coupées d’une césure entre les cinq premières et les cinq dernières syllabes donnent une impression de balancement douloureux. Le lecteur est d’autant plus soumis à une sorte d’obsession lancinante, que le poème est sous la forme d’un cycle: beaucoup d’expressions telles que « rayons suprêmes » (v.1), « grands nénuphars » (v. 3), « calmes eaux » (v.4), et des mots comme « couchant » (v.1), « blêmes » (v.2), sont répétés ou mis sous une autre forme à la fin du poème (par exemple: « suprêmes / Rayons du couchant » (v.13 et 14). Ce cycle, ainsi que le rythme du poème montrent la souffrance irrémédiable et régulière de Verlaine et le peu d’espoir qui existait finit noyé (« l’épais linceul  / Des Ténèbres vint noyer les suprêmes / Rayons du couchant » v.12-13-14).

                Le désespoir du poète laisse envisager un fatalisme menant à la thématique de la mort, présente dans le poème. En effet, bien que la souffrance de Verlaine se passe dans un calme apparent, la mort apporte un inconfort au poème. A deux reprises, il change d’allure et accélère son doux balancement: vers 7 et 8 et vers 13 et 14, des enjambements accélèrent le récit pour conter des faits marquants dans l’apparence très calme de la nature. Le premier enjambement se trouve au moment où Verlaine compare la « brume » à un « fantôme laiteux »  ( « la brume vague évoquait un grand / Fantôme laiteux se désespérant / Et pleurant » v.7, 8 et 9) Le fantôme ( placé au début du vers, place privilégiée) introduit la mort dans le poème et n’est même pas en repos puisqu’il « se désesp[ère] » et « pleur[e] ». Le deuxième enjambement met en scène la noyade du soleil (« l’épais linceul / Des Ténèbres vint noyer les suprêmes  / Rayons du couchant dans ses ondes blêmes » v.12, 13 et 14). Cette fois-ci, le sort s’abat directement sur la seule lumière vive du poème, symbolisant l’espoir. Ces deux paroxysmes du poème laissent cependant l’étang et la nature très calmes (« calmes eaux » v.16) en apparence. La sonorité du poème s’accorde avec l’atmosphère silencieuse et immobile, grâce à l’allitération en [f] (répétition de « nénuphars » dans les deux derniers vers). Néanmoins, le silence de cette fin de poème peut faire penser au calme qui suit la mort, ce qui ajoute au poème une dimension mortifère jusqu’au bout.

 

 

 

                Le poème « Promenade Sentimentale » illustre donc bien le mouvement symboliste auquel Verlaine appartient: un lyrisme marqué et soutenu par la nature, mais également un fond sombre de désespoir et de mort omniprésente que Verlaine dissimule derrière de nombreuses figures de style. Après lui, les Surréalistes accentueront cette dimension cachée pour donner encore plus de force et profondeur à leurs poèmes.

 

 

Emma D., mai 2014.

 

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Devoir d’Annabelle L. :

 

             Au XIXeme siècle, en France, un nouveau mouvement s'installe : le symbolisme. Cette réaction au romantisme a pour objectif de cacher le sens réel d'une œuvre afin d'exprimer indirectement les véritables sentiments que le poème éprouve, à la manière d'une litote. C'est dans cette optique que Verlaine écrit Promenade sentimentale, poème tiré de son premier recueil Poèmes saturniens (1866). Ce poème mélancolique est une promenade solitaire qui montre l’errance et la souffrance dont Verlaine est victime après la perte d'un être cher. Durant cette balade, le poète en harmonie avec la nature qui partage et reflète ses sentiments.

 

 

 

            Tout d'abord, le poète exprime sa souffrance grâce à de nombreux procédés littéraires comme en témoigne le champ lexical du désespoir avec les mots : « tristement » (v.4), « errais » (v.5) , « désespérant » (v.8), « pleurant » (v.9), « plaie » (v.12) et « ténèbres » (v.13). Ce vocabulaire exprime la peine qu'éprouve l'auteur au moment de la rédaction de ce poème puisqu'il renvoie à une vision péjorative et un grand mal-être. Aussi, Verlaine utilise la première personne du singulier avec les pronoms « Moi » et « je » (v.5) associés avec le verbe « err[er] » (v.5) et l'expression « tout seul » (v.5) afin de dépeindre sa solitude et de démontrer qu'il est impuissant face à la tristesse puisque sa vie n'a plus aucun but. Le poète se sent donc condamné par son désarroi.

De plus, l'auteur va même jusqu'à comparer sa souffrance à une « plaie » (v.5). Cette métaphore donne plus de puissance à sa douleur puisqu'elle est décrite comme indélébile et intemporelle car même lorsque la blessure se referme, il reste toujours une cicatrice. C'est donc sur un ton tragique que le poète évoque sa peine étant donné qu'il va inévitablement souffrir toute sa vie à cause de cette contusion.

          Par ailleurs, les six premier vers sont repris dans les derniers vers, ce qui donne un effet de vertige. On voit ceci à la répétition des expressions : « j'errais tout seul » (v.5 et 11), « les grands nénuphars » (v.3 et 16), et « les calmes eaux » (v.4 et 16 ), mais aussi les mots « suprêmes » (v.1 et 13), « blêmes » (v.2 et 14), « rayons » (v.1 et 14), « plaie » (v.5 et 12) et « saulaie » (v.6 et 11). cette reprise témoigne du malheur qui obsède Verlaine. Il n'arrive pas à penser correctement et est pris dans un cercle vicieux Ces répétitions omniprésentes sont en accord avec l’ordre des rimes. Ces dernières sont suivies et les quatre premières sont identiques aux quatre dernières Encore une fois, le poète ne peut échapper à sa souffrance qui revient le hanter sans cesse.

 

 

 

           En outre, le poète mêle son désespoir à celui de la nature. Les deux ne peuvent se résoudre au bonheur. Verlaine, dépité par la perte de celle qu'il aimait, se retrouve misérable, comme la nature qui se meure de peine. Ils déteignent l'un sur l'autre et tout deux se complaisent dans leur tristesse.

           En effet, Verlaine se reflète dans la nature. Cette promenade se passe le « long d'une étang » (v.6), source de luminosité qui renvoie au poète sa propre image par un effet de miroir, que complète le chiasme « rayons suprêmes » (v.1) et « suprêmes rayons » (v.13 et 14). Ce jeu de lumière et d'ombres créé l'eau est accentué par le vers 13, où les « ténèbres » parviennent à « noyer les suprêmes rayons du couchant ». Ici, les ténèbres sont personnifiés et prennent le dessus sur le soleil qui a pourtant un caractère divin car associé à l'adjectif « suprême » (v.13). L'auteur souhaite exprimer son malheur à travers ce vers en montrant que sa peine est plus puissante et surpasse même le plus immense des bonheurs, et qu'il en est de même pour le paysage.

En second lieu, cet étang est parsemé de « nénuphars blêmes » (v.2) aussi pales et livides que l'auteur, comme si ce qui les maintenaient en vie avait disparu La végétation reproduit les mouvements du poète. Tous deux « errai[ent] » (v.5), l'un au grès du vent, l'autre pour noyer sa peine. L'expression « tristement luisaient » (v.4) signale que l'étang a perdu sa source de vie ; il est désormais condamné à une ambiance monotone et dépressive. La météo témoigne également de cette tristesse puisque « la brume vague » (v.7 est semblable à un « grand fantôme […] se désespérant » (v.7 et 8) signifiant que toute nature présente est mortifère.

            De plus, le rythme du poème, de la promenade, et de la nature sont identiques. Les mouvements de la nature sont placides puisque le vent « berçait » (v.3) les « nénuphars entre les roseaux » (v.3) qui sont également des plantes à connotations impavides. De même, l'eau est « calm[e] » (v.4) tout comme Verlaine qui se « promen[e] » (v.5) « le long » (v.6) de ces eaux. Les couleurs sont « blêmes » (v.2 et 14) et « laiteu[ses] » (v.8) et donc n'agressent pas l'oeil. Les sons sont comme étouffés par la « brume vague » (v.7). Le poète est donc assourdi, ce qui renforce son malaise. L’âme de Verlaine est donc en cohésion avec la nature qui reflète les sentiments de l'auteur.

 

 

           Pour ces raisons, nous concluons que le lecteur est témoin, grâce à ce poème, de la forte souffrance mélancolique, voir funèbre, de Verlaine. Ce thème est récurent chez l'auteur puisque croyant aux astres, il pense être victime de l'influence de Saturne. Ce poème morbide joue sur les effets de miroir, de répétitions, et de symétrie pour diffuser son message. Terminant sur un retour au départ et donc à l'équilibre, ce poème est la preuve d'une douleur infinie. On retrouve ces méthodes chez Baudelaire, un des plus grands symbolistes, avec les synesthésies. Aussi, le thème est semblable dans leurs poèmes puisque ce dernier auteur est victime du spleen Baudelairien.

 

Annabelle L., mai 2014.

 

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Devoir de Sidney M. :

 

          Apparu au XIXème siècle, le Symbolisme est un mouvement littéraire qui s'esquisse par un langage inédit et qui reprend les thématiques du Romantisme, tout en incitant le lecteur à déchiffrer le côté hermétique des poèmes. Parmi les plus grands poètes symbolistes français se trouve Paul Verlaine, qui a publié son premier recueil, Poèmes saturniens, en 1866. Son titre peut être justifié par une forte croyance aux astres et aux malédictions, influencées par Saturne. De ce recueil émane “Promenade sentimentale”, dont Verlaine regrette la présence d’un être défunt qui lui était cher, au long d’une promenade. Ce poème est axé sur une structure symétrique et un lyrisme malheureux.

 

 

 

           En premier lieu, le poème est construit tel en miroir, qui se prête à l’expression de la solitude et de la douleur du poète. En effet, l’ensemble présente une structure symétrique. Du vers un à quatre, Verlaine décrit un paysage aquatique accompagné par le mouvement doux du vent. Sa forte solitude au cours de la promenade est par la suite mise en avant des vers cinq à six. Des vers sept à dix, le lecteur assiste à la description de la brume et des sarcelles, qui correspond ici à l’axe de symétrie. Le poète fait de nouveau part de sa solitude des vers onze à douze, et enfin, des vers treize à quinze apparaît encore une fois un paysage aquatique. La fin du poème reflète donc le début, comme un étang reflète le paysage qui l’entoure.

         De plus, cette symétrie est également présente à travers les échos et les retours de sonorité. En effet, cela s’affirme entre les vers un à quatre et treize à seize. Ceux-ci sont en effet construits sur les mêmes rimes : “suprêmes”, “blêmes”, “roseaux” et “eaux”. Comme celles-ci sont positionnées dans le même ordre, cela donne l’impression au lecteur que le début et la fin se répondent. Dans ces deux groupes de quatre vers, la présence d’anaphores insiste sur les échos du poème : il s’agit de « couchant » (vers 1 et vers 14), « les grands nénuphars » (vers 3 et vers 16) et « sur les calmes eaux » (vers 4 et vers 16). Les « rayons suprêmes » du vers 1, qui deviennent « suprêmes rayons » aux vers 13 et 14 constituent un chiasme. Les nombreux allitérations, comme celle en [l] formée par les mots tels que “blêmes”, “calmes” et “luisaient” évoque aussi un retour de sonorité. Le poème possède donc bien une structure en chiasme, renforcée par les retours de sonorités, les retours de rimes, les anaphores et les allitérations.


 

           En second lieu, la structure symétrique du poème reflète le parallélisme présent entre les sentiments du poète et la nature environnante. En effet, l’utilisation des pronoms “Moi” (vers 5), “j” (vers 5 et 11 ) et des déterminants “ma” (vers 5 et 12) est une des principales caractéristiques du Lyrisme. L’auteur fait part de sa singularité. Il utilise également des métaphores, telles que celle de “sa plaie” (vers 5 et vers 12) , qui traduisent non pas une blessure physique, mais une blessure morale, suite à une déception amoureuse. De plus, le fait que celle-ci soit répétée deux fois ( vers 5 et 12) insiste sur son désarroi : il ne peut oublier sa femme. Son souvenir lui tourmente. Cette même obsession est également représentée par les anaphores : “couchant” (vers 1 et 14) “nénuphars” (vers 3 et 15) et “calmes eaux” (vers 4 et 14).  Le titre possède aussi un rôle important concernant l’expression de ses sentiments car il indique au lecteur une perception fausse du poème. “Promenade sentimentale” évoque une promenade amoureuse alors qu’au contraire, le poète est désarmé face à la perte de sa bien-aimée. Ainsi, le lyrisme malheureux est omniprésent au travers de ce poème.

            En outre, ce lyrisme est aussi reflété par la nature. En effet, la connotation de “la saulaie” (vers 6) évoque les branches tombantes d’un saule pleureur, qui elles-mêmes évoque les larmes du poète. De plus, l’allitération en [l] peut être vue comme un rappel de la liquidité de l’eau, un élément omniprésent dans ce poème. Enfin, la nature, caractérisée par une métaphore filée, est à l’image de la vie : le “couchant” (vers 1 et vers 14) présente une mort symbolique du poète. L’adjectif “blême” évoque en effet ses premiers signes de désespoir du poète. L’expression du désarroi amoureux est ainsi bien reflétée par la nature.


 

            Pour conclure, “Promenade sentimentale” évoque lyrisme reflété par la nature, renforcé par la symétrie présente dans le poème. Ces thèmes sont récurent chez les Romantiques, un mouvement du XIXème siècle, qui s’esquisse par la revendication de la singularité du poète et utilise des thèmes tels que le lyrisme, la nature et la fuite du temps.


Sidney M., mai 2014.

 

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Devoir de Giulia Q. :

 

           Le symbolisme est un mouvement littéraire apparu en France dans la deuxième moitié du XIXe siècle, période de l'industrialisation. Ce mouvement privilégie l'expression des idées et des sentiments des poètes ainsi que leurs valeurs à travers les symboles plutôt qu'une déclaration explicite. On peut alors dire que le symbolisme reprend les thèmes du romantisme en les rendant plus hermétiques. Paul Verlaine est considéré comme le chef de file de son mouvement, le symbolisme, et reste l'un des poètes majeurs dans l'histoire de la littérature française. “Promenade Sentimentale" émane du recueil Poèmes Saturniens écrit par Verlaine dans sa jeunesse pendant que celui-ci se trouvait encore au lycée. Le poème est publié quelques années plus tard, en 1866. Il est axé sur le thème d’un lyrisme malheureux reflété sur la nature.

 

 

 

                Tout d'abord, “Promenade Sentimentale” se fonde sur l'expression d'un lyrisme sombre qui est omniprésent dans le poème. Verlaine met en évidence l’expression du Moi, thématique très récurrente chez les symbolistes, comme l’évoquent le determinant possessif “ma” (v.12), les pronoms personnels “ j’ ” (v.11) ou encore, au vers 5, “Moi j’’’  renforcés par la tournure emphatique. On observe le cadre spatial naturel, de l'étang, à travers la perception du poète comme le montre l'adverbe “tristement” (v.4).  Le fait qu'il se “promène” (v.12) révèle sa volonté de libérer son esprit face aux sentiments obscurs qui le tourmentent. Verlaine exprime donc l'état d'esprit dans lequel le poète se trouve. 

                De plus, la solitude du locuteur est omniprésente. Le poète évoque sa tristesse et sa mélancolie à travers un ton dépréciatif empreint de chagrin, apparent avec l'antithèse “tristement luisaient” (v.4). Le poète se trouve alors “tout seul” (v.5) et se plonge ainsi dans la solitude, à l’abri des regards dans cet espace délaissé qu’est l’étang. Se retrouvant avec lui-même, le poète médite. Il utilise la métaphore “promenant ma plaie” (v.5) pour décrire son état à l'instant où il parle. Le poète peut alors être victime d'un amour de jeunesse, d’une rupture amoureuse qui serait la cause de sa “Promenade Sentimentale” évoquée par le titre. La langueur dont il souffre est suggérée par le rythme du poème, composé de deux phrases seulement. Le choix du décasyllabe, vers régulier, mime le rythme de la promenade du poète, ni trop rapide ni trop lente, entre octosyllabes et alexandrins. De plus, l’assonance en (an), créée par les verbes au participe présent des vers 8 “se désespérant”, vers 9 “pleurant”, vers 12 “promenant”, le gérondif du vers 10 “en battant” ou le terme “couchant” au vers 1, semble étirer le temps, ralentir le rythme. Par ailleurs, il s’agit d’exprimer la douleur qui émane de cette solitude, à travers, notamment, des sons gutturaux présents dans l’allitération en (r) construite grâce aux termes “grands” (v.3), “j’errais” (v.5), “brume” (v.7), “parmi” (v.11), “ténèbres”(v.13), “suprêmes” (v.13). L’isolement du poète constitue donc un thème majeur du lyrisme verlainien.

                En outre, la peur du néant envahit le poète. La deuxième partie du poème, au vers 7, marque une rupture grâce au champ lexical de la mort et de la souffrance: “grand fantôme laiteux” (v.7),  “linceul” (v.12), “ma plaie” (v.12), “ténèbres” (v.13) et “noyer” (v13). Le poète, oppressé par l’apparition de visions inquiétantes et obsédantes, traduit son malaise. Ces cauchemars le hantent de plus en plus comme le suggère la figure du fantôme “se désespérant et pleurant”(v8-9) à laquelle est comparée la brume qui enveloppe le paysage. Le trouble du poète se manifeste également, dans la deuxième partie du texte, par la fréquence des rejets, aux vers 7, 9 et 14, qui tendent à disloquer le vers régulier. Enfin, le verbe au passé simple "vint" (v13) accentue l’effet de rupture : Verlaine renonce, en effet, à l'imparfait qui dominait le poème jusqu’alors. Le vers 13 précipite la fin du poème et le néant achève de le dominer avec la disparition de la lumière aux vers 13 et 14. Il n’y a plus rien, plus de vie. La mort l’emporte. En somme, le poète transmet ses pensées les plus sombres et les plus représentatives de sa mélancolie qui traduisent son mal de vivre à travers sa promenade dans la nature.

 

 

 

                Le poète met en évidence cette tristesse et cette douleur dans un cadre exclusivement naturel comme l’indique le champ lexical “rayons” (v.1), “vent” (v.2), “nénuphars” (v.2), “eaux” (v.4), “l’étang” (v.6). Ce cadre est, de plus, personnifié comme le montre le vers 2, " le vent berçait les nénuphars”, présentant une image de maternité et de douceur envers la nature créant l’image d’une nature maternelle et protectrice. Il la met en valeur grâce aux adjectifs “grands nénuphars” (v.3), “aux calmes eau ” (v.4), “à la brume vague” (v.7) ainsi qu’“au grand fantôme” (v.7-8).  L’hyperbole “ses rayons suprêmes” prouve l'importance qu’accorde le poète à cette nature. Le cadre spatial est définitivement la nature.

                Cependant, celle-ci reflète la douleur et la solitude du poète. Il utilise alors une antithèse pour décrire les nénuphars, habituellement d'une profonde couleur verte comme étant “blêmes” (v.2). Ces plantes, poussant dans l'eau stagnante, “luisaient tristement” (v.4). De plus, il présente ce cadre spatial en fin de journée, au crépuscule pour amplifier l'atmosphère ternie: "le couchant dardait ses rayons suprêmes" (v.1). Verlaine peint la brume comme un fantôme laiteux se désespérant et pleurant” (v.8-9). Ces éléments peignent la nature, au bord de l'étang, comme morte. La saulaie est la plantation de saules, grands arbres rappelant la tristesse en raison de leurs branches courbées et tombantes, accentuée par le contre-rejet des vers 6 et 7. Le poète utilise une métaphore pour montrer, de manière symboliste, la tombée de la nuit avec “l’épais linceul des ténèbres vint  noyer les suprêmes rayons du couchant” (v.12-13). Les vers 15 et 16 reprennent alors la monotonie et la passivité des nénuphars sur les “calmes eaux” (v.16). Il est bien question, ici, d’appliquer les sentiments sur la nature environnante, véritable paysage intérieur. 

                Pour finir, Verlaine utilise dans  cette nature inerte, l’élément liquide. Il emploie le champ lexical évoquant l’eau: “ noyer” (v.13), “ondes” (v.14) et un environnement propice à celle-ci avec “nénuphars” (v.2), “roseaux” (v.3), “saulaie” (v.5) et “sarcelles” (v.9). Cet élément liquide se faire ressentir également par l'allitération en (l) présente tout au long du poème montrant la tranquillité et le calme: “long de l'étang” (v.6), “la saulaie” (v.6), “laiteux” (v.8), “pleurant” (v.9), “sarcelles” (v.9), “blêmes”(v.14) et “calmes” (v.16). Le poète précise que les nénuphars “blêmes” (v.2) et “grand” (v.3) luisent “tristement” (v.4) entre les “roseaux”(v.3) sur les “calmes eaux” (v.4). Ce qui suggère parfaitement l'immobilité de ce paysage. En effet, “l’étang” (v.6) se définit par une eau qui ne bouge pas comme l’état du poète qui semble figé dans la mélancolie. Il expose  ses pensées confuses en évoquant alors la raison pour laquelle il décide de faire une “promenade” au milieu d’un environnement calme et apaisant.  La nature est bien la métaphore des sentiments du poète.

 

                 
               

                “Promenade Sentimentale” , poème de jeunesse de Verlaine, présente parfaitement les thèmes du lyrisme et de la nature mais de manière négative. Alors qu'on pouvait s'attendre à une promenade plutôt romantique ou rappelant de merveilleux moments amoureux, on assiste à un épanchement mélancolique, presque funèbre. Il exprime alors ses sentiments les plus noirs. Verlaine reste néanmoins le poète symboliste majeur suivit par Rimbaud. Baudelaire annoncera par la suite le nouveau mouvement qu’est le surréalisme, qui sera lui même renouvelé par Aragon, Eluard, Char et d’autres pendant la période de la deuxième guerre mondiale.  

 

Giulia Q., mai 2014.

 

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Devoir d’Hannah G. :

 

           Le XIXème siècle a connu de nombreux changements littéraires comme le Romantisme et le Symbolisme. Le symboliste consiste à avoir une conception spirituelle du monde et à changer le réalisme qui aux yeux des auteurs symboliste était trop banal. Paul Verlaine est un poète qui appartient à ce mouvement. Il a écrit le receuil Poèmes Saturniens alors qu'il était encore au lycée. Cela montre que Verlaine croyait aux astres. Le poème “Promenade Sentimentale” se trouve dans ce recueil. Les rimes dans ce poème se suivent et des vers sont en décasyllables. En première partie nous verrons comment la tristesse et la solitude se mèlent avec la nature. En deuxième partie nous verrons la peur et le temps.

 

 

             Premièrement, dans le poème “Promenade Sentimentale” la Nature est omniprésente. On le voit au vers 3 “roseaux” au vers 4 “eaux” et au vers 6 “étang” et “saulaie”. L'hyperbole “rayons suprème” ( v1 ) montre la puissance et l'importance de la nature et plus précisément du soleil. Beaucoup de répétitions se trouve dans le poème, “calmes eux” qu'on retrouve au vers 4 et 16 ou “roseaux” aux vers 3 et 15. De plus l'anaphore aux vers 2 et 3 “nénuphars blèmes”/ “grands nénuphars” et celle aux vers 15 et 16 “les nénuphars”/ “ les grands nénuphars” sont présentent ainsi que les répétitions pour amplifier le thème de la nature et son omniprésence. Dans ces anaphores l'adjectif “grand” est rajouté devant “nénuphars” ce qui rend la nature encore plus importante. On retrouve des allitérations en [s] comme “seul”, “berçait”et “suprèmes”. Cette allitérations représentent probablement le bruit du vent ( v2 ). Le poème nous fait deviner ses sentiments à travers la nature comme la tristesse.

             Deuxièmement, dans le poème la solitude et la tristesse sont évoquées et elles se reflètent sur la nature. Verlaine nous exprime sa tristesse avec “tristement” ( v4 ) et “pleurant” ( v9 ). Il souffre physiquement “ma plaie” ( v5 ) mais cette “plaie” pourrait aussi être morale. On voit sa solitude avec une autre répétition aux vers 5 et 11 “j'errais seul”. De plus le verbe “errer” est souvent négatif. En revanche, malgrè ces preuves de tristesse et de solitude, la nature semble calme à coté “calmes eux” ( v4 ) et “vent berçait” ( v16 ). Par ailleurs ce qui accentue encore plus la solitude du poète et l'utilisation de la première personne au vers 5 “Moi j'errais tout seul”. On voit bien que ses sentiments de tristesse et de solitude se reflètent sur la nature.

 

 

 

             Paul Verlaine est un auteur qui lie la nature aux sentiments. Le spleen Baudelairien créé par Baudelaire est utilisé dans le symbolisme. Il regroupe la mort, l'angoisse et le temps qui passe. L'aspect morbide et effrayant se retrouve aux vers 8 “fantome laiteux” qui est une métaphore et avec “brume vague” au vers 7. L'obscurité est présente au vers 13 avec “ ténèbres” et “noyer”. Ici, il rend la nature moin belle et plus terrifiante avec l'enjambement “des ténèbres vint noyer les suprèmes/ rayons du couchant”. Le thème de la mort est évoqué au vers 12 quand le poète écrit “l'épais linceul”. Le vers 12 est très interessant car Paul Verlaine “promène sa plaie et l'épais linceul” ce qui veut dire que sa souffrance est si forte qu'il prevoit de mourrir et emporte son draps pour recouvrir son corps. Cette image donne un effet sinistre au poème. La “brume vague” prend en faite la forme d'un fantome ce qui donne à la nature un coté sombre.

               Pour continuer, le temps est la plus grande cause de sentiments négatifs chez les poètes. Ici, l'imparfait est utilisé avec “dardait”; “bercait” et “luisaient”. La nostalgie est souvent utilisée dans le symbolisme et on voit aux vers 7 “évoquait” et au vers 10 “rappelaient” ceci montre qu'il pense au passé et qu'il a des souvenirs. En outre, ce sont “les sarcelles” qui se rapellent donc encore une fois des ses sentiments qui se reflètent sur la nature. Le “couchant” est évoqué deux fois, une fois à l'attaque du vers 1. Il peut faire penser à la fin du jour car c'est le coucher du soleil et donc le temps qui passe et les jours et la mort. De plus, le poème commence donc directement par “couchant” ce qui veut dire qu'il commence déjà par la fin. Cela donne une impression de symétrie et d'infinie comme le contour d'un cercle. Le temps en s'arrète donc pas.

 

 

               Pour conclure, la nature permet au poète de s'évader et de refléter ses sentiments. Verlaine utilise beaucoup de répétitions et semble éprouver des sentiments différents. Le symbolisme va mener au surréalisme qui est “le mécanisme psychique par lequel on propose d'exprimer le fonctionnement réel de la pensée en l'abscence de tout controle de la raison et en dehors de toutes préoccupations ésthétiques ou morals” comme l'a si bien défini André Breton dans le manifeste du surréalisme.

 

 

Hannah G., mai 2014.

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Devoir de Myriam N. : 

        Le XIXème siècle est un siècle de bouleversements sociaux et politiques. La deuxième moitié du XIXème siècle est marquée par le Symbolisme qui reprend les thématiques de son prédécesseur le Romantisme, seul son écriture est différente, elle est plus riche et plus implicite. Il y a une véritable volonté de créer des analogies entre l’idée abstraite et l’image chargée de l’exprimer. Paul Verlaine est un poète français symboliste,  dont « Promenade sentimentale » est un poème extrait du recueil poème Poèmes saturniens qui a été publié en 1866 alors qu’il n’était qu’un lycéen. Il serait intéressant dans ce poème d’analyser une sensation de vertige ainsi qu’un lyrisme malheureux.

 

 

          En premier lieu, on remarque de nombreuses anaphores telles que « le couchant » (v.1), qui se répète au vers 14, « ses rayons suprêmes » (v.1 et 13-14), « nénuphars » (v.2, 15-16), « blêmes » (v.2 et 14), « les calmes eaux » (v.4 et 16), ainsi que la longue phrase « Moi, j’errais tout seul, promenant ma plaie   parmi la saulaie » (v.5-6) ­qui se retrouve quelques vers plus tard à savoir aux vers 11 et 12. En plus d’un champ lexical omniprésent, on remarque le verbe « berçait » (v.2) ou encore le nom « vague » (v.7) précédait de « brume » (v.7) qui peuvent faire penser au vertige, comme au mal de mer. Au vers 1 et 2 ainsi qu’au vers 3, on remarque une certaine cadence. En effet, si on coupe le vers 1 en 3 parties, on obtient « Le couchant » pour la première partie, « dardait » pour la deuxième partie et « ses rayons suprêmes » pour la troisième partie. Tout cela nous fait penser à un tourbillon lyrique comme si le poète se laissait partir à l’abandon (avec comme autre exemple Aurélia de Nerval).Tout cela montre bien une sensation de cercle causée par un vertige.

            En outre, des synesthésies sont assez présentes dans le poème. Le poème contient trois grand sens humains, à savoir un sens visuel, auditive et parfois tactile. Comme sens visuel, le poète nous montre les mots « rayons » (v.1), « couchants » (v. 14) ainsi que « grand » qui est présent deux fois dans le texte (v. 3 et 7) et « luisaient » (v.4) et d’autres éléments de la Nature, naturellement grand comme « la saulaie » (v.6), « roseaux » (v.15). On remarque de nombreux substantifs qui qualifient la perception. Ainsi on a « vent » (v.2), « l’étang » (v.6), « vague » (v.7), « ondes » (v.14), « calmes eaux » (v.16), « battant » (v.10), « roi des sarcelles » (v.9) qui rappellent le bruit de l’eau. Le sens tactile est peu présent, néanmoins, « dardait » (v.1) peut être visuel mais aussi tactile puisque ce sont les derniers rayons chauds qui se glissent sur la peau et réchauffe le poète une dernière fois avant de se noyer et « des ailes » (v. 10) peuvent frôler le poète. Tous ces différents flux de sens amènent à une sensation de vertige inévitable.

 

 

 

            Cependant, une sensation de vertige est souvent complétée par un lyrisme malheureux. De surcroît, ce lyrisme se devine rien qu’en regardant le titre « Promenade sentimentale ». En effet,  le cliché de la promenade renvoie directement à l’esthétique romantique et  l’utilisation du mot « sentimentale »  illustre les sentiments amoureux rencontrés dans ce poème. Le Moi intense est présent dans ce poème avec « Moi, j’errais tout seul » (v.5), « ma plaie » (v.5) mais qui est complété par des sentiments malheureux. Les rimes suivies et féminines montrent une complète absence de la femme aimée qui devrait être avec lui dans sa promenade. Toutes ces caractéristiques prouvent l’existence d’un lyrisme malheureux.

            Par ailleurs, le ton dépréciatif et le champ lexical de la mort sont riches avec « blêmes » (v.2) qui peut faire penser à la mort, au visage d’un mort ainsi que « Fantôme laiteux se désespérant en pleurant avec la voix des sarcelles qui se rappelaient en battant des ailes » (v. 7, 8, 9, 10) et bien sûr « l’épais linceul » (v.2) qui était un tissu dont on recouvrait les morts et « des ténèbres vint noyer les suprêmes Rayons » (v. 13-14) qui explicite bien que la mort a pris la place de l’amour, du bien-être et ces ténèbres sont aussi accentués par l’enjambement. « Des ténèbres » (v.12) se trouvent au vers d’en-dessous, cela montre bien que le poète veut mettre l’accent sur la mort, pire l’agonie qu’il y a en Enfer et l’aveuglement du noir intense des ténèbres. On peut donc diviser le poème en trois parties : la première partie, des vers 1 à 2, qui est plus chaleureuse et peut correspondre au temps propice à l’amour, même bref. La deuxième partie s’étend des vers 3 à 14 et désigne lui le temps dur, la souffrance et la solitude du poète. Le poète souffre du temps, car il se rappelle cet amour perdu et se retourne le couteau dans la plaie. « Fantôme laiteux se désespérant en pleurant avec la voix des sarcelles se r         appelant en battant des ailes » (v.7, 8, 9, 10) permet d’apercevoir que le poète s’identifie au fantôme et le verbe « se rappelaient » avec juste avant « se désespérant en pleurant » montre la grande souffrance du poète dû à un amour. Cela est renforcé par l’oxymore « tristement luisaient » (v. 4) qui accentue le malheur du poète, car même la Nature s’identifie au poète ou du moins ressent le vide intérieur du poète. La troisième partie qui correspond aux deux derniers vers est calme comme dit l’euphémisme « les calmes eaux » (v.16). On peut donc deviner que l’âme du poète est morte ou l’amour tout simplement, car tout est apaisé, même la Nature, d’où cette présence d’un euphémisme pour calmer cette émotion extrême paradoxalement indescriptible.

          En troisième lieu, une stagnation de l’eau et une envie de fuir sont très présentes. On observe que tout au long du poème, le poète rejette ses sentiments sur la nature. L’eau en particulier reflète les moments critiques du poète. Même si le poète aimerait s’enfuir (cette envie de fuir se retrouve avec la phrase entière des vers 8, 9, 10. Verlaine semble faire de sa muse ou sa bien-aimé la figure de celle qui lui échappe, il sait qu’il y a un moment pour souffrit et un moment où il partira puisqu’il n’est pas éternel mais l’eau, elle, restera à jamais. Lorsque le poète emploi l’imparfait, il entend développer une description d’un sentiment fort, presque une supplique, une prière funèbre. La rivière durant tout son parcours, portera à jamais ces vécus de passion amoureuse blessante et non durable.

 

 

            Verlaine reprend bien ici les thèmes du Romantisme avec un Lyrisme malheureux, associé à la Nature, et la fuite du temps. Toutefois, il y rajoute une petite touche spécifique au Symbolisme que les auteurs symbolistes suivants poursuivront puisque Verlaine est un précurseur du Symbolisme : la sensation de vertige, l’écriture différente. Verlaine utilise aussi déjà un peu des synesthésies que Baudelaire développera mieux et plus explicitement en ajoutant des correspondances horizontales avec le fameux Spleen Baudelairien.

 

Myriam N., mai 2014.

 

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Devoir d'Adelaïde S. : 

     Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique qui apparut en France et en Belgique en 1866. Il vient à la suite de naturalisme et d'un mouvement parnassien. Promenade Sentimentale, qui fait partie de Poèmes saturniens, est un poème de Paul Verlaine du XIXème siècle. Paul Verlaine est un poète français qui a vécu de 1844 à 1894, a composé son premier poème très jeune mais, ne le fait publier qu'a l'âge de vingt-deux ans. Le poème est organisé en décasyllabes et en rimes plates. Ce poème nous apporte un effet un peu triste, le poète a l'impression d'être seul dans la nature et il porte avec lui une souffrance psychologique.

 

 

       En outre, la nature est beaucoup mentionnée sur presque chaque vers du poème Promenade Sentimentale de Paul Verlaine. On a l'impression que la plupart des aspects de la nature sont situé dans ou autour d'un petit lac ou un petit ruisseaux : "Les grands nénuphars sur les calmes eaux." (v.16). En arrière plan on a le couché du soleil présent dans cette scène : "Le couchant dardait ses rayons suprêmes" (v.1) et "Rayons du couchant" (v.14). Ce poème nous projette une scène magnifique, mais en dessous de la beauté de cette scène, se cache des aspects négatifs de la nature : "Les nénuphars blêmes" (v.2) et "Les roseaux tristement luisaient" (v.3/4). Cette nature comporte des animaux, des arbres et des plantes qui représente le fait que l'homme n'est pas seul physiquement : "saulaie" (v.6), "sarcelles" (v.9) et "Les nénuphars" (v.16). On sait que ces choses sont vivantes mais elles ne peuvent pas parler alors le poste est laissé seul dans l'obscurité.

       De plus, le poète est seul psychologiquement avec ses pensés dans la nature : " j'errais, tout seule" (v.5) mais il porte une souffrance avec lui quand il marche ou se promène autour de cette nature : "promenant ma plaie au long de l'étang" (v.5/6) L'utilisation de la métaphore "promenant ma plaie" (v.5) nous donne un sens que le poète porte une souffrance psychologique et non pas physique. Il y a aussi une présence d'allitération en [s] dans : "roseaux tristement luisaient sur les calmes eaux" qui prend un rapport avec la tristesse et la souffrance qui se relie avec l'air triste et dépressif du poète.

 

 

       D'autre part, le temps autour de la scène de la nature, c'est a dire le vent, est présent sur la scène mais qui est anormale : "le vent berçait les nénuphars blêmes" (v.2) nous donne l'impression que l'eau ne bouge plus du tout mais au début et au milieu du poème l'eau et le vent se déplace : "la brume vague évoquait un grand fantôme laiteux" (v.7/8). Alors cet exemple nous montre que le vent a dû souffler pour que le brume se déplace pour devenir un fantôme, mais il y a une liaison entre le vent qui souffle l'eau qui bouge, et les calmes eau vers la fin du poème : "Et le vent berçait les nénuphars blêmes" (v.2) et "Où la brume vague évoquait un grand fantôme laiteux" (v.7/8) On peut voir que le vent a un rapport avec des nénuphars pales, et la vague a un rapport avec le grand fantôme laiteux.

       Par ailleurs, il y a un aspect de la mort présent dans ce poème qui rend cette scène finale, complète. Cela nous montre que le poste ce promène autour de la nature, elle est belle mais elle évoque des aspects négatifs qui rend le poste mécontent et dépressif. Cette nature est remplie d'arbres, de plantes et d'animaux et cela représente la vie et donc il y a un contraste avec la présence  de la mort dans ce poème : "un grand fantôme laiteux" (v.7/8) et "l'épais linceul" (v.12) : ces exemples font en sorte que le poète peut voir la mort autour de lui et l'entendre aussi : "fantôme laiteux se désespérant et pleurant avec la voix des sarcelles" (v.8/9). On peut imaginer que le fantôme dont le poète aperçoit, tient la voix des bruits de sarcelles. La mort nous donne l'aspect que la métaphore "Fantôme laiteux" est en réalité un fantôme que la plupart des personnes aurait vu. Le titre du poème Promenade Sentimentale nous apporte que le poète fait une promenade dans la nature et essaie de se trouver avec ses sentiments envers quelqu'un ou quelque chose qui a un rapport dépressif avec la mort.

 

 

       En conclusion, se poème comporte des aspects du lyrisme qui contient de la souffrance caché sous la beauté de la nature spécifique de ce poème, l'aspect de la mort et des mauvais temps pour le poète son distingué partout dans le poème, pour représenter le fait que le poète a peut être passé un mauvais temps dans sa vie quand il a du écrire le poème. 

 

Adelaïde S., mai 2014.

 

 

 


Date de création : 11/05/2014 @ 17:56
Dernière modification : 23/05/2014 @ 10:18
Catégorie : Copies d'élèves 2013/2014
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