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Copies d'élèves (2007/2008) - Dissertation 2nde 2

 Lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis

   

 

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Centre international de Valbonne

 

Classe de 2nde 2 (section internationale)

 Année scolaire 2007/2008 

Professeur : Jean-François Bouché

 

        Vous trouverez ci-dessous une copie  d'élève de seconde 2 qui composait en devoir surveillé sa première dissertation. Le devoir se situait au mois de mai de l'année scolaire, et ponctuait une séquence consacrée au genre théâtral (oeuvre intégrale : L'école des femmes, de Molière ; groupement de textes : Le héros et le pouvoir au théâtre, composé d'extraits d'Horace et du Cid, de Corneille, d' Hernani de Victor Hugo ainsi que du monologue final de Rhinocéros, d'E.Ionesco.)

        De même, ce devoir concluait une séquence de méthodologie consacrée à l'argumentation, comprenant, entre autres, un cours portant sur l'élaboration d'une dissertation.

        Le devoir durait trois heures, puisqu'aucune question préalable ne précédait la dissertation elle-même.

 

        Le sujet était le suivant : La mise en scène d'un texte théâtral contribue-t-elle à en révéler ou à en atténuer le comique? En vous appuyant sur L'école des femmes (Molière), étudiée en cours, ainsi que sur le groupement de textes n°3 consacré au théâtre, vous répondrez à cette question, à l'aide d'un développement argumenté et structuré. Vous pourrez naturellement vous inspirez d'autres sources, telles que des oeuvres étudiées au cours des années précédentes, ou des représentations que vous auriez vues au théâtre, ou durant le cours (vidéo).

 

Dissertation de Morgane M. :

La Comédie est un genre théâtral qui, avant Molière, n’était pas considéré par la cour. Le génie de cet auteur fut de l’élever au même rang que la tragédie en exploitant ses points forts et en l’appelant la Grande Comédie. Dans toutes les pièces de théâtre, la mise en scène contribue à révéler ou à atténuer le comique. Ainsi cette mise en scène a une influence sur le spectateur et révèle plus ou moins l’aspect comique de la pièce. Nous évoquerons d’une part, en quoi la mise en scène peut atténuer l’aspect comique d’une oeuvre théâtrale et d’autre part, dans quelle mesure elle le rend, bien au contraire, plus frappant.

 

 

 

Dans un premier temps, la représentation théâtrale d’un texte peut atténuer son potentiel comique. Par exemple, cet effet se produit lorsque l’acteur d’une pièce parle trop vite. Le spectateur est alors perdu. Sans notes ou dictionnaire, l’auditoire peut ne pas comprendre le message comique et par là-même, être ennuyé par la pièce.  De la même manière, des références à l’actualité de l’époque peuvent échapper au spectateur moderne qui ne saisira pas forcément l’allusion au comique. Ces cas de figure atténuent l’aspect comique d’une pièce.

D’autre part, la mise en scène peut parfois atténuer le comique d’une pièce en faisant ressentir au spectateur un sentiment de déception. Les choix de mise en scène dépendent du metteur en scène. En fonction de sa propre perception, le metteur en scène peut amoindrir  le message comique. Par exemple, cet effet se produit dans la représentation de L’École des femmes, de Molière, au festival d’Avignon, en 2001. Alors que la pièce est dans l’ensemble très bien réalisée, il y a une mise en scène assez spéciale dans  l’acte I, scène 2. A l’origine, les serviteurs Alain et Georgette ne veulent pas ouvrir la porte à leur maître Arnolphe qui se trouve sur le seuil. On note que ce passage est un peu gauche puisque les deux acteurs sont à moitié dans une trappe, sous la scène, alors que leur maître est sur le plateau. Cette mise en scène rend la situation trop complexe, presque incongrue. Le spectateur est alors déçu et se ferme aux effets potentiellement drôles. Ainsi l’aspect comique de la  pièce en est atténué.

 

 

                                                                                                                                                  

Par ailleurs, la mise en scène peut être utilisée à d’autres fins que celle d’atténuer l’aspect comique.  Elle sert souvent à l’accentuer, notamment avec une gestuelle parfois exagérée. Le langage des gestes étant un langage universel, il assure la plupart du temps une bonne compréhension  du spectateur qui rit spontanément. Par exemple, dans Les Fourberies de Scapin, de Molière, la scène du sac avec les coups de bâtons provoque le rire chez le spectateur  et cela  contribue à renforcer le comique.

Le jeu de l’acteur est lui aussi au service du comique. Le ton de la voix, ainsi que les costumes appropriés sont indispensables lors d’une représentation théâtrale. Par exemple, dans L’École des femmes, lors du festival d’Avignon, l’acteur Pierre ARDITI, qui joue le personnage d’Arnolphe, interprète très bien le passage de l’acte II, scène 5. Alors qu’Agnès est gênée de lui apprendre qu’elle a donné son ruban à Horace, il pense que ce dernier lui à pris la virginité. L’intonation de l’acteur, lors de ce quiproquo, est tout à fait appropriée ; il est bouleversé et à la fois désemparé d’avoir perdu quelque chose qui lui était si cher. Son interprétation sans failles intensifie l’aspect comique du passage.

Enfin, la mise en scène d’une pièce fait plus rire que la simple lecture car le fait d’être plusieurs à assister à une représentation théâtrale crée une sorte de complicité entre les spectateurs. En effet,  le rire de l’un déclenche le rire des autres et ainsi de suite.  L’aspect comique se fait ressentir davantage.

 

 

 

Pour conclure, la mise en scène est un des procédés utilisés par l’auteur, puis par le metteur en scène pour amoindrir ou pour amplifier l’aspect comique. Molière savait utiliser ces procédés à merveille et c’est grâce à son génie qu’il fut, et qu’il reste encore de nos jours, un des auteurs phares de la comédie théâtrale.

Morgane M., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, mai 2008.


Date de création : 25/06/2008 @ 11:04
Dernière modification : 25/09/2009 @ 22:27
Catégorie : Copies d'élèves (2007/2008)
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