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Copies d'élèves 2014/2015 - Bac blanc poésie 1ère FLS

15.04. : bac blanc (4h).

Objet d’étude : Ecriture poétique et quête de sens du XVIème siècle à nos jours

Corpus :

  • Document 1 : Mignonne, allons voir si la rose (A Cassandre) in Les Odes (1550), de Pierre de RONSARD
  • Document 2 : Le lac (extrait, neuf premières strophes), in Méditations poétiques (1820) d’Alphonse de LAMARTINE.
  • Document 3 : Soleils couchants (1829), in Les feuilles d’automne, de Victor HUGO.
  • Document 4 : Le pont Mirabeau (in Alcools, 1913) de Guillaume APOLLINAIRE.
  1. Question de corpus (4 pts) : quels rapports aux temps les quatre poèmes proposent-ils ?
  2. Au choix (16 pts) :
  • Commentaire : vous ferez le commentaire de Soleils couchants, de Victor HUGO (document 3).
  • Dissertation : quel est l’intérêt de la poésie, selon vous ? Vous répondrez à cette question en vous fondant sur les textes du corpus ainsi que sur les textes et les œuvres que vous avez lus et étudiés.
  • Invention : Un article paru dans une revue littéraire reproche aux poètes de privilégier des thèmes sérieux et graves. Vous répondez à cet article par une lettre destinée au courrier des lecteurs de cette revue. Votre réponse comportera des arguments qui s'appuieront sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.


Devoir de Matilda O. : 

Bac blanc: Question de corpus

Quels rapports au temps les quatre poèmes proposent-ils?

    À travers les siècles, le thème du temps et son passage est très récurrent dans les arts, et souvent relevé par les auteurs et écrivains. Cela peut s'observer dans le corpus proposé qui est composé de quatre poèmes écrits à travers les âges: “Mignonne, allons voir si la rose (A Cassandre)” in Les Odes écrit par Pierre de Ronsard en 1550, “Le Lac” in Méditations poétiques écrit par Alphonse de Lamartine en 1820, “Soleils couchants” in Les feuilles d'automne de Victor Hugo écrit en 1829, ainsi que “Le pont Mirabeau” in Alcools de Guillaume Apollinaire en 1913, sont tout les quatre des poèmes qui illustrent le passage du temps. Il serait intéressant d'analyser quels rapports au temps les auteurs proposent.

    Tout d'abord, les quatre poèmes semblent se servir d'éléments naturels pour illustrer le temps qui passe. Document 1 fait à plusieurs reprises appel à une fleur et son apparence (v. 1, 4-6, 11, 14, 16). Une fleur est une plante qui préserve sa beauté pendant un moment bref puis flétrit. Dans le contexte de ce poème, cette fleur sert donc comme métaphore de la jeunesse de la fille, Cassandre (à qui est adressé le poème) et que celle-ci va éventuellement vieillir. La répétition de l'idée du “matin” (v.2) qui est reprise au vers 12 avec “du matin jusques au soir” fait appel au phénomène naturel des jours qui passent. Il semble que l'auteur accuse la nature d'être cruelle pour faire passer le temps (“Ô vraiment marâtre Nature” v.10). Le Document 2 introduit plusieurs fois l'idée de “rivages” et “flots” (v.1 et v.6), et la connotation de l'eau fait allusion au passage du temps. De la même facon, “l'écume de tes ondes” (v. 11) fait penser à quelque chose d'éphémère, qui ne dure pas à cause du passage du temps. En effet, l'écume va éventuellement disparaître. Le poème du Document 2 fait effectivement plusieurs liaisons avec le passage du temps avec le bateau sur “l'océan des âges” (v.3) et le “vol” (v. 21) d'un oiseau. Document 3, de son titre “Soleils couchants” fait directement introduire un élément naturel; le coucher du soleil, qui comme dans le Document 1 est un phénomène qu'on ne peut arrêter. Tout comme dans le Document 2, il y a la présence de l'eau, avec “les fleuves d'argent” (v. 7), mais également “l'orage” (v. 2) qui est en mouvement constant, violent, et impossible à arrêter en tant qu'humain. Finalement, dans le Document 4, la forte présence de la Seine, fleuve coulant à travers Paris, fait comme dans les autres documents allusion au temps qui passe malgré sa nature urbaine. Les allitérations en [l] et [s] à travers le poème font penser au bruit que fait l'eau coulante, ainsi que l'arrivée de la nuit et les jours qui passent (“Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure” v. 5-6, 11-12, 17-18, 23-24), le phénomène naturel qui marque le passage du temps.

    De plus, les quatre poèmes illustrent l'effet psychologique et physique que peut avoir le passage du temps sur l'Homme. Le Document 1 démontre plutôt l'effet physique de Cassandre (“la vieillesse fera ternir votre beauté” v. 18), mais également l'effet psychologique de l'auteur, qui va donc détenir un attitude épicurien (“Cueillez, cueillez votre jeunesse” v. 16), et le poème se distingue des autres en affrontant le passage du temps avec la mentalité du Carpe Diem, de cueillir le jour. Le Document 2 garde au contraire un ton du regret, avec le désir de vouloir arrêter le temps (“Ô temps! Suspends ton vol” v. 21), mais également un attitude d'impuissance contre le temps qui passe (“Il coule, et nous passons!” v.36) La ponctuation forte, notamment les points d'exclamation renforce ici le ton pathétique affirmant le regret que ressent l'auteur. Cette même attitude est gardée dans les documents 3 et 4, où l'auteur se sent également impuissant et inférieur à une force qu'il ne peut arrêter. Dans le Document 3, le verbe “refroidit” (v. 14), associé à l'auteur lui même, tient une connotation négative, et se contraste donc avec le “soleil joyeux” (v. 14) de la nature. Ici se fait l'allusion que la nature, malgré son âge, reste éternelle (“le front des montagnes, / Ridés et non viellis” v. 9-10) alors que l'Homme disparaîtra avec le passage du temps (“Je m'en irai bientôt” v. 15). Cette acte de vouloir se comparer avec la nature peut renforcer l'attitude désesperée qu'a l'auteur dans ce poème. Finalement, le Document 4 illustre l'incapacité de l'auteur de pouvoir arrêter le temps qui passe, et veut désespérément rester dans le passé agréable (“Les jours s'en vont je demeure” v. 6, 12, 18, 24). Ce registre élégiaque démontre clairement la grande douleur que suscite le passage du temps, ainsi que l'effet obsédant, qui peut s'observer par le “refrain” répété constamment à travers le poème.

   Donc il est possible d'observer que les quatre poèmes possèdent des caractéristiques similaires en illustrant le passage du temps.

 

Bac blanc: Dissertation

Quel est l'intérêt de la poésie, selon vous?

         En tant que forme littéraire, la poésie a depuis des siècles été un outil d'engagement, mais du fait de ses origines en tant que chanson a principalement été regnée par le lyrisme et l'expression des émotions. Mais quel est le véritable intérêt de la poésie? Autrement dit, qu'est ce que les auteurs veulent vraiment accomplir en faisant de la poésie? D'une part, la poésie est très utile pour permettre à l'auteur de s'engager dans des intérêts à échelle plus ou moins grande, mais également dans des buts personnels et émotionels.

 

        Tout d'abord, l'intérêt de la poésie peut tout à fait être le désir de vouloir s'engager. Plusieurs auteurs ont pour but de relever des problèmes d'une amplitude plus importante, et pour transmettre un message à la societé entière qui est d'une facon ou autre atteinte par le problème confronté. Cela est la cas du poème “Sonnez, sonnez toujours” de Victor Hugo (1853). Ce poème dénonciateur écrit par l'auteur pendant son exil aux îles Anglo-Normandes s'engage principalement contre Napoléon III et son empire. Hugo voulait donc dans des buts politiques transmettre ses opinions au monde et principalement à la population francaise sur un problème qui toucha un pays entier. Ce poème était l'un de plusieurs poèmes engagés dans le recueil Les Chatîments, qu'écrit Hugo pendant son exil. Similairement, “C” de Louis Aragon (1942), qui décrit la souffrance des civils face à l'horreur de la guerre, n'est pas seulement un engagement contre les Allemands qui ont mené l'attaque du village Cé, mais contre la violence en général. Ce poème est particulièrement engagé dans un problème plus universel puisque la guerre et la violence atteignent les civils même de nos jours. Enfin, le poème “I too sing America” de Langston Hughes a été écrit pendant les années 1920 par un auteur noir faisant face à l'oppression quotidienne des afro-américains de l'époque. Le poème est fortement engagé dans la cause du traitement des noirs par les blancs, et l'injustice de ségrégation. Ce problème, actuel même aujourd'hui, a été relevé d'une facon de pouvoir attirer l'attention de la societé et la faire agir, mais également pour affirmer la présence afro-américaine dans les Etats-Unis de l'époque.
          De même, l'engagement peut exister à une échelle moins grande, et peut servir uniquement pour transmettre un message ou une idée au lecteur. Le poème “Mignonne, allons voir si la rose (A Cassandre” de Pierre de Ronsard (1550) n'est pas engagé dans la justice sociale de la societé, mais plutôt dans l'attitude que doit avoir l'Homme envers sa façon de vivre. Ce poème, avec le vers “Cueillez, cueillez votre jeunesse” fait appel au lecteur de “cueillir le jour” (Carpe Diem) et de détenir une philosophie épicurienne en vivant sa vie. Similairement, le poème “Affres, détonations, silence” de René Char (1947), en plus de s'engager contre la nazisme, invite le lecteur à se rappeler de la lutte des Résistants de la Seconde Guerre Mondiale, et de son ami décédé Roger Bernard. Ce poème est donc plutôt écrit dans l'intérêt de vouloir faire vivre éternellement la lutte des Résistants et la mémoire de son ami, que de dénoncer la violence des ennemis. D'une même facon, il est possible de dire que le fable “Le vieillard et les trois jeunes hommes” de Jean de la Fontaine (1678) veut commes les deux poèmes précédents transmettre un message au lecteur qui n'est pas forcément un engagement politique ou social. En effet, la morale du fable enseigne le lecteur que la mort nous guette à tout âge. Bien que cette fable n'est pas un poème, sa longueur et son fonctionnement peut être consideré de facon similaire. Ainsi, il est possible de voir que la poésie peut très bien servir comme un outil d'engagement, et est totalement l'intérêt de certains auteurs.

 

             En revanche, alors que la poésie est souvent engagée, cela n'est pas toujours le cas. Plusieurs auteurs décident d'écrir dans des buts ou pour des raisons personnelles. Parfois, des auteurs veulement simplement écrire des poèmes pour raconter des évènements et de cette facon exprimer leurs pensées, souvenirs, et réfléctions. Cela est le cas de “Zone” de Guillaume Apollinaire (1913), qui retrace l'enfance de l'auteur. Ce poème n'est d'aucune facon engagé dans une cause et laisse le lyrisme et la mélancolie régner dans sa majorité. Il est donc indépendent et personnel, dans le seul intérêt de vouloir racontes des évènements du passé. De même, le poète américain Allen Ginsberg a écrit son poème “Howl” (1955) sous l'influence de ses contemporains qui l'ont pressé d'écrire des poèmes plus personnels. Il est donc devenue difficile à comprendre par le grand public, avec référence à ses multiples amis du même mouvement littéraire (Beat Generation des années 1950). Le poème est aujourda'hui largement connu pour son adresse de la sexualité de l'auteur, et des métaphores ainsi que des comparaisons que seul ses proches parviennent à comprendre. Même si ce poème a été célebré par son engagement dans la libération sexuelle et contre le capitalisme, il était à l'origine écrit pour des raisons personnelles. Il n'est donc pas dans un but d'engagement, mais d'exprimer des souvenirs et mémoires.
           De plus, plusieurs poèmes sont visiblement écrits dans le but de vouloir exprimer des émotions fortes qui ne peuvent pas être dites d'une autre manière. C'est souvent le malheur et la douleur qui poussent l'auteur à vouloir s'exprimer ainsi et la poésie peut se montrer très efficace. Dans le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire (1913), il y a plusieurs poèmes qui expriment les malheurs d'un amour perdu en utilisant le registre élégiaque. “Mai” et “Le pont Mirabeau” en sont deux. Cette poésie a été consideré comme représentative du surréalisme et a modernisé  le genre poétique. Cela a donc été pour Apollinaire l'occasion d'exprimer ses émotions à travers des moyens stylistiques qui lui ont permis de mieux représenter son malheur. C'était donc dans son intérêt de purger ses émotions de cette manière. De la même facon, Alphone de Lamartine dans son poème “Le Lac” (1820) montre une grande souffrance en faisant face à la possibilité de mort de son bien-aimée Julie. Ici, l'auteur n'est non plus interessé par un engagement à grand échelle, mais à travers le lyrisme exprimer ses émotions qui sont possiblement trop intenses pour pouvoir les exprimer autrement. La poésie peut donc être dans un intérêt parfaitement personnel et émotionel du poète, plutôt qu'une cause universelle.

 

          En conclusion, l'intérêt de la poésie peut donc varier. Il est possible de voir la simultanéité de l'outil d'engagement social et l'outil d'expression émotionel. Tout cela dépend de l'auteur lui-même est n'est donc pas le choix du lecteur. La poésie est une forme d'art qui, comme tout autre forme artistique, n'impose aucune règle sur le contenu ou l'intérêt, et il est possible que plusieurs intérêts peuvent coexister dans le même genre.

Matilda O. (Suède), 1ère FLS, mai 2015.

 

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Devoir D'Anna B. : 

Question de corpus

     Le corpus proposé est compose de quatre poèmes: “Mignonne, allons voir si la rose” de Pierre de Ronsard, oeuvre écrite pendant le mouvement de l’humanisme, “Le Lac”, de Alphonse de Lamartine in Méditations poétiques, poème appartenant au romantisme, ainsi que le dernier poème de “Soleils couchants” du recueille Les feuilles d’automne de Victor Hugo, chef de file romantique, et finalement “Le pont Mirabeau” in Alcools de Guillaume Apollinaire, précurseur surréaliste. Il serait intéressant d’étudier les rapports au temps que ces quatre poèmes proposent.

     Tout d’abord, chaque oeuvre fait allusion au passage du temps en tant que phénomène naturel, souvent de façon métaphorique. On constate l’évocation du “matin jusques au soir” dans “Mignonne, allons voir si la rose” de Ronsard. Évidemment, il s’agit du passage du temps, mais spécifiquement de la manifestation de ce temps sous forme de “rose” qui “ne dure” la durée de la journée. Cette rose, cependant, appartient a la “nature”, comme l’affirme le poème. Par ailleurs, Lamartine utilise également la métaphore du passage du temps a travers le “lac”, ou plus largement l’eau. On retrouve “l’océan des âges” au vers 3, et on constate que le changement que le temps provoque est évoqué par les “nouveaux rivages” du vers 1. De même, Apollinaire compare la flot constant de l’eau a l’écoulement du temps dans “Le pont Mirabeau”. Le poète décrit les “jours” qui “s’en vont” alors que “sous le pont Mirabeau coule la Seine”. Effectivement, ce phénomène naturel de l’eau qui coule est associé au temps que l’on ne peut pas empêcher. En revanche, ce qui est artificiel et non naturel dans ce poème, le pont, ne bouge pas. On peut donc constater que le temps est associe uniquement a ce qui est le plus naturel dans le poème, la Seine, bien que ce soit un fleuve domestique. Finalement, Victor Hugo utilise amplement la nature pour y associer le temps qui passe en évoquant “Le soleil [qui se] couch[e]” des le premiers vers. Ce phénomène naturel engendre “l’orage, le soir, et la nuit”, tous des changements naturels. On remarque également que “Tous ces jours passeront [...] sur la face de mers, sure la face des monts[...]” qui suggère la procheté de la nature et le temps qui se touchent constamment. Par ailleurs, ici la nature est éternelle, comme le temps, qui donc les rapprochent d’autant plus. On peut donc dire que dans tout les documente étudiés, les poètes utilisent la nature comme métaphore pour le temps qui passe.

     En outre, cette progression du temps et de la nature provoque des changements, et conséquemment on retrouve souvent un registre élégiaque et une attitude épicurienne dans les poèmes. Dans “Mignonne, allons voir si la rose” cela se retrouve grâce au fait que la jeune fille est “comme” la rose qui fane. La comparaison entre cette fleur et la jeune fille est tragique, et on retrouve l’anaphore de l’interjection “Las!” ainsi que l’invocation “Ô” pour designer cette souffrance. Le poète va donc conseiller une approche épicurienne à la vie, et demande la jeune fille de “Cueill[ir]” sa “jeunesse” tant qu’il y est encore temps, rappelant la citation “Carpe diem”, ou “cueillir le jour” du philosophe Horace. Dans le lac il y a également le rejet d’une époque passé qui se manifeste avec les invocations “Ô lac!” et “Ô temps!” On retrouve une logique épicurienne avec “savourer les rapides délices” et “heures propices!” En outre, Hugo semble aussi hanté par le fait que “je m’en irai bientôt”, et regrette “des morts que nous aimions”. Finalement, on constate également une profonde souffrance de la part d’Apollinaire qui regrette “la joie” et surtout “les amours”. Alors que la philosophie épicurienne semble plutôt absente dans se poème, l'élégie est d’autant plus présente alors que “l’amour s’en va”. Clairement, ces proches sont tous rapproches par une tonalité élégiaque souvent accompagnée de la philosophie épicurienne.

     En conclusion, on peut rapprocher la notion de temps dans ces quatre poèmes par leur association à des phénomènes naturels, ainsi que l'élégie que ce temps provoque, et une volonté de “cueillir le jour”.


Dissertation

      La poésie est un genre littéraire qui a été longtemps célébré aussi bien pour son excellence artistique que pour se musicalité et capacité émotionnelle. Mais quel est le véritable intérêt de la poésie? Autrement dit, pourquoi pourrait on potentiellement apprécier la poésie, en l'écrivant ou en la lisant? Dans un premier temps, on étudiera l'intérêt personnel du poète, puis on cherchera l'intérêt du lecteur.


      Tout d’abord, l'intérêt de la poésie se repose en partie sur les raisons du poète pour s’investir dans cet art. Premièrement, on retrouve souvent un but personnel de manifestation émotionnelle alors que le poète souffre. Pour se purger d'émotion, le poète confie son malheur a la poésie. On retrouve souvent le lyrisme malheureux chez Apollinaire, notamment dans “Le pont Mirabeau” du recueil Alcools. Ici, le poète évoque “l’amour” qui “s’en va”, une référence à la perte d’Annie Playden, l’une des grands amours de sa vie. De même, Lamartine regrette sa bien-aimée mourante, Julie, alors qu’il écrit “Le lac” (in méditations poétiques). On peut donc attribuer cette multitude de poèmes tragiques et élégiaques au fait que les poètes utilisent la poésie en fonction pulgatrice pour se consoler lors d’un malheur dans leur vie.
        En revanche, les poètes n'écrivent pas uniquement à propos de peines et d’ennuis, ils peuvent également célébrer les bonheurs et le joie de vivre, souvent en évoquant la beauté de la nature. Par exemple, dans “Elle était déchaussée, elle était décoiffée...” de Victor Hugo, on retrouve la beauté de la nature à travers un lyrisme amoureux et heureux, alors que le poète raconte une rencontre avec une jeune fille au long d’une rivière. Ici, il s’agit d’une célébration de la vie ni nostalgique, ni élégiaque, ni malheureuse. Charles d’Orleans fait de même  dans son poème “Le temps à laissé son manteau”. Ici, le retour du printemps est célébré dans une tonalité également heureuse. On peut donc constater que l'intérêt d’un poème peut aussi avoir une fin beaucoup plus optimiste: la célébration de la vie et de la nature.
        Finalement, le but du poète peut aussi être beaucoup moins sentimental: on peut également utiliser la finesse et la beauté de la poésie pour persuader le lecteur. L’engagement poétique se retrouve souvent dans la lutte contre la tyrannie; par exemple dans “Affres, détonation, silence” du recueil Fureur et mystère, René Char denonce le nazisme en rappelant le mort de l’un des maquisards qui luttait avec lui dans la Résistance. Il fait également l’appel à la solidarité en évoquant la courage et l'héroïsme de la Résistance. De plus, on retrouve une fin clairement politique dans le poème “Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée” de Victor Hugo, oeuvre appartenant au recueil Châtiments. Dans ce recueil, il s’agit de la dénonciation du Second Empire de Napoléon III. La métaphore biblique de la chute des murs de Jéricho dans “Sonnez, sonnez toujours…” prédit la chute du Second Empire et encourage les lecteurs à suivre Hugo dans sa lutte, et de combattre à ses cotés. Clairement, la poésie est aussi une arme très efficace en ce qui concerne l’engagement.

 


      Cependant, l'intérêt de la poésie ne se retrouve pas uniquement au niveau du poète;  il y a aussi un intérêt pour le lecteur pour lire cette poésie. Souvent, le lecteur apprécie la poésie en tant qu’art. La poésie est un genre très riche grâce à ses nombreuses figures de style et son aspect rythmique qui trouve ses origines dans la musique. Dans “C” d’Aragon (in Les yeux d’Elsa) on retrouve une profonde musicalité avec ses vers uniquement en octosyllabes et la rime incessante incessante “cé” à la fin de chaque vers. De plus, Aragon évoque une “chanson des temps passes” qui dure une totalité de cinq strophes. Cette métaphore est d’autant plus importante car elle remet l'émotion a la fin du poème avec “Ô ma France, ô ma délaissée”.
Cette richesse de style est caractéristique de la poésie, mais le fond du poème est aussi très important en ce qui concerne l’aspect artistique de la poésie. Dans “Pour faire le portrait d’un oiseau”, Jaques Prévert donne des instruction pour peindre un oiseau. En revanche, les conseils donnés dans ce poème ne sont pas du tout concrets, et font preuve d’un très grande imagination: il explique qu’il faut peindre une cage pour attraper un oiseau, puis effacer la cage et peindre un paysage. Prévert dit même que l’oiseau devrait chanter! Cela est clairement très poétique; un adjectif qui désigne effectivement cette valeur artistique et imaginative propre à la poésie. Dans “L’albatros” de Baudelaire, cet oiseau maladroit sur terre mais majestueux dans l’air est comparé au poète: un être presque d’un autre monde. L’imagination poétique est donc quelque chose de très valorisée, et contribue à l'intérêt du lecteur de s'intéresser à la poésie.
      De plus, de même que le poète peut utiliser la poésie comme moyen de purgation d'émotion, le lecteur peut en ressentir une émotion très forte lors de la lecture d’un poème. Effectivement, l'émotion investie par le poète lors de la création de l’une de ses oeuvres se conserve dans le poème, et le lecteur peut trouver un intérêt dans la poésie du au fait qu’il permet le ressentiment d'émotions humaines. Dans les poèmes lyriques tel que “Mai” dans le recueil d’Apollinaire Alcools, ou des poèmes amoureux in Les yeux d’Elsa d’Aragon peuvent inspirer une réaction émotionnelle de la part du lecteur, affirmant un intérêt de la lecture de ces textes.
       Finalement, in est possible de tirer une leçon d’un poème, et d’apprendre à travers des expériences du poète. Dans “Crépuscule”, Victor Hugo utilise une prosopopée pour conseiller aux vivants de vivre et de s’aimer a travers la voix des morts. On retrouve également un enseignement épicurien chez Pierre de Ronsard dans “Mignonne, allons voir si la rose…”. Ici, maintenant plus âge, le poète demande à une jeune fille, Cassandre de profiter de sa vie alors qu’elle est encore belle. Cet enseignement s’étend à tout lecteur, et ce poème peut inspirer une attitude épicurienne pour le lecteur. De plus, alors que la fable n’est pas véritablement une poésie, le fait d’être écrite en vers et d’être relativement courte la rapproche considérablement au genre poétique. Clairement, la fable, avec se valeur d’apologue, permet un enseignement au lecteur. Par exemple, “Le corbeau et le renard” de La Fontaine avertit le lecteur du danger d’un flatteur. On peut donc affirmer que la poésie peut également avoir une fonction didactique.

 

        L'intérêt de la poésie est donc remarquablement divers. Le poète peut y trouver une fonction soit émotionnelle, soit engagée, et le lecteur peut se divertir en appréciant la richesse, l'émotion et valeur didactique de la poésie. L'intérêt de l’art est quelque chose qui est facilement négligée, et il est facile de penser que l’art est inutile. En revanche, ce qui ont goûté au fruit de l’art peuvent affirmer son utilité. Non seulement l’art est quelque chose avec intérêt pour l’individu créateur, mais les récompenses de la pratique artistique se ressent de façon universelle. On peut donc remarquer une véritable relation symbiotique, ou l'intérêt de l’art se ressent par tout le monde.

 

Anna B. (USA), 1ère FLS, mai 2015.

 

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Devoir de Daria B. : 

1. Question de corpus:

                 Les quatre textes qu'on va étudier sont représentés par les poèmes. Le premier texte est un poème de Pierre de Ronsard "Mignonne, allons voir si la rose (A Cassandre) (in Les Odes, 1550). Le deuxième poème est intitulé "Le lac" (in Méditations poétiques, 1820), l'auteur est Alphonse de Lamartine. Le troisième poème "Soleils couchants", publié par Victor Hugo en 1831, est l'unité XXV du recueil Les Feuilles d'automne. Le dernier texte c'est un poème de Guillaume Apollinaire (in Alcools, 1913) qui s'intitule "Le pont Mirabeau". On va voir comment les auteurs ont exprimé leurs sentiments par rapport au temps dans ces quatre poèmes.

                    Premièrement, tous les quatre textes s'agissent de la nature comme d'un thème principal. En outre, dans leurs titres on retrouve les notions de la nature, sauf que "Le pont Mirabeau" se situe plutôt dans le cadre urbain, mais qui parle quand-même de l'eau qui coule. Dans le poème de Ronsard, on peut remarquer  la métaphore d'une rose qui a vieilli à cause du passé et qui fait un parallèle avec jeune fille, car l'auteur s'adresse à Cassandre. Dans le poème "Le lac" le poète décrit un cadre natural avec l'utilisation très riche des figures de style (par exemple, "l'océan des âges") pour exprimer ses sentiments à l'aide des phénomènes naturels. Le poème de Victor Hugo "Soleils couchants", l'auteur aussi bien utilise la nature pour montrer sa réflexion au sujet de l'Homme et de la vie. Et, finalement, dans le dernier texte "Le pont Mirabeau" d'Apollinaire, il s'agit du temps et de l'amour qui coulent "comme cette eau courante". Donc, dans tous les quatre poèmes la nature joue un rôle très important, en exprimant la fuite du temps.

                Deuxièmement, les deux premiers textes, qui sont publiés par Ronsard et Lamartine, ont aussi pour but montrer l'importance de nos vies. Les auteurs nous invitent à profiter, "cueillir la jeunesse", "savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours". Cela peut évoquer la citation célèbre "Carpe Diem" qui exprime, de la même manière, la volonté de profiter de chaque journée de la vie. En plus, nous pouvons souligner le registre élégiaque dans tous les quatre poèmes qui a pour but l'expression du regret pour l'époque passée mais perdue, qui exprime aussi la volonté de ne pas perdre le temps de notre vie.

                    Pour conclure, nous pouvons en-déduire, que dans tous les quatre poèmes on voit la notion du fuite de temps comparé à la vie humaine et la nature. Les auteurs utilisent le thème du temps depuis l'Antiquité et jusqu'aux nos jours, car c'est un aspect très important de l'humanité qui évoque la réflexion au ce sujet à travers les siècles.              

 

2. Commentaire


               Le XIXème siècle est connu comme le siècle de Romantisme. C'est un mouvement littéraire qui utilise l'exaltation des sentiments avec un certain goût pour la mélancolie et l'expression du Moi très fort. Les auteurs les plus célèbres du XIXème siècle sont Lamartine, Musset, Chateaubriand et Hugo. Victor Hugo est un écrivain et poète français qui a écrit les romans (Nôtre-Dame de Paris), les drames romantiques (Hernani), les poèmes (Les feuilles d'automne). Dans ce recueil poétique, on peut trouver le poème qui s'intitule "Soleils couchants"), qui parle de la vieillesse et de la mort de l'Homme qui se confronte à la nature qui perdure. Ce poète est donc axé sur la nature infinie et l'instabilité de la vie humaine.

 

                    Dans ce poème, la nature occupe un rôle très important. Tout d'abord, il s'agit d'un spectacle pittoresque. On voit la nature dans toute sa beauté ("ses clartés de vapeurs obstruées" v.3). Le poète nous montre toute la diversité des couleurs et des formes ("et la face des eaux, et le front des montagnes" v.9), grâce auxquels on voit le paysage romantique et brillant. De plus, pour renforcer l'effet, Hugo utilise de nombreuses figures de style: les métaphores ("les fleuves d'argent" v.7), les personnifications ("ridés et non vieillis" v.10) et même des hyperboles ("les bois toujours verts" v.10). De la même manière, on peut remarquer les allitérations en [s] et en [p], qui évoquent les sons de la nature comme le glissement de l'eau ou le sifflement du vent ce que rend le poème plus vivant et dynamique.

                L'autre preuve de l'importance de la nature dans ce poème c'est qu'elle montre le contraste entre les choses qui demeurent dans ce monde comme la nature et les hommes qui meurent. Pour montrer la situation stagnante, dans le premier quatrain, le poète décrit la circulation ("le soir, et la nuit" v.2 // "puis les nuits, puis les jours" v.4).  Dans le même quatrain on peut aussi remarquer la gradation. "Les bois toujours verts" v.10 et "s'iront rajeunissant" v. 11 mettent en évidence que la nature aide le poète a exprimer la fuite de temps et de créer un cadre très pittoresque et romantique pour mieux exprimer les sentiments et les réflexions.                     

 

 

              En outre, la nature est devenue la source d'inspiration pour Victor Hugo et donc elle a évoqué une réflexion au sujet de l'homme et de la vie. Premièrement, c'est la fuite du temps qui prend la position dominante dans ce poème. Déjà, on remarque la notion de la fuite du temps au vers 4 ("pas du temps qui s'enfuit"). On peut dire que l'auteur est obsédé par ce thème grâce aux plusieurs répétitions et anaphores (v.5 "passeront", "sur" v.6-7). Dans les vers 6 et 7 nous pouvons aussi remarquer le rythme binaire ("sur la face des mers"/"sur la face de monts") qui peut évoquer le rythme de l'horloge et, donc, aussi du temps qui passe. De plus, le temps est même personnifié dans ce poème ("jours <…> en foule" v.5) qui est comparé à "un hymne confus des morts" (v.8). 

               Deuxièmement, dans le dernier quatrain, on voit l'apparition du personnage qui est désigné par le pronom personnel "je" (v.14) et "moi", "ma" (v.13). A l'aide de "mais" l'auteur montre l'opposition (même l'antithèse) entre l'Homme et la nature qui se trouvent dans les situations différentes. L'autre preuve du contraste entre le poète et la nature : "refroidi sous le soleil joyeux" v.14 qui nous montre que l'Homme meurt mais la Nature va toujours exister dans ce "monde, immense et radieux" (v.16). Hugo appelle le monde "la fête", ce que ne donne pas à lecteur l'impression de la mort et donc fait penser à la litote, car le mot "mort" n'est pas présent dans ce texte. On voit, que le thème de la fuite du temps et de la mort occupe une place très importante dans ce poème. 

 

 

                   Donc, nous voyons que grâce à la nature l'auteur a bien exprimé ses réflexions par rapport à la vie et la mort des êtres humaines. De plus, en utilisant des figures de style différentes il a créé un poème avec une vision très pittoresque et romantique qui nous parle encore aujourd'hui. Le sujet de la fuite du temps joue un rôle important dans notre univers dés le monde ancien à nos jours et il est très souvent décrit par les poètes et les écrivains de tous les siècles et mouvements littéraires, par exemple, Ronsard, La Fontaine, Apollinaire.                 

Daria B (Russie), 1ère FLS, mai 2015.

 

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Devoir de Iana B. :

Question de corpus: quels rapports au temps les quatre poèmes proposent-ils ?


      Le corpus donné est constitué de quatres documents : « Mignonne, allons voir si la rose (A Cassandre) » (in Les Odes) , le poème de Pierre Ronsard, publié en 1550 ; l’extrait (neuf premières strophes) du poème romantque « Le Lac » (in Méditations poétiques, 1820) d’Alphonse de Lamartine ; l’œuvre « Soleils couchants » (in Les feuilles d’automne, 1829) d’un autre grand auteur du siècle de Romantisme, Victor Hugo, et le poème « Le pont Mirabeau » (in Alcools) écrit en 1913 par Guillaume Apollinaire. Il serait intéressant d’étudier les rapportsau temps que les quatre poèmes proposent.


      Tout d’abord, on pourrait remarquer que les quatre poèmes parlent du fait que le passage du temps est irrévercible. Par exemple, Apollinaire compare le temps et les sentiments de l’Homme à l’eau qui coule : « L’amour s’en va comme cette eau courante », « ni temps passé ni les anours reviennent ». De même, Lamartine dans son poème « Le Lac », en parlant du passage du temps, utilise le champ lexical de l’eau (« Coulez, coulez pour eux », « l’océan des âges ») et de vol (« O temps ! suspends ton vol... »). On pourrait même dire que les poètes évoquent le thème du « Carpe Diem » (« cueille le jour » en latin). Dans « Mignonne, allons voir si la rose », l’auteur veut faire comprendre au lecteur que la vie passe très vite, même si on n’y croit pas lorsqu’on est jeune et conseille : « Cueillez, cueillez votre jeunesse... ». Cela ressemble aux idées de Victor Hugo dans « Soleils couchants » : « ...pas du temps qui s’enfuit ! », « Tous ces jours passeront ». Ici, comme dans les autres poèmes du corpus, l’auteur insiste sur le fait que la vie d’un Homme n’est rien par rapport à la nature et qu’il faut profiter du moment présent.


     Néanmoins, les poètes remarquent que même si le temps coule vite, il y a les choses éternelles dans le monde. C’estsurtout la nature qui est opposée a la fragilité de l’Homme. On peut le voir dans le poeme de Victor Hugo : « les bois toujours verts, s’iront rajeunissant », « sans cesse ». De meme, le theme de la nature plus puissante que les gens est present dans l’oeuvre d’Appolinaire :  « comme cette eau courante », « coule la Seine ».


   En conclusion, on a étudié les rapports de quatre poètes différents au temps et on peut déduire que tous les quatre ont presque les mêmes idées : il y a les choses éternelles, mais la vie de l’Homme passe vite , le temps est irrévercible et il faut profiter de chaque moment.

 

Commentaire :

      Le XIXème siècle était celui du Romantisme, les poètes cherchaient de l’inspiration dans la nature pour exprimer leurs sentiments. Victor Hugo est le chef de file du mouvement romantique et Les Feuilles d’automne (1831) est un de ses premiers recueils lyriques ou il présente les pensées assez intmistes àtravers le thême du soleil couchant. Le poème du corpus « Soleils couchants », est le dernier de l’ensemble et évoque une réflexion au sujet du passage de temps. L’œuvre est axée sur l’éternité de la nature opposée à la fragilité de l’Homme.


      Premièrement, l’auteur remarque que même si le temps passe, le monde reste. On pourrait constater que l’univers peut changer, mais au cours du temps, tout se repète. C’est ce que Victor Hugo montre dans son poème en parlant de la nature. Ici plusieurs anaphores sont présentes : « puis » (v.3,4), « sur » (v.6,7), « je » (v.14,15), ce que évoque le theme de répétitions. De plus, la phrase « sans cesse » démontre l’infinité du cycle universel. Ainsi, l’auteur rappelle au lecteur l’éternité de la nature.
       Outre cela, ce poéme illustre l’évolution du monde au cours du temps. L’auteur parle des montagnes qui ne vieillissent pas, des « bois toujours verts » qui « s’iront rajeunissant » (v.11) . L’évolution est montrée aussi grâce à la gradation au vers 2 :  « L’orage, et le soir, et la nuit. » Lorsque Hugo parle du monde il utilise les adjectifs hyperboliques « immense et radieux » qui font comprendre au lecteur qu’il admire la beauté de la nature. Donc, en lisant le poème, on pourrait comprendre que malgré le temps qui coule, la nature demeure et volue positivement.

 


       Pourtant, la vie des gens est minime par rapport à l’éternité du monde. L’auteur déclare que pour lui-même la vie n’est qu’un court moment dans l’éternité universelle. Tout d’abord, on peut le voir grâce àla phrase « Je m’en irais bientôt » (v.15)  qui est un euphémisme évoquant la mort. Néanmoins, lorsque l’auteur écrit ce poème en 1829, il n’a que vinght-sept ans et c’est assez tôt pour lui de penser à la mort qui se rapproche. Et la métaphore « au milieu de la fête » ainsi que la litote qui suit pourraient signifier l’importance négligée d’un Homme par rapport au monde entier. Ainsi, notre vie est très courte et peu importante contrairement a l’existence de l’univers.
    D’autre part, lorsque le poète parle de sa vie, il veut toucher chaque lecteur et lui conseiller de jouillir de chaque jour. Il est possible de penser que sous le prononm personnel « je », l’auteur désigne chacun d’entre nous. Hugo insiste sur ce que les gens vont mourir un jour (« un hymne des morts » v.8, « je passe et refroidi » v.14) contrairement A la nature qui reste. C’est l’antithèse « refroidi sous ce soleil » qui le montre surtout. Donc, si notre vie n’est pas éternelle, mais éphémere, il faut profiter de la vie – la philosophie  d’Epicure et Horace avec « Carpe Diem ».

 


      En conclusion, il est possible de dire que dans le poème « Soleils couchants », Victor Hugo fait une réflexion sur le passage rapide du temps de nos vies par contraste avec l’éternité de l’univers et donc on pourrait tirer la morale qu’il faut vivre chaque jour comme le dernier. Ce thème est une question philosophique éternelle, un des savants anciens a dit : « Carpe Diem »(« cueille le jour » en latin), cette phrase a été discutée par plusieurs écrivains, poètes et arisites de tous les siècles.


 

Iana B. (Russie), 1ère FLS, mai 2015.

 

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Date de création : 24/05/2015 @ 18:02
Dernière modification : 03/06/2015 @ 12:33
Catégorie : Copies d'élèves 2014/2015
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