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Ecriture d'invention théâtrale 2nde 6

Sujet : vous imaginerez la scène finale (V ; 7) de Tartuffe sous la forme d'un dénouement de tragédie. Vous êtes libre de conserver ou de modifier le nombre de personnage(s) présent(s) sur scène (tous ceux que Molière met en scène, ou seulement quelques-uns d'entre eux, voire un seul, si vous choisissez de rédiger un monologue).
 
Il vous faudra toutefois respecter les caractéristiques suivantes :
 
·         l'utilisation de didascalies, concernant le ton de la voix du ou des personnage(s), les gestes, les costumes, le décor, voire l'éclairage.
·         La gestion des répliques, brèves ou longues, en utilisant éventuellement des tirades ou un monologue, selon votre choix.
·         L’abandon de l’alexandrin : vous rédigerez en prose.
·         Les caractéristiques de la tragédie (entre autres, un dénouement fatal) ;
·         celles du registre tragique (le héros n’est plus décisionnaire de son destin, il est soumis à des forces qui lui sont supérieures et qui l’entraînent inexorablement à sa perte.
·         Toute référence culturelle pertinente est valorisée.
·         NB : le site @ de Lettres du CIV (tapez « site lettres civ » sur la barre de requête Google) propose quelques devoirs traitant du même sujet dans l’onglet « Copies d’ élèves 2005/2006 » puis « Ecriture d’invention 2nde ». Lien direct :
http://www.ac-nice.fr/lettres/civ/articles.php?lng=fr&pg=15




Devoir de Chloé R. : 

 
 
 
Le Tartuffe
 
Acte V, Scène 7
Tartuffe, Orgon, Elmire, Valère, Mariane, Madame Pernelle, Dorine, Cléante, Damis, Flipote
La scène se déroule au même lieu que la scène 1 de l’Acte I : le salon de la maison d’Orgon. Une grande pièce avec, sur la droite, une bibliothèque bien garnie et, à gauche, un canapé drapé et un fauteuil agencés autour d’une table basse. Tartuffe est allongé, à son aise, sur le canapé, en costume de dévot. Entrent tous les autres personnages, sans le remarquer en premier lieu.
Orgon, furieux: Ah, le scélérat ! Me ruiner, alors que, d’une main charitable, je l’ai aidé à échapper à la misère !
Elmire : Ta bonté fut trop grande, tout comme ta naïveté !
Madame Pernelle : Il est aisé de déclarer Orgon comme seul coupable ! Tout comme lui, je n’ai su déceler la traitrise qui se cachait dans ses yeux.
Dorine : Est-il nécessaire de trouver un coupable tout à l’heure ? Désormais, nous ne pouvons en rien intervenir ; cruelle fatalité, il nous faut fuir.
Mariane : Où se trouve la lettre ?
Dorine, lui tendant l’enveloppe cachetée du seau royal : Ici.
Mariane, après un bref parcours de la lettre : …Nous ne possédons plus rien en effet, ni meubles, ni maison ; tout nous est retiré.
Cléante : Le fourbe !
Valère : La rage me ronge de l’intérieur. L’infâme personnage ! Profiter de la bonté de familles aisées, pour leur dérober leurs biens les plus précieux !
Damis : Il me hâte d’avoir une discussion avec ce bougre. Ma famille, mes amis, il est de notre devoir de nous venger de cette sournoise entourloupe. (Sortant une dague, ironique) Je m’en vais de ce pas à la rencontre de notre sympathique ami pour lui faire part de mon désarroi.
Elmire : Mon fils, pose cette dague, il ne nous faut attirer d’ennuis à présent ; des officiers du roi seront bientôt là pour nous priver de nos possessions.
Damis : Mais mère, notre dignité est en jeu ! Ce malfrat s’est joué de nous ; il est temps désormais de lui rendre la pareille ! Je ne puis tolérer qu’on se méprenne sur mon audace. C’est une invitation de sa part, il nous provoque !
Tartuffe, faisant remarquer sa présence, toujours allongé : Une provocation ? Là n’a jamais été mon propos.
Orgon : Et bien le voilà ! L’auteur de notre déchéance !
Tartuffe, moqueur : Bonsoir messieurs dames, quel plaisir de vous voir en ces lieus !
Orgon : C’en est assez ! Je ne puis contenir l’ardeur de mon ressentiment. Monsieur Tartuffe, vous me révulsez ; votre présence me soulève le cœur. Je vois en moi le plus niais des bouffons : comment ai-je pu une seule seconde croire à vos balivernes ? Le mépris dont vous avez fait preuve envers ma famille et envers ma personne vous est retourné au centuple. Cependant, je ne m’abaisserai pas à la violence ou à la colère, vous n’en seriez que trop ravi. C’est ainsi que je vous demanderai, avec toute la haine que je vous porte, de sortir promptement de cette demeure.
Tartuffe, un sourire aux lèvres : Oh, mais que de compliments ! Vous m’en voyez réjouit. Mais, cette maison, à ce que j’ai ouï dire, n’est plus en votre possession. Vous comprendrez de ce fait que je ne me plie point à votre requête.
Damis, la dague à la main : Veux-tu, odieux personnage, que je te fasse entendre qui est maître ici ?
Tartuffe, provoquant : J’en serais honoré !
Damis s’avance, en levant la main. Mariane s’interpose entre les deux.
Mariane : Laissez ! Damis, cessez, je vous en supplie, vous ne tuerez personne.
Damis : Et bien ! Qui vous l’affirme ? Ma soif de vengeance est bien trop grande.
Tartuffe : Assouvissez la donc mon cher !
Face à la provocation, Damis s’avance vers Tartuffe, et tente de le poignarder. Ce dernier esquive le coup.
Damis : Et bien, la peur de périr vous aurait-elle soudainement envahi ?
Tartuffe : Je suis bien trop agile pour qu’elle m’atteigne !
Damis s’avance une nouvelle fois, mais Elmire s’empare de la dague.
Elmire, effrayée : Mais cessez donc !
Valère : Dans cette affaire, je supporterai Damis. Comment ne pas en faire autant ?
Cléante : Et moi de même ! (Il reprend la dague des mains d’Elmire)
Tartuffe : Voyons, voyons, un peu de bienséance ! Sortons dans les jardins ; il serait fâcheux de souiller mes nouvelles acquisitions.
Valère : Soit ! Hâtons nous, mes amis, que cette histoire s’achève enfin.
Tous quatre sortent de la pièce.
Mariane, affolée : Il faut les arrêter à l’instant ! (Elle les suit en courant)
Orgon : Quoi qu’il advienne, je ne peux rester ici bas, les bras croisés. Il me faut assister à cette scène, afin de soutenir Damis ! (Il quitte précipitamment le salon)
Acte V, Scène 8
Restent Elmire, Dorine, Madame Pernelle et Flipote.
Elmire, la voix tremblante : Je ne puis assister à cet affrontement.
Dorine : Et bien je resterai à vos côtés, mais je tiens à suivre la tournure des choses de la fenêtre !
Madame Pernelle, s’asseyant : Flipote ! Allez donc me chercher de l’eau, j’ai la gorge asséchée.
Flipote : Bien Madame. (Elle sort de scène)
Dorine : Grand dieu !
Elmire : Que se passe-t-il ?
Dorine : Dans la cour… En bas…
Elmire : Et bien ?
Dorine : Quel mauvais tour du destin ! Damis vient de trébucher, dague à la main, l’envoyant quelques mètres plus loin, aux pieds de Tartuffe ! Celui-ci l’a récupérée et les menace… Si seulement je pouvais entendre leurs paroles ! Il lève la main sur votre beau fils, mais, ciel ! Mariane se met en travers de son chemin ! Et… (Elle semble tétanisée).
Elmire : Que se passe-t-il Dorine ? Enfin, Dorine ! Elle s’avance vers la fenêtre. Mariane ! Ma pauvre fille ! Qu’a-t-il fait ? (Elle s’écroule à terre)
Flipote revient d’un pas pressé, donne son verre à Madame Pernelle, et s’approche d’Elmire qui reprend conscience. Elle la relève et la fait asseoir dans un fauteuil.
Madame Pernelle : Mes jambes sont tremblantes, je ne puis me lever. Dorine, contez moi ce que vous voyez !
Dorine, portant sa main sur son front : Tartuffe, après avoir sans scrupule poignardé Mariane, s’avance désormais vers Damis ! Valère sort sa dague, charge Tartuffe mais celui-ci esquive le coup et, seigneur ! lui plante son couteau dans le dos ! Valère fait quelque pas en avant et s’écroule à terre… Voilà que Cléante et Damis sont sans armes. J’ai mal à regarder cette scène. Orgon est agenouillé au chevet de sa fille, les doigts ensanglantés. Tartuffe s’avance vers les deux hommes. Mais, grands sots, prenez la fuite tant qu’il est encore temps ! Non, la fierté qu’ils portent est trop grande... Fatalité ! Damis laisse Cléante seul faire face à Tartuffe pour récupérer la dague de Valère, et, par derrière, il lève le bras afin d’achever le traître… Mais celui-ci anticipe le coup une nouvelle fois, et quelle horreur… Dans son élan, Damis transperce le cœur de notre cher Cléante ! Pourquoi le mauvais sort s’acharne-t-il ainsi ?
Elmire respire mal, et fort.
Dorine : Funeste coïncidence, les représentants du roi ont pu assister à la scène… Que dire de plus ? Damis et Orgon sont apparemment accusés par Tartuffe d’avoir commis les trois meurtres… Ils s’en vont escortés par des gardes ! Tartuffe passe la porte de la maison ; il remonte.
                Acte V, Scène 9
Après quelques instants d’attente arrive Tartuffe.
Tartuffe : Vous êtes priées de partir de ma propriété maintenant.
Madame Pernelle : Qu’ouïs-je, votre propriété ?
Tartuffe : Vous avez bien ouï ; je suis le seul et unique détenteur de ce logis, avec le mobilier bien entendu.
Elmire, ayant toujours du mal à respirer : Vous êtes… l’esprit du Mal… un disciple de Satan…
Tartuffe, hautain : Mon amie, il n’est plus question de savoir qui je suis à cette heure.
Dorine, les larmes aux yeux : Ne possédez vous donc point de morale, ni de conscience ?
Tartuffe : Je ne tolèrerai point que le personnel m’adresse la parole de la sorte.
Les lourds pas des gardes montant les escaliers se font entendre.
Tartuffe : Et bien, les voilà.
Les gardes, s’adressant aux femmes : Par ordre du roi, suivez nous.
Toutes les femmes dans la pièce se lèvent, et se dirigent vers la porte. Elles passent devant Tartuffe.
Tartuffe, sournois : Tout le plaisir était pour moi.
Les personnages quittent la pièce. Reste Tartuffe. Il déambule dans le salon, inspectant les meubles du salon. Il s’installe ensuite dans le canapé, de façon analogue à sa position au début de la scène. Il sourit d’un air satisfait.
Tartuffe : Que Dieu bénisse cette famille. (Rire sournois)
Les lumières s’éteignent progressivement ; les rideaux se ferment sur son rire malveillant.
Fin de la scène.
Fin de l’acte.
Fin de la pièce.
 
Chloé R, 2nde section internationale, avril 2013.





moliere.jpg





Devoir d'Olivia F. : 


 
 
 
 
 
Œuvre Intégrale
 
Tartuffe
 
 
 
 
Notes : Tous les termes ont été vérifiés à l’aide d’un dictionnaire de l’ancien Français (exemple : Cuer = cœur, pénitenche = pénitence, etc.) et s’appliquent au sens du texte. Chaque vers est composé de douze syllabes, cette écriture d’invention est donc rédigée en alexandrins.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE V, scène VII
 
 
 
 
 
 
Lumières blanches, Paris est sous la neige.
 
La pièce principale est à peine éclairée, plongés dans une sombre atmosphère, les fauteuils d’ordinaire d’un bleu nuit apparaissent aussi noirs que l’humeur des personnages. L’on peut apercevoir d’ici et là, quelques tableaux souriants, de couleurs vives et printanières, les bordures dorées des meubles de bois rappellent la richesse de la demeure, les tapis de velours clairs réchauffent les pieds froids des femmes présentes, les vitres translucides laissent entrevoir quelques rayons de soleil qui se reflètent sur les vases argentés, seuls les traits contrits, las, alarmés, du maître de maison trahissent son désarroi. Dehors, il fait encore jour, à l’intérieur, la nuit est tombée.
 
 
 
Scène VII. - MADAME PERNELLE, ORGON, ELMIRE, DAMIS, MARIANE, VALÈRE, CLÉANTE, DORINE ET FLIPOTE.
 
 
 
MARIANE, affolée.
 
 
 
Mais…Comment ! Fuir ? Père ! Est-ce-là bien raisonnable ?
 
À la cavale que nous dicte le diable 
 
Ne devrions-nous point toujours nous opposer ?
 
Notre foi ne devrait-elle pas nous sauver ?
 
Notre office…
 
 
 
ORGON, la coupant.
 
 
 
Ah ! Il suffit ! Calmez-la mon fils !
 
Babillarde que vous êtes ! Un amusement
 
Nous peut causer des tourments !
 
 
 
DORINE, tentant de résonner l’enfant.
 
 
 
                                                           Voilà ma mignette,
 
Approchez. Aux vêpres vous vous rendez, fillette,
 
Chaque dimanche à la messe vous assistez,
 
Votre foi ne saurait égaler la bonté
 
Que vous dégagez. Le seigneur sait qui est vil,
 
Croyez-bien que votre cœur vous sera utile.
 
Besaciers, maraudeurs nous deviendrons, mais c’est
 
Au jugement dernier que cet impie, damné,
 
Sera puni.
 
 
 
DAMIS, portant son index à ses lèvres, chuchotant à tous.
 
 
 
       Écoutez ! Cléante, je vous prie,
 
Le canif. Le claquement du cuir sur le sol
 
Me semble provenir d’un cagot en carriole.
 
 
 
ELMIRE, alors que tous s’immobilisent, trébuche.
 
 
 
Mes enfants, je perds ma force, je deviens faible…
 
 
 
FLIPOTE,  horrifiée.
 
 
 
Madame ! Portons lui de l’hièble !
 
 
 
ELMIRE, suffocante.
 
 
 
                                                            Je souffre, froidie…
 
 
 
            CLÉANTE, inquiet, la porte sur le tapis.
 
 
 
Chère sœur, est-ce cette horrible maladie ?
 
 
 
ORGON, paniqué quant aux coups frappés à la porte.
 
 
 
Qu’on la porte à l’extérieur !
 
(Flipote, Damis et Elmire quittent la scène)

Scène VIII. - MADAME PERNELLE, ORGON, MARIANE, VALÈRE, CLÉANTE, DORINE ET TARTUFFE, pénétrant vivement dans le salon,
 
accompagné de plusieurs geôliers et d’un messager.
 
 
 

  Je me charge des
 
Venus de Versailles, le malfrat a frappé.
 
            (À tous, atterré mais résigné)
 
Approchez, se trisser est à présent exclu.
 
Soit ! Rien n’épargnera notre destin conclu.
 
 
 
TARTUFFE, s’avançant brusquement.
 
 
 
 
 
Halte là traitres ! En bons galapiats vous tentez
 
D’échapper à votre correction méritée ?
 
J’implore le ciel de pardonner ces pêchés
 
Que je ne saurais supporter !
 
 
 
ORGON, farouche.
 
 
 
                                                    Tu me lobais ! 
 
Maroufle ! Sot ! Mécréant ! Cesse de jaser ! 
 
Perfide profiteur ! Pautonier privé d’âme !
 
 
 
TARTUFFE, prenant un air innocent.
 
 
 
Que de grossièretés devant toutes ces femmes !
 
Voyez ce sauvage qui m’importune encor !
 
 
 
LE MESSAGER, outré.
 
 
 
Songez plutôt, monsieur, à avoir du remord.
 
Ah ! J’ai ici une lettre du grand prince.
 
Il a fallut tant d’efforts pour que je parvinsse
 
À la lire, que je ne saurais tolérer
 
Que vous m’interrompiez.  (Il déplie un bout de parchemin et s’éclaircit la gorge)
 
                                              
 
« Sieur Orgon de Paris,
 
 
 
Aujourd’hui, de tous vos biens je vous démunis,
 
Ce pour châtier votre conduite frauduleuse.
 
Je décrète que ceux-ci profitent à l’heureuse
 
Bonté du serviable dévot, Sieur Tartuffe,
 
Qui pour son action jouira de son triomphe.
 
L’exil de vos proches sera la pénitenche,
 
Quant à la vôtre non pas la cruelle bûche,
 
Mais la prison à vie.
 
                                   Vives salutations. »
 
 
 
CLÉANTE, scandalisé, à Tartuffe.
 
 
 
Démon !
 
 
 
DORINE, levant le poing.
 
 
 
                Hypocrite !
 
 
 
VALÈRE, Impuissant.
 
 
 
                                    C’est la mort que tu mérites !
 
 
 
GÉÔLIERS, empoignant fortement Orgon.
 
 
 
Cesse de te débattre tu seras bientôt
 
Attaché. Tu n’aurais point dû faire le sot.
 
 
 
MADAME PERNELLE, suppliante.
 
 
 
Le sort s’abat sur ma famille ! Ayez pitié !
 
Melpomène de notre destin est chargée…
 
Humble, mon fils a su te nourrir, t’héberger,
 
Ah ! et te recueillir lorsqu’un gueux tu étais.
 
Ton innocent visage aujourd’hui perfidie,
 
Ne voudrait-il jamais aller au paradis ?
 
Tu es corrompu par le mal et les enfers,
 
Rejoins le bien et tu seras tiré d’affaire !
 
 
 
TARTUFFE, esquissant un sourire en coin.
 
 
 
Que voilà de belles paroles ! Génitrice
 
Du véreux, céans vous accusez mon dit vice,
 
Tandis que le fruit même de vos propres entrailles
 
Ternit la sainte religion. Qu’ils s’en aillent !
 
 
 
ORGON, se débattant, voit ses proches se faire attraper.
 
 
 
Ah ! Cancrelat ! Ton honnêteté mensongère
 
Te perdra ; tout à l’heure ton masque si fier,
 
Doit tomber ! Tordu de dégoût je te regarde,
 
Toi qui tut ton blasphème en tuant, outarde,
 
Tout ce qui m’appartient.
 
 
 
TARTUFFE, semblant d’autant plus vainqueur.
 
 
 
                                             Qui à présent est mien !
 
Oh ! J’en eus presque oublié ma promise !
 
 
 
ORGON, interloqué.
 
 
 
Que dis-tu comme sottises !
 
 
 
TARTUFFE
 
 
 
                                                Votre fille, mon cher,
 
Souvenez-vous de votre promesse sincère ! (À Mariane
 
Halte ! Restez auprès de moi ma bien aimée,
 
C’est un violent désir de vous épouser
 
Qui me prend mon enfant, là ! Restez.
 
Je ne saurais me passer de votre beauté.
 
 
 
VALÈRE, fougueux et rouge de colère.
 
 
 
(Plongeant dans les yeux de son aimée)
 
Mariane ma mie, votre bonheur m'importe plus que
 
Ma vie. (À Tartuffe, sortant une dague) Trépasse si je faiblis ! J’attaque !
 
 
 
DORINE, effarée.
 
Tartuffe sort de la pièce !
 
MARIANE, confuse et angoissée.
 
 
 
                                            Et Valère qui le suit !
 
 
 
 
 
(Valère et Tartuffe se dirigent vers les coulisses )
 
 
 
Scène IX. - MADAME PERNELLE, ORGON, MARIANE, CLÉANTE, DORINE .
 
 
 
VALÈRE, criant des coulisses, à Tartuffe.
 
 
 
 
 
Ces accordailles ne t’apporteront qu’ennuis,
 
Mon aimée ne saurait s’accoisser à vivre
 
À tes côtés. Belle, magnifique, elle m’enivre
 
Et pour elle je parcourrais multiples lieues,
 
Et je tuerais le roi , s’il le fallait ô Dieu !
 
Elle est telle une lune une nuit bien trop noire,
 
Elle a éveillé en moi bien plus que l’espoir.
 
(À Mariane)
 
Mon amour, mon cœur vous appartiendra, toujours !
 
Ne vous reverrais-je qu’en rêve ? Ou bien un jour ?
 
Vous n’êtes guère qu’une folie passagère…
 
Je suis un dévé devers vous, déconfis, fier
 
Pourtant ! Je déploie mes sentiments dans l’instant,
 
Donoyer pour douloir, est-ce extravagant ?
 
Et mon organe de vie bat à tout rompre,
 
Ma druerie envers vous ne saurait s’interrompre.
 
Je dors, m’égare ! Oh quitte contre mon souhait
 
Vos baisers tant appréciés. J’entends bien l’arrêt
 
Des dam de mon cœur, puisque tu écoutes enfin
 
Le divin diamant destourbé qui fait marcher le tien.
 
 
 
 
 
 
 
(Orgon sursaute sous le tutoiement)
 
 
 
MARIANE, touchée et larmoyante.
 
 
 
Et c’est le votre qui fait fonctionner le mien.
 
 
 
DORINE, fixant les carreaux ternis de la fenêtre et Valère qui     tombe à terre.
 
 
 
 
 
Voilà que l’enfant crie ! Ciel, épargnez le !
 
Seigneur, le fourbe tape sur ses bras tous bleus !
 
On lui passe les menottes ! Pauvre Valère !
 
Sacrilège, pas sur celui qui m’est si cher !
 
(Plusieurs gardes s’avancent et empoignent Mariane, et les autres)
 
Ils s’emparent de la fille ! Lâchez-la, coquins !
 
 
 
(Chacun des membres de la famille sort de la scène, laissant Orgon et Tartuffe, seuls.)
 
 
 
Scène IX. – ORGON, TARTUFFE.
 
 
 
 
 
ORGON, hurlant en direction de Tartuffe.
 
 
 
Ô toi, serpent vicieux qui souffle son venin,
 
Seoir à ton côté me subvertit, l’airain
 
De tous tes bijoux suscite un profond dégout,
 
Ta langue de vipère surprend par dessous !
 
Comme Ulysse je suis profané par les dieux,
 
Comme Poséidon tu es bien trop honteux.
 
 
 
TARTUFFE, faisant signe aux geôliers d’attacher
 
Orgon le temps que l’on vienne l’emporter, se prélasse sur un
 
 fauteuil et le crépitement du feu vient d’autant plus assombrir ses traits.
 
 
 
Trêve de bavardage injurieux diantre !
 
Je m’en vais de ce pas chercher, en bon apôtre,
 
Le bourreau qui cessera ces gémissements.
 
Ne bougez-point, ne tentez rien, en m’attendant.
 
(Il sort, laissant Orgon seul sur scène.)
 
 
 
Scène XI. - ORGON.
 
 
 
ORGON, assis sur le sol près de la fenêtre, pleurant.
 
Musique pure (sans paroles), les lumières se tamisent.
 
 
 
Ô Seigneur, vous qui êtes si juste, pardonnez
 
Mes erreurs, comprenez ma candeur, oubliez !
 
Ô mon Seigneur, et moi qui crus le cognoistre,
 
Il n’a fait que m’anuiter, me jeter en chartre !
 
J’affectionne ma famille de tout mon cuer,
 
Je me sens seul responsable, fatalité…
 
Croyez-bien, mon bon dieu, que je n’ai point pêché,
 
Si le sort s’abat sur ma famille, figé,
 
Je ne peux le contrôler, malgré l’innocence
 
Et la sincérité, c’est un manque de chance,
 
Un châtiment erroné, le Christ, le Jésus,
 
Tel Adam croquant le mal, Tartuffe il a cru,
 
Me laissant si désarçonné et torturé…
 
Mon destin était-il donc d’être emprisonné ?
 
Dieu voulait-il me voir pleurer tous mes proches ?
 
Satan a-t-il fait de son cuer de la roche ?
 
Objet misérable d’un combat du Seigneur,
 
Encor bien trop pieux pour que je ne me leurre,
 
Le père fauché à présent, ose espérer
 
Que Dieu lui soit clément au Jugement Dernier,
 
Car trompé par le diable, ici il est blessé.
 
Puisse ma chair échapper à sa cruauté !
 
Coquart que je fus, capon qu’il est encor !
 
Oh son seul châtiment devrait-être la mort !
 
Et jamais je n’aurais dû le loger ici,
 
Proposer des bardaches et lui offrir un lit,
 
Punissez cet imposteur, ce fripon, menteur,
 
Avili par Lucifer, il n’a plus de mœurs !
 
Ardre ses rictus, et arser toute sa peau,
 
Laisser les flammes danser sur ses pores. Bourreau
 
De ses pêchés, laissez ! je me porte garant,
 
Je le brise, le tords, le tourne et le descends
 
                        (serre le poing)
 
Sous terre, pour qu’il brûle comme ma colère !
 
Ah ma fille, ma femme, ma mère, enfants !
 
Toi Valère qui bercé par Polymnie tend
 
Encor à chanter des louanges de poésie…
 
Ma demeure, ma maison, mon foyer chéri,
 
Les fauteuils ternis qui me chassent de chez moi,
 
La prison des fenêtre… ! Et je reste coi.
 
Les tapis me battent, l’air crie et les murs m’étouffent,
 
Les lampes me narguent et les fruits me tentent, souffle
 
Froid sur mon fin cou me rappelant la saison
 
Change le vent glacial en un nouveau démon.
 
Si seul, ruiné que je suis je cours à ma perte,
 
Tandis que la brume met mes sens en alerte.
 
   (L’on entend des pas, Orgon se lève, les dents serrées.)
 
Tirons une leçon de ma triste aventure,
 
Avant de faire confiance il nous faut être sûr
 
Que les sourires charmants ne sont pas que ruse,
 
Que le déconnu de nos grâces ne s’amuse.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Arrêt de la musique.
 
 
 
Scène XII. - ORGON, TARTUFFE, GARDE.
 
 
 
(Entre Tartuffe suivit d’un garde du roi.)
 
 LE GARDE, compatissant.
 
 
 
Il est l’heure, Monsieur.
 
 
 
(Orgon s’avance et tend les poignets, on lui passe des menottes bien trop serrées qui agressent la peau vieillie de ses mains.
 
La nuit commence à tomber, c’est bientôt la fin de la pièce.
 
Tartuffe étend ses jambes sur une table en chêne massif, et approche ses doigts du feu crépitant. Là, il sourit. Orgon jette un dernier regard vidé sur son salon, puis sort de scène.
 
Et sous le ciel veuf d’un soleil mort, il se prend à espérer le retour de l’aurore.)
 
Plus de lumières.
 
Rideau.
 
 
 
 
Devoir d'Olivia F, 2nde section internationale, avril 2013. 
 

 
 
moliere.jpg


 
 
 Devoir d' Eléna G. : 

SCENE 7
 
 
TARTUFFE, ORGON, MARIANE, DAMIS
 
 
La scène se situe dans le salon de la maison d’Orgon ; il n’y a pas de fleurs dans les vases, pas de parfums, pas de bruit. Le jour va mourir et la lumière est triste et fade. Dehors il commence à pleuvoir. Tout le monde est habillé de gris, de noir et de bleu : des couleurs sombres.
 
 
Orgon s’apprête à sortir.
 
TARTUFFE
 
Où allez-vous ainsi ? Vous m’aviez pourtant fait deux promesses. J’ai désormais la maison mais il me manque…
 
 
ORGON
 
Ne vous ai-je point donné assez ? Que voulez-vous encore ?
 
 
TARTUFFE
 
La main de votre fille ....Vous m’aviez également promis la main de votre fille… !
 
 
 
ORGON
 
C’est le coup, scélérat !
 
 
TARTUFFE
 
C’est écrit et signé de votre propre main !
 
Instant de silence
 
 
ORGON, s’adressant à Mariane.
 
Il se peut donc, ma fille que votre destin soit scellé et que rien ni personne ne puisse le changer….
 
 
MARIANE, plaintive.
 
Oh Seigneur ! Père ! Ayez pitié de moi ! Je ne puis passer là, le restant de mes jours aux côtés d’un ingrat que je hais au plus fort de toute mon existence !
 
 
ORGON
 
Vous m'excuserez ma fille, mais comme je vous l'ai dit, je ne puis modifier une donation signée. C’est pourquoi, je vous présente mes plus sincères regrets ; et je vous souhaite pour l’avenir le meilleur qui puisse exister.
(Silence)
Maintenant…, je suis las… ! S’il vous plaît, je vous demande de  sortir et de me laisser reposer en paix.
 
 
DAMIS
 
Père, que signifient ces mots ?
 
 
ORGON
 
Rien, mon fils, il me faut réfléchir un instant seul. Faire le point sur ma vie écoulée et ce qu’il reste de mon avenir maudit… (s’énervant) Aller sortez ! Sortez j’ai dit !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
SCENE 8
 
 
ORGON
 
 
Orgon se déplace lentement comme un homme hagard ; ses gestes sont lents et automatiques ; sa voix est faible, triste et gémissante.
 
 
 
ORGON, désespéré.
 
Qu’ai-je donc fait au Ciel pour souffrir ainsi ? On m’a ruiné jusqu’au dernier denier ! Tartuffe ! Tartuffe est la cause du présent malheur ! Ou est-ce ma crédulité et ma sottise qui ont provoquées ces disgrâces ? Un homme aussi vil ne devrait exister ! Mais… c’est moi , c’est moi qui l’ai cru et qui l’ai accepté. Il se pourrait bien que ce soit moi le fautif ! Tous ses mots, ses belles paroles n’étaient que mensonges ! Et j’ai accueilli cet ingrat, cet hypocrite, ce faux dévot dans ma famille et maintenant je suis réduit à un état misérable et insupportable.
(Affligé)
Je ne puis concevoir de laisser mes proches ainsi. Ma famille est ruinée : ni logement, ni denier ; ma pauvre fille bien aimée, Mariane dans les mains d’un traître. Mais… je la confie au Ciel. Seigneur prend grandement soin d’elle.
Que puis-je faire ? Rien, rien, ou plutôt, si. Mettre fin à mes jours! Que faire d'autre ? Je ne puis rien faire d’autre, si je ne veux point passer le restant de mes  jours maudits à me morfondre sur cet abominable destin !
Ma vie est finie.
(En sortant)
Où est donc cette dague que j’en finisse une fois pour toute !

Devoir d'Eléna G., 2nde section internationale, avril 2013. 




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Devoir de Marcella H. : 
 
Acte V, scène 7

 

 

Cette scène se passe dans le salon d’Orgon, où se trouve un grand fauteuil rouge avec Tartuffe. La scène est assez sombre et n’éclaire aucune joie de vivre. Orgon tourne autour de Tartuffe, il est rouge d’énervement. Les deux personnages discutent sur l’hypocrisie mais Orgon semble toujours avoir des doutes sur des choses, il n’est certainement pas sûr de lui-même et il commence à même avoir des doutes sur sa famille.

 

Orgon, Tartuffe

 

Tartuffe s’assoit sur un fauteuil au milieu de la scène, il semble se morfondre ce qui rend Orgon anxieux.


 

 

Orgon (furieux)

Vous n’êtes qu’un traître, un hypocrite qui n’a pas de cœur ni de sentiments pour les personnes qui ont pensait que quelqu’un de bien rentre dans notre famille si proche l’un de l’autre.

 

 

Tartuffe (toujours dans son fauteuil)

 

Dites-donc vous perdez très vite votre sang-froid, ce n’est pas moi qui suis le traître ici présent, c’est votre femme, Elmire.

 

 

 

Orgon (encore plus furieux)

 

Comment osez-vous accuser ma femme de cela, vous n’avez aucune preuve et surtout je ne pourrai pas croire que ma femme ferait une chose pareille !

 

 

 

Tartuffe

 

Si ! J’ai une preuve que vous n’avez pas, une preuve qui vous changera les idées sur certaines personnes et je suis sûr et certain d’avoir raison. Mais la question est si vous voulez vraiment entendre des choses sur les vraies traîtres de cette maison que vous croyez si dignes de confiance.

 

 

 

Orgon (ayant des doutes)

 

Dites-moi tout ! Je veux tout savoir ! Je suis un père de famille et j’ai le droit de savoir vos avis sur ma famille !

 

 

 

Tartuffe (sourit)

 

Monsieur, le père de la famille, ce n’est pas vraiment des avis c’est plutôt des choses réel qui se passent tous les jours. Et comme je suis quelqu’un à qui vous pouvez totalement faire confiance je vous propose que vous écoutiez ce que j’ai à vous dire. Si vous voulez vraiment l’entendre ?

 

 

 

Orgon

 

… Oui je suis sûr de vouloir savoir, où est-ce que je ne devrais pas ?

 

 

 

Tartuffe (redevient sérieux)

 

Afin si vous préférez admirer les secrets de la personne que vous aimez tant je ne vous proposerai pas le contraire mais à mon avis vous devriez quand même le savoir car c’est un cas que vous devez traiter au plus vite possible je pense…

 

 

 

Orgon (anxieux)

 

Je suis prêt à tout affronter, même si c’est pour protéger ma famille contre des traîtres comme vous.

 

 

 

Tartuffe (jouant avec Orgon)

 

Comme vous le souhaitez. Il y a quelques temps j’ai constaté que votre femme ne vous regardait plus de la manière que avant.

 

 

 

Orgon

 

Qu’est-ce que cela veut dire ?

 

 

 

Tartuffe

 

Avant que tout cela arrive, elle vous aimée avec tant de tendresse et puis elle vous regardé avec un sourire que vous ne pourriez jamais oublier. Vos regards étaient éternels mais ça c’était avant que son regard se pose sur autre personne.

 

 

 

Orgon (marchant autour de Tartuffe)

 

Dites-m’ en plus !

 

 

 

Tartuffe

Votre chère femme, Elmire est venue avec charme me visiter de plus en plus et je constate même que les regards éternels viennent se poser sur son visage si doux et si tendre. Vous ne pouvez pas comprendre nos sentiments car vous ne l’aimez pas comme elle m’aime. Mais j’ai vite compris que votre femme cherchée autre chose, des choses bien plus compliqué que vous ne le pensez. Elle veut vous éliminez !

 

 

Orgon (assis par terre)

 

Non ce n’est pas possible, non ce doit sûrement être une de vos piège !

 

 

 

Tartuffe (cette fois-ci tournant autour d’Orgon)

 

Non excusez-moi vraiment, mais ce n’est surtout pas un piège. Ne croyez pas que je vous sois infidèle, vous qui êtes un de mes chers amis.

 

 

 

Orgon (totalement désespéré)

 

 

Retourne dans sa chambre pour se reposer, Orgon est malade de ce qu’il vient d’entendre il ne peut plus se permettre de laisser les choses d’une telle manière.


 

 

Fin de la scène

 

 

Acte V, scène 8

 

 

La scène à toujours lieu dans le salon d’Orgon, l’ambiance sombre règne toujours dans la salle. Elmire rentre vêtue d’une robe de nuit blanche et son regard est triste. Tartuffe au contraire, ne se soucie de rien, il s’est mis dans le fauteuil d’Orgon pour faire remarquer son absence à Elmire. L’absence qui soucie beaucoup Elmire, elle se pose beaucoup de questions dont seulement une personne à la réponse malheureusement, Tartuffe.

 

 

Elmire

 

Savez-vous où se cache mon mari ?

 

 

 

Tartuffe

 

Je m’en doute, Mademoiselle.

 

 

 

Elmire (elle a l’air surprise)

 

Je préfère que vous m’appeliez Madame.

 

 

 

Tartuffe

 

Ce ne sera plus pour longtemps alors…

 

 

 

Elmire (en état de choc)

 

Que voulez-vous dire par là, y a-t-il quelque chose avec mon mari, Orgon ?

 

 

Ai-je fait quelque chose qu’il ne fallait pas faire ? Dites-moi, je vous en supplie.

 


 

 

Tartuffe (tournant autour d’Elmire qui a pris sa place dans le fauteuil)


 

Allez voire vous-même vous verrez son état actuel, allez le voir. Moi, je ne vous dit rien.

 


 

 

Elmire


 

Pourquoi me cachez des choses qui me sont proches, pourquoi moi ? Je vous en supplie, expliquez-moi ce qui c’est passez.

 


 

 

Tartuffe


 

Nous avons eu une courte discussion, mais ne vous inquiétez pas tout s’est très bien déroulé dans le calme. Allez voir, vous verrez que tout va bien et que vous vous soucié pour rien.

 


 

 

Elmire


 

D’accord, mais je vois que derrière votre regard sérieux, des choses se cachent et je vous dis, je les trouverée et vous verrez que vous avez eu tort

 


 

 

Tartuffe


 

Allez-vous en maintenant !

 


 

 

Elmire sort du salon avec quelques larmes qui coulent sur son visage doux.


 

Maintenant l’heure est venue, mon temps est venue je pourrai enfin prendre la place de quelqu’un qui ne le méritait pas autant que moi. Il y a eu quelques besoins pour conquérir cette place mais je me rassuré que je réussirai. Je pourrai enfin obtenir ce que je souhaite obtenir, une belle femme et un peu d’argent. Une vie meilleure en quelque sorte et une maison magnifique. Maintenant que ce faux père de famille est parti, sa place m’appartient et tout ce qui l’entourait aussi.

 


 

 

Tartuffe sort du salon fier de lui, il laisse derrière lui le fauteuil vide.



 

 

Acte V, scène 9

 

 

Elmire à découvert une horrible nouvelle et pour la vérifier elle est allée découvrir avec ses propres yeux, elle n’en revient plus. Cette scène se déroule en dehors de la chambre d’Orgon, elle vient tout juste de ressortir. Toujours vêtu d’une robe de nuit blanche elle laisse couler quelques larmes sur le bord de ses épaules minces et pâles.

 

 

Elmire

 

O, Dieu vous qui m’êtes fidèle, vous qui me croyiez, vous qui êtes tout puissant, vous qui ne voulez que du bien. Pourquoi avoir voulu regarder ces choses se passer, est-ce un miracle pour vous ? Est-ce le destin ou est-ce un hypocrite qui veut nous prendre toute chose de bien ? Dites-moi, je suis perdue, plus aucun sens ne me revient à cette vie et je ne me souviens pas d’avoir eu fait quelque chose d’affreux. Ce doit être Tartuffe, oui ! Cet hypocrite et traître nous veut perdus et blessés. C’est lui ! Oui ! J’en suis sûre et certaine ! Cet homme ne mérite donc pas de vivre, il doit être puni. Dieu, punissez-le pour ses crimes, donnez-lui le sort que vous-même avez donnez à mon mari. Croit-il que je suis aveugle, que je ne vois donc pas ce qu’il crée ? Il verra bien comment le sort lui-même lui parviendra, et pour lui il durera plus longtemps !

 

Elle sort en courant, elle va rejoindre les autres membres de la famille pour leur faire parvenir la mauvaise nouvelle. Orgon, père de famille est décédé.


 

 

Acte V, scène 10

 

 

Tartuffe entre, en regardant autour de lui pour voir s’il y a quelqu’un qui pourrait l’entendre.



 

 

Tartuffe

 

Enfin ! Merci Dieu pour votre aide ! Merci à tous ceux qui m’ont aidé. Enfin ! Sa place m’est revenue, je suis maintenant un homme en liberté, un homme riche. … Qu’est-ce que j’entends. Vite je dois me cacher.

 

 

 

Il se met sous le lit d’Orgon pour se cacher.

 

 

Elmire, Mariane et Valère entrent sur scène.

 

 

Mariane

 

Mère ! Que se passe-t-il, pourquoi voulez-vous qu’on vienne voir père ?

 

 

 

Valère

 

Oui, expliquez-nous un peu, nous ne comprenons plus.

 

 

 

Elmire

 

Je ne sais pas comment vous le dire, mes chères…

 

 

 

Mariane

 

Mère, vous savez que vous pouvez tout nous dire, je vous en prie, on veut vous aider.

 

 

 

Elmire

 

C’est votre père, ma chère, il n’a pas supporté les rumeurs de Tartuffe, le traître !

 

 

 

(Elle ne peut plus retenir ses larmes, elle s’effondre par terre)

 

 

Mariane

 

Mère, je suis là pour vous.

 

 

 

Valère

 

Nous devons l’emmener chez la bonne sœur sinon elle ne tiendra plus pour longtemps.

 

Mariane

 

Allez-y emmenée la et gardez toute attention à elle, c’est ma mère et je l’aime.

 

 

 

Valère

 

Je reviens tout de suite après l’avoir eu emmenée chez la bonne sœur.

 

 

 

Mariane

 

D’accord, je vous attends ici

 

 

 

Valère sort avec Elmire dans ses bras

 

 

Acte V, scène 11

 

 

Mariane

 

Dieu, pourquoi m’avoir eu fait cela, mon père que j’aime tant. Qui doit encore avoir ce sort pour que ce drame soit fini, je vous en prie, mon Dieu, je n’ai jamais été infidèle, je n’ai jamais triché, dites-moi quand tout sera fini.

 

 

 

Tartuffe sursaute avec colère

 

 

Tartuffe

 

Alors, Mademoiselle vous êtes bien triste, juste comme il le fallait.

 

 

 

Mariane

Vous êtes un traître, disparaissez de notre vie, disparaissez pour toujours pourquoi nous, pourquoi notre famille, pourquoi avoir choisi mes parents comme victimes. Nous qui vous avons toujours traité avec soins et nous qui avons toujours été là pour vous, et vous ! Vous vous moquez de nous…

 

 

Tartuffe

 

Cessez de parler ma chère, vous ne pouvez plus rien changer. Votre mère ne survivra pas cette maladie que je lui ai donné, elle le la voulue, non moi.

 

 

 

Mariane

 

Comment pouvez-vous dire cela, comment savez-vous que ma mère le voulait ?

 



 

 

Tartuffe

Je lui ai parlé avant la mort de la personne que vous souhaitez appelé votre père. Elle m’a dit que tout était mieux comme cela. Vous savez votre mère à des regards sur moi et elle veut continuer sa vie avec moi.

 

 

Mariane

 

Je ne vous crois pas, elle m’a parlé de vous et je sais bien que vous avez dit à père que ma mère vous aime et qu’elle veut quitter père. Quel traître que vous êtes, je comprends mieux la situation maintenant, je vais aller vous dénoncer !

 

 

 

Tartuffe

 

,

 

Allez-y je ne vous arrêterez pas de toute manière vous n’avez aucune preuve, je vous dénoncerai vous ! De votre infidélité !

 

 

Mariane

 

Ne vous inquiétez pas pour cela Monsieur ! Ils me croiront et non vous !

 

 

 

Elle court rejoindre les autres pour leurs raconter l’histoire et Tartuffe rejoint le fauteuil du salon d’Orgon.


 

 

Acte V, scène 12

 

 

C’est la scène finale, tous les personnages sont sur scène, ils se parlent entre eux sans tenir compte de Tartuffe, juste assis à côté.

 

 

Mariane, Valère, Dorine, Cléante, etc…

 

 

Mariane

 

Voilà, mon cher e

 

 

Valère comment va ma mère ?

 


 

 

Valère

 

Je suis navré de vous dire cela ma chère mais votre mère n’est plus parmi les notre. Elle s’est envolée comme votre père.

 

 

 

Mariane

Pourquoi ce traître me prend-t-il tout ce qui m’est cher. Mes parents je les aimais et lui non. Il a dispersé des rumeurs sur lui et ma mère en disant que mère l’aimait alors que non ! Et en disant cela à père, père est décédé. Je suis perdue, on m’a tout pris! Tout !

 

 

Valère

Je suis là pour vous, je vous aime et je ne vous laisserai jamais en solitude.

 

 

Mariane

 

Vous me croyez alors tous, c’est que Tartuffe le traître et non ma famille et moi? Il vous parlera sûrement et vous dira que j’ai des sentiments pour lui mais je n’en ai aucun ! Ecoutez-moi, je vous en prie, il n’est pas fidèle il vous donnera tout le malheur si nous n’agissons pas tout de suite. J’ai parlé avec le roi et la décision est à nous tous, si c’est vrai que c’est un traître, alors il ira en prison…

 

 

 

Tartuffe

 

En prison !?

 

 

 

Mariane

 

… Et si nous décidons autrement, il restera parmi nous et il fera de notre vie ce que nos cauchemars nous font regretter. Alors ? Qu’en pensé-vous ?

 

 

 

Valère

 

Moi, je vous crois, vous le savez !

 

 

 

Dorine

 

Vous avez ma parole Mademoiselle, lui, ce traître nous as tous trahi. Moi, qui le croyais pourtant sympathique et fidèle n’est qu’un menteur. Mademoiselle, vous pouvez compter sur ma parole, il doit aller en prison.

 

 

 

Damis

 

Vous savez, ce que j’en pense, la prison !

 

 

 

Cléante

 

La prison, c’est tout ce que cet homme mérite !

 

 

 

Tartuffe

 

Comment pouvez-vous tous croire une personne sur parole, vous ne voulez donc aucune preuve ? Suivez vos cœurs, faites ce que Dieu aurait fait !

 

 

 

Valère

 

Dieu aurait dit la prison ! Et c’est vrai, c’est la seule chose que vous mérité !

 

 

 

L’exempt

Je suis désolé de vous interrompre dans votre discussion, mais d’après ce que je vois et ce que je peux en conclure. (à Tartuffe) Vous n’avez laissé aucune trace de vos crimes et (à Mariane) vous n’avez aucune preuve. Et pour conduire quelqu’un en prison il faut avoir un minimum de preuve concernant ses crimes.

 

 

Tartuffe

 

Voilà un homme qui me croit!

 

 

 

L’exempt

 

Je suis navré ma chère Mariane mais je n’ai pas de solution pour vous cette fois ci. Tartuffe vous resterez parmi nous car vous êtes considéré comme innocent et pourvu que Orgon m’avait parlé de votre confidence vous obtenez ses pouvoirs sur la maison.

 

 

 

Tartuffe

 

Merci, j’en prendrai soin de la maison.

 

La famille n’a plus rien à contredire. Ils doivent vivre avec Tartuffe pour le reste de sa vie. Mariane après à essayer de s’échapper de la maison avec V alère car Tartuffe ordonner une séparation mais ils n’ont pas réussi et ont été prisonnier pour deux ans, ils se sont trouvés séparés en prison. Le reste de la famille ont dû servir Tartuffe à vie.


Devoir de Marcella H., 2nde section internationale, avril 2013. 





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Devoir de Louna M. :

Scène 7

 
Madame Pernelle, Elmire, Damis, Mariane, Cléante
MADAME PERNELLE_ Est-ce vrai ce que mon fils m’a annoncé et ce que tout le monde défend ici ?
ELMIRE_ Quoi donc ?
DAMIS_ Voulez-vous parler de l’imposture de ce cher Tartuffe, grand-mère ?
CLEANTE_ Et du fait qu’il ait essayé de séduire ma sœur ?
MADAME PERNELLE_ Evidemment ! Même mon fils, normalement sain d’esprit, en est persuadé : je pensais qu’il perdait la raison et qu’il était bien trop tard pour le faire changer d’avis! Mais d’après M. Loyal, il s’avère que c’est la stricte vérité ! Cela m’a fait douter…
ELMIRE_ Et donc, mère ? Qu’en pensez-vous à présent ?
MADAME PERNELLE_ Eh bien, je ne peux ignorer ce qui est juste devant mes yeux… Je vous crois, même si j’ai peine à le reconnaître.
DAMIS, moqueur et fier_ Ah, enfin vous en convenez ! Nous avions raison depuis le commencement !
MADAME PERNELLE_ Oui, je l’avoue… Je suis désolée pour mes paroles atroces et déplacées, (à part) même si je n’avais pas toujours tort…
DAMIS, à part ; levant les yeux au ciel et soupirant_ Nous y revoilà…
ELMIRE_ Vos excuses me touchent énormément !
MADAME PERNELLE_ Quoi qu’il en soit, qu’allez-vous entreprendre contre cet hypocrite même si je pense que c’est bien trop tard pour changer la donne?
CLEANTE_ Il faut s’enfuir de toute urgence ! Pour le moment, votre fils prépare ces affaires… D’ailleurs il prend beaucoup de temps !
 
Scène 8
 
Dorine, Madame Pernelle, Elmire, Damis, Mariane, Cléante
DORINE, entrant effrayée, à bout de souffle et criant_ Ciel ! Ciel ! Je n’y crois pas !
MADAME PERNELLE, à part_ Encore cette insolente !
CLEANTE_ Qu’y a-t-il mademoiselle ?
DORINE, en pleurs_ Ciel ! Oh !
MADAME PERNELLE_ Allons, parle !
DORINE_ C’est… Monsieur Orgon… il-
ELMIRE_ Oh Ciel !
DAMIS_ Que se passe-t-il ?
DORINE_ Je marchais vers sa chambre pour lui apporter les affaires qu’il avait demandées, pour la fuite, vous savez…
DAMIS_ Va droit au but !
DORINE_ Oui, oui… Donc voilà, et c’est là que je l’ai vu allongé sur le sol avec une grande égratignure…
MARIANE_ Comment se porte-il ?
DORINE_ Il est mort… C’est Tartuffe ! C’est évident ! Orgon avait découvert la supercherie et allait se tirer d’affaire, donc cet infâme faux dévot a mis fin à sa vie !
MADAME PERNELLE_ Mon pauvre fils ! Si fragile et généreux ! Quelle abomination !
ELMIRE_  Quel fourbe ! Quelle ignoble créature ! Damis ?! C’est à toi de venger ton père ! Ici est le nouveau chef de cette maison !
DAMIS_ Comment pourrais-je remplacer mon père, tué par cette vermine ! Aucune vengeance ne me rendra mon père !
 
Scène 9
 
Tartuffe, Dorine, Madame Pernelle, Elmire, Damis, Mariane, Cléante
DAMIS_ Meurtrier !
ELMIRE_ Traître !
TARTUFFE, souriant_ Voyons ! Que me vaut cet accueil si chaleureux ?
CLEANTE_ Tu le sais pertinemment ! Assassin !
DORINE_ La mort de M. Orgon !
TARTUFFE_ Ce cher Orgon ? Mort ? Le pauvre homme ! Lui qui m’a accueilli ! Pourquoi ferais-je une telle chose ?
DAMIS_ Vous n’êtes qu’un menteur et profiteur qui se moque bien de notre famille ! Mais maintenant, c’est à moi de vous punir ! Vous êtes sous mon toit ! Et je vous bannis !
TARTUFFE, riant_ Pas si vite ! J’espère fort que vous vous rappelez que votre cher père vous a chassé de cette demeure ! De plus, son dernier vœu officiel était que je sois l’héritier de tous ses biens y compris ce logis dont je suis l’heureux propriétaire.
 
 
Toute la famille est stupéfaite et prise de court.
MADAME PERNELLE_ Vous ne serez jamais le chef de cette maison !
TARTUFFE_ Oh mais c’est déjà fait ! Mais revenons aux accusations, voulez-vous ! Vous me dites coupable, alors que d’autres pourraient l’être également !
DAMIS, énervé_ Qui ? Donnez-moi un nom !
TARTUFFE_ Ce cher Valère n’est pas en notre compagnie, comme c’est étrange !
MARIANE_ Jamais Valère n’aurait tué mon protecteur !
TARTUFFE_ Mais pourquoi pas ? Orgon lui avait refusé votre main ! Il était très énervé et prêt à tout, non ? Qu’on amène le suspect !
 
Scène 10
 
 
Les Gardes, Valère, Tartuffe, Dorine, etc.
 
 
Entre deux GARDES et VALERE (désespéré, avec les poings liés)
MARIANE_ Valère !
TARTUFFE_ D’après une déclaration du juge, Monsieur Valère ici présent est déclaré coupable pour le meurtre de Monsieur Orgon. Il sera donc envoyé, sur le champ, dans la prison la plus proche, à vie.
MARIANE_ Non ! (suppliant, à genoux) Je vous en supplie ! Croyez-moi ! Il n’est pas coupable !
TARTUFFE_ Mais, chère Mariane, vous ne pouvez plus rien faire pour lui ; ‘Alea jacta est’, les dés sont jetés. (Aux gardes) Emmenez-le ! (Les deux GARDES et VALERE sortent.) Allons bon ! Souriez un peu, la situation n’est pas si désespérée ! Je m’occuperai bien de cette famille, surtout une fois que je serai marié à vous, Elmire !
ELMIRE_  Qu’est-ce donc ?

TARTUFFE_ Oubliez cela ! Je vous décrirai mes intentions au petit matin. Pour l’instant, je vais pouvoir dormir en paix (à part) Comme l’a dit Jules César, « Veni Vidi Vici », je suis venu, l’ai vu, j’ai vaincu ! 

Devoir de Louna M., 2nde section internationale, avril 2013. 






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Devoir de Marie M. : 

Tartuffe, Acte V scène 7


Toute la famille d'Orgon est présente sur scène, soit : Madame Pernelle, Elmire, Damis, Mariane, Cléante et Orgon lui-même. Il y a aussi Tartuffe, caché dans les escaliers.

Suivantes et servantes sont absentes. Valère, lui, est parti préparer la fuite de la famille.


Nous sommes toujours dans la maison d'Orgon, plus précisément dans son salon. Il y a sur scène une porte ouverte - elle donne sur l'extérieur - quelques fauteuils, une table décorée et un grand escalier qui domine la pièce.


La famille se précipite vers la porte. Elle s'apprête à partir.


ORGON, désemparé. Qu'on me délivre de cette vision atrocement cauchemardesque ! Désormais, j'abandonne à Tartuffe ma tendre maison...


Tartuffe sort de sa cachette et descend les escaliers. Il vient à la rencontre de la famille. Il est habillé exactement comme Orgon. Il arpente la pièce comme un nouveau propriétaire de lieux.


TARTUFFE, d'une voix tranquille, posée. Tout doux, tout doux mes amis. Rien ne vous force à partir. C'est tout le contraire, même. Par ailleurs, j'ai décommandé le cocher que vous aviez engagé. Je dis à plus tard, votre départ ! il joue avec le sac de mille Louis d'or de Valère et pose délicatement la cassette d'Orgon sur la table. Sa voix est souriante. Une brave personne de ma connaissance se faisait une joie de vous rencontrer. Quand je lui ai conté votre histoire, elle s'est précipitamment mise sur notre chemin. S'il vous plaît, veuillez l'attendre avec moi... il tend les mains vers Orgon.


ORGON, à Tartuffe. Diantre ! il court vers la cassette.


DAMIS, à Tartuffe. Traître ! Infâme ! Tu vas payer ! il serre les poings.


TARTUFFE, ignorant les commentaires de Damis, s'adresse à Orgon. Ah mon cher Orgon... il rit. Elle te va bien, la prison ! il retire des bras d'Orgon la cassette.


MADAME PERNELLE, plus désespérée que jamais. Elle s'adresse à Orgon. La prison.. Oh mon fils ! Ma progéniture ! Tu es ma honte ! Te laisser berner ! une pause. Et c'est le mot juste. Maudit soit tu ! Maudit soit moi de t'avoir mis au monde. Tu as laissé ta famille, ma famille, être bannie de sa propre demeure. Tu as privilégié ce scélérat, cet imposteur, lorsque lui profitait de tes biens et te volait. elle désigne Tartuffe violemment. Elle se retourne vers son fils. Et pendant tout ce temps, j'ai cru en toi. Comment as-tu pu Orgon ? Maintenant, il ne me reste plus rien. Ainsi, j'ai échoué. J'ai échoué en tant que mère, grand-mère, femme et j'en passe. Comment puissé-je vivre maintenant que je suis emplie d'indignité ? elle regarde le ciel. Sa voix faiblit. Ô mon Dieu ! Je vous le demande, qu'ai-je fait pour mériter cela ? Quel est mon sort désormais ? elle s'écroule par terre. Incessamment, Orgon, tu te rappelleras de ma mort. Mon fils, je t'aimais. Mais jamais je ne te pardonnerais.


ORGON Mais, ma mère ! Stupéfait, il prend sa tête entre ses mains. La malédiction s'acharne sur moi !


Elmire s'empresse d'aller voir sa belle-mère et pleure avec elle. Elles sortent de la scène par la porte.

Les rideaux se baissent.


Tartuffe, Acte V scène 8


Damis, Mariane, Cléante, Orgon et Tartuffe sont présents sur scène.

Orgon est affalé sur l'un des fauteuils. Il semble dépassé par les événements précédents.

Tartuffe est assit en parallèle sur un des fauteuils restants. Il regarde la scène le sourire aux lèvres.

Damis enrage. Il se précipite vers Tartuffe.


DAMIS, crie sur Tartuffe. Ton entière faute ! Moi vivant, tu n'es pas tiré d'affaires !


TARTUFFE, s'esclaffant. Allons, allons. Damis, mon ami, soyez raisonnable. Je ne fait que mon devoir. Vous le savez ! d'une voix plus calme. Après tout, je fais ce que Dieu attend de moi. il joint ses mains et regarde le ciel.


DAMIS, il retrousse ses manches. Charlatant ! Pauvre fou ! Viens te battre ! En l'on verra bien quel sort le Ciel te donnera. C'est assurément l'enfer qu'il te réserve. Comme tous les individus dans ton cas !


TARTUFFE, il redevient sérieux mais ne perd point son calme. Damis, tuer est un péché. User de la violence est pécher. Certes, je vous pardonne. Mais m’assassiner sauvagement n'arrangera rien pour vous, mon tendre enfant.


DAMIS, il s'agite et reverse la décoration de la table. Sottises ! Sornettes ! violemment, il reverse la cassette et les papiers s'envolent. Que la foudre s'abatte sur toi !


CLEANTE, à Damis. Damis ! Enfin ! il l'empoigne et l'immobilise.


TARTUFFE Damis, mon cher. Confiez-vous a moi. Je vous sens un légèrement coupable. Du moins, l'envoyé du Roi vous sentira coupable s'il vous voit dans cet état. Allons, je vous connais trop bien. Vous n'êtes point de ce caractère là. il met sa main sur son cœur.


Damis part de la scène en furie. Cléante le suit.

Les rideaux se baissent.


Tartuffe, Acte V scène 9


Il ne reste plus que Mariane, Orgon et Tartuffe sur scène. Entre l'exempt.

Orgon ne le voit pas entrer.


ORGON, l'air perdu dans ses pensées. Tartuffe... Tartuffe... Un dévot qu'il disait ! Non, non et non. Je m'en veux, il est vrai. Comment, comment ai-je pu, moi, Orgon, protéger – Non. Je n'ose penser que j'ai pu être aveugle à ce point. La honte me ronge à présent. La honte... Telle est ma destiné. J'ai connu l'humiliation et j'ai perdu toute ma dignité... il se plie en deux comme s'il avait un malaise. A Tartuffe. Tartuffe, tout te manquait... Et moi, je t'ai tout donné. Même ma propre fille ! il s'adresse à Mariane qui est appuyée sur l'escalier. Elle est raide, pâle et semble vidée de toutes émotions. Il accourt vers elle et se met à genoux. Ô ma fille, ma belle enfant, pourrais tu trouver l'immense courage de me pardonner, moi ton pauvre père ? Ah... Si tes yeux pouvaient seulement encore me regarder. Je t'en supplie. Dis à Maman que j'en m'en veux terriblement de vous avoir délaissés, tous. il lui embrasse les mains. Soudainement, il se détourne de sa fille et ferme les yeux. Ah non, pas ça ! Je ne mérite point d'être excusé ! Ce serait un immense déshonneur pour toi. A mon grand désespoir, j'ai choisi Tartuffe. il agite ses mains vers le ciel. Ô divinités supérieures ! Vous avez été cruelles avec moi ! il remarque enfin l'exempt qui a tout vu de la scène. Il se redresse. A Tartuffe. Seigneur ! La fatalité me poursuit jusqu'au bout ! Ô Tartuffe, le poison de ma vie, tu as gagné. Il ne me reste plus qu'à endurer ma sanction. Punissez moi, comme je le mérite. Il se dirige vers l'exempt comme pour se rendre.


Désormais, la pièce est calme, la lumière s’assombrit. Seuls Mariane et Tartuffe sont sur scène. Celui-ci se lève de son fauteuil et prend la main de Mariane. Il l'assoit à table, près de lui. Tartuffe a toujours un air de satisfaction.


Orgon et l'exempt quittent la scène.

Les rideaux se baissent.

 

 

 

Devoir de Marie M., 2nde section internationale, avril 2013. 






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Devoir de Chiara M. : 

(Fin de la scène 6. Valère et Mariane partent devant et ont le temps de sortir, mais avant que quiconque d’autre ait pu faire un geste, Tartuffe entre.)
Scène 7 : MADAME PERNELLE, ORGON, ELMIRE, DAMIS, CLEANTE, DORINE, TARTUFFE.
 
(Salon d’Orgon. Au fond, une grande table parsemée de chandeliers. A gauche, on peut voir la porte par laquelle Valère et Mariane viennent de sortir. Au centre, sur le devant de la scène, trône un siège vide d’apparence très confortable.
Tartuffe entre par le côté cour. Il porte toujours son habit de dévot extravagant et ostentatoire)
TARTUFFE : Hé là, Monsieur, ce ne sont ainsi pas des manières de ne point faire face aux conséquences de ses actes ingrats et malveillants.
(Tous se retournent en un sursaut. Ils se regroupent à gauche, le dos courbé comme pour former une position défensive, tandis que Tartuffe est à droite, aussi droit et fier que souriant.)
ORGON : J’enrage !
ELMIRE : (avec un ton des plus désespérés, tentant une dernière action) Monsieur, en hommage aux sentiments que vous ne pouvez nier avoir éprouvé pour ma personne, je vous prie d’épargner les miens et vous supplie de nous sauver d’un destin sombre et orageux.
TARTUFFE : (ironique) Ma bonne Elmire, je vous ai un jour connue sous un jour plus présomptueux.
CLEANTE : Laissez-donc, ma chère sœur, ce serpent n’est prompt à aucun semblant de savoir-vivre. Son plan était prêt depuis toujours, et tenter de le résonner ne conduirait à rien sinon à un important gaspillage de mots.
(Tandis que Cléante parle, Tartuffe commence à enlever ses bottes et vient s’assoir sur le fauteuil du devant de scène. Il contemple le public, tête haute et regard hautain. Tous l’observent, ébahis de stupeur.)
TARTUFFE : Allons, allons, assez de palabre dans cette demeure, qui est, d’ailleurs, déjà à mon nom. Je vous demande, s’il vous sied, de quitter les lieux, sans traîner. Mon intention est emplie d’une lueur divine, mes actions sont princières, et je resterai toujours fidèle à notre souverain quoiqu’il m’en coûte.
DORINE : (scandalisée) Oh !
MADAME PERNELLE : Tiens-donc ! En voilà bien, des étranges manières maintenant pour quelqu’un qui se proclame juste et bon en regardant droit dans les yeux une famille entière exilée par sa faute ! Je ne suis généralement point femme à critiquer, mais mon cœur en ce moment brûle d’un chagrin si entaché d’indignation que je ne peux que vous jeter mes vagues de colère froide au visage. Certes nous partons, puisque nous sommes impuissants face à votre venin et trop naïfs face à vos plans diaboliques, mais je sais que le prince est bon et juste et saura voir clair dans vos sournoises manigances.
(Cependant qu’elle parle, elle s’approche de Tartuffe qui se recroqueville tout au fond de son siège face au puissant doigt accusateur. Enfin il se lève du fauteuil et part vers le fond de la scène, tentant de garder un semblant de dignité.)
Scène 8 : MADAME PERNELLE, ORGON, ELMIRE, DAMIS, CLEANTE, DORINE, TARTUFFE, MARIANE, VALERE, GARDE 1, GARDE 2.
(Mariane et Valère entrent, main dans la main. Ils ont un mouvement de recul lorsqu’ils aperçoivent Tartuffe. Du côté opposé aux amants, entrent le Garde 1 et le Garde 2)
TARTUFFE : (triomphant) Ah ! Ma chère Mariane, il ne manquait plus que votre douce présence pour parfaire le tableau de ma victoire. Car, dès à présent, je me dois d’obéir au désir de votre père qui est de vous faire mienne.
VALERE : (avec vigueur) Jamais !
MARIANE : J’épouserai Valère, quoiqu’il en coûte !
TARTUFFE : Je crains que vous ne puissiez rien faire contre cela. Aucune âme n’est capable de fausser son destin.  Votre père, Orgon, a mal agi et la justice ordonne qu’il finisse sa vie en prison. (à Orgon :) Des hommes attendent ici même (il désigne du doigt le Garde 1 et le Garde 2) pour vous emmener là où vous méritez d’aller.
DAMIS : (fougueux, parlant haut) Mon digne père n’ira point en prison tant que je serai là !
TARTUFFE : (tranquille, serein) Calmez-vous donc, mon cher Damis, car je crains que vous ne soyez malheureusement plus de la partie. Je vous rappelle que c’est sous l’autorité princière que j’agis !
(Les gardes s’avancent vers Orgon)
GARDE 1 : (à Orgon) Monsieur, veuillez nous suivre sans faire d’esclandre.
ORGON : Ô doux passé, douloureux présent et morne futur ! Je ne suis qu’un homme à qui se naïveté et sa trop grande générosité ont fait le plus grand tort. Comme Ulysse, je suis destiné à voguer sur une mer, commandée par des forces qui me surpassent de leur puissance, pour l’éternité. Le vaillant héros d’Homère, lui, a su retrouver son chemin vers son foyer. Mon Ithaque à moi, cependant, est à présent envahi par un fourbe des plus malhonnêtes. Dieu fit de ce chemin le mien, mais je ne puis supporter ce dernier affront. La honte me pèse et l’humiliation me ronge ; pour moi, une seule échappatoire : la mort.
(Toute sa famille s’approche lentement d’Orgon, formant un cercle autour de lui. Seuls Tartuffe et les Gardes restent à part)
ORGON : (parlant face au public, tête haute, en posture droite et fière) Dans cette vie j’ai appris que l’on ne peut se fier même au plus insoupçonnable des hommes, car un jour il pourrait faire éclater une cruauté terrible et vous mettre à genoux. Ecoutez ! Orgon ne sera pas mort en vain. Je grave ici dans toutes les mémoires que l’hypocrisie est la pire des armes, et l’aveuglement la pire des faiblesses.
 
(Soudain ceux qui formaient le cercle autour d’Orgon se dispersent car celui-ci se précipite au fond de la scène, sort un poignard d’un tiroir et disparaît côté jardin, les gardes à sa suite. Toute la famille et Dorine se précipitent vers la porte où Orgon et les gardes sont sortis et disparaissent à leur tour.
Les lumières baissent en intensité. Tartuffe parcourt la pièce d’un pas lent, effleurant tous les meubles de la main. Il s’assoit, enfin, dans le fauteuil, un sourire triomphant sur les lèvres.)
 

Devoir de Chiara M., 2nde section internationale, avril 2013. 






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Devoir d'Alexandra S. : 


ACTE V, SCENE 7 TARTUFFE, VALERE ORGON, ELMIRE, MARIANE, MADAME PERNELLE, DORINE, CLEANTE, DAMIS. 
Dans le salon principal, Orgon et toute sa famille se réunissent et préparent leur fuite. A droite, on distingue un autel isolé pour les prières. Une grande fenêtre nous laisse apercevoir la rue extérieure principale. Tartuffe est caché derrière l’entrée du salon entrouverte.
ORGON  il tourne en rond sans vraiment savoir quoi faire
Hâtons-nous ! Hâtons-nous ! Peu de temps me reste avant que l’on sonne à ma porte, le sable du sablier est déjà bien écoulé. Ma vie a pris un grand tournant que je ne peux éviter,  j’en ai bien peur.
TARTUFFE ilse dévoile d’un pas triomphant et passe devant Orgon et sa famille
En effet, il est trop tard. De cette fenêtre (il la montre du doigt), j’aperçois l’exempt et la garde royale qui approchent pour vous arrêter. Mais avant cela, il me tient de vous dire que vous avez été pour moi un grand ami et…
ORGONil l’interrompt
Cesse tes mensonges, Infâme personnage ! Moi ? Ton ami ? Alors que tu tires les ficelles de cette machination depuis le début et m’envoies comme traite devant le Roi !
à part
Nous savons pertinemment qui est le loup et qui est l’agneau. Même s’il me coute de me l’avouer, j’ai été dupe. 
 
TARTUFFE
Allons, allons ne t’emportes pas. C’est un service que je te rends la ! Toi, Grand Orgon (riant) Tu m’as tendu la main alors que j’en avais besoin ! Aujourd’hui, je souhaite en faire autant ! Ne comprends-tu pas ?
 
ORGON maintenant confus
 
Comment cela ?
 
 
 
 
 
TARTUFFE
 
Et bien !
il se frotte les mains
 Ne devrais-je point, à mon tour faire ce que Dieu nous demande ? Ne devrais-je point rendre le monde meilleur ? Cette accusation à ton égard et dont je suis responsable doit être une prise de conscience sur la gravité de tes actes. Il est important pour Dieu et pour le Prince que l’esprit d’un criminel soit purgé de toutes mauvaises pensées.
 
DORINE elle commence à rire hystériquement, elle se dirige vers Tartuffe et le montre du doigt
 Si Dieu est la raison, de telles balivernes sont les dires du diable.
elle rit de plus belle et jette ses bras dans l’air
 Mon cher Tartuffe ! Honnête homme que vous êtes, ces paroles dignes d’un dévoué vous siéraient parfaitement !
 
MADAME PERNELLE à Orgon
Mon fils, ne t’avais-je point dit que cet homme allait nous apporter que des ennuis ! Ton esprit critique ne dépasse donc-t-il pas le bout de ton nez ?  Il m’accable que tu ne fus pas plus fin. Par qui donc as-tu été élevé ?
ORGON en colère
Et par qui donc à par vous aurais-je pu être élevé, ma mère !
TARTUFFE
Assez, assez ! Je ne supporterais plus longtemps tout ce bruit dans mon salon ! J’ai pour ma part, à vous faire, une intéressante proposition!
Un sourire se fend sur son visage, il se dirige vers Elmire et lui prend la main
Si en cette demeure, se scelle notre union, la famille au complet pourra vivre sous ce toit.
à Orgon
Bien évidemment, je ne t’invite pas, ta vie se finira aux galères…
 
 
 
 
 
 
 
 
ELMIRE
 
en regardant Madame Pernelle
On m’a maintes fois reproché de penser trop à moi, de m’habiller d’étoffes trop soyeuses. Aujourd’hui ne me reste-t-il plus que le choix de la raison pour sauver la dignité de cette lignée ?
à Tartuffe
Pour le bien de cette famille c’est donc ce qu’il en sera.
 
DAMIS le visage rouge, il hurle
Jamais je ne vivrais sous le même toit qu’un scélérat !
 
VALERE
Je ne laisserais pas Marianne sous votre emprise !
 
ORGON
 
Malheur ! Cruel destin ! Est-ce ainsi que se finie la vie? Est- ce ainsi que Dieu m’a entendu ? Non ce n’est pas possible ! Pourquoi ? Je croyais faire bien mais je n’ai été que faiblesses !
Non, non c’est Tartuffe le responsable ! C’est lui qui m’a trompé ! Le malhonnête ! L’ingrat ! L’infâme ! Et pourtant, c’est moi qui vais finir ainsi ! Adieu ! Je suis vaincu, chassé, mort! C’est inévitable.
Oh malheur ! La garde approche. Il est trop tard, trop tard… Epargnez-moi, je vous en supplie !
 
ACTE V, SCENE 8 LA GARDE ROYAL, L’EXEMPT, TARTUFFE, VALERE ORGON, ELMIRE, MARIANE, MADAME PERNELLE, DORINE, CLEANTE, DAMIS. 
 
La garde royale et l’exempt arrivent. Ils arrêtent Orgon, très silencieux, et saluent Tartuffe, nouveau maître de maison.
 
L’EXEMPT
 
Monsieur Tartuffe veuillez nous excusez de ce terrible dérangement. Le Prince vous fait part de ses plus grands remerciements.
 
 
 
 
 
 
 
TARTUFFE
 
Je suis honoré ! Il reste cependant une action que je me dois d’accomplir avec votre aide. Ces jeunes hommes (il tend son bras et montre de son index Damis et Valère), je les soupçonne de complicité! Ne serait-il pas plus judicieux d’emmener aussi ces deux révoltés ?
 
 
 
L’EXEMPT
 
En effet, le Roi ne vous en sera que plus reconnaissant !
 
Valère et Damis sont perquisitionnés.
 
MARIANE en pleures
 
Vous avez piégez mon promis. Vous m’avez tout volé
elle s’effondre sur le sol en pleurs.
 
TARTUFFE satisfait, il dit à l’exempt et à la Garde Royal
 
Justice a enfin été rendue !
Eh bien, ma chère, profitons de notre alliance, allons-nous divertir.
 
ELMIRE à elle-même
 
Obligée de le suivre, la raison s’oppose à mon cœur. Même si j’existe, me voilà vidée de l’intérieur.
 
 
MADAME PERNELLE se lamentant
 
Un dévot ? Ce Tartuffe a enfreint au moins deux des dix commandements ! Nul ne doit utiliser le nom de l'Éternel notre Dieu pour tromper, mais les paroles de ce monstre sont infectées par le venin du serpent ! « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne ! » tout cela n’est-ce donc que paroles? C’en est trop !  Vraiment Trop !
 
Elle accourt vers l’autel isolé et prie Dieu pour le pardon de sa famille.
 
 
 
 
Devoir d' Alexandra S., 2nde section internationale, avril 2013.  





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Devoir de Laura T. : 

 
 
Tartuffe
 
Scène dernière
Acte V scène 7
 
 
 
 
Tartuffe et la famille d'Orgon sont assis dans le salon de ce dernier. L'atmosphère est tendue et le silence est l'élément qui domine la scène. La lumière, quant à elle, est assez faible.
 
 
 
Orgon, à Tartuffe :
Vous pouvez disposer à présent. Vous avez osé nous trahir, toute ma famille ainsi que moi-même, mais à présent, c'est terminé : ne restez pas un instant de plus en notre compagnie.
 
 
Cléante :
Ce qu'Orgon dit est vrai, nous n'avons pas besoin d'un homme comme vous ici, ayant pour seul but de ruiner la vie d'une famille afin de la priver de sa fortune.
 
 
 
Tartuffe, d'un air détaché :
Il est bien simple de vous en prendre à quelqu'un comme moi : je suis seul contre vous tous. Si chacun d'entre vous était seul face à moi, je doute que vous seriez en train de tenir le même discours. Cessez donc de m'offenser, vous usez votre énergie et votre voix pour rien.
 
 
Madame Pernelle :
Comment osez vous...
 
 
 
Tartuffe, en lui coupant la parole et en levant sa main d'un air provocateur :
Vous aussi, vous voulez  m’invectiver ? Allons donc. Vous êtes des faibles, des lâches, incapables de se défendre sans l'aide de vos proches.
 
 
 
Orgon, d'un air fier :
Peu importe de toute façon, vous savez aussi bien que nous que vous n'êtes rien de plus qu'un imposteur. Scélérat ! Cela ne nous sert absolument à rien de communiquer avec vous, tandis que nous savons pertinemment que vous allez nous quitter bientôt. Votre vie sera le prix à payer pour tout ce que vous avez fait. Et si vous êtes convaincu du contraire, sachez bien, mon cher Monsieur, que vous vous méprenez.
 
 
 
Tartuffe, avec un sourire diabolique :
 Attendez... Vous voulez dire que... Vous pensez vraiment que je vais me laisser faire ? Vous me pensez assez idiot pour accepter votre idée et mettre de côté ma vie pour une pauvre famille telle que la vôtre ? Si j'étais une stupide personne, vous auriez mis beaucoup moins de temps pour identifier mes premières intentions, or ce n'est pas le cas.
 
Il a soudainement envie de rire, puis redevient sérieux.
Attendez, attendez juste un moment, vous entendrez à nouveau parler de moi. Notre histoire n'est pas encore finie. Seul le Ciel sait comment elle s'achevera.
 
 
 
La lumière devient plus intense et se braque sur Tartuffe.
 
 
 
Orgon, d'un air inquiet :
Qu'est ce que vous insinuez ?
 
Il s'approche de Tartuffe qu'il regarde pendant une seconde, puis il cherche ses mots et prend un air défiant.
Arrêtez donc, ne vous donnez pas tout ce mal. Vous avez perdu, il faut l'accepter. Maintenant, nous allons pouvoir reprendre le cours de notre vie, comme elle était auparavant.
 
 
Tartuffe :
Alors vous ne me croyez pas ? Eh bien, croyez ce que vous voudrez mais, vous vous rendrez compte de la vérité incessamment. Car si vous pensez que ma vie sera le prix à payer pour ma ruse, ce n'est pas mon cas : je suis dans une assez bonne situation. Je ne m'inquiète pas pour ma propre vie mais plutôt pour les vôtres : je ne garantis pas leur longueur.
 
Il hésite, puis parle très doucement, comme s'il pensait que des personnes extérieures à la famille d'Orgon pouvaient entendre son discours.
J'imagine que je n'ai plus besoin d'attendre qu'on vous le dise ; je vais m'attribuer cette corvée seul, quoiqu'elle ne pose pas de réel souci pour moi : j'ai besoin de reprendre ce qui m'a toujours appartenu, et je compte y arriver par mes propres moyens. J'entends par cela, votre maison et vos vies. J'emporterai tout avec moi.  
 
 
Madame Pernelle :
Ce sont autant d'éléments qui ne vous ont jamais appartenu, et que vous n'obtiendrez jamais. Vous êtes bien gentil, mon cher Monsieur, mais vous vous méprenez.
 
 
Tartuffe :
Que de mensonges et d'ironie ! Cela ne vous récompensera pas.
 
 
Orgon :
Vous n'aurez jamais tout ce que vous désirez, Monsieur. La justice est là, elle, pour nous donner raison et vous donner tort.
 
 
Tartuffe :
La justice est un seul mot, et il n'est pas très précis. Dieu nous jugera.
 
Il se tourne vers Mariane qu'il fusille d'un regard menaçant.
Et vous... Vous faites partie de ces biens que je dois me réapproprier. Et votre place de femme ne vous permet en aucun cas de contredire cette idée. Soumettez vous, oh, montrez l'exemple à tous ces gens.
 
Orgon :
Jamais vous ne toucherez à ma fille. Son hymen ne sera pas vôtre. Elle ne sera pas mariée à ce pauvre homme, cet infâme menteur. Elle ne vous est pas promise.
 
 
 
Tartuffe, méchamment :
Je regrette, Monsieur, cela est un fait que vous ne pourrez commander. Mariane sera ma femme, vos âmes seront ma récompense. Une fois que vous serez envoyés au Ciel, cette femme n'aura définitivement plus son mot à dire. Alors, elle ne pourra plus choisir ce qu'elle aimera, et elle sera mienne. Si elle dit un seul mot, elle finira comme vous. Alors Dieu seulement s'occupera de son cas.
 
 
L'intensité de la lumière faiblit alors que Tartuffe se lève brusquement.
 
Je ne compte pas attendre longtemps pour parvenir à vous envoyer au Ciel. Je vous ôterai la vie tout seul, sans l'aide de personne. Partez maintenant, si vous voulez que vos vies vous appartiennent encore quelques instants.
 
 
Mariane s'écroule par terre, alors Tartuffe prend cette action comme une invitation. Sur scène, la lumière s'éteint brusquement, et seulement les bruits des personnages qui s'enfuient restent. Puis, tous en même temps, ils comprennent que Tartuffe a été plus malin qu’eux, et qu’il avait sûrement tout imaginé depuis bien longtemps afin de piéger toute la famille. Ils réalisent qu’ils ne sont plus maîtres de leurs destins et qu’ils n’ont pas d’autre choix que la mort. Alors, ils crient et sanglotent. Au loin, plusieurs bruits sourds, puis le silence, suivi d'un long cri victorieux de Tartuffe. Le rideau tombe.
 
 
 
 
 
 
Devoir de Laura T., 2nde section internationale, avril 2013. 




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Devoir de Sacha T. : 

 
 
Acte V, scène 7
 
TARTUFFE, ORGON, DAMIS, ELMIRE, L’EXEMPT
 
La scène se déroule dans le salon de la maison de Tartuffe, qui est l’ancienne demeure d’Orgon. La scène est peu lumineuse.
 
 
TARTUFFE, à Orgon
Monsieur, la fuite ne semble pas une bonne idée ; les soldats du Prince vous retrouveront et vous feront prisonnier. Soyez un homme et assumez les conséquences de votre grande ignorance.
 
 
DAMIS, serrant les poings
Tu nous parles d’homme, misérable traître ? Tu n’as aucune honnêteté, et ta perfidie est monstrueuse ! Ne prêche pas les vertus que tu n’incarnes pas, et évite de parler à Monsieur mon père de cette manière, car sinon c’est ton visage d’imposteur qui en subira les tragiques conséquences !
 
 
TARTUFFE, en s’approchant de Damis
Ne vous énervez point, je vous prie…
 
 
DAMIS, en s’écartant vivement de Tartuffe
Evite de souffler ton haleine puante sur mon faciès, c’est un autre conseil que je te donne si tu ne veux pas finir en pièces.
 
 
ORGON, à Damis
Calmez-vous, mon fils, ne cédez point à la violence. Cet individu (en montrant Tartuffe du doigt)  ne mérite pas que l’on pose nos mains sur lui… On risque de s’y salir ! Je reconnais avoir fait preuve de sottise,  en l’écoutant. Néanmoins, vous (en s’adressant directement à Tartuffe) que j’ai sorti de la misère, et qui jouez le dévot, Dieu vous voit, et vos moindre faits et gestes aussi. Je pense sincèrement qu’il ne vous laissera aucune place au paradis.
 
 
TARTUFFE, à Orgon
Blasphème ! N’invoquez pas le nom du Tout-Puissant de la sorte, ou la peine que vous encourez risque de s’aggraver.
 
 
ELMIRE, à Tartuffe
Traitre ! Usurpateur ! Infâme !
 
 
TARTUFFE, d’une voix apaisée
Ma douce, ne parlez point sur ce ton, ne prenez pas l’exemple inacceptable de votre mari et de votre fils, car cela n’en vaut pas la peine.
 
 
DAMIS, à Tartuffe
Vous paierez un jour, imposteur, vous paierez vos actes…
 
 
L’EXEMPT, d’une voix autoritaire
Faites silence ! Mes oreilles, à l’écoute de ces injures, commencent à siffler. (A Orgon, Damis et Elmire) J’ai l’ordre de vous arrêter, car notre prince l’a décidé. Il me doit de vous annoncer que la peine de mort est requise comme jugement.
 
 
ORGON, implorant
Effroyable surprise ! Oh ! Mon Dieu !  Comment peut-on nous délivrer de ce destin ! J’implore grâce, au nom de notre Dieu Tout-Puissant, monsieur l’Exempt !
 
 
 
L’EXEMPT, à Orgon
Silence ! Taisez-vous !  Nulle grâce ne vous sera accordée ! En revanche, si la femme le souhaite (à Elmire), elle peut se marier au dévot pour éviter cette sentence, irrévocable soit-elle. Madame, quelle est votre choix ?
 
TARTUFFE, se réjouissant
Je pense qu’il est mieux pour vous de saisir cette opportunité, une telle créature ne devrait pas finir la tête tranchée.
 
ELMIRE, la tête baissée
Sitel est le cas, il me voit préféré…
 
TARTUFFE, se frottant les mains
Oui ma douce, sage raisonnement !
 
ELMIRE, fixant Tartuffe d’un regard noir
… de finir la tête coupée plutôt que d’épouser un imposteur !
 
TARTUFFE, masquant sa déception
Ah ! Tant pis pour elle !
 
L’EXEMPT, à Orgon, Damis, Elmire
Ainsi soit-il. Je dois vous amener sur le champ à la place publique, on vous y attend.
 
ORGON, la tête haute
Mon Dieu, épargnez moi de ce supplice !  Pourquoi dois-je finir sur la guillotine en compagnie de ma femme et mon fils ! Comment pouvons-nous lutter ! Hélas… futiles paroles, notre destin est scellé à tout jamais… Il est impossible de lutter contre la fatalité ! (À Damis et Elmire) Je suis fier d’avoir connu des gens comme vous, et j’espère vous retrouver aux Cieux parmi les Justes. (À Tartuffe) La raison du plus fort est toujours la meilleure, n’est-ce pas ?
 
TARTUFFE, se moquant d’Orgon
Non, c’est la raison du plus brave qui est toujours la meilleure.
 
ORGON, ELMIRE, DAMIS, à Tartuffe
Allez en enfer. Adieu.
 
 
 
RIDEAU.
 
 
 
Devoir de Sacha T., 2nde section internationale, avril 2013.   



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Devoir d'Alexandre V. : 

Scène 7 :
Tartuffe, Orgon, Elmire, Marianne, Valère, Damis, Dorine, Cléante et les exempts du Roi.
Tartuffe : une lettre à la main signée par le Roi et esquissant un sourire de satisfaction
Je reviens te prévenir que tout objet matériel présent dans cette demeure m’appartient désormais. (tendant la lettre à Orgon) Tu trouveras sur cet écrit la preuve de l’acquisition de ces biens.
Orgon :
Traître ! Tu m’auras donc pillé jusqu’au dernier denier et il ne me reste plus que mes yeux pour pleurer !
Tartuffe :
Tu es désormais mon invité et tu ne devrais pas tarder à nous quitter !
Elmire :
Brigand !
Damis :
Comment oses-tu traiter ton hôte d’une telle manière !
Tartuffe :
La parole du Prince, suprême et si respectée, décide des devoirs à accomplir, le mien ce jour-ci est de vous prévenir de la perte de vos biens à mon profit. (S’agenouillant) J’obéirais au Prince jusqu’à la fin des temps et cette décision que je vous rapporte doit être respectée sous peine d’être aggravée.
Dorine : à Orgon
Monsieur, je n’aurais cessé de vous prévenir de la fourberie de ce faux dévot mais votre naïveté vous aura plongé dans la perte la plus totale.
Cléante : à Tartuffe
Comment pouvez-vous agir ainsi, en prétextant que vos gestes sont exécutés sous la direction de notre Prince. Vous brisez une famille : en profitant de la faiblesse de l’un, vous plongez les autres dans le néant.
Orgon : à Elmire
Je comprends maintenant pourquoi vous désiriez la perte de cet être infâme mais je ne sais comment j’ai pu laisser cet homme nous voler ainsi.
Tartuffe : à Orgon et au reste de sa famille
Je vais maintenant devoir vous demander de quitter les lieux puisque désormais vous êtes dans ma demeure.
Cléante : à Tartuffe
Il y a peu  M. Orgon vous logeait chez lui charitablement et vous osez le faire partir de sa demeure ainsi ? J’ai du mal à comprendre comment peut-on avoir de l’estime de soi et parler au nom du Prince quand on agit de la sorte !
Alors que Cléante sort, Marianne fait son entrée sur scène en compagnie de Valère.
Tartuffe : à Marianne
Bonjour ma chère, je suis ravi de votre venue puisque j’ai une grande nouvelle à vous annoncer ce jour !
Marianne étant au courant des évènements se méfie et aborde un visage dubitatif.
Marianne : à Tartuffe
Je suis toute ouïe monsieur.
Tartuffe : montant sur une chaise pour attirer l’attention de tous
Nous allons nous marier ce soir, comme votre père me l’avait promis. Cette fête sera l’une des plus festives que cette demeure ait connue.
Marianne : se retournant immédiatement vers son père
Mais… Je croyais que je pouvais me marier avec Valère, que j’avais votre accord, comment avez-vous pu donner ma main à cet imposteur !
Orgon : indigné et révolté devant le comportement de Tartuffe
Pourquoi autant d’acharnement envers ma famille, vous récupérez toute ma fortune personnelle et maintenant vous volez la vie de ma fille.
Tartuffe : à Orgon
Mais mon cher vous ne pouvez plus revenir en arrière, aujourd’hui vous  n’êtes plus décisionnaire de votre sort. Vous avez tout perdu, même l’honneur de votre famille. Aujourd’hui est un grand jour pour moi ! Mais ce jour est aussi le plus sinistre que vous ayez jamais connu.
Les exempts qui attendaient dans le coin de la pièce, se manifestent finalement.
Exempt : s’adressant à Orgon
Bonjour Monsieur ! Je suis un envoyé du Roi et je vous annonce ce jour une terrible sentence. Ce soir au coucher du soleil vous serez exécuté sur la grande place, le Roi a pris connaissance de papiers compromettant vous concernant.
Orgon sort alors de la pièce la tête baissée, il est aussitôt rejoint par sa femme Elmire.
Après un instant, tous les personnages sortent à leur tour de la pièce sauf Dorine qui est assise sur un fauteuil.
Dorine :
Les apparences sont souvent trompeuses,
Sainteté et charité  ne sont pas gage de confiance,
Mais les habitudes et les réactions suscitent la méfiance,
Dans les cas les plus sinistres, la responsable est souvent l’insouciance.
 
 Devoir d'Alexandre V., 2nde section internationale, avril 2013.   



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Devoir de Victoria Y. : 

 
 
Scène 7

 
 
Dorine entre seule dans la pièce
 
 
Dorine
 

Je viens ici seule afin de raconter
En toute honnêteté, la fin de ce procès :
Orgon se tenait dans la pièce, très en colère,
Face à celui qui avait déclaré la guerre.
Tartuffe, lui, regardait, sans sentiment,
Des personnes agitées, qui ne savaient que faire.
Soudain, tous surpris par l'arrivée de l'exempt,
Ils se retournèrent, tous au même moment.
Toute la famille était ici, réunie
Espérant que tout soit rapidement fini.
Je contemplais la scène, sans rien à dire ;
Je pouvais parler, mais je préférai choisir
La voie de la sûreté, la voix du silence,
Et regarder cet ingrat avec méfiance.
L'exempt exposa les faits, sans aucun sourire,
Il parlait ; un visage neutre, il faisait peur,
Un regard noir, des yeux foudroyant
L'innocent sur qui tombaient les pires malheurs.
Celui-ci tenta de se défendre ; malheureusement
Rien ne pouvait contredire ses paroles :
Cette marionnette accomplissait son rôle.
Le discours de l'exempt fini, le pauvre Orgon
Fut mené loin de chez lui, en prison.
Tout fut tenter pour le retenir, mais en vain.
Dieu avait choisit Tartuffe, le dévot.
Cette famille fut engloutie par les flots
D'une mer déchaînée, œuvre de Poséidon.
Les divinités agissaient comme un poison :
Achèvent ces malheureux sans compassion.
La pauvre Elmire est alors morte de chagrin,
Ainsi que Madame Pernelle, mais au sens propre
Leurs cœurs sont fragiles, elles ne sont pas assez fortes 
Tout cela, c'est à cause de ce vaurien.
 
 
Elle hausse le ton
Il a profité de nous, comme un pauvre rat,
Volé nos biens, est sournois comme un chat,
Tout cela, c'est à cause de ce scélérat.
 
 
Elle s’énerve
Il a séparé les amants, enlevé leur bonheur,
Puis les a noyés dans le malheur,
Tout cela, c'est à cause de ce malfaiteur.
 
 
Elle crie
Damis est devenu fou, il est un fardeau
Et Cléante est victime de terribles maux.
Tout cela, c'est à cause de ce faux dévot.
 
 
Elle s'enflamme
Nous avons perdus, car cet horrible chacal
Nous a ensorcelé pour nous faire du mal !
 
 
Elle part précipitamment vers la porte, l'ouvre se retourne et prononce ces mots tristement
Tout cela, c'est à cause de ce Tartuffe.
 
 
Elle part
 
 
Rideau

Devoir de Victoria Y., 2nde section internationale, avril 2013.   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 

 

 

 


Date de création : 18/06/2013 @ 10:39
Dernière modification : 18/06/2013 @ 14:48
Catégorie : Copies d'élèves 2012/2013
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