Accueil  Dernières nouvelles  Téléchargements  Sites conseillés 
Dissertation 2nde 3

Dissertation
 

Sujet  : Dans un roman ou une pièce de théâtre, est-ce que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage conduit nécessairement le lecteur à le mépriser ? Vous répondrez à cette question dans un développement composé en vous appuyant sur les textes du corpus ainsi que sur vos lectures personnelles. 


 



                                                                                                                           

Code des couleurs :

Introduction :

Corps du devoir :

Conclusion :




Devoir de Laura S. : 



 

De tout temps, dans les tragédies, et plus particulièrement au XIXème siècle grâce aux mouvements littéraire du réalisme et celui du naturalisme, certains personnages apparaissent, dans un roman ou une pièce de théâtre, tels qu’ils seraient s’ils existaient dans la réalité, avec leurs qualités et leurs défauts. On peut donc se demander si le fait de montrer les faiblesses de ces personnages conduit nécessairement le lecteur à les mépriser. En d’autres termes, le fait d’insister particulièrement sur les faiblesses d’un personnage oblige-t-il le lecteur à ne pas apprécier ce dernier au point de le trouver méprisable, voire parfois détestable ? Dans un premier temps, on se demandera pourquoi, le fait de montrer les faiblesses d’un personnage peut le rendre méprisable, puis, pourquoi, au contraire, ses faiblesses peuvent le rendre plus attachant ou véritable.

 

 

 

Souvent le fait de montrer les faiblesses d’un personnage peut le rendre méprisable. En effet, il est particulièrement difficile d’aimer ou d’admirer quelqu’un pour ses défauts. Dans Pierre et Jean, Maupassant nous dépeint le portrait de M. Roland d’une façon très dure ; il est grossier, laid, mal proportionné, n’a pas la moindre influence sur sa famille en tant que père de famille et est tellement naïf qu’il n’a pas compris que Jean, qui lui est si peu ressemblant, n’était pas son fils. Maupassant insiste sur ses défauts sans nous révéler une seule petite qualité, ce qui fait de ce personnage quelqu’un de méprisable à cause de ses faiblesses.

           Mais il y a aussi des personnages qui ont tant de défauts qu’ils font souffrir leur entourage, et le lecteur prend alors partie pour la famille du personnage, c’est le cas de M. de Mortsauf, dans Le Lys de la Vallée de Balzac. Son onomastique désigne très bien le caractère de cet homme hypocondriaque. Il passe chaque seconde de sa vie à se plaindre d’un nouveau malaise, d’une nouvelle maladie, il est tellement centré sur lui-même qu’il ne voit pas l’état de santé de sa femme se détériorer. De plus, il n’apprécie rien, est très colérique et peut dire des infamies. Le lecteur a alors pitié de sa femme qui doit le supporter et trouve le personnage détestable et méprisable.

         Enfin, il y a des personnages si ridicules qu’ils deviennent méprisables. Par exemple, dans Pierre et Jean de Maupassant, M. Beausire n’a apparemment pas été gâté par la nature puisqu’il est « court sur pattes ». Maupassant le disqualifie très souvent, ce qui le rend ridicule. Arnolphe, dans L’école des femmes, de Molière  est lui aussi tourné au ridicule à cause de son obsession pour le cocuage et sa solution miraculeuse qui échoue, d’ailleurs. Il se croit supérieur aux autres hommes mais est en réalité complètement ridicule ce qui le rend méprisable.

 

 

 

           Après avoir vu comment les faiblesses d’un personnage peuvent le rendre méprisable aux yeux du lecteur, il serait intéressant de voir comment, au contraire, ces faiblesses peuvent se transformer en qualités et rendre le personnage plus appréciable. Tout d’abord, les défauts d’un personnage, nuancés, peuvent le rendre plus humain. Le lecteur peut alors d’identifier à lui. C’est le cas pour Pierre, dans Pierre et Jean de Maupassant. Tout au long du roman et dans un chapitre en particulier, il doute. Sa mère est-elle coupable ? Il essaye d’enquêter et de rester objectif mais face à un tel secret il ne peut empêcher sa colère d’éclater, il voudrait tuer tout le monde, « son père, sa mère, le mort ». Son acharnement pour trouver la vérité et ses crises de colère logiques le rendent tout à fait humain et le lecteur, loin de le mépriser, le comprend et l’apprécie.

             De plus, il y a des personnages qui grâce à leurs faiblesses deviennent touchants. Dans Une Vie, de Maupassant, Jeanne, elle aussi, doute, elle croyait à l’amour avec un grand A mais se rend compte que ce n’était que légende. Elle souffre durant toute l’œuvre, d’abord à cause de son mari puis, ensuite, à cause de son fils. Elle est même en proie à des crises de folie. Mme de Clèves, dans La Princesse de Clèves souffre elle aussi énormément, son amour impossible, son désespoir de faire souffrir et même tuer son mari et surtout cette honte de ne pas pouvoir être une femme noble et respectable la rendent, tout comme Jeanne, très touchante. Le lecteur ne peut que vouloir aider cette femme qui malgré toutes ses faiblesses essaye de relever la tête et de continuer de vivre. Loin de les mépriser, le lecteur les admire.

              Enfin, les faiblesses de certains personnages font pitié au lecteur de façon à ce qu’il ne puisse qu’apprécier ces personnages. Par exemple, lorsqu’Aurélien, dans Aurélien d’Aragon raconte sa première rencontre avec Bérénice et qu’il dit l’avoir « trouv[ée] franchement laide » ce qui, pour une rencontre amoureuse semble d’assez mauvais augure, le lecteur peut prendre pitié de cette femme face à la dureté des mots d’Aurélien. De la même manière, lorsque le lecteur découvre Agnès dans L’école des femmes, il prend pitié de cette jeune fille qui, par manque d’éducation, est d’une naïveté telle qu’elle révèle tous les secrets de son amour à Arnolphe qui lui ne cherche qu’à la posséder. Là non plus, le lecteur ne peut mépriser ces femmes qui ne peuvent se défendre, bien au contraire.

 

 

 

 

           On peut donc dire que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage peut conduire le lecteur à le mépriser, cependant, lorsque celles-ci sont nuancées, elles peuvent aussi le rendre plus attachant et plus appréciable afin que le lecteur puisse s’y identifier ou vouloir l’aider. Cependant, dans des mouvements littéraires plus anciens, comme le classicisme ou le romantisme, le caractère des personnages était toujours amélioré de façon à ce qu’il plaise au plus grands nombre, par souci de perfection sans doute? 


 

 Laura S., 2nde section internationale, juin 2010.

 


moliere.jpg



Devoir de Matthieu Z. :


 

En littérature, les faiblesses et les forces d’un personnage suscitent souvent chez le lecteur des sentiments et impressions diverses envers le personnage. Ainsi, les faiblesses d’un personnage conduisent-elles forcement a notre mépris vis-à-vis de ce personnage? Ressentons-nous toujours une sorte de dégout pour les personnages faibles? Parfois, les faiblesses d’un personnage conduisent effectivement au mépris du lecteur pour lui alors que, dans d’autres cas, on exprime plutôt de la pitié par rapport a ses faiblesses.


Les faiblesses d’un personnage sont souvent une cause de mépris du lecteur, que l’auteur souhaite attirer. Ainsi, elles rendent souvent le personnage ridicule aux yeux du lecteur. Dans Macbeth, par exemple, le personnage éponyme, de peur de perdre le trône (ce qui est sa principale faiblesse) devient tellement paranoïaque qu’il fait tuer tous ceux qu’il soupçonne, quand bien même seraient-ils ses amis. Dans Pierre et Jean, la faiblesse archétypale de Roland, personnage-type du Réalisme, est le fait qu’il ne comprend rien de ce qui l’entoure au point d’être le seul à ne pas apprendre l’adultère de sa femme avec son «Notre Jean» a la fin du roman. Dans l’Avare, de Molière, le personnage archétypal d’Harpagon ne pense qu’a l’argent, ce qui devient une de ses faiblesses, ridicule, vu qu’il se fait manipuler par la suite. Les faiblesses des personnages, du fait de leur ridicule, amènent donc le lecteur au mépris.
            D'autre part, les faiblesses d'un personnage le font nuire aux autres personnages de l'histoire. Dans L'Ecole des Femmes, par exemple, Arnolphe, de peur d'être cocu, ce qui devient sa plus grande faiblesse dans la pièce, nuit aux autres. Il n'offre aucune éducation a Agnès, qu'il souhaite garder ingénue, il n'écoute pas non plus ses sentiments et l'enferme. Il fait aussi battre Horace, son rival en amour, pour le convaincre de ne plus voir Agnès. La nuisance et le mal que les personnages tirent de leurs faiblesses deviennent alors une source de mépris de la part du lecteur.



            Mais même si la faiblesse d'un personnage est méprisable, elle peut aussi, souvent susciter la pitié du lecteur envers le personnage. En effet, les personnages faibles sont souvent malheureux, il leur arrive des ennuis. Dans L'Ecole des Femmes, Arnolphe qui a tout fait pour posséder Agnès, la perd a la fin de la pièce et commence a ce moment a vraiment l'aimer. On exprime alors de la compassion pour ce personnage qu'on méprisait tout au long de la pièce. Dans l'Avare, Harpagon perd sa fille a la fin de la pièce et le lecteur peut a ce moment avoir de la pitié pour lui en tant que père, malgré le fait qu'il l'ait perdue a cause de son avarice et qu'il n'en a que faire. Les malheurs qui leur arrivent sont alors une source de pitié pour les personnages faibles.
             De surcroît,le mépris et la méchanceté que les autres ont pour ces personnages provoque la pitié du lecteur pour eux. Par exemple, dans Boule de Suif, la prostituée est méprisée par les autres personnages dans le chariot qui ne l'aident pas et l'excluent bien qu'elle leur ait permis de partir en couchant avec le Prussien alors qu'elle ne voulait pas. Le manque de sympathie des personnages envers elle entraine celle du lecteur. Dans Les Fourberies de Scapin, on a de la pitié, en tant que lecteur, pour Géronte qui se fait battre pas son propre valet, Scapin, même s'il est un odieux personnage. Mais, malgré les sentiments que le lecteur a, le spectateur tendrait plutôt a rire, étant donne le comique de situation de Géronte ne sachant pas que c'est Scapin qui le bat. Ce que les autres font subir a un personnage a cause de ses faiblesses nous fait alors éprouver de la compassion pour lui (si le lecteur n'est pas sadique).



             On remarque ainsi que la faiblesse d'un personnage peut créer des sentiments différents chez le lecteur. Il peut soit éprouver du mépris, soit ressentir de la compassion et de la sympathie pour ce personnage de roman ou de pièce de théâtre. Mais ces différentes impressions que le lecteur a pour un personnage fictif ne sont-elles pas les mêmes que dans la vie de tous les jours, envers des personnes bien réelles, de chair et d'os, qui ont peut-être les mêmes défauts et faiblesses?



Matthieu Z., 2nde section internationale, juin 2010.






moliere.jpg




Devoir d'Adrien C. :

          Les personnages sont sans conteste l’élément le plus important de toute œuvre littéraire. C’est pour eux que nous lisons des œuvres. Le sujet à analyser est le suivant : « Est-ce que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage conduit nécessairement le lecteur à le mépriser ? » Autrement dit, est-ce que montrer les défauts d’un personnage conduit le lecteur à ressentir un certain dégoût envers celui-ci ? Nous allons en premier lieu observer que les défauts d’un personnage nous poussent à le mépriser, et en second lieu que les défauts d’un personnage nous amènent parfois à réfléchir et ressentir autre chose que du mépris à son égard.

 

 

 

          Tout d’abord, il est possible que les défauts d’un personnage nous conduisent à le mépriser. Dans une société élitiste telle que la nôtre, où on nous inculque un savoir-vivre pour le moins strict, et où nous sommes en perpétuel quête de la perfection, il est évident que, la plupart du temps, des personnages tels Tartuffe (dans l’œuvre du même nom, de Molière) Harpagon (dans « L’avare », de Molière) ou encore le père Roland (de « Pierre et Jean », de Maupassant) qui s’écartent de notre personnage idéal (Tartuffe est un hypocrite, Harpagon un avare, des traits de personnalité n’étant pas appréciés dans notre société), nous font ressentir du mépris.

          De plus, il nous est en général plus simple de mépriser des personnages lorsque leurs défauts sont poussés à l’extrême ou qu’ils s’étendent sur d’autres personnes. Par exemple, Tartuffe est l’Hypocrite par excellence. Il trompe des gens pour leur soutirer de l’argent : ici son défaut nuit à la vie d’autres personnes, ce qui nous pousse encore plus à le mépriser. Arnolphe dans « L’école des femmes », est obsédé par le cocuage et éduque Agnès de façon à ce qu’elle soit le plus ingénue possible. Le fait qu’Arnolphe empêche l’épanouissement d’Agnès et la garde chez lui touche le sens moral du lecteur et le pousse à les mépriser.

          Par ailleurs, les personnages ayant des défauts marqués sont souvent des personnages faibles qui se cachent et se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. Par exemple, l’onomastique avec Beausire, dans « Pierre et Jean », ou encore Tartuffe qui, car il n’arrive à gagner sa vie, trompe des gens, ou encore le père Roland, naïf et crédule, qui se cache derrière un père faussement autoritaire. Un personnage faible peut donc entraîner le lecteur vers le mépris.

          Enfin, les personnages qui ont de gros défauts sont souvent mal-aimés de leur entourage, par exemple Argon, dans « Le malade imaginaire », de Molière, est détesté de sa femme et moqué par sa servante Toinette. Le phénomène dit « de groupe » pousse le lecteur à mépriser, encore une fois, un personnage qui l’est déjà par ses proches.

 

 

 

         Cependant, les défauts d’un personnage ne poussent pas toujours le lecteur vers le mépris. En effet, les défauts de certains personnages nous conduisent parfois à ressentir de la pitié à leur égard. Ainsi, Manon Lescaut, personnage éponyme du roman écrit par l’Abbé Prévost, trompe le chevalier Des Grieux à maintes reprises, cependant on s’aperçoit que cela, pour elle, est presque normal, et qu’elle aime le chevalier sans vraiment savoir l’exprimer. On a également, pour exemple, madame Roland dans « Pierre et Jean », de Maupassant, trompe son mari, mais lorsqu’on s’aperçoit de la vie qu’elle mène, on ne ressent plus pour elle du mépris, mais de la pitié.

         De plus, les personnages peuvent être utilisés pour dénoncer, en exagérant leurs défauts. Ainsi, Molière, dans « L’avare »,  fait d’Arpagon, à juste titre, un parfait avare, pour dénoncer ce défaut. Dans « Le malade imaginaire »,  Molière fait du docteur d’Argon un charlatan pour dénoncer les pratiques de la médecine à cette époque. Ainsi, l’écrivain nous incite par le biais de ses personnages, à réfléchir au-delà du mépris.

         Enfin, les défauts d’un personnage sont parfois vicieusement amusants. Par exemple, le père Roland, naïf et crédule, personnage moyen, nous fera rire d’un rire naturel et non méprisant de par sa bêtise lorsqu’il est le seul à ne pas se rendre compte que sa femme l’a trompé, où bien quand il ne remarque pas l’amour naissant entre Mademoiselle Rosémilly et Jean. Dans cette même optique, on sera également amusé lorsque maître Patelin, dans « La farce de maître Patelin », de Molière, se joue de ses créanciers, et le fait (les créanciers incarnent la loi) qu’il se joue de la loi nous fait rire. Le rire naturel et bienfaisant peut donc être déclenché par des personnages faibles, sans pour autant les mépriser.

 

 

 

      Nous pouvons donc conclure que si quelques fois les défauts des personnages les rendent méprisables, ils peuvent également réaliser l’effet inverse. N’est-ce pas la le génie et la subtilité des œuvres littéraires ?


 Adrien C., 2nde section internationale, juin 2010.






moliere.jpg
 

 




Devoir de Lorna L. :




 

 

De tout temps, les romans et pièces de théâtre aux genres différents présentent des personnages aux personnalités et caractères multiples qui révèlent le plus souvent chez le lecteur un sentiment d’admiration, de pitié ou de mépris.  Est-ce que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage conduit forcément à le mépriser ? La mise en avant de ses défauts le rendra-t-il toujours méprisable ? On montrera que les défauts et faiblesses des personnages conduisent souvent au mépris mais qu’ils peuvent cependant également mener à de la sympathie ou pitié.

 

  

 

            En effet, le lecteur tend généralement à mépriser les personnages ayant des défauts et des faiblesses. Tout d’abord, dans les romans, surtout réalistes, ou au théâtre, généralement dans les comédies, les défauts des personnages sont exagérés et poussés au paroxysme.  Molière nous en témoigne le parfait exemple dans ses pièces de théâtre ; il se moque des avares dans L’avare, dénonce les pédants dans Les Femmes Savantes, et les hypocondriaques dans Le Malade Imaginaire. De plus, dans le roman Pierre et Jean, Maupassant pousse la vulgarité de Mr Roland à l’extrême en commençant le récit par « Zut » ainsi que sa naïveté par le fait qu’il ne se rend pas compte qu’il a été cocu et des tensions dans sa famille. L’exagération des défauts amène ici au mépris des personnages.   De plus, l’utilisation de personnages archétypaux conduit souvent au mépris ; tartuffe aujourd’hui a pour sens hypocrite et, dans le roman, Dorine dit à Marianne « vous serez tartuffié » Ce néologisme constitue l’allégorie de l’imposture et de l’hypocrisie. Dans Pierre et Jean également Molière utilise l’onomastique avec Beausire qui se « raidit sur ses courtes jambes » pour exagérer ses défauts et conduire au mépris.                                                                                                                   
          
De surcroît, le fait d’utiliser des situations, gestes ou langage grossier peut également parfois conduire au mépris. Par exemple, dans Macbeth, le protagoniste n’est autre qu’un homme violent, assoiffé de pouvoir, qui ferait n’importe quoi pour gagner de la puissance. Shakespeare utilise la mort et le sang pour choquer le lecteur ou le spectateur ce qui crée du mépris envers le personnage. De plus, dans l’Ecole des Femmes, Arnolphe est tellement obsédé par le fait d’être cocu qu’il s’oppose à toute forme d’éducation pour Agnès et la laisse dans l’ignorance en engageant des serviteurs sots pour qu’elle ne le trompe pas. Cette obsession et situation extrême conduit au mépris d’Arnolphe.

 

 

            Les faiblesses d’un personnage peuvent conduire au mépris du lecteur pour ce dernier mais quand elles sont à ca point exagérées et poussées a l’extrême, ne révèlent-elles pas un autre sentiment ? Dans certains cas, les défauts et faiblesses d’un personnage conduisent le lecteur à avoir pitié de lui. Tout d’abord, les gestes ou situations peuvent parfois amener le lecteur à avoir de la sympathie pour un personnage pourtant immoral. Par exemple, dans Les Fourberies de Scapin, Scapin se fait roué de coups. De plus dans Pierre et Jean, Mme Roland perd son fils Pierre par sa faute. Bien qu’elle soit un personnage qui ait eu la faiblesse de tromper son mari, le lecteur ressent de la sympathie envers elle car elle a perdu ce qui lui était le plus cher.                                                           
           
En outre, dans les comédies, les personnages avec des défauts et méprisés au début sont le plus souvent joués à la fin. Cette absence d’issue fatale ne crée aucune réelle gravité. De ce fait, il n’y a plus de prise de position contre un personnage donc plus de mépris mais de la pitié. Par exemple, dans L’école des Femmes, Arnolphe ne parvient pas à épouser Agnès et se retrouve seul. Il ne parvient pas au bout de son plan immoral. L’absence de gravité de la situation épargne le mépris que le lecteur pourrait éprouver en fin de pièce.                                                                   
                                  
           
Par ailleurs, dans les romans ou les pièces de théâtre, qu’elles soient comiques ou tragiques, certains auteurs utilisent le tragiques dans les personnages. Dans l’Ecole des Femmes, Arnolphe, bien que méprisable par le fait qu’il n’autorise aucune éducation à Agnès et la considère comme un objet, présente des aspects tragiques. En effet ca vie tourne autour de l’obsession de n’être point cocu. Paradoxalement, il en fait tellement pour ne pas l’être qu’il fini par en être la victime. De plus, à la fin de la pièce il se retrouve seul, abandonné et trahi par sa propre folie. Il perd Agnès au moment où il se rend compte qu’il l’aime vraiment et se retrouve en pleine détresse. Cette mort symbolique du personnage conduit à la pitié du lecteur envers lui.
 

 

            Par conséquent, on peut justifier que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage dans un roman ou une pièce de théâtre peut conduire le lecteur à la mépriser ou au contraire à éprouver de la pitié. Des exemples actuels de faits qui exagèrent les défauts de personnages pour conduire au mépris sont « les guignols de l’info » ou le « canard enchainé » au registre satirique. 

 

Lorna L., 2nde section internationale, juin 2010. 

 

  




                                                                                                                            moliere.jpg 

 

  

Devoir de Manon U. :  

 

            Dans la vie, une faiblesse est souvent perçue comme négative. De même, au théâtre ou dans un roman, elle peut conduire au mépris du lecteur envers le personnage. Néanmoins, conduit-elle nécessairement le lecteur à le mépriser ? C’est grâce à des œuvres classiques, romantiques ou réalistes que nous pouvons répondre à cette question, et ainsi trouver que des faiblesses conduisent au mépris, alors que d’autres non.

 

  

            Il est vrai que les faiblesses d’un personnage peuvent conduire le lecteur à le mépriser. Ce sont la plupart du temps des faiblesses que l’auteur dénonce à travers ce personnage. Premièrement, la phobie peut amener le mépris, telle celle d’Arnolphe dans « l’Ecole des Femmes, de Molière. Sa faiblesse est d’être constamment effrayé par le cocuage. Dès la scène d’exposition, il en déduit que le seul moyen de ne point finir cocu est d’épouser une femme n’ayant aucune éducation culturelle. Le mépris du lecteur vient du fait qu’il prône la sottise des femmes pour le bien être des hommes ; de sa phobie, donc sa faiblesse.
            De même, la médiocrité d’un personnage peut inspirer le mépris. Par exemple, dans « Pierre et Jean », de Maupassant, M. Roland est décrit comme un être grossier (dans l’incipit, ses premières paroles sont « Zut ! »), alcoolique, simple d’esprit, ainsi qu’incapable de prendre soin de ses proches. De ce fait, toutes ses faiblesses amènent le lecteur à mépriser ce personnage.
            En outre, le ridicule peut être méprisable. Encore dans « Pierre et Jean », cette médiocrité qui caractérise M. Roland le rend ridicule, comme lorsque lui et sa famille partent à la plage ; M. Roland a le vertige, et descend les marches (je cite) « sur les fesses ». Cette peur rend le lecteur moqueur, au point que ce personnage se rende méprisable au travers du rire.
 

  

  

Ainsi, certaines faiblesses rendent bien le personnage méprisable aux yeux du lecteur. Cependant, est-ce un fait indéniable ? Il semblerait que d’autres imperfections du comportement ne conduisent pas seulement au mépris. Le rire, moqueur et méprisant au départ, peut aussi être un rire bienséant. Par exemple dans « L’Ecole des Femmes », de Molière, Alain et Georgette, ayant peur de la réaction de leur maître Arnolphe, refusent le lui ouvrir la porte, si bien qu’ils se disputent en envoyant l’autre à la porte à tour de rôle (« ouvre là-bas. –Vas-y toi. –Vas-y toi. ») ; jusqu’à ce qu’Arnolphe les menace de ne plus les nourrir pendant un certain temps, ce qui provoque l’effet inverse chez ses deux personnages : ils se disputent à présent pour ouvrir la porte. Cette scène, comique à cause de la simplicité d’esprit de ces deux personnages, fait rire le lecteur, sans pour autant rendre Alain et Georgette méprisants.
            Egalement, elles peuvent aussi mener à la compassion du lecteur envers le personnage, tel celui de Mme Roland dans « Pierre et Jean », de Maupassant. Sa faiblesse, la faute qu’elle à commise (à savoir tromper son mari) la met dans une sorte de détresse que le lecteur ressent ; de ce fait, il peut compatir, et ressentir cette faiblesse sans pour autant la mépriser.
            Finalement, certaines faiblesses peuvent amener le lecteur à ressentir de la tristesse envers le personnage. Dans « L’Ecole des Femmes », Arnolphe tombe réellement amoureux d’Agnès au fil des scènes ; bien qu’il voulait la posséder au départ, le destin ne le lui permet pas, et ce n’est que lorsqu’il la perd qu’il devient victime de sa passion. Il dit même à Agnès dans l’Acte V, scène 4, qu’il serait prêt à se tuer si c’est ce qu’elle désire. Ainsi, le lecteur, méprisant au départ, ressent de la tristesse à travers la douleur de ce personnage, à cause de ses fautes, de son péché d’Hybris, qui est en fait sa faiblesse.
 

  

  

            En conclusion, certaines faiblesses démontrées par l’auteur amènent le lecteur à mépriser le personnage concerné, comme d’autres peuvent conduire à d’autres sentiments. Seulement, si la question se pose, c’est à cause d’une recherche permanente de la perfection par l’Homme ; dans les utopies, les apparences, et même dans la religion, la perfection ressemble à un objectif que l’Homme s’efforce à atteindre. Mais une vie sans faiblesses, dans imperfections serait-elle vraiment intéressante ? 

  

Manon U., 2nde section internationale, juin 2010.



 

moliere.jpg



Devoir de Giulia C. :

          Dans la Grande Comédie du XVIIème siècle, ou pendant la mouvement littéraire du Réalisme au XIXème siècle, et encore jusqu’à aujourd’hui, les faiblesses de certains personnages sont exagérées. Nous allons voir si le fait de montrer les faiblesses d’un personnage conduit nécessairement le lecteur à le mépriser. Autrement dit, nous verrons si un personnage faible n’est pas apprecié par le lecteur, la plupart du temps. Pour cela, en une première thèse, nous justifierons le fait que les faiblesses d’un personnage provoquent le mépris du leteur, et en une deuxième thèse le fait qu’au contraire, elle le font apprécier.

 

  

  

            D’abord, nous pouvons dire que les faiblesses d’un personnage le font mépriser par le lecteur. En effet, un personnage faible n’a parfois qu’un rôle mineur, il ne contribue pas au déroulement de l’action, ou il arrive même qu’il l’empire. Par exemple, dans Pierre et Jean de Maupassant, écrit au XIXème siècle, Père Roland est le personnage ayant le plus de défaut : il est avare, arrogant, naïf, ignorant... En effet, à la mort de son meilleur et seul ami, il se réjouit à la pensée du testament. Ce personnage ne contribue que fort peu à l’ation, et le lecteur le méprise. On peut donc en déduire que les faiblesses des personnages les empêchent parfois de participer à l’action et que le lecteur le méprise, vu qu’ils ne font qu’agraver la situation.

            De plus, plus la faiblesse d’un personnage est accentuée, plus ce dernier devient ridicule. Dans L’Ecole des Femmes de Molière (XVIIème siècle), Arnolphe vit dans la phobie d’être cocu, à tel point qu’il en finit par éduquer une jeune fille dans l’ignorance totale. Pour pouvoir ensuite la posséder. Dans Pierre et Jean, Père Roland est tellement naïf qu’il ne se rend pas compte de tous les problèmes qui se déroulent sous ses propres yeux. Ces faiblesses exagérées rabaissent donc les personnages aux yeux du lecteur.

            Ensuite, les faiblesses ou les défauts de certains personnages ont parfois de mauvaises conséquences sur des personnages innocents. Par exemple, dans L’Ecole des Femmes, la peur d’Arnolphe a pour conséquence d’enlever tout éducation et tout bonheur à Agnès, qui elle n’avait rien fait. Dans Macbeth, de Shakespeare, Macbeth a tellement peur de se faire detrôner qu’il tue toute personne dont il doute de la fidélité, même si elles étaient inoffensives. Donc, les conséquences des faiblesses des personnages le font dédaigner par le lecteur.

            Finalement, les auteurs utilisaient les faiblesses de leurs personnages pour critiquer indirectement la société de l’époque. En effet, dans le Médecin malgré lui, de Molière, ce dernier en profite pour critiquer les médecins, et dans Le Bourgeois gentilhomme il dénonce les bourgeois prétentieux. De plus, dams Pierre et Jean, qui est un roman du mouvement littéraire du Réalisme, le Père Roland est un stéréotype des petits bourgeois, que Maupassant dénonce. C’est pour cela que, en reconnaissant les défauts de certains personnages, les lecteur méprise le personnage.

 

  

  

            Nous avons vu que les faiblesses d’un personnage le font mépriser par le lecteur, maintenant nous allons voir qu’au contraire certaines faiblesses font apprécier le personnage. D’abord, les personages qui ont parcouru une vie triste et difficile sont plus appreciés que les riches et les avares. Par exemple, dans Les Misérables, de Victor Hugo, Cosette est soumise aux Ténardiers, et bien qu’elle soit petite, orpheline et faible, elle est obligée de travailler pour eux. Le lecteur méprise bien entendu les Ténardiers, et éprouve de la compassion pour Cosette. De même, dans L’Ecole des Femmes, le lecteur éprouve de la compassion pour Agnès, qui a pourtant des faiblesses, car elle est naïve, ignorante, mais méprise Arnolphe, qui lui est plus fort et plus puissant qu’elle au début. Donc, les faiblesses de certains personnages ne les rendent pas nécessairement méprisables. Au contraire, elles provoquuent la compassion et la sympathie du lecteur.

            De même, grâce aux défauts de certains personnages, on en apprend plus sur leur vie, et certaines actions sont justifiées. Dans L’Ecole des Femmes, Agnès est tellement naïve que le fait qu’elle ait été élevée dans l’ignorance est renforcée. Dans Pierre et Jean, l’adultère que comment Mme. Roland se justifie quand on apprend les faiblesses et les défauts de son mari. On en conclut que les faiblesses des personnages aident après tout à la compréhension de l’action, donc on ne méprise pas forcément le personnage.

            Finalement, les personnages faibles sont parfois ceux qui divertissent le public, et qui distraient de l’intrigue. En effet, dans L’Ecole des Femmes, les deux domestiquues d’Arnolphe ont eux-mêmes des faiblesses car ils sont soumis à Arnolphe. Pourtant, le lecteur les apprécie car ils divertissent, notamment lors de la scène où ils discutent sur qui doit ouvrir la porte à leur maître. Donc, le lecteur apprécie les faiblesses d’un personnage si elles sont divertissantes.

 

  

  

            En conclustion, les faiblesses d’un personnage conduisent parfois le lecteur à le mépriser, car ces faiblesses sont accentuées, rabaissent le personnage, ne font pas avancer l’action ou ne divertissent pas. En revanche, les faiblesses permettent parfois au lecteur d’apprécier le personnage, car elles peuvent aider au déroulement de l’action ou elles sont divertissantes.

Giulia C., 2nde section internationale, juin 2010.




 

moliere.jpg

 



Devoir de Louise D. : 


 

 

          Dans certains romans et pièces de théâtres, et la litterature en général, l'auteur crée parfois un personnage dont il expose singulièrement les faiblesses. De ce fait la grande question est la suivante : ces faiblesses nous invitent-elles à mépriser le personnage ? D'une part on peut imaginer qu'en effet ce mépris est possible étant donné que certaines faiblesses sont extrêmement péjoratives. Mais d'autre part, il est aussi possible de penser que ce n'est pas le cas, car ces faiblesses peuvent créer un réel lien d'attachement entre le lecteur et le personnage.



           C'est ainsi : les faiblesses d'un personnage peuvent pousser le lecteur à le mépriser, car elles peuvent pousser ce personnage à des actions malsaines. Par exemple, dans l'Ecole des femmes de Molière, qui est une pièce de théâtre, Arnolphe a une grande faiblesse : la peur du cocuage. Il enferme donc Agnès, la jeune femme qu'il veut épouser, chez lui, pour être sûr qu'elle ne va pas voir ailleurs losqu'il n'est pas là, et qu'elle garde son innocence. La faiblesse d'Arnolphe nous pousse donc bien à le mépriser en tant que lecteurs, car il serait certainement préférable de laisser Agnès vivre sa propre vie.
           Ensuite, le lecteur peut être poussé à mépriser le personnage pour ses faiblesses si ces dernières sont nombreuses, ou vraiment gênantes, de telle sorte que le personnage devient inutile et encombrant, ou provoque une situation gênante. Comme exemple, nous pouvons prendre Roland dans Pierre et Jean de Maupassant. Il est gros, pas très intelligent, et devient encombrantdans certains passages du roman, comme lorsque la famille fait une sortie dans les rochers, et qu'il est obligé de se faire aider par son fils à plusieurs reprises pour grimper. Il donne ici l'impression d'être un poids mort qui freine l'histoire. Un autre exemple : Isabella dans Tentatop, de Stephenie Meyer. Elle est mortelle, mais reste dans une maison pleine de vampires, jusqu'à ce qu'arrive un accident. Elle provoque ici une situation grave : le lecteur la méprise donc à cause de sa vulnérabilité.
           Enfin, le lecteur peut être poussé à mépriser un personnage si toute l'histoire tourne autour de cette faiblesse : une certaine honte est alors installée chez le lecteur. Par exemple, il y a l'avarice d'Harpagon dans l'Avare, pratiquement toute l'histoire tourne autour de l'argent perdu par le personnage. Harpagon devient complètement paranoïaque, ce qui lui fait faire des choses très égoistes tout au long de la pièce de théâtre. Le lecteur méprise donc le personnage.




            Le personnage peut être méprisé pour ses faiblesses et pour diverses raisons. Cependant, d'un autre côté, ces faiblesses peuvent pousser au contraire le lecteur à s'attacher au personnage. Par exemple, Pierre dans Pierre et Jean, a une faiblesse qui n'est pas forcément évidente au premier abord, mais qui est tout de même conséquente : l'amour qu'il porte à sa mère. C'est aussi pour cela qu'il est blessé par ce que sa mère a fait. Donc ici, il n'est pas méprisable mais attachant. Agnès aussi, dans l'Ecole des femmes, est attachante de part sa naïveté. Elle croit que ce que lui dit Arnolphe est bon pour elle, alors qu'il le manipule complètement sans qu'elle s'en aperçoive. Encore une fois, le lecteur est poussé à s'attacher.
           De même, le personnage n'est pas méprisé par sa faiblesse si elle lui permet de faire quelque chose de bien et d'honorable. Antigone, dans Antigone de Sophocle, est dans une situation de grande faiblesse : elle doit sauvegarder l'honneur de son frère qui n'est pas enterré, d'une part parce qu'elle l'aime, mais aussi parce qu'il le mérite. Pour ce faire, elle va succomber à sa faiblesse, et enterrer son frère, sans penser aux conséquences pour elle et sa soeur. Ici, le lecteur a donc plus d'admiration que de mépris.
          Enfin, la faiblesse n'attire pas du mépris si elle est justifiée. Reprenons l'exemple d'Isabella : elle n'est pas mortelle parce qu'Edward l'homme de sa vie le veut. Il lui explique qu'il ne vaut pas la peine de gâcher sa vie pour devenir vampire. Etant donné que ce n'est pas de sa faute, sa faiblesse est justifiée : le lecteur ne la méprise donc pas et éprouve jusqu'à de la compassion pour elle.



          En conclusion, les faiblesses d'un personnage, que ce soit dans un roman ou au théâtre, peuvent assurément conduire le lecteur à le mépriser, car il peut effectuer des actions malsaines à cause de ses faiblesses. Ces faiblesses peuvent aussi être encombrantes, ou elles peuvent engendrer une gêne pour le lecteur. Mais au contraire ces faiblesses peuvent aussi provoquer de l'attachement, de l'admiration, ou encore de l'admiration par le lecteur pour le personnage. Le sentiment du lecteur varie en fonction de ces faiblesses, et des personnages, mais aussi en fonction du lecteur. Apporter différentes émotions au lecteur, n'est-ce pas cela, le but de la littérature et de l'art en général ?

Louise D., 2nde section internationale, juin 2010.



moliere.jpg




Devoir de Shanel C. :



            Dans un roman ou dans une pièce de théâtre, les personnages et leurs identités peuvent inspirer aux lecteurs ou aux spectateurs de la sympathie, de l’empathie ou encore du mépris. Alors, est-ce que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage peut conduire le lecteur à le mépriser ? Les défauts d’un personnage peuvent-ils être méprisables, voire détestable ? Il s’agit d’analyser comment les faiblesses d’un personnage peuvent le rendre méprisable ou au contraire, comment les faiblesses d’un personnage peuvent inspirer de l’empathie aux lecteurs.

 

 

 

            En premier lieu, les faiblesses, les mœurs, les défauts d’un personnage conduisent les lecteurs à le mépriser car ils le dévalorisent et font de lui un personnage hostile dans la pièce ou le roman. Dans la comédie de Molière intitulée « L’école des Femmes », le personnage d’Arnolphe est tout de suite vu comme un personnage détestable. En effet, dès l’acte I scène 1, Arnolphe déclare à son ami Chrysalde qu’il a l’intention de se marier avec une sotte (Agnès ; une jeune fille innocente, naïve et quelque peu ignorante) pour ne pas être trompé. Il le lui dit ainsi : « Marier une sotte est pour ne point être sot. ». Dès le début de la pièce, on découvre un personnage obsédé par le cocuage. On le perçoit dès lors comme un personnage absurde. Par ailleurs, le roman de Guy de Maupassant intitulé « Pierre et Jean » révèle un personnage médiocre ; le père Roland. Un incipit in medias res permet à l’auteur de décrire les personnages principaux à travers leurs actions. Le père Roland est le premier a se présenter et on découvre un personnage maladroit, sot et ignorant. En effet, le roman commence par sa réplique : « Zut ! ». Il est passionné par la pêche et n’arrive pourtant pas à attraper plus de deux poissons. Ses fils se sentent obligés de mentir (en disant qu’ils ont pêché peu de poissons) pour qu’il soit satisfait. De surcroît, on apprend par la suite du roman qu’il a été cocu pendant plusieurs années sans qu’il n’ait la moindre idée. Ici, les faiblesses de ces deux personnages nous conduisent à les mépriser.

            De plus, dans un roman ou dans une pièce, les faiblesses d’un personnage peuvent non seulement conduire les lecteurs mais aussi les autres personnages à le mépriser. En effet, dans « L’école des Femmes » de Molière, Arnolphe n’est pas une personne apprécié. Dans l’acte I, nous pouvons constater que même les serviteurs d’Arnolphe ne le respectent pas car ils ne veulent pas lui ouvrir quand il se trouve derrière la porte d’entrée. Ce n’est pas un personnage estimable. À la fin de la pièce, tous les personnages semblent se retourner contre lui. Dans une autre pièce de Molière intitulée « Tartuffle », le personnage d’Orgon est médiocre de par son aveuglement et son obstination pour Tartuffle qui s’avère être un grand manipulateur dans cette pièce. Cela conduit les lecteurs à le mépriser mais aussi à Dorine, sa servante. Elle prend des risques et le dénonce même en utilisant l’ironie quand elle voit qu’il s’intéresse plus à Tartuffle qu’à sa propre femme malade. Cela est plutôt paradoxal car elle est inférieure à celui-ci (en étant sa servante). Une fois de plus, les faiblesses de ces deux personnages conduisent le lecteur à le mépriser ainsi que les autres personnages dans un roman ou dans une pièce.

 

 

           

            Certes, les défauts d’un personnage peuvent conduire les lecteurs à le mépriser. Néanmoins, dans certaines pièces ou dans certains romans, les lecteurs peuvent au contraire apprécier des personnages pour leurs défauts. Ainsi, les lecteurs peuvent également éprouver de l’empathie pour les personnages ayant des faiblesses.  En effet, les défauts de certains personnages sont compréhensibles. Des lecteurs ayant les mêmes faiblesses pourraient s ‘identifier à ces personnages. Dans une pièce de Molière, « Le Malade Imaginaire », on découvre un personnage pathétique et hypocondriaque. Il se fait faire des saignées, des purges et prend tout sorte de remède alors qu’il n’en a pas besoin. Cependant, beaucoup de lecteurs peuvent ressentir de l’empathie pour ce personnage car comme beaucoup d’entre, Argon est un personnage qui a tout simplement peur de la mort. Cela est concevable mais cela ne change pas le fait qu’il soit un personnage médiocre et absolument pathétique. Cela prouve que certains personnages ayant des faiblesses peuvent inspirer de l’empathie aux lecteurs et pas seulement du mépris.

            En outre, la représentation des défauts de certains personnages (principalement dans des pièces de théâtre) atténue le sentiment du mépris en laissant place au rire. Dans « l’Avare » , Molière introduit un personnage « avare » nommé Harpagon. Celui-ci est un personnage méprisable de par son obsession pour l’argent . Il est cependant source du rire. En effet, Harpagon est un personnage qui provoque l’hilarité avec sa gestuelle et ses fameuses répliques. En utilisant le comique de geste et de situation, Molière fait d’Harpagon un personnage incontestablement drôle même en étant un personnage méprisable ; comme quand il se jette à terre et se tire les cheveux en s’apercevant que son argent a été volé. En conséquence, les faiblesses d’un personnage peuvent faire rire et le rendre apréciable.

 

 

 

            Nous pouvons donc en conclure que les faiblesses des personnages dans une pièce de théâtre ou dans un roman sont importantes car elles permettent aux lecteurs de connaître les personnages et de se sentir libres de les mépriser ou de les apprécier. Cependant nous savons tous que chacun a ses défauts et qu’il faut apprendre à les accepter.

Shanel C., 2nde section internationale, juin 2010.



moliere.jpg


Devoir de Felix K. :

 

        Depuis des siècles, les dramaturges et romanciers ont utilisé les faiblesses psychologiques et physiques de leurs personnages pour persuader leurs divers lecteurs. En repérant ces différentes faiblesses, le lecteur est conduit à juger le personnage et va donc va être amené à le mépriser ou bien l’admirer.  En effet, si dans certaines pièces de théâtre ou romans  les faiblesses d’un personnage forment un sentiment de mépris, dans d’autres ces faiblesses engendrent de la pitié ou de l’admiration. Les émotions créées par l’auteur d’une œuvre littéraire sont donc variées et amènent dans un premier temps un rejet du personnage et en second lieu de la pitié.

 

  

  

          L’affaiblissement d’un personnage conduit le lecteur à obtenir une image péjorative de ce dernier, ce qui est automatiquement accompagné d’un sentiment de mépris. D’une part, la faiblesse morale d’un personnage amène le lecteur à avoir une image négative de celui-ci. Dans L’école des femmes, Molière attache au personnage d’Arnolphe une faiblesse morale qui se transforme rapidement en vice :en effet, son obsession de « n’être point cocu » le rend faible mais donne aussi un portrait grotesque et odieux de ce dernier. Mais ce n’est pas seulement dans cette pièce que le dramaturge du XVIIème siècle affaiblit son personnage pour le rendre méprisé de ses lecteurs ou spectateurs. Sa pièce de théâtre L’Avare met en avant une autre faiblesse morale qui est celle de l’avarice, rendant le personnage d’Harpagon détestable. Ces faiblesses morales sont présentes dans de nombreux écrits et conduit donc le lecteur à mépriser le personnage concerné. 
               De plus, les auteurs de théâtre et de romans ont tendance à pousser les faiblesses de leurs personnages à l’extrême pour souligner leurs défauts et donc pour créer du mépris chez le lecteur. Dans Pierre et Jean de Guy de Maupassant, le Père Roland est le personnage typique du réalisme, il est donc poussé à l’extrême pour qu’il soit faible, ridicule et naïf. Sa vulgarité et son immaturité aboutissent à un vrai mépris du personnage. Par ailleurs, ce procédé dans est visible dans les pièces de théâtre de Molière grâce à l’usage de personnages archétypaux tel que Don Juan, Tartuffe ou bien Harpagon, qui soulignent les faiblesses de ces derniers et les rend méprisables. Les faiblesses des personnages sont souvent mises en valeur grâce à divers procédés qui se mettent au service d’une image péjorative des personnages.

 

  

  

         Même si dans de nombreux cas les faiblesses des personnages nous amènent à les mépriser, les faiblesses peuvent aussi donner un sentiment de pitié ou d’admiration. En premier lieu, la faiblesse physique des personnages provoque en nous de la pitié. Dans Les Fourberies de Scapin, le personnage principal, que l’on méprisait au début, se fait battre à l’aide d’un bâton de bois et nous amène à le prendre en pitié. De plus dans Le malade imaginaire, le personnage d’Argan souffre d’hypocondrie, ce qui nous amène, même s’il est détesté par tout le monde à sentir de la pitié envers lui. La faiblesse physique ou psychologique, dans le cas de l’hypocondrie, amène donc le lecteur à ressentir de la pitié envers un personnage, même si au début de l’œuvre ce dernier était méprisé. 
               En outre, dans de nombreuses situations, l’inexpérience d’un personnage et donc sa faiblesse pour communiquer ses émotions nous amène à le soutenir et non pas à le mépriser. C’est le cas dans Le Lys dans La Valée, d’Honoré de Balzac, où le protagoniste Félix de Vandenesse tombe amoureux d’une jeune femme, mais par son inexpérience se ridiculise. Le lecteur est donc conduit à un sentiment de pitié. Dans le roman Pierre et Jean, le jeune Jean, inexpérimenté, est en difficulté face à une alliance amoureuse puisque au début il y a un rejet de la part de Mme Rosémilly, ce qui nous inflige de la pitié. L’inexpérience d’un personnage amène donc le soutient du lecteur qui est prit par un situation de pitié. Enfin, l’infériorité intellectuelle et la naïveté de certains personnages d’une pièce de théâtre ou bien d’un roman peut engendrer un sentiment de pitié. Dans L’Ecole des Femmes, Agnès, à cause de son infériorité est prise au piège et reste prisonnière d’Arnolphe presaue toute la pièce. Son infériorité créé donc de la pitié chez le lecteur mais contribue aussi à peindre une image péjorative d’Arnolphe. L’infériorité ou la naïveté d’un personnage est donc un facteur qui amène le soutient du lecteur et de la pitié.

 

  

  

         En conclusion, les différentes  faiblesses des personnages d’une œuvre mettent en avant du mépris mais aussi de la pitié ainsi que le soutient du lecteur. L’auteur, en attribuant à son personnage une certaine faiblesse, contrôle donc les émotions du lecteur en essayant de le persuader. En poussant les faiblesses d’un personnage à l’extrême, l’auteur peut aussi renforcer la défense ou la réfutation de sa thèse. Derrière tout genre littéraire se cacherait donc de l’Argumentation. Mais ne serait-il pas l’essentiel d’une œuvre de dénoncer la nature humaine ainsi que les défauts de la société ?    

 

  
Felix K. , 2nde section internationale, juin 2010.



  

                                                                                                                                     moliere.jpg                                                                                                               




 

Devoir de Justine L. :

 

Le roman et le théâtre sont deux genres littéraires bien différents, avec chacun leurs règles et leurs auteurs phares. Cependant, dans certains cas, on peut retrouver des similitudes de fond, comme le fait de montrer les faiblesses d’un personnage. De plus, ses faiblesses sont souvent vectrices de mépris envers ce personnage. Mais la faiblesse est-elle toujours un vecteur de mépris ? Nous verrons que toutes ces faiblesses ne conduisent pas forcément au dédain, puis au contraire que certaines  peuvent aussi mener au mépris.

 

  

            Les faiblesses d’un personnage ne mènent pas forcément immédiatement le lecteur à le mépriser. Tout d’abord, elles peuvent rendre ce personnage attendrissant et amusant. Nous avons étudié dans « L’Ecole des femmes », de Molière, écrite au XVII ème siècle, le personnage d’Agnès, et plus particulièrement sa naïveté (cultivée jalousement par Arnolphe).En effet, dans l’acte II, scène 5, Arnolphe est revenu de voyage et demande à Agnès ce qu’elle a fait durant son absence. Agnès lui répond ingénument qu’elle a rencontré un jeune homme et que celui-ci lui a fait la cour. Cette scène est amusante car Arnolphe lui demande si l’homme « ne [lui] a point fait quelques caresses » et Agnès répond qu’il couvrait ses mains et ses bras de baisers. Cette scène montre bien l’ingénuité et la naïveté d’Agnès, ces deux faiblesses qui la rendent attachante.
            Ensuite, on remarque que dans certains romans, la faiblesse d’un personnage peut aussi le rendre attachant. Le chevalier Des Grieux,  dans « Manon Lescaut », écrit par l’Abbé Prévost, est lui aussi très naïf, mais d’une autre forme de naïveté que celle d’Agnès. La preuve de cette naïveté se fait lors de sa rencontre amoureuse avec Manon, l’héroïne éponyme. Durant leur échange, il croit la convaincre de s’enfuir du couvent car elle lui répond « ingénument ». Mais Manon est tout sauf ingénue, car elle le manipule. Lorsque l’on apprend par la suite qu’elle a trompé le chevalier, la naïveté dont celui-ci a fait preuve au début de leur histoire, le rend attachant car on peut penser que cette histoire ou l’équivalent pourrait arriver à n’importe qui.
            Enfin, on peut noter que dans certaines histoires les faiblesses d’un personnage peuvent avoir un effet agaçant sur le lecteur, mais pas au point de vouloir le mépriser. Un siècle auparavant, au XVII ème siècle, Mme de Lafayette a écrit « La Princesse de Clèves ». Dans ce roman, les faiblesses de la princesse de Clèves sont le manque de pouvoir dans un premier temps, puis l’attachement dans un second temps. La première faiblesse de la Princesse se manifeste au début de son histoire avec M. de Nemours. La jeune femme est promise à un autre homme, et elle n’a pas le pouvoir de choisir. On remarque sa seconde faiblesse un peu plus tard dans l’histoire. La princesse a révélé sa passion envers le compte de Nemours à son mari, qui s’est laissé mourir de chagrin. La Princesse de Clèves, à présent libre d’épouser le compte, préfère se cloîtrer pour le restant de ses jours. Pour un lecteur contemporain de l’histoire, cela pouvait paraître normal, mais pour un lecteur de l’époque actuelle, les faiblesses de ce personnage principal peuvent le rendre agaçant mais pas méprisable.

 

  

  

              En revanche, bien que dans certains cas la faiblesse d’un personnage puisse se révéler être un atout, dans d’autres oeuvres, la faiblesse conduit souvent le lecteur à trouver le personnage indigne d’intérêt, méprisable. C’est le cas pour Arnolphe dans L’école des femmes. Le vieil homme veut se marier mais a peur du cocuage. Comme il l’explique à son ami Chrysalde, son projet est d’ épouser une sotte [...] pour n’être point sot’. Pour mener son projet à bien, il fait élever Agnès de manière à ce qu’elle ait le minimum d’intelligence possible. Cette éducation la rend sotte et naïve, comme nous l’avons vu plus haut. Cette peur inctorôlable, cette phobie, rend Arnolphe insupportable et méprisable aux yeux du lecteur ou du spectateur.

            De plus, dans Pierre et Jean (Maupassant, XXème siècle), la faiblesse du personnage du Père Roland est la crédulité. A plusieurs reprises dans le roman, on peut noter que ce personnage grossier croit tout ce que l’on lui dit. L’exemple le plus flagrant de cette grande crédulité est le fait que malgré la découverte de son cocuage par ses fils, lui croit toujours que ses deux fils sont de lui, bien qu’ils soient différents comme le jour et la nuit. Cette faiblesse du Père Roland a pour conséquence le mépris de la part du lecteur.

 

  

En conclusion, la faiblesse d’un personnage dans un roman ou une pièece de théâtre peut être porteur de mépris, mais aussi d’intérêt de la part du lecteur ou du spectateur. Cependant, les auteurs sont-ils obligés de montrer ces faiblesses ?

 

Justine L., 2nde section internationale, juin 2010.

                                                                                                                                


                                                                                                                                  moliere.jpg
 

 



Devoir de Méghane M. :


          Dans chaque roman ou pièce de théâtre, il y a un ou plusieurs personnages ayant des faiblesses. Ces faiblesses sont plus ou moins accentuées et dénoncent souvent les défauts de la société. On en arrive à se demander si ces faiblesses entrainent nécessairement le mépris du lecteur. Le fait de souligner les faiblesses d’un personnage oblige-t-il le lecteur à le mépriser ? Nous nous demandons donc, en premier lieu, si, en effet, les faiblesses d’un personnage apportent du mépris de la part du lecteur et en deuxième lieu, si au contraire, ces faiblesses apportent de la sympathie ou de la compassion.

 

 

            Tout d’abord, les faiblesses d’un personnage peuvent conduire à le mépriser. En effet, il est difficile pour le lecteur d’aimer un personnage pour ses défauts. Par exemple, dans L’école des femmes de Molière, Arnolphe, en plus d’être grossier et laid, croit tout savoir. Il pense qu’en épousant une femme ingénue il ne sera jamais cocu. Il y a aussi l’exemple de Roland dans Pierre et Jean de Maupassant. Celui-ci est arrogant et egocentrique. Il prétend que la mer toute entière lui appartient et se croit supérieur à tout le monde. De plus, quand un de ses vieux amis décède, il ne se soucie que de l’argent. Il n’est pas affecté par cette perte, il veut seulement savoir combien il va hériter. Les défauts des personnages sont parfois des faiblesses et peuvent donc être méprisables.
              Certains personnages sont méprisables à cause du fait qu’ils font souffrir leur entourage. Dans Macbeth de Shakespeare, Macbeth est un monstre qui tue tout le monde pour devenir roi et avoir du pouvoir. Il prend du plaisir à faire du mal. Sa cruauté n’est forcément pas digne d’admiration vis-à-vis du lecteur. Les personnages qui aiment faire souffrir les autres pour leur propre satisfaction entrainent obligatoirement le mépris ou même la détestation du lecteur.

 

 

Après avoir vu que les faiblesses d’un personnage peuvent entrainer le mépris, nous allons démontrer le contraire. Parfois les faiblesses d’un personnage peuvent apporter de la sympathie de la part du lecteur. En effet, on prend l’exemple d’Agnès dans L’école des femmes de Molière. Celle-ci est très naïve et croit tout ce qu’Arnolphe lui dit. Néanmoins le spectateur ne la méprise pas, au contraire, il l’admire car elle montre au fur et à mesure de la pièce qu’elle a beaucoup de qualités et elle finit par être très indépendante. Il y a aussi l’exemple de Romeo et Juliet dans Romeo et Juliet de Shakespeare. Ils révèlent des faiblesses car ils sont jeunes et insouciants et ils ne se rendent pas compte que leur amour est impossible. Ils sont les seuls à croire en leur amour. Ils ont de l’espoir alors que, dès le début de la pièce, on sait que leur relation est fatale à cause de la rivalité entre leurs familles. La fin est tragique, ils meurent tous les deux mais le spectateur les admire pour leur courage.
             De plus, les personnages font parfois des erreurs qui ne sont pas forcément méprisées par le lecteur. Elles entrainent parfois même la compassion. Dans Pierre et Jean de Maupassant, Mme Roland a fait l’erreur de tromper son mari dans le passé. Toutefois le lecteur comprend pourquoi elle a agit de cette manière. C’est parce que son mari n’accorde d’importance qu’à lui-même. Le lecteur compatit. Les faiblesses d’un personnage ne sont donc pas toujours méprisables.

 

 

 

En conclusion, nous pouvons dire que les faiblesses d’un personnage conduisent parfois au mépris du lecteur mais pas toujours. Tout dépend du caractère, du comportement, des actions et de la façon de penser du personnage. Les défauts forment aussi des éléments essentiels qui vont décider si oui ou non le lecteur aime le personnage ou pas. Mais que serais la vie si tout le monde n’avait que des qualités ? La vie serait-t-elle aussi divertissante ?



 

Méghane M., 2nde section internationale, juin 2010.

                                                                                                                                


                                                                                                                                  moliere.jpg
 






Devoir de Rémi P. :

 

           

            Dans l’esprit de la plupart de ses admirateurs, le roman et la poésie développent souvent de nombreux sentiments différents, dont le mépris, notamment à travers les personnages, leurs actions, leur caractère. Le mépris est généralement conséquent à une faiblesse des personnages mais est ce que, pour chaque faiblesses de chaque personnage les mépris est systématique ? Même si dans beaucoup de cas le mépris ressenti, un auteur peut également assigner à ces personnages une ou plusieurs faiblesses qui ne sont pourtant pas méprisées par le lecteur.

 

 

 

            En effet, dans la majeure partie des cas, les faiblesses d’un personnage conduisent au mépris du lecteur. Lorsque ces faiblesses sont des défauts, ce sentiment est très souvent systématique. Le père Roland par exemple, personnage important du roman réaliste Pierre et Jean de Guy de Maupassant est fortement méprisé dès le début de l’œuvre alors qu’elle s’ouvre avec un « Zut » de ce personnage qui plonge le lecteur d’entrée dans toute sa grossièreté et sa médiocrité. Ce personnage fera encore preuve plus tard dans l’œuvre de son caractère méprisable. Au théâtre, Arnolphe, personnage central de la comédie de Molière L’école des Femmes, peut être lui aussi méprisé par le lecteur ; tant sa peur d’être cocu peut paraître ridicule. Les faiblesses issues de défauts aboutissent donc souvent à mépriser le personnage.

            De plus, les faiblesses des personnages peuvent aussi être au service de la dénonciation. Dans ce cas, l’auteur fait donc en sorte de rendre ses personnages méprisables. A travers Roland, Guy de Maupassant dénonce ainsi toute la médiocrité de la race humaine ; et à travers Arnolphe, Molière dénonce la mauvaise éducation des femmes et le mariage forcé. Dans ce cas, le mépris sert à renforcer la dénonciation qui est ainsi plus efficace.

            Un personnage peut également être méprisé par le lecteur s’il se trouve lui-même méprisant envers d’autres personnages. Molière a ainsi renforcé le sentiment de mépris envers Arnolphe tant il méprise lui-même Alain, Georgette et Agnès. Dans Lord of the Flies  Nathan peut lui aussi être méprisé tant il méprise ses camarades et notamment Piggy. Ici aussi le mépris est ressenti, tant le personnage méprisé par le lecteur méprise les autres personnages.

           

 

 

            Cependant, bien que les faiblesses d’un personnages puissent souvent conduire au mépris de celui-ci, certaines faiblesses amènent quant à elles, au sentiment de pitié et de compassion. Ainsi, les faiblesses qu’un personnage possède malgré lui se révèlent très rarement comme méprisables. En effet, Agnès qui a comme principale défaut le manque d’éducation n’est presque pas méprisée par le lecteur alors qu’elle souffre réellement d’une faiblesse non négligeable. Adam Farmer, personnage principal de I am the Cheese  écrit par Robert Cormier est autiste. Cette faiblesse ne peut donc entrainer que la compassion et la tendresse du lecteur.

            Les faiblesses peuvent aussi être à l’origine de l’histoire et forger le caractère d’un personnage. Dans ce cas le mépris n’est pas éprouvé. C’est le cas notamment dans Pierre et Jean , où la faiblesse de Madame Roland qui a trompé son mari est à l’origine de l’histoire. Le lecteur n’éprouve ici pas de mépris.

            Enfin, lorsqu’un personnage est méprisé par d’autres personnages à causes de ses faiblesses, là aussi, ce sont la pitié et la compassion qui peuvent être entraînées chez le lecteur. Dans les Hauts du Hurlevents par exemple, écrit par Emily Brontë, le personnage principal, Heathcliff, bien que commettant d’atroces actes et qu’étant très cruel, le lecteur peut ressentir un sentiment de peine plus que de mépris tant il a un passé douloureux et une éducation sommaire. Le mépris n’est alors que très peu ressenti malgré les faiblesses.

 

 

 

            Les faiblesse d’un personnage peuvent donc conduire au mépris systématique ainsi qu’au sentiment de pitié ou et de compassion. Tout dépend en effet de la faiblesse et de son intérêt, que ce soit au théâtre ou dans le roman. Mais dans le fond, chaque personnage n’a-t-il pas ses forces et ses faiblesses qui forment son caractère et n’ont-ils pas tous, méprisé ou non, un rôle important dans l’œuvre à laquelle ils appartiennent ? 

           

 

Rémi P., 2nde section internationale, juin 2010.

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                              moliere.jpg

 

 




Devoir d'Aidan M. :


           Les personnages ont toujours joué un très grand rôle dans la littérature. Nous voulons nous demander si le fait de montrer les faiblesses d'un personnage conduit nécessairement ce personnage à être méprisé par le lecteur. La mise en avant de ses défauts le rendra-t-il toujours méprisable? Pour cela, en une première thèse, nous montrerons que, en effet, les faiblesses d'un personnage provoquent le mépris du lecteur, et en une deuxième thèse, qu'elles le font apprécier. Nous analyserons quelques personnages de la littérature française, notamment du père de la Grande Comédie, Molière.

 

 

          D'une part nous pouvons dire que le fait de montrer les défauts d'un personnage conduit forcément le lecteur à le mépriser. Harpagon, le personnage principale de la pièce de théâtre L'Avare de Molière illustre bien cette affirmation. Dans toute la pièce, Molière montre les faiblesses morales d'Harpagon, et son désir omniprésent pour l'argent. Ces actions causés par le désir d'Harpagon le rend absolument méprisable du point de vue du spectateur ou lecteur. Un autre personnage de Molière, mépris par le lecteur à la fin de l'œuvre L'Ecole des Femmes (XVIIème siècle) est Arnolphe. Il pense que le seul moyen de ne pas être cocu est d'élever sa femme dans l'ignorance, sans éducation culturelle, intellectuelle ou littéraire. Cette philosophie pessimiste et égoïste rend ce personnage détestable.

            Enfin un personnage de Pierre et Jean, de Maupassant, fort mépris par le lecteur est le Père Roland. Dans ce roman Maupassant pousse les faiblesses de ce personnage à l'extrême pour souligner ses défauts. C'est le personnage de l'œuvre ayant le plus de faiblesses: il est ridicule, naïf et ignorant. C'est un personnage sans finesse, et sa vulgarité le rend méprisable. Ce procédé a été aussi utilisé par Molière, avec des personnages comme Harpagon. La mise en avant et l'exagération de leurs qualités souligne leurs défaut, en les rendant tout-à-fait méprisable.

 

              Malgré la présence importante de cette affirmation dans la littérature, il y a certains personnages pour lesquels le fait de montrer leurs faiblesses ne conduit pas forcément le lecteur à les mépriser. Un personnage qui prouve cela est Agnès dans L'Ecole des Femmes. Elle est ignorante, naïve, et sans éducation. Mais le lecteur ne la méprise pas ; par opposition il a pitié d'elle. Elle est sous la 'protection' d'un personnage odieux, Arnolphe, et le lecteur souhaite qu'elle s'échappe de lui pour rejoindre son amour, Horace. Cette personnage a bien sûr des faiblesses, mais on ne la méprise pas, au contraire. Pierre dans Pierre de Jean est aussi une bonne exemple de cette affirmation. Il se sent inférieur physiquement et mentalement, face à son frère, qui hérite d'une grande fortune de son père biologique. Mais encore, au lieu de mépriser Pierre à cause de ses défauts, le lecteur a pitié pour lui.

             Parfois les faiblesses d'un personnage entraînent la compassion. Par exemple un autre personnage dans Pierre et Jean, Mme Roland, a ses plusieurs défauts mise en avant. Mais, au lieu de la mépriser, le lecteur ressent de la sympathie pour elle car ses erreurs avaient pour conséquence de perdre son fils, Pierre. Maupassant montrent comment les défauts d'un personnage peuvent aussi entraîner la compassion.

 

 

            Pour conclure, nous pouvons dire que les faiblesses d'un personnage conduisent le lecteur à une opinion, qu'elle soit positive ou négative. Certains personnages comme Arnolphe, Harpagon et Père Roland sont mépris par le lecteur, pendant que d'autres comme Agnès, Mme Roland et Pierre sont pris en pitiés. La littérature permet d'avoir des personnages très complexes, et les auteurs utilisent leurs faiblesses pour mieux argumenter.

 

  
 

 

 Aidan M. , 2nde section internationale, juin 2010.

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                              moliere.jpg





Devoir de Lucie E. :


 

          Les grands auteurs utilisent souvent la comédie pour dénoncer certains faits et problèmes de leur temps. La question concerne le sentiment que
le personnage de roman ou de théâtre induit au lecteur : Les particularités comme le caractère et le comportement d’un personnage influent-t-elles
sur l’opinion que peut se forger le lecteur sur lui ? Dans un premier temps il en vient à démontrer qu’effectivement, un personnage dont les faiblesses sont mises à jour, est destiné à être méprisé par le lecteur. Puis il nous faudra déterminer si ces faiblesses se révèlent être forcément un facteur de mépris, si le lecteur n’est pas capable de distinguer différentes formes de faiblesses.



         Dans les romans, la mise en évidence de certaines faiblesses peut conduire à mépriser le personnage. En effet, les faiblesses de l’un peuvent
affecter les autres jusqu'à les nuire, perturbant leur tranquillité. Dans Pierre et Jean de Guy de Maupassant, Mr. Roland dont la stupidité est mise en
évidence est méprisé par le lecteur. En s’appuyant sur sa médiocrité et le ridicule de son comportement, l’auteur crée une situation de drame qui se
joue par rapport à son fils qu’il est sur le point de perdre. Jusqu’au départ de son fils, il ne se rend compte de rien « Cristi ! ça va vite » il s’émerveille
plutôt et ne ressent aucun sentiment « mais pourquoi pleures tu ? » s’adressant à sa femme. Cette naïveté exagérée est révoltante, outré, le lecteur
n’éprouve que du mépris.
          Si il y a des faiblesses qui font souffrir autrui comme nous l’avons cité auparavant et qui paraissent inconscientes, d’autres peuvent amener à des
actes plus ou moins malhonnêtes, mais délibérés. Dans l’école des femmes de Molière, Arnolphe est très arrogant, il incarne un personnage odieux et
méprisable lorsqu’il fait preuve d’une certaine perversion en isolant Agnès dans un couvent, « Pour la rendre idiote autant qu’il se pourrait ». Si les
personnages plus importants, mieux placés peuvent être vus comme supérieurs et donc non méprisables, lorsque ceux-ci en deviennent ridicules, les
lecteurs les méprisent et aiment lorsqu’un personnage moins important les ridiculise.



          Nous avons tous des faiblesses, si certaines inspirent le mépris parce que difficilement acceptables, d’autres suscitent soit de la compassion, soit de
la sympathie.
        Affirmer qu’un personnage de roman ou de théâtre est nécessairement méprisable si ses faiblesses sont dévoilées, n’est peut-être pas une généralité.
La faiblesse d’un personnage peut faire de lui un héro préféré. A titre d’exemple, dans l’école des femmes de Molière, Agnès est un personnage
immature et niais en début de pièce, l’on se rend compte très vite que la jeune fille n’est pas « l’oie blanche » comme le dit Arnolphe. Dans les pièces
de théâtre, le personnage plus faible, plus discret, est souvent plus apprécié, il paraît plus intelligent et intéressant, il devient sympathique.
         Certaines faiblesses non tolérées par la société et qui d’ordinaire provoqueraient le mépris sont dans certains cas tolérées parce que
compréhensibles. Dans le roman de Pierre et Jean, madame Roland qui a eu la faiblesse de tromper son mari, acte répréhensible, est ici sujet à de la
compassion, en rapport à ce mari qui en plus d’être ridicule est d’une impolitesse méprisante et qui est flagrante lorsqu’il dit, dans l’incipit, « On ne
devrait jamais pêcher qu'entre hommes ; les femmes vous font embarquer toujours trop tard.", ou quand on remarque qu’il ne porte aucune attention
à sa famille, notamment quand monsieur Roland apprend seulement à la fin que son fils se marie.



          Dans les romans ou les pièces de théâtre, un personnage est méprisé par rapport à ses actions et son caractère. Cela dépend du choix de l’auteur et
cela varie. On voit par exemple une concordance dans ces deux œuvres, avec des personnages méprisés comme monsieur Roland ou Arnolphe et
d’autres qui malgré leurs faiblesses ne le sont pas, comme madame Roland ou Agnès.
Cette ambivalence entre le mépris et la compassion, on la retrouve dans l’œuvre de Molière, Le Misanthrope. Ce personnage qui véhicule au long de la
pièce ces deux sentiments.



Lucie E. , 2nde section internationale, juin 2010.

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                              moliere.jpg








Devoir de Théo D. : 
 

                 Depuis toujours, les personnages des romans et pièces de théâtre ont inspiré admiration ou mépris, l’auteur s’employant à en montrer les forces et les faiblesses. Cependant, l’évocation de ces faiblesses conduit-elle le spectateur ou le lecteur a toujours les mépriser ? Dans certains cas, il est vrai que la description des défauts d’un personnage amène le lecteur à ressentir de l’antipathie. Cependant ce n’est pas toujours systématique. D’autre part, est-ce que seule la description des travers d’un protagoniste inspire le mépris ?

 

          

      Tout d’abord, il existe de nombreux personnages possédant des faiblesses qui sont méprisés.  Dans Pierre et Jean de Maupassant, il y a M. Roland. Il est grossier, sans respect et idiot. A travers tout le roman, Maupassant ne cessera de rabaisser M. Roland, en lui donnant le rôle de l’idiot sans but. M. Roland est le seul de la famille à qui on ne dit rien. Il est obsédé par la pèche et jure souvent. De plus, il n’est pas galant et est cocu. Toutes ces faiblesses vont l’amener à être méprisé par le lecteur.

       De plus, l’attitude du personnage accentue encore les sentiments négatifs qu’il inspire au lecteur : M. Roland agit mal lorsqu’il persécute Agnès et lui impose ses sentiments contre son gré.

 

  

          Cependant, l’on peut constater  que, bien que certains personnages bourrés de défauts inspirent le dédain, il existe des contre exemples.

Pierre, personnage principal de Pierre et Jean a gâché sa vie : Il est seul au point d’aller voir une prostituée et est  sans emploi. Et qui plus est, il est sans argent alors que son frère a hérité de Marechal. Cela va le pousser à sortir du cercle familial. Le lecteur ne méprisera pas Pierre, il éprouvera de la compassion pour lui.

         De même Agnès héroïne de l’Ecole des femmes de Molière, est un personnage qui a peu de relief mais qui est apprécié par le lecteur. Elle est ignorante et sans éducation, mais le public éprouve de la sympathie pour elle et son dilemme.

 

  

        A l’inverse les forces peuvent parfois s’avérer à l’origine de sentiments négatifs pour le lecteur. Arnolphe dans l’Ecole des Femmes de Molière est un homme riche et instruit. Il n’inspire aucune sympathie. Il va même être détesté par de nombreuses personnes, et son surnom M. De la Souche en dit long sur sa réputation.

        Il en va de même pour Jean dans Pierre et Jean qui est riche, diplômé et aimé par sa mère. Pourtant, son comportement envers son frère amènera le lecteur à le mépriser.

 

      

      En conclusion, il existe des romans et des pièces de théâtres dans lesquels les personnages sont méprisés par le lecteur à cause de leurs faiblesses mais quelques fois ces défauts inspirent d’autres sentiments tels que, la compassion voire la sympathie. De plus, on peut également constater que certains personnages apparemment forts et nantis provoquent l’antipathie du public. Ce sont leurs actes qui les desservent. Mais finalement, quelle perception avons-nous réellement des faiblesses en tant que lecteur ? Ceci est un autre débat.

 

 Théo D, 2nde section internationale, juin 2010.






 

 

 

moliere.jpg


Date de création : 06/06/2010 @ 14:09
Dernière modification : 05/05/2011 @ 08:09
Catégorie : Copies d'élèves 2009/2010
Page lue 2999 fois

up Haut up

Un site de Lettres du lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis


Site propulsé par GuppY - © 2004-2013 - Licence Libre CeCILL
Document généré en 0.24 seconde