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Copies d'élèves 2016/2017 - Question de corpus 1ère FLS

Question de corpus

 

·         Texte A : extrait d’Horace (acte IV, scène 5, vers 1278 à 1318), de CORNEILLE (1640).

·         Texte B : extrait d’Hernani (acte I, scène 2), de Victor HUGO (1830).

·         Texte C : extrait du monologue final de Rhinocéros (1959), d’Eugène IONESCO.

 

 

Texte A :

 


Camille.
Donne-moi donc, barbare, un coeur comme le tien ;
Et si tu veux enfin que je t'ouvre mon âme,
Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme :
Ma joie et mes douleurs dépendaient de son sort ;
Je l'adorais vivant, et je le pleure mort.
Ne cherche plus ta soeur où tu l'avais laissée ;
Tu ne revois en moi qu'une amante offensée,
Qui comme une furie attachée à tes pas,
Te veut incessamment reprocher son trépas.
Tigre altéré de sang, qui me défends les larmes,
Qui veux que dans sa mort je trouve encor des charmes,
Et que jusques au ciel élevant tes exploits,
Moi-même je le tue une seconde fois !
Puissent tant de malheurs accompagner ta vie,
Que tu tombes au point de me porter envie ;
Et toi, bientôt souiller par quelque lâcheté
Cette gloire si chère à ta brutalité !

Horace.
Ô ciel ! Qui vit jamais une pareille rage !
Crois-tu donc que je sois insensible à l'outrage,
Que je souffre en mon sang ce mortel déshonneur ?
Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur,
Et préfère du moins au souvenir d'un homme
Ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome.

Camille.
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton coeur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
Puissent tous ses voisins ensemble conjurés
Saper ses fondements encor mal assurés !
Et si ce n'est assez de toute l'Italie,
Que l'orient contre elle à l'occident s'allie ;
Que cent peuples unis des bouts de l'univers
Passent pour la détruire et les monts et les mers !
Qu'elle-même sur soi renverse ses murailles,
Et de ses propres mains déchire ses entrailles !
Que le courroux du ciel allumé par mes voeux
Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !
Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre,
Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre,  
Voir le dernier Romain à son dernier soupir,
Moi seule en être cause, et mourir de plaisir !

Texte B :

 

Hernani.

Qui fait ce mariage ? On vous force, j'espère !
Dona Sol.
Le roi, dit-on, le veut.
Hernani.
Le roi ! Le roi ! Mon père
Est mort sur l'échafaud, condamné par le sien.
Or, quoiqu' on ait vieilli depuis ce fait ancien,
Pour l' ombre du feu roi, pour son fils, pour sa veuve,
Pour tous les siens, ma haine est encor toute neuve !
Lui, mort, ne compte plus. Et tout enfant, je fis
Le serment de venger mon père sur son fils.
Je te cherchais partout, Carlos, roi des Castilles !
Car la haine est vivace entre nos deux familles.
Les pères ont lutté sans pitié, sans remords,
Trente ans ! Or c'est en vain que les pères sont morts,
La haine vit. Pour eux la paix n'est point venue,
Car les fils sont debout, et le duel continue.
Ah ! C'est donc toi qui veux cet exécrable hymen !
Tant mieux. Je te cherchais, tu viens dans mon chemin !
Dona Sol.
Vous m'effrayez.
Hernani.
Chargé d'un mandat d'anathème,
Il faut que j' en arrive à m' effrayer moi-même !
Ecoutez. L'homme auquel, jeune, on vous destina,
Ruy De Silva, votre oncle, est duc de Pastrana,
Riche-homme d' Aragon, comte et grand de Castille.
A défaut de jeunesse, il peut, ô jeune fille,
Vous apporter tant d' or, de bijoux, de joyaux,
Que votre front reluise entre des fronts royaux ;
Et pour le rang, l' orgueil, la gloire et la richesse,
Mainte reine peut-être enviera sa duchesse !
Voilà donc ce qu'il est. Moi, je suis pauvre, et n'eus
Tout enfant, que les bois où je fuyais pieds nus.
Peut-être aurais-je aussi quelque blason illustre
Qu' une rouille de sang à cette heure délustre ;
Peut-être ai-je des droits, dans l' ombre ensevelis,
Qu' un drap d' échafaud noir cache encor sous ses plis,
Et qui, si mon attente un jour n' est pas trompée,
Pourront de ce fourreau sortir avec l' épée.
En attendant, je n'ai reçu du ciel jaloux
Que l'air, le jour et l'eau, la dot qu' il donne à tous.
Or du duc ou de moi souffrez qu'on vous délivre,
Il faut choisir des deux, l' épouser, ou me suivre.
Dona Sol.
Je vous suivrai.

 

Texte C :

 

   Bérenger :

        Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! Comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! (Il regarde les paumes de ses mains.) Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? (Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace.) J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’un vert sombre, une nudité décente, sans poils, comme la leur ! (Il écoute les barrissements.) Leurs chants ont du charme, un peu âpre, mais un charme certain ! Si je pouvais faire comme eux. (Il essaye de les imiter.) Ahh, ahh, brr ! Non, ça n’est pas ça ! Essayons encore, plus fort ! Ahh, ahh, brr ! Non, non, ce n’est pas ça, que c’est faible, comme cela manque de vigueur ! Je n’arrive pas à barrir. Je hurle seulement. Ahh, ahh, brr ! Les hurlements ne sont pas des barrissements ! Comme j’ai mauvaise conscience, j’aurais dû les suivre à temps. Trop tard maintenant ! Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. Hélas, jamais je ne deviendrai rhinocéros, jamais, jamais ! Je ne peux plus changer. Je voudrais bien, je voudrais tellement, mais je ne peux pas. Je ne peux plus me voir. J’ai trop honte ! (Il tourne le dos à la glace.) Comme je suis laid ! Malheur à celui qui veut conserver son originalité ! (Il a un brusque sursaut.) Eh bien tant pis ! Je me défendrai contre tout le monde ! Ma carabine, ma carabine ! (Il se retourne face au mur du fond où sont fixées les têtes des rhinocéros, tout en criant) Contre tout le monde, je me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas !

 

QUESTION : vous étudierez les rapports entre le héros et le pouvoir dans les textes du corpus.

 

 

 

Devoir de Mariya V. :

 

Le corpus proposé est constitué de trois textes théâtraux : le premier est un extrait d’Horace (acte IV, scène 5, vers 1278 à 1318), une tragédie de Corneille, écrite en 1640, appartenant au mouvement du classicisme ; le deuxième est un extrait d’Hernani (acte 1, scène 2), de Victor Hugo écrit en 1830, qui représente le drame romantique, le premier dans ce genre ; et le troisième est un extrait du monologue final de Rhinocéros d’Eugène Ionesco, daté de 1959, qui appartient au mouvement théâtral de l’après-guerre nommé le théâtre de l’absurde ou le théâtre d’angoisse. On va étudier les rapports qui existent entre le héros et le pouvoir dans ces trois textes en s'intéressant, premièrement, à l’opposition des sentiments humains et du pouvoir et, deuxièmement, à l’évolution de ces rapports.

 

Tout d’abord, on peut dire qu’il existe dans les trois textes, d’une façon ou d’autre, une opposition entre les sentiments de l’homme et son devoir, représenté par la fidélité à l’Etat. Dans Horace de Corneille, cette opposition est clairement identifiée par les personnages : Camille représente la passion, tandis que son frère Horace est de la côté du devoir. Quant à elle, son propre amour et le bonheur sont plus importants que les intérêts de son pays, mais pour Horace c’est absolument le contraire – il ne peut pas s’agir des vœux personnels car seulement ceux de l’Etat comptent. On remarque aussi l’opposition entre les sentiments et le pouvoir dans le drame romantique de Victor Hugo – Hernani. Ici, le personnage principal est amoureux de Dona Sol – d’une jeune femme qui est aussi aimée par le roi. Les relations entre le roi et Hernani sont très froides – leur haine succède celle de leurs pères, et le roi fait tout pour que Dona Sol et Hernani ne puissent pas être ensemble. Toutefois, malgré la pauvreté d’Hernani, la jeune femme choisit lui suivre. On observe donc ici encore l’antithèse qui existe entre le pouvoir, représenté par le roi, et l’amour du personnage principal. De même, on remarque ce contraste dans le troisième texte – Rhinocéros d’Ionesco. Le héros se retrouve face à la société complètement mutée, où les hommes deviennent des rhinocéros, ce qui est une représentation métaphorique du nazisme. Bérenger est un dernier homme à résister à cette mutation,  il ne cède pas malgré le risque de rester seul, il représente donc lui-même avec ses sentiments l’opposition entre l’homme et le pouvoir.

 

De plus, on remarque grâce aux textes de corpus l’évolution des relations entre le héros et le pouvoir. Chaque texte appartient aux siècles différents, chacun montre le point de vue diffèrent, caractéristique de son époque. A l’époque de Corneille et de classicisme, au XVIIe siècle, le respect aux devoirs d'État est essentiel. On peut résumer l’attitude aux sentiments d’homme des classicistes avec une phrase de Pascal : « Le Moi est négligeable ». Cela explique le comportement d’Horace et le fait qu’il ne sera même accusé mais au contraire honoré après l’assassinat de sa sœur. Au XIXème siècle, à l’époque de Hugo, les règles strictes du classicisme disparaissent, laissant la place à la manifestation plus libre des sentiments humains, surtout de l’amour, qui devient plus important par rapport au devoir à l’Etat. C’est une révolte, qui est présente dans Hernani de Victor Hugo, où le héros lutte contre le pouvoir, étant conduit par les sentiments de l’amour, de haine et de vengeance. De même dans le Rhinocéros au XXème siècle, ou le héros et la moralité s’opposent au régime politique. La particularité du théâtre du XXème est la manière de faire oublier la raison et d’appeler aux sentiments des spectateurs  grâce à l’inconscient, les métaphores omniprésentes. Cela est caractère au théâtre de l’absurde et au mouvement surréaliste de l’époque, apparu à cause des horreurs de la deuxième guerre mondiale.


On peut donc dire que tous les trois textes illustrent l’antithèse entre l’homme et le pouvoir, et que ce rapport varie selon l’époque de création de l’œuvre. Le théâtre était toujours un genre d’art qui révèle l’état de la société de la façon la plus persuasive. Il nous suffit parfois de voir un spectacle ou lire un œuvre théâtrale pour comprendre les mœurs et les idées dominantes de l’époque quand l’œuvre a été écrite. Le théâtre donc changeait avec le temps et avec les gens, même si certains thèmes, comme le rapport entre le héros théâtral et le pouvoir, étaient toujours présents.      

Mariya V., Biélorussie, juin 2017.

 

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Devoir de Khadija Z. :

 

Les textes du corpus proposés du corpus font partie d’un seul genre littéraire : le théâtre, en émanant des siècles, des auteurs, et des mouvements littéraires différents. Le premier texte est un extrait d’Horace (acte IV, scène 5), Ecrit par Corneille, grand auteur du Classicisme, en 1640. Le deuxième texte du corpus, en revanche, est un extrait d’Hernani (acte I, scène 2) de Victor Hugo, le père du Romantisme français (en 1830). Enfin, le dernier texte du corpus remonte à la naissance du théâtre de l’absurde du XXème siècle, en constituant un extrait du monologue final de Rhinocéros d’Eugène Ionesco en 1959. Il serait alors pertinent d’étudier les rapports entre le héros et le pouvoir dans ces trois textes. Dans un premier temps il est d’observer la présence des héros qui sont pluton du coté du devoir et de l’honneur, par oppositions dans un deuxième temps, il est possible de voir la présence des héros qui sont pluton du coté des émotions et sentiments.

 

Tout d’abord, des héros au service du devoir et du et de l’honneur domine principalement l’ensemble des extraits. En effet, Horace sert la cause de l’état, les Horaces et les Curiaces se sont battus pour leur cités respectives, Rome et Albe. Dans ce cas donc, le héros est désigné  par la figure de Horace, qui sert son roi avec gloire et fait prévaloir le devoir sur la souffrance et la douleur de sa sœur Camille qui « pleure » Curiace. Face à la tristesse de sa sœur, il réagit en disant : « Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur ! » (v.21), en illustrant encore plus comment la victoire et le sens du devoir prévalent dans tous les aspects de la vie quotidien, même familial. En outre, Victor Hugo désigne Hernani de façon pluton rebelle et du coté du devoir et de l’honneur puisqu’il doit venger son père que le père du roi Don Carlos a fait exécuter. Cependant, le sens du devoir ne se fait pas en faveur de l’état et du pouvoir en Horace, mais contre. La vengeance et la rébellion sont pluton vives : « les fils sont debout, et le duel continue » (v.14), Hernani incarne en partie le héros de la tragédie classique. En outre dans un dernier temps, Bérenger aussi peut être considéré un héros qui a été capable  de résister au totalitarisme et à pas s’influencer par les autres. La présence du chiasme « je me défendrai contre tous le monde ! […] contre tous le monde, je me défendrai ! » (l.15/16) démontre  son changement radicale, qui le port à être du coté du devoir, c’est-à-dire aux Rhinocéros.

 

Par ailleurs, dans les mêmes extraits du corpus, il est possible de voir la présence des héros soumis à la passion, c’est-à-dire des personnages sensibles, auxquels leur destins échappent et du coté des émotions. Dans Horace, Camille désigne la figure de  cet héros : « je l’adorait vivant et je le pleure mort » (v.3) e indiquant à travers cette antithèse la pérennité de sa passion. En outre, Camille évoque le registre tragique, en signant sa mort : « Moi seule en être cause, et mourir de plaisir » (v.41), à cause de son imprécation et son mépris vers Rome. De même, dans Rhinocéros, Bérenger dans un premier temps est sensible puisqu’il veut lui aussi se transformer en rhinocéros : « Oh ! Comme je voudrait être comme eux » (l.1) , en incarnant en partie les caractéristiques d’un héros romantique. Hernani, en même temps, exprime le lyrisme à travers le verbe « j’espère » qui montre qu’il a peur que Dona Sol soit amoureuse du comte, et cela prouve qu’Hernani est amoureux et du coté de la passion.

 

Enfin, en peut affirmer que dans les trois textes su corpus, on a la présence des héro principalement caractéristiques de la tragédie classique et du cote du devoir. En opposition, il est aussi possible de voir la présence des héros romantique qui ne sont pas du coté du devoir, mais du coté de la passion. La figure et le genre théâtral en général ont subit une forte évolution au sein des siècles, jusqu’à nos jours.

Khadija Z., Italie, juin 2017.

 

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Devoir de Daria G. :

      Le corpus proposé comporte trois textes théâtraux. Le premier est un extrait de la tragédie classique Horace de Corneille écrite en 1640. Le deuxième texte est un extrait du drame romantique Hernani composé par Victor Hugo en 1830, et enfin, le dernier texte est un extrait du monologue final de Rhinocéros, la pièce de theatre de l’absurde écrite par Eugene Ionesco en 1959. Il serait intéressant d’étudier comment ont évolué les rapports entre le héros et le pouvoir du XVII siècle au XX siècle dans le theatre. D’abord, on analysera le changement des valeurs en ce qui concerne le “dilemme cornélien” entre le devoir et la passion, et ensuite, on verra comment le héros traite le pouvoir et ses représentants dans les trois extraits.

 

 

      Dans un premier temps, les trois textes appartenant aux siècles et aux mouvement différents permettent d’observer de quelle manière les rapports entre les notions contradictoires “le devoir” et “la passion” se sont transformés au cours du temps. A l’époque de Classicisme, l’obéissance aux règles, le sentiment du devoir, d’honneur ont dominé les intentions personnelles et la passion. Par exemple, pour le héros cornélien Horace, le devoir est de se consacrer au service à l’Etat. Il dit à Camille: “Aime, aime cette mort qui fait notre bonheur” ce qu’illustre que pour Horace c’est noble de mourir pour son pays. Hernani, quant à lui, obéit aussi au devoir, ce de venger son père, mais en étant un héros romantique il choisit l’amour avant tout. Dans son discours on remarque une ponctuation forte avec l’interjection “Ah!” ce qui démontre son caractère passionné. Néanmoins, dans Rhinocéros l’importance de choix entre le devoir et la passion s’atténue, c’est l’absurde qui domine, mais malgré cela on peut qualifier Berenger comme un héros dont les actions sont dictées par l’intuition, les émotions ce que montre le passage inexpliqué du regret de ne pas être rhinocéros de la part de Berenger à la résistance contre eux. Ainsi, on peut observer que dans les époques différentes les valeurs, les principes des personnages étaient aussi dissemblables.

 

 

     Par ailleurs, avec l’évolution des valeurs du héros de theatre son attitude face au pouvoir a changé aussi depuis le XVII siècle. Le dévouement à l’Etat, le service au pouvoir ont été exigés du héros classique. Dans la phrase d’Horace: “ce que doit ta naissance aux intérêts de Rome” on perçoit  l’importance d’obéissance à l’Etat pour Horace avec les termes “doit” et “Rome” placés stratégiquement à la rime à la fin de sa tirade. Hernani, au contraire, se rebelle contre le roi, il le tutoie et adresse directement avec des pronoms personnels “toi”, “te”, “tu” ce qui est un signe de mépris. De même, Berenger dans Rhinocéros s’oppose lui aussi au pouvoir totalitaire, il choisit la résistance extreme ce que prouvent des hyperboles de totalité: “tout le monde”, “le dernier homme”, “jusqu’au bout”. De la sorte, on remarque que le comportement des personnages par rapport au pouvoir est diffèrent dans Horace, d’une cote, et Hernani et Rhinocéros, de l’autre.

 

 

     En conclusion, les rapports entre le héros et le pouvoir ont considérablement évolué: si au XVII siècle le héros a supporté la puissance politique comme Horace dans la tragédie Horace, alors, depuis le XIX siècle le héros, au contraire, dénonçait le pouvoir et le s’opposait comme Hernani dans Hernani ou Berenger dans Rhinocéros. Grâce à ces trois pièces on peut observer l’évolution de la société et des esprits des hommes au cours des siècles.

Daria G., Russie, juin 2017.

 

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Devoir de Maryam M. :

Le corpus proposé est composé de trois textes d’un extrait : Horace de Pierre Corneille est une pièce de théâtre tragique, écrite pendant le Classicisme (XVIIéme  siècle), le drame romantique Hernani de Victor Hugo écrite en 1830    et enfin Rhinocéros, pièce du théâtre surréaliste qui c'est un genre traitant fréquemment l'absurdité de l’homme et de la vie en générale, rédigée par Eugène Ionesco en 1959. Les textes appartiennent aux siècles, auteurs et mouvements différents mais chaque texte à un héros qui fait face au pouvoir.

 

Dans chacun des textes, le protagoniste (le héros), se trouve soumis à des conditions conflictuelles, que le mettent ainsi dans des épreuves et dans une situation inextricablement difficile qui nécessite un choix. Le héros subit donc le destin et celui-ci met le héros en épreuve avec comme point de mire des dualités et affrontements entre des sentiments contradictoires de haine et de passion comme c'est le cas de Camille et de Horace : leur caractéristiques est donc d’être  déchirée entre des devoirs ou des affections contraire. Or, dans l’extrait Hernani, le protagoniste mène une vie de bandit, reclus et Doña Sol se trouve dans la situation de choisir entre une vie luxueuse et entouré de richesse promises par le vieux comté de Castille et le jeune Hernani. De même que pour Berenger qui vit un conflit intérieur lie à une angoisse profond du à son sentiment d’impuissance face à son destin.

 

Les héros dans les textes tentent de lutter, de résister et de défendre leur idéaux jusqu'à la fin : Camille exprime tout sa souffrance et sa colère contre Horace mais on note d’ailleurs qu’à la fin de la scène, l’her meurt et c’est Horace en personne qui donne la mort à sœur. Par ailleurs, Hernani, anciennement noble, devient reclus, pauvre et blessé à cause de la mort de son père tue par le père du roi. Camille et Hernani ont donc le même esprit de rébellion et de refus à toute soumission. En outre Berenger, dans le monologue finale, fait des efforts pour ne pas céder à la tentation irrésistible de la « Rhinocerite » alors que tout les personnages de la pièce sont été touché et finissent par se laisser convaincre par l’idée de devenir rhinocéros.

 

En conclusion on peut constater que dans ces trois textes, l’histoire est conditionnée par l’influence importante du destin : son pouvoir est manifeste avec une connotation politique (la guerre entre Rome et Albe dans Horace, la cour du roi Don Juan dans Hernani et la « Rhinocerite » qui symbolise l’autoratisme). Les héros sont obligés de subir le sort contre leur gré, et il doivent donc prendre des décisions difficiles et parfois drastiques pour défendre fermement leur idéal. Tout cela rend ces personnages tragiques.

Maryam M., Italie, juin 2017.

 

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Devoir de Varvara P. :

 

 

      Les textes proposés émanent de siècles, d’auteurs et de mouvements littéraires différents. Le texte A est un extrait de la tragédie Horace, écrite par Pierre Corneille, le père du théâtre classique français, en 1640. Le texte B appartient au Romantisme, et est un extrait de la pièce Hernani, écrite par Victor Hugo en 1830. Le texte C, l’extrait du monologue final du Rhinocéros, écrit en 1959 par Iogene Ionesco, illustre le théâtre de l’absurde. Il serait intéressant d’étudier les rapports entre les héros et le pouvoir dans trois extraits représentatifs. Premièrement, on va analyser les héros qui sont contre le pouvoit. Deuxièmement, on s’intéressera aux héros qui adhèrent au pouvoir.

 

 

       Tout d’abord, les trois textes ont des héros qi sont contre le pouvoir, contre l’État. Dans le texte A, c’est la sœur du personnage principal – Camille. Après l’assassinat de son amant Curiace par son frère Horace aux intérêts de Rome, elle désir l’anéantissement de Rome. Il représente le pouvoir qui a fait tuer l’homme qu’elle aimait. On le constate avec l’anaphore d « Rome » aux vers 24, 25, 26 et 27 avec une valeur d’insistance sur la détestation envers Rome. De plus, à partir du vers 28 et jusqu’au vers 41, Camille lance une imprécation contre Rome, commencé avec subjonctif « Puissent » (v.28), qui signifie le souhaite. En outre, dans le texte B, le héros Hernani est un rebelle. Il ne respecte pas le roi – représentant du pouvoir, il le tutoie : « je te » ( v.9) et «donc toi » (v.15), qu’est le signe de mépris, renforcé par les points d’exclamation – la ponctuation forte au vers 1, 2, 6, 18. On remarque également l’anaphore de mot « haine » aux vers 6, 10, 11 et 13. Non seulement dans Hernani, mais aussi dans Rhinocéros le personnage principal est contre le pouvoir, mais dans cette pièce il s’oppose à la majorité qui sont devenu des rhinocéros cependant ces animaux la représentation de la dictature et le pouvoir totalitaire. On le constate avec la chiasme : « contre tout le monde, je me défendrai ! Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ! Je ne capitule pas ! », renforcée par les plusieurs points d’exclamation. L’énergie de Bérenger pour lutter nous montrent les anaphores « je me défendrai » et « ma carabine » (l.15).

 

 

        Par ailleurs, les héros obéissent au pouvoir sont également présentés dans les deux extraits, mais de façon différente. Chez Corneille, Horace fait ce que il doit aux intérêts de Rome, qu’est la représentation de l’État, donc du pouvoir, à lequel Horace obéit. Il a tué Curiace, l’homme que sa sœur aimait, et après il défend l’honneur de Rome aux vers 19-20. On constate, de plus, que pour Horace l’obéissance à l’État est le plus important, car le dernier mot prononcé par Horace dans cet extrait est d’ailleurs le mot « Rome » (v.23). C’est le dernier mot du dernier vers, qu’est la place très forte. De plus, dans le texte C bien que à la fin, Bérenger se met à vouloir leur résister (l.14,15,16). Au début il est si favorable aux rhinocéros, dans cette pièce, ils signifient la dictature, le pouvoir totalitaire a laquelle tous adhèrent, qu’il  voulait en devenir un : « comme je voudrais être comme eux » (l.1). Il même essaye de les imiter d’un point de vue physique et auditif aux lignes 4 et 8.

 

 

     Les trois textes du corpus partent des rapports entre les héros et le pouvoir. Certains héros sont contre les représentants ou les allégations du pouvoir, certains adhèrent et obéissent au pouvoir. En outre, le pouvoir jeu donc toujours un rôle important dans le théâtre classique, et on remarque bien la différence qui existe entre lui et le héros de drame romantique. Il est passionné et rebelle contre le pouvoir. Au XXème siècle avec le théâtre de l’absurde, les relations entre le héros et le pouvoir sont totalement en cause.

Varvara P., Russie, juin 2017.

 

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Devoir d’Aleksandra P. :

 

          Le corpus est composé de trois textes, extraits de pièces de théâtre. Le premier texte est un fragment d’Horace de l’auteur de Classicisme – Pierre Corneille écrit en 1640. Le deuxième texte est un extrait d’Hernani écrit par Victor Hugo, un écrivain très connu du Romantisme, en 1830. Le dernier, troisième texte est une partie du monologue final de Rhinocéros, pièce du théâtre de l’absurde d’Ionesco, écrit en 1959. Dans chacun de ces textes est présente la relation entre le héros et le pouvoir : ou un conflit, une rébellion contre le pouvoir, ou une obéissance devant lui. Nous verrons les rapports entre le héros et le pouvoir dans ce corpus. Premièrement nous allons voir la soumission devant l’Etat et après la révolution contre lui.

 

          Tout d’abord dans les règles du théâtre classique, le héros met toujours le devoir à son Etat, devant ses passions et sentiments. Dans la tragédie classique Horace, le héros éponyme, Horace sert la cause de l’Etat. Dans l’extrait de corpus il parle avec sa sœur Camille après qu’il a tué qu’elle aimait. Il ne fait pas attention à cela, il lui demande d’aimer la mort de Curiace, car ça sert à Rome dans la guerre contre Albe. Nous pouvons voir sa demande au vers 21. En vers 23 il dirait « aux intérêts de Rome ». Le mot « Rome » place à la rime, la place fort ou le mot est mise en valeur, donc Rome est la seule chose importante pour Horace. Dans ce texte, nous pouvons voir l’obéissance du héros par rapport à l’Etat et au pouvoir. Dans l’extrait du monologue final de Rhinocéros de Bérenger ou partie ou le héros ne peut pas plus résister contre la maladie – l’image de dictature, et veut devenir le rhinocéros comme les autres hommes (il reste le dernier homme). Nous pouvons voir cela à la ligne 1 : « Comme je voudrais être comme eux». « Ce sont eux qui sont beaux » en ligne 1, il pose cette phrase comme un argument, mais pour le lecteur cet argument est absurde car le rhinocéros est animal pas très beau, comme la dictature n’est pas le régime politique très plaisant. Cette métaphore illustre la supériorité du pouvoir sur le héros de cette pièce du théâtre de l’absurde quand le héros s’incline devant le pouvoir.

          Par contre, dans les trois de corpus il présente le personnage qui est contre le pouvoir : dans Hernani  - c’est rebelle Hernani, dans Horace – la sœur d’Horace, Camille, dans Rhinocéros – Bérenger. Hernani s’oppose contre le roi – le présentateur du pouvoir et l’Etat. Il le ne respecte pas du tout.  Hernani s’adresse à lui avec prénom personnel de deuxième personne du singulier. « Je te cherchais » en vers 9 et 16 ; « tu viens » en vers 16 aussi. Dans Horace, d’après l’anaphore de « Rome » en vers de 24 à 27, Rome devient la problématique principale  de l’extrais et le représenteur du pouvoir. Camille dans sa deuxième tirade jette un sort sur Rome. Elle veut, souhait la destruction de Rome, elle la déteste. Dans Rhinocéros Bérenger résiste aussi  contre le pouvoir de la dictature qu’est en forme de la maladie. « Je me défendrai contre tout le monde ! » - il déclare avec les points d’exclamation presque à la fin de la pièce. La phrase a la ligne 17 : « Je ne capitule pas ! » signifie qu’il a pris la décision de combattre contre la dictature, contre l’Etat, jusqu’à la fin : « je le resterai jusqu’au bout » aussi à la ligne 17. « Je ne capitule pas ! » (l.17) – les points d’exclamation mettent en place l’expression des émotions très fortes – son haine et sa colère contre le pouvoir.

 

          Nos trois textes posent les rapports entre le héros et le pouvoir en deux cas : quand le héros soutient le pouvoir et quand il s’oppose lui. La question de la relation entre l’homme et le pouvoir est variable pendant tout l’histoire de l’humanité car il toujours il sera les personnes qui supportent le pouvoir et qui veulent le détruire.

Aleksandra P., Russie, juin 2017.

 

 

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Date de création : 02/06/2017 @ 16:32
Dernière modification : 02/06/2017 @ 16:32
Catégorie : Copies d'élèves 2016/2017
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