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Copies d'élèves 2014/2015 - Dissertation 2nde 8

   Dissertation en date du 29.05.2015     

Sujet : 

Selon vous, un personnage de roman ou de théâtre doit-il émouvoir, faire rêver ou faire réfléchir ?
Vous répondrez à la question en vous appuyant sur  les romans et les pièces de théâtre que vous avez étudiés ainsi que sur vos lectures personnelles.

 

Devoir de Kim Anh S. : 

 

        Les genres littéraires du roman et du théâtre ont, depuis l'Antiquité et le XVIème siècle respectivement, toujours diverti leur lecteur et leurs spectateurs, notamment grâce aux personnages, à la mise en scène et à l'intrigue. Cependant, ce n'est pas l'unique objectif de ces genres, ce qui amène à se poser la question : « un personnage de roman ou de théâtre doit-il émouvoir, faire rêver ou faire réfléchir ? » En d'autres termes, les personnages romanesques et théâtraux permettent-ils d'émouvoir, de faire rêver ou bien sont-ils source de réflexion ? Ce devoir traitera en premier lieu du personnage ayant les capacités à provoquer des émotions et le rêve au lecteur ou au spectateur, puis de son rôle d'incitation à la réflexion.

 

         Tout d'abord, il est possible d'affirmer que les personnages mis en scène dans le roman ou dans le théâtre doivent surtout émouvoir et faire rêver. Premièrement, ces personnages sollicitent des émotions telles que la pitié ou la compassion du lecteur ou du spectateur grâce à leurs propres sentiments. Par exemple, dans Une Vie de Guy de Maupassant, l'âme romantique de Jeanne sera déçue par la dure réalité. Elle est frappée par de nombreux malheurs, comme l'infidélité de son mari, Julien, la mort de ses parents ou encore de la trahison de son amie. Face à la détresse de ce personnage, le lecteur ne peut que ressentir de la sympathie et de la pitié, des émotions très fortes, envers lui.
         En plus de faire ressentir de fortes émotions, le personnage de théâtre, et plus particulièrement de la tragédie classique du XVIIème siècle, produit des émotions tellement intenses chez le spectateur qu'il en est purgé : c'est le phénomène de catharsis. En effet, dans Phèdre de Racine, le personnage éponyme est soumis à une passion (du latin « patior » qui signifie « souffrance ») qui le dépasse en raison du fatum. Phèdre est déchirée entre son amour interdit pour Hippolyte et son devoir de reine, la raison. Similairement, l'héroïne d'Horace du tragédien Corneille est en proie à des émotions toutes aussi intenses et passionnelles, provoquées par le meurtre de son amant pas son frère. Dans ces deux exemples, les situations des personnages aboutissent à une combinaison d'horreur et de pitié chez le spectateur qui est si importante qu'il en est vidé.
          Enfin, le roman et le théâtre permettent une fuite de la réalité et donc le rêve par le biais des personnages et de leurs expériences. Les romans épiques de Jules Verne en sont un exemple. Dans Le Tour du monde en quatre-vingt jours, le lecteur est immergé dans de nombreux paysages exotiques et dans les aventures exceptionnelles du protagoniste. De même, on retrouve des personnages elfiques dans A Midsummers Night's Dream (littéralement « Le Songe d'une nuit d'été ») de William Shakespeare. Encore une fois, le spectateur est plongé dans un monde merveilleux où vivent des créatures mythiques. Ainsi, le personnage est source de rêverie et est un échappatoire du quotidien, souvent monotone.

 

         Toutefois, bien que le roman et le théâtre évoquent diverses émotions et fassent rêver de par leurs personnages, ils ont néanmoins un objectif plus fin qui est de faire réfléchir. Pour commencer, une œuvre peut inciter le lecteur ou le spectateur à réfléchir sur les défauts de la société grâce à ses personnages. En effet, dans Tartuffe (1664) de Molière, le personnage éponyme, un escroc, dupe le naïf Orgon pour s'emparer de ses biens. Ce dernier, aveuglé par son admiration pour le faux dévot, est inconscient de sa tromperie et de ses mensonges. Les personnages d'Orgon et de Tartuffe permettent donc de critiquer des traits communs à la société : la naïveté et l'hypocrisie. De même, dans L'avare, comédie du même auteur, Harpagon, l'archétype de l'avarice, est obsédé par l'argent et la richesse au point d'en devenir fou. Ces deux pièces de théâtre invitent le spectateur à interroger sa société grâce à des personnages stéréotypés, et donc à réfléchir.
        Outre cela, certains auteurs créent des personnages pour instruire le lecteur ou le spectateur sur des faits historiques. Cela est accompli de manière subtile et indirecte, poussant à la réflexion. La Ferme des animaux de George Orwell, par exemple, semble à première vue être simplement l'histoire d'animaux vivant en communauté, comme indiqué dans le titre. Mais c'est en réalité une allégorie de la révolution russe et du régime totalitaire de Staline. Seule la réflexion due à l'utilisation d'animaux au lieu d'hommes politiques a permi la compréhension de l'oeuvre et du sujet qu'elle traite.
         Enfin, les auteurs de roman et de théâtre utilisent parfois leurs personnages dans le but de dénoncer, notamment chez les auteurs engagés. Pour contourner la censure, la dénonciation est implicite, et nécessite alors que le lecteur ou le spectateur réfléchisse pour la comprendre. En effet, Jean Anouilh dénonce le nazisme dans son œuvre Antigone, dans laquelle le roi Créon représente le nazisme tandis que le personnage éponyme symbolise la résistance. Ce parallèle est alors bien une dénonciation. De la même manière, Orwell dénonce le régime autoritaire russe de Staline dans son œuvre. Mais l'utilisation de personnages issus de la noblesse antique et de bêtes aboutit à un effet d'hermétisme : le spectateur est donc contraint à réléchir et à se poser des questions pour pouvoir comprendre les doubles-sens et les sous-entendus.

 

         En conclusion, pour qu'un roman ou une pièce de théâtre remplisse sa fonction de divertissement, il est nécessaire que ses personnages suscitent d'intenses émotions et permettent d'échapper à la médiocrité et à la banalité de la réalité par le rêve. Néanmoins, ces personnages doivent aussi encourager à réfléchir, et ainsi rendre les œuvres littéraires plus complexes et plus appréciables. Cette capacité de la littérature à émouvoir, faire rêver et faire réfléchir est atemporelle, valable au sein du mouvement classique, réaliste, aussi bien que romantique, et universelle, puisque les barrières spatiales ne la restreignent pas uniquement à la France.

 

Kim Anh S., 2nde section internationale, juin 2015.

 

***

Devoir de Shihan S. : 

 

        Le personnage est l’élément fort d’une œuvre que ce soit dans le théâtre ou le roman car sans lui l’histoire n’aurait aucun sens. Les spectateurs et lecteurs peuvent s’attacher à un personnage, donc nous pouvons nous demander si le personnage doit émouvoir, faire rêver ou bien faire réfléchir ? En d’autres termes, est ce que le personnage doit procurer des émotions fortes, ou doit-il au contraire faire réfléchir ? Dans un premier temps, on va analyser les raisons pour laquelle le personnage doit émouvoir, faire rêver puis dans un second temps, comprendre pourquoi au contraire le personnage doit faire réfléchir le spectateur ou lecteur.

 



         Tout d’abord, le personnage peut faire rêver, et peut émouvoir le spectateur. Le personnage est souvent utilisé par les auteurs pour rêver, pour sortir de la réalité. En effet, des personnages mythologiques, comme Ulysse dans l’Iliade, d’Homère, retrace des mythes antiques. Le personnage se retrouve dans des situations extraordinaires, avec notamment des créatures hors du commun (comme des ogres). Il incite le lecteur à utiliser son imagination et le transporte dans un monde fantastique. Donc Ulysse, grâce à ses aventures, amène le lecteur à rêver de ses péripéties, mais aussi amène une fascination du lecteur envers Ulysse, qui arrive à s’échapper de situations difficiles. Donc, les personnages peuvent faire rêver/ émouvoir le spectateur ou lecteur.
         De plus, rappelons qu’un des buts du roman et du théâtre peut-être le divertissement, donc les personnages la composant sont utilisés par les auteurs pour divertir. Le théâtre comique et tragique, mettent en scène des personnages. Dans le cas de la tragédie classique, les personnages sont, le plus souvent des cas, des personnages de l’Antiquité. Par exemple, dans
Phèdre, de Racine, le personnage éponyme est partagé entre le pouvoir et le désir amoureux. Cependant, le lecteur peut se demander quel choix elle va faire, donc le suspense ne va qu’augmenter et cause la catharsis, c’est-à-dire que le spectateur va se vider de ses émotions. Le spectateur peut être très anxieux du choix que Phèdre va faire, et de ce qu’elle va dire. Comme nous pouvons le voir, le personnage Phèdre va causer le spectateur à avoir des émotions fortes durant la pièce. Le théâtre comique, lui au contraire, met en scène des personnages comiques. Dans L’Avare, de Molière, le personnage, Harpagon est utilisé par Molière pour causer le rire. Molière lui attribue un monologue où il se questionne sur la disparition de sa cassette. Ce monologue provoque le rire au sein des spectateurs, car Harpagon est un personnage tout à fait détestable à cause de son avarice. En voyant l’affolement qu’il a en remarquant que sa cassette (contenant sa fortune) a disparu provoque un effet comique. Donc les personnages dans le théâtre que cela soit comique ou tragique, procurent des émotions fortes aux spectateurs.
            Le personnage peut parfois aussi attirer la sympathie et l’admiration du lecteur. Dans
Une Vie, de Guy de Maupassant, Jeanne, le personnage principal, attire la sympathie du lecteur à cause des acharnements du sort. Mais les romantiques utilisent cette sympathie au début de l’œuvre pour créer une admiration à la fin, car le personnage part d’une situation très défavorable comme la pauvreté et réussit l’improbable. Cela crée de la fascination auprès du lecteur. Nous pouvons constater que les personnages peuvent provoquer des émotions telles que l’admiration ou la sympathie auprès du lecteur.


 


           Néanmoins, malgré le fait que les personnages peuvent émouvoir ou faire rêver, d’autres personnages sont parfois utilisés pour faire réfléchir le lecteur. Des personnages sont souvent utilisés par les auteurs pour refléter la société, et donc pour critiquer mais aussi, inconsciemment, faire penser aux spectateurs les actes qu’ils font au quotidien. C’est le cas dans Tartuffe de Molière, le personnage éponyme est un faux dévot, qui abuse de la générosité de son hôte, Orgon. Ici, Molière dénonce un défaut que l’on pouvait trouver à son époque mais aussi des défauts atemporels. Il critique les faux dévots, assez courant à l’époque. Mais, il critique aussi les individus qui font une confiance aveugle (qui ne se limite pas au XVII ème siècle) à ces faux dévots, représenté par Orgon. Même si la fin reste heureuse, et que les plans diaboliques de Tartuffe n’aboutissent pas, Molière cherche à corriger les défauts de la société grâce au rire («  Castigat ridendo mores. »), et donc amène le spectateur à mener une réflexion sur les actes qu’il pouvait faire au quotidien, mais aussi questionner la place et l’importance des dévots. Une autre critique serait dans L’Ecole des Femmes, de Molière, qui critique la société. Agnès, reçoit une éducation pauvre et est une fille sotte. Arnolphe représente le machisme présent à l’époque, car Arnolphe veut qu’Agnès soit la femme parfaite par rapport à son idéologie. Là encore, Molière critique la place de la femme dans la société de l’époque. On peut observer, que les personnages (par rapport à leur attitude) amènent le spectateur à se questionner sur les défauts de l’époque.
           De plus, les personnages peuvent susciter le spectateur à penser. En effet, dans
Aurélien de Louis Aragon, dans l’incipit, le lecteur se retrouve face à une description très vague de Bérénice. Nous apprenons aussi qu’Aurélien aura une grande histoire d’amour avec Bérénice, alors qu’il la trouve, dans l’incipit « très laide ». Donc le lecteur face à une description très vague doit penser et utiliser son imagination pour avoir une idée de ce que Bérénice doit ressembler. Il doit aussi utiliser son imagination pour mieux comprendre les raisons pour laquelle il tombera amoureux d’une femme qu’il trouve laide au début. Rappelons que la description dans l’incipit est effectuée du point d’Aurélien. Donc la sollicitation de l’imagination peut-être considérer comme étant une réflexion du lecteur.

 



           En conclusion, les personnages dans les romans et pièces de théâtre peuvent faire rêver, et émouvoir le lecteur pour remplir des buts des romans et théâtre, mais aussi peuvent ramener le lecteur à avoir une réflexion sur ce que les personnages font et disent. Cependant ces deux buts semblent être aux antipodes. On peut se demander si un personnage peut à la fois procurer du rêve mais aussi causer le lecteur à réfléchir.

Shihan S., 2nde section internationale, juin 2015.

 


Date de création : 06/06/2015 @ 14:25
Dernière modification : 16/06/2015 @ 13:46
Catégorie : Copies d'élèves 2014/2015
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