Texte à méditer :  

LE SITE DE LETTRES DU CIV

 

    c


Bon à savoir

Fermer Lectures conseillées

Fermer Petite bibliothèque personnelle (hors grands classiques)

Fermer Ressources numériques

Productions d'élèves

Fermer Aventures fabuleuses de la Méditerranée

Fermer Chevaliers dans la bataille

Fermer Chevaliers et dragons

Fermer Contes de la rue Mistral

Fermer Contes à dormir debout

Fermer Copies d'élèves (2005/2006)

Fermer Copies d'élèves (2006/2007)

Fermer Copies d'élèves (2007/2008)

Fermer Copies d'élèves 2008/2009

Fermer Copies d'élèves 2009/2010

Fermer Copies d'élèves 2010/2011

Fermer Copies d'élèves 2011/2012

Fermer Copies d'élèves 2012/2013

Fermer Copies d'élèves 2013/2014

Fermer Copies d'élèves 2014/2015

Fermer Copies d'élèves 2015/2016

Fermer Copies d'élèves 2016/2017

Fermer Copies d'élèves 2017/2018

Fermer Copies d'élèves 2018/2019

Fermer Copies d'élèves 2019/2020

Fermer Copies d'élèves 2021/2022

Fermer Histoires d'Ulysse

Fermer Préparation (2006/2007)

Fermer Préparations (2007/2008)

Fermer Préparations 2008/2009

Fermer Préparations 2009/2010.

Fermer Préparations 2010/2011

Fermer Préparations 2011/2012

Fermer Préparations 2012/2013

Webmaster - Infos
Recherche



Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

Connexion

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre mot de passe :


 Nombre de membres 2 membres


Connectés :

( personne )

Webmaster - Infos
Retour

retour.gif

Copies d'élèves 2010/2011 - Commentaires 2nde 4

Voici le poème que la classe de 2nde 4 devait commenter sous forme de DS en 3 heures, après l'étude du Romantisme en poésie et de la méthodologie du commentaire :

La branche d'amandier (in Nouvelles méditations poétiques (1823)), d'Alphonse de LAMARTINE.

De l’amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l’été.

Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,
De nos fronts, des mains de l’Amour,
Elle s’échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!

Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.

Souvent la beauté fugitive
Ressemble à la fleur du matin,
Qui, du front glacé du convive,
Tombe avant l’heure du festin.

Un jour tombe, un autre se lève;
Le printemps va s’évanouir;
Chaque fleur que le vent enlève
Nous dit : Hâtez-vous de jouir.

Et, puisqu’il faut qu’elles périssent,
Qu’elles périssent sans retour!
Que ces roses ne se flétrissent
Que sous les lèvres de l’amour!


Devoir de Léa D. : 



         Le romantisme est un courant artistique d'Europe occidentale apparu en France au début du XIXème siècle. Ses principaux thèmes sont le lyrisme, le temps qui passe et la nature ou sa projection sur les sentiments du poète. Alphonse de Lamartine est un des plus grands poètes romantiques de son époque. Il a écrit « La branche d'amandier » provenant du recueil Nouvelles Méditations poétiques en 1823, d'où est extrait le poème proposé. Ce poème est axé sur le lyrisme heureux du poète ainsi que sur la fragilité humaine comparée à la nature.




         Tout d'abord, Lamartine exprime son lyrisme en décrivant la beauté de sa bien-aimée. Il utilise l'anaphore de « beauté » (v.2 et 13), ce qui donne une connotation positive au poème. Au vers 13 et 14, la « beauté » est comparée à une fleur dans la citation « ressemble », donnant un aspect idolâtre, hyperbolique et onirique à la femme. L'anaphore et l'allégorie du mot « amour » (v.6 et 24), donc au début et à la fin du poème donne une impression d'amour intense, duratif, inaltérable et pérenne au lecteur. « Comme toi, la fleur de la vie » (v.3), dont le destinataire est la femme qu'il aime, donne une impression de mouvement au poète, qui la complimente à de nombreuses reprises. L'assonance en [a], qui est un phonème duratifs, est présente dans les trois premières strophes et exprimée par les mots « hélas » (v.2), « la » (v.2), «échappe » (v.7), « savourons » (v.9) « calices » (v.11), ainsi que « Amour ». Cela permet de renforcer le lyrisme du poète, bien qu'il soit déjà bien ancré dans le poème. Le mot « calices », qui est un vase précieux, est une hyperbole qui montre la passion et les sentiments amoureux qu'il éprouve pour sa bien-aimée, qu'il chérit et magnifie à plusieurs reprises. Cette passion est un exemple frappant du lyrisme qui imprègne ce poème.
          En outre, un sentiment heureux intense, comparable au Carpe Diem, qui signifie profite du présent, est perçu tout au long du texte. «Amour, » (v.24), «jour! » (v.8) et « délices; » (v.9) évoque une ponctuation forte. Le champ lexical de la joie est exprimé par « plaisirs » (v.8), « délices » (v.9), «riants » (v.11), « jouir » (v.20) et «festin » (v.16). Ce sont les raisons qui donnent une impression de fête au poème.




          A l'inverse du lyrisme heureux et amoureux du poème, la fragilité de l'homme comparée à la nature une connotation négative au texte. D'une part, la présence d'un champ lexical de la nature représenté par « amandier tige fleurie » (v.1), « fleur » (v.14), « printemps » (v.18), « roses » (v.23) illustre le contexte naturel du poème. Les mots « été » (v.4), « s'échappe feuille à feuille» (v.7) qui fait penser à l'automne, « glacé » (v.15) qui fait référence à l'hiver et « printemps » évoquent les saisons de l'année et donnent un effet cyclique au texte. S'ajoutent à cela les césures à l'hémistiche qui renforcent cette impression de cycle et créent un effet de balancement et de rythme binaire. Cet effet de style aux vers 2, 17 et 5 est illustré par les citations « symbole, hélas! de la beauté », « un autre tombe, un autre se lève » et « qu'on la néglige ou qu'on la cueille ». Grâce aux quatre vers par strophes qui peuvent évoquer les saisons de l'année et aux rimes croisées qui peuvent mimer l'alternance de ses différentes saisons, la structure de ce poème fait penser à un déroulement cyclique.
          Par ailleurs, la comparaison de l'homme avec la nature, le cycle d'une fleur intensifie la ressemblance frappante exprimée par les expressions « fleurie » (v.1), « s'échappe feuille à feuille » (v.7), « se flétrissent » (v.23) et « tombe » (v.16). Le champ lexical de la mort avec les verbes « mourir » (.12), « glac[er] »(v.15), « tombe[r] » (v.16), « péri[r] » (v.21) et « se flétri[r] » évoque l'écoulement trop brusque de la vie. Le complément circonstanciel de temps « avant » (v.4), l'anaphore du nom commun « jour » (v.8 et 17) et les adjectifs qualificatifs « courtes » (v.9), « fugitive » (v.13), « l'heure » (v.16) sont autant d'éléments permettant d'affirmer que l'auteur de cette œuvre projette ses sentiments sur la nature et sur le temps. Nous pouvons comparer cette projection du lyrisme avec l'héritage épicurien. Ce terme provient d'Épicure, qui était un philosophe latin de l'antiquité. Il y a eu trois grandes époques de la doctrine philosophique épicurienne qui sont l'antiquité (époque d'Epicure), le XVIème siècle, c'est-à-dire l'humanisme, la Renaissance et le XIXème siècle, c'est-à-dire le Romantisme.
           D'autre part, l'idée de profiter de l'instant présent (Carpe Diem) est exprimée par le champ lexical : « savourons » (v.9), « Disputons » (v.10) et « Épuisons » (v.11), ainsi que par l'expression « Hâtez-vous » (v.20) intégrée dans un octosyllabe ayant un rythme rapide. Ces éléments représentent la communication entre l'homme et la nature et montrent que l'homme ainsi que la nature n'est pas pérenne.




          Cette œuvre est représentative du Romantisme car le lyrisme, la projection des sentiments sur la nature et la fuite du temps sont des thèmes récurrents de ce courant artistique. La poésie de Lamartine annonce la poésie moderne et l'insatiable appétit de liberté des surréalistes.

 Léa D., 2nde section internationale, avril 2011.


lamartine.jpg


Devoir de Julie D. :

          Le Romantisme est le mouvement littéraire prédominant durant la première moitié du XIX° siècle, il est caractérisé par l’expression du « Moi », les sentiments intenses, personnels , ainsi que par la nature, l’exotisme et la fuite du temps . Alphonse de Lamartine est l’un des précurseurs du Romantisme, son premier recueil lyrique Les Meditations poétiques publié en 1820 lui valut sa notoriété. Trois ans plus tard, il écrit les Nouvelles méditation poétiques, recueil  d’où est extrait le poème à commenter. Intitulé « La branche d’amandier », ce poème narre le cycle de la nature, notamment des fleurs qui fleurissent et périssent tour à tour, ainsi que son départ fugitif qui attriste l’homme, incapable d’en savourer la beauté. Il présente les thèmes récurrents du Romantisme, la beauté et l’amour de la nature ressentis par l’homme et la fuite du temps.
 
 
 
         Tout d’abord, le champ lexical de la nature même est omniprésent. Le titre « La branche d’amandier» ainsi que « L’amandier tige fleurie » (v.1) ;« la fleur » (v.3) ; « fleurit »(v.4) ; « cueille » (v.5 ) ; « feuille à feuille » (v.7) ; « parfums » (v.12) ; « chaque fleur que le vent enlève » (v.19) « que ces roses ne se flétrissent » (v.23) témoignent du sujet principal : La nature. L’auteur détermine, à la première occasion, sa vision de la nature qui est largement méliorative, même magnifiée. En effet, dès la première strophe, le substantif « beauté » (v.2) et l’hyperbole « la fleur de la vie » sont mis en évidence par leur emplacement. Il réussit également à montrer l’ importance et la grandeur de cette nature, en plaçant une césure à l’hémistiche (v.2) accentuée par un point d’exclamation suivi du nom commun « beauté » , une fois de plus mis en avant. Cette coupure reproduite aux vers suivants scande le texte par un rythme saccadé qui mimerait la séparation entre deux mondes : celui de la nature extrêmement magnifiée  face à celui de l’homme qui l’admire. En effet l’homme est en constante attente de la floraison. Un ton appréciatif se dégage dans les premières strophes « plaisirs » (v.8) ; « délices » (v.9) ; « riants » (v.10), « festin » (v.10) et « jouir » (v.20), il traduit la joie et la beauté de la nature qu’exprime le poète. La personnification « riants calices » permet au lecteur de percevoir le caractère joyeux de la nature. D’autant plus, l’homme s’adresse directement à la nature, cette relation directe et intense est prouvée par la métaphore « comme toi, la fleur de la vie » (v.3).Cet appel est réciproque, puisque au vers 19 «: Hâtez vous de jouir ». En effet un véritable dialogue s’installe entre Alphonse de Lamartine et la nature. L’auteur est donc persuasif de par ces propos et son style ; il apostrophe la nature telle une déesse toujours plus gaie, belle et souriante.
         De même Lamartine démontre un certain attachement à cette nature en plus de son admiration. La personnification « des mains de l’Amour » (v.6) confirme ce besoin intense. La majuscule du mot « Amour », élément abstrait, permet d’avantage sa mise en relief.
Ces perceptions humaines qui lui sont attribuées se répètent avec  «  les lèvres de l’amour » (v.24). Un sentiment explicite à l’égard de la nature se met en place ; il en est presque amoureux. Puisque Lamartine est en admiration mais également attaché à cette nature, lien sentimental traduit par le substantif et le nom propre « amour », le texte expose un lyrisme heureux et amoureux.
 
 
 
       Certes l’amour et la beauté de la nature sont présentes mais l’impact du temps qui déteint sur elle est d’autant plus révélateur. En effet le ton appréciatif est entremêlé d’un ton deppreciatif représenté par « tombe avant l’été » (v.4), « néglige » (v.5), « séchappe feuille à feuille » (v.7), «fugitive » (v.13), « tombe avant l’heure de festin » (v.16), « de ces parfums qui vont mourir » (v.12). Cette opposition entre la nature magnifiée et son impact sur le temps fugitif n’est pas inattendue, au deuxième vers la préfiguration de l’exclamation « hélas ! »donne déjà un aspect négatif. De même cette exclamation est située avant la césure à l’hémistiche, ce qui la rend encore plus remarquable. L’auteur anticipe dès le début, il prépare le lecteur à une vision plus complexe, il introduit un élément péjoratif celle de la fuite du temps qui assombrit la beauté de la nature. Ces deux thèmes opposés par leur sens sont traduits par de nombreuses antithèses comme « fleurit et tombe avant l’été » (v ;4) ; «  qu’on la néglige ou qu’on la cueille » (v.5) ; « un jour tombe, un autre se lève » (v ;17) et d’oxymore « courtes délices »  .Le poème est en réalité basé sur l’antithèse et l’oxymore, l’anaphore de « feuille à feuille » (v.7) suivi de « jour à jour » met en évidence deux idées antithétiques coexistantes : d’abord celui de la nature puis la fuite du temps. La comparaison de « la fleur du matin » qui «  tombe avant l’heure du festin » comme « la beauté fugitive » renforce l’idée de fuite du temps.
        D’autre part, l’anaphore du verbe « périssent » (v.21-22) traduit la souffrance face à ces pertes. Lamartine expulse ces mots comme si il ne les supportait pas. Il semble périr avec « ces roses ».Attristé par leur absence, l’intensité de ses sentiments prend le dessus sur son lyrisme heureux et amoureux. Les verbes conjugués à l’impératif tels « Savourons » (v.9) ; « Disputons-les » (v.10) ; « Epuisons »(v.11) inspirent encore un sentiment heureux et voulu mais inexorablement détruit par le temps. L’homme lui-même s’ordonne de ne pas perdre de temps et de profiter des bons moments. L’auteur fait alors référence à l’héritage épicurien « Carpe Diem » qui se retrouve dans « savourons » (v.9) ainsi que la demande de la nature : « hâtez vous de jouir » (v.20). S’ajoute à cela la ponctuation forte (v.2-8-22-24) , qui encore une fois, traduit des sentiments intenses. L’allitération en [s] formée par « puisque » ; « périssent » (v.21) ; « périssent » ; « sans » (v.22) ; « ces » ; « se » ; « flétrissent » (v.23) ; « sous » (v.24) évoque la passivité de l’homme face à la fuite du temps ou la fin douce et lente de la nature au mois d’automne. Pourtant l’auteur fait allusion à un départ définitif en employant l‘expression « qu’elles périssent sans retour » (v.22), il s’oppose à la renaissance perpétuelle de la nature et à sa pérennité, comme çi elle était éphémère. Cette vision des choses ne prend pas une dimension lyrique heureuse mais fataliste, elle renvoie encore à cette idée d’opposition par rapport à la beauté et l’Amour. L’anaphore des conjonctions « que » à la dernière strophe souligne l’idée d’accélération et d’impuissance. Le fond du poème ainsi que le repérage des figures de style, des sonorités et des expressions concordent avec le deuxième thème du poème : l’homme et la nature soumis au passage du temps.
        Enfin, la forme du poème suit cette même idée. Il est composé de quatrains qui pourraient eux-mêmes correspondre aux quatre saisons de l’année. Cet enchaînement rapide est caractérisé par les expressions « tombe avant l’été »(v.4) et « le printemps va s’évanouir » (v.18). Le cycle court des saisons est également mimé par les octosyllabes, qui donnent un effet de rapidité. Le temps, impatient, court sans préoccupation. Les rimes croisées suscite une impression de course poursuite : l’homme tente de rattraper le temps qui lui échappe.
 
 
      « La branche d’amandier » reprend les thèmes principaux du Romantisme ; la nature et la fuite du temps, Alphonse de Lamartine est donc un auteur purement romantique. Les auteurs qui lui suivront, tels que Balzac, Flaubert, Maupassant et Zola,  vont délaisser cette idée de rupture avec les codes traditionnels et s’adonneront au Réalisme, mouvement littéraire qui aura pour but de reproduire la réalité telle qu’elle est et sans artifice.
 
  Julie D., 2nde section internationale, mai 2011.


lamartine.jpg

 Devoir de Lorna C. :

      
 
Le XIXème siècle voit un courant artistique apparaître, le Romantisme, exprimant des sentiments intimes et personnels ; de nombreux auteurs y adhèreront, comme celui de ce poème. Alphonse de Lamartine fut en effet une des plus grandes figures du Romantisme français, avec, par exemple, son recueil daté de 1823, « Nouvelles méditations poétiques », d’où est tiré « La branche d’amandier ». Ce poème exprime un amour partagé et un pressant besoin de profiter de la vie. Il est axé sur un lyrisme omniprésent, qu’il soit heureux ou malheureux, ce malheur étant causé par le temps qui fuit, ce dernier étant à l’origine de cycles présents dans le poème, tels que les jours et les saisons.
 
 
Tout d’abord, ce poème exprime clairement un lyrisme heureux, et ce grâce à plusieurs procédés. Pour commencer, le champ lexical du lyrisme heureux est présent tout au long du texte, avec des termes tels que « beauté » (v.2), « Amour » (v.6), « plaisirs » (v.8), « riants » (v.11), « jouir » (v.20), ou encore « lèvres de l’amour » (v.24), ainsi qu’avec des hyperboles telles que « […] courtes délices/ Disputons-les même au zéphyr » ou encore « Elle s'échappe feuille à feuille,/ Comme nos plaisirs jour à jour! », qui expriment le haut degré du sentiment d’urgence de l’auteur, du problème du temps qui passe. De plus, les anaphores de beauté » (v.2 et 13) et de « amour » (v.6 et 24), insistent sur ces sentiments amoureux. L’emploi de la deuxième personne du pluriel (« nos » (v.6 et 8), « Nous » (v.20)) et des verbes « disputons » et « épuisons » (v.10 et 11) évoquent un couple et donc une réciprocité des sentiments, d’où le lyrisme heureux de ce poème.
           
L’antithèse formée par « riants » (v.11) et « mourir » (v.12) met en relief l’opposition entre le lyrisme heureux et malheureux de ce texte. Ce dernier est détectable, pour plusieurs raisons. Premièrement, le champ lexical du lyrisme malheureux peut être relevé, composé de termes comme « mourir » (v.12), « s’évanouir » (v.18), « enlève » (v.19), « périssent » (v.21), « sans retour » (v.22). En outre, il y a une gradation de la strophe 1 à 6, où le lexique est de plus en plus malheureux : « beauté » (s.1), « s’échappe » (s.2), « mourir » (s.3), « glacé » (s.4), « tombe » (s.5), « périssent » (s.6). Cette gradation exprime le malheur croissant du poète à la pensée de ne plus avoir de temps. Les rimes croisées s’inscrivent dans un lyrisme à la fois heureux et malheureux, en représentant la dialectique amoureuse et peut-être l’alternance entre le bonheur et le malheur.
 
 
Ce malheur est en fait causé par une fuite inévitable du temps, thème récurrent de ce poème et des œuvres romantiques en général. En effet, le champ lexical du temps et de sa fuite apparaît dans ce texte, avec « avant l’été » (v.4), « s’échappe » (v.7), « jour » (v.8), « fugitive » (v.13), « périssent » (v.21). De plus, les anaphores de « jour » (v.8 et 17) et de périssent » (v.22) renforcent le fait que le temps passe sans s’arrêter. L’antithèse formée par « lève » (v.17) et « s’évanouir » (v.18) illustre le sentiment que le temps fuit, car à peine le jour s’est-il levé qu’il s’évanouit. Pour finir, l’allitération du son [t], (« tige » (v.1), « toi » (v,3), « courtes » (v.9), « fugitive » (v.13), « matin » (v.14), « tombe » (v.17), et bien d’autres), peut imiter le bruit de l’horloge qui égrène les secondes (le tic-tac de l’aiguille) et donc le passage inexorable du temps.
           
De plus, la forme rejoint le fond. En effet, le poème est formé par des vers rapides, les octosyllabes, qui par leur brièveté expriment une fuite du temps encore ici omniprésente et inévitable. Par ailleurs, le temps qui passe est composé de cycles, tels que les jours et les saisons. Tout d’abord, le fait que le poème soit formé par des quatrains peut représenter les quatre saisons de l’année. La première strophe évoque une période « avant l’été », le printemps, puis la deuxième strophe peut symboliser l’été, la troisième l’automne, avec le « zéphyr », puis la quatrième l’hiver, avec le « front glacé ». Ces cycles, ces saisons, symbolisent donc le temps qui passe, sans que l’Homme ne puisse l’arrêter. On peut également relever le fait que, puisque ce poème traite de la fuite du temps, le poète s’inspire de la philosophie épicurienne, le « Carpe Diem » ; ceci notamment avec le vers 20 : « Hâtez-vous de jouir », qui exprime parfaitement ce principe de cueillir le jour. Finalement, le vers 17 « Un jour tombe, un autre se lève » exprime la cyclicitédes jours qui passent, eux aussi sans arrêts. Cette cyclicité rappelle l’alternance des rimes croisées, qui peuvent être interprétées ici comme l’alternance des jours et des saisons. Ces deux cycles expriment donc un passage inévitable du temps, et sa répercution sur le lyrisme du poème.
 
 
Alphonse de Lamartine a ici écrit un poème d’un grand romantisme qui inclut deux grands thèmes de ce mouvement, le lyrisme et la fuite du temps. D’autres auteurs tels que Victor Hugo, Gérard de Nerval ou Aloysius Bertrand, autres grands auteurs du romantisme, feront de même.
  Lorna C., 2nde section internationale, mai 2011.


lamartine.jpg

 

Devoir d'Audrey D. :


 

           Le Romantisme est le principal mouvement littéraire de la première moitié du XIXème siècle. On le situe entre 128 et 1848. Ses principales thématiques sont le lyrisme, l’amour pour la nature et l’exotisme, et la fuite du temps. Alphonse de Lamartine est connu pour ses nombreux poèmes romantiques. Il a écrit La Branche d’amandier en 1823, extrait du recueil Nouvelles méditations poétiques. Ce poème est axé sur le lyrisme, sa projection sur la nature et la fuite du temps.
 
 
             Tout d’abord, on remarque que ce poème est fondé sur un lyrisme exalté. L’auteur regrette une époque passée et plus heureuse : le registre élégiaque. De nombreux points d’exclamation s’inscrivent dans cette perspective : « jour à jour ! » (v.8), « sans retour ! » (v.22), « l’amour ! » (v.24). L’emploi de l’interjection « hélas ! » (v.2) renforce cette impression et prouve la nostalgie et le malheur de l’auteur. On retrouve aussi dans cette perspective la tournure de certains verbes à l’impératif : « disputons » (v.10), « épuisons » (v.11), « hâtez-vous » (v.20), qui contribuent à illustrer ce lyrisme.
          Ensuite, la configuration en rimes croisées du début à la fin du poème peut symboliser la rencontre, le croisement de deux âmes tout au long d’une vie. Cela fait donc appel aux sentiments intimes du poète, à l’amour et donc au lyrisme. L’anaphore du mot « amour » (v.7 et 22) accentue également ce lyrisme.
          De plus, on remarque une allitération grâce aux phonèmes [f] et [v] à la quatrième strophe : « fugitive » (v.13), « fleur » (v.14), « front » (v.15), « convive » (v.15), «avant » (v.16), « festin » (v.16). Ces sons suaves et doux peuvent encore une fois évoquer l’amour et la tendresse du poète envers sa bien-aimée.
 
 
          L’amour de l’auteur pour la jeune fille et le lyrisme nostalgique sont projetés sur la nature environnante.
         Tout d’abord, un vaste champ lexical de la nature est présent dans ce poème : « amandier » (v.1), « fleuri » (v.1), « feuille » (v.7), « zéphyr » (v.10), « vent » (v.19). Cela montre l’importance de la nature, en effet même le titre du poème y fait référence : «  La branche d’amandier ».
         D’autre part, le poète regrette une époque passée et heureuse, et donc, la nature, cadre spatio-temporel du récit, est présentée comme éphémère elle aussi : «  fleurit et tombe avant l’été » (v.4), « s’échappe feuille à feuille » (v.7), « la fleur du matin […] tombe avant l’heure du festin » (v.14-16). La nostalgie et le malheur du poète sont décalqués sur la nature.
        De surcroît, l’auteur s’adresse directement à la jeune femme au vers3 : « comme toi », elle est comparée à « la fleur de la vie » (v.3) qui « fleurit et tombe avant l’été » (v.4). Comme la fleur qui éclot et qui se fane, la jeune fille a vécu heureuse puis est morte.
         Enfin, deux allégories de la beauté sont présentes : « de l’amandier […] symbole hélas ! de la beauté » (v.1-2) et « souvent la beauté fugitive ressemble à la fleur du matin » (v.14). La beauté est symbolisée par la nature environnante, qui est elle-même comparée à la jeune femme. La beauté est donc indirectement représentée par la jeune femme, qui est idéalisée.
 
 
       Les perspectives de nostalgie et de nature éphémère rendent donc le passage du temps mortifère. Il est considéré comme une fatalité car il amène inéluctablement à la mort.
          Premièrement, on note un champ lexical de la mort assez étendu : « tombe » (v.4), « s’échappe » (v.7), « mourir » (v.12), « enlève » (v.19), « périssent » (v.21), « flétrissent » (v.23), qui s’inscrit dans la perspective du temps mortifère. A la dernière strophe, le temps qui passe et la mort sont vus comme inévitables, comme si on ne pouvait pas y échapper : « et puisqu’il faut qu’elle périssent, / qu’elles périssent sans retour » (v.21-22). On retrouve aussi une allégorie du temps «  un jour tombe ; un autre se lève » (v.17), qui renforce l’importance du passage du temps.
          Deuxièmement, deux des quatre saisons sont également explicitées « avant l’été » (v.4) et « le printemps va s’évanouir » (v.18). Les verbes « tombe » et s’évanouir » qui correspondent aux deux saisons évoquées sont également synonymes de la mort.
         Enfin, on retrouve ici l’héritage épicurien, Carpe Diem : profiter de l’instant présent avant qu’il ne soit trop tard. « ces courtes délices » (v.9), « la beauté fugitive » (v.13), sont symboliques d’une temporalité courte, qui peut se traduire stylistiquement par les octosyllabes, vers plutôt courts. Les expressions « Disputons-les même au zéphyr » (v.10), « Epuisons les riants calices » (v.11) et «  Hâtez-vous de jouir » (v.20) illustrent parfaitement cette notion. L’emploi de l’impératif la renforce également, montrant qu’il est urgent de profiter de chaque moment.
 
 
      Nous pouvons donc dire que le poème La branche d’amandier appartient pleinement au mouvement romantique : le lyrisme et sa projection sur la nature ainsi que la fuite du temps sont autant de thématiques qui le prouvent. D’autres grands auteurs, tels Victor Hugo ou Gérard de Nerval, ont écrit des poésies qui appartiennent aussi à ce mouvement.


 
Audrey D., 2nde section internationale, mai 2011.

lamartine.jpg


 

Devoir de Naomi O. :

 
   Le Romantisme est un mouvement littéraire du XIXème siècle qui s'oppose au Classicisme du XVIIème par l'expression de sentiments intimes et intenses. Alphonse de Lamartine, auteur romantique, a écrit de nombreux recueils, dont Nouvelles Méditations (1823) d'ou le poème a commenter est extrait. « La branche d'amandier » est un poème lyrique exprimant le sentiment de désespoir face à la beauté brève et le temps mortifère de la vie. Ce poème est axe sur un lyrisme pessimiste, projeté sur la nature et contrasté par un optimisme marquant, et sur la fuite inexorable du temps.
 
 
    Dans un premier temps, le lyrisme et sa projection sur la nature environnante émane du texte. Dès le deuxième vers des éléments de désespoir sont remarquables. Le mot « hélas » suivit d'un point d'exclamation révèlent un absence d'espoir qui caractérise le poème. Sa place dans le vers, directement avant la césure a l'hémistiche, formée par la ponctuation, lui donne plus d'importance. D'autres points d'exclamation sont présents aux vers 8, 22 et 24 renforçant le lyrisme intense du poème. Des mots avec des connotations péjoratives peuvent être relevés et sont une autre traduction du malheur et du désespoir: « périssent » en anaphore au vers 21 et 22, « tombe » (vers 16 et 17), « disputons » (vers10), « Epuisons » (vers 11), et « s'évanouir » (vers 18). L'anaphore de certains de ces mots dans des vers qui se suivent montre l'importance de ce lyrisme désespéré.
              
Dans un deuxième temps, le poème révèle du lyrisme positif. Bien que la beauté soit « fugitive » (vers 13) il y a quelque espoir et optimisme pour « l 'Amour » dans la dernière strophe. « Que ces roses ne flétrissent/Que sous les lèvres de l'amour » (vers 23, 24) montre que l'amour a peut-être une chance avant la mort. D'ailleurs « amour » est répété aux vers 6 et 24, il est présent au début et à la fin du poème, symbolisant l'espoir, et est mis en valeur par cette anaphore et par sa personnification: « mains de l'Amour » (vers 6), « lèvres de l'amour » (vers 24). L'amour sentiment intense et personnel reflète l'aspect lyrique du poème. 
           
De plus, le lyrisme est reflété sur la nature, lui donnant plus d'impact. « Hâtez-vous de jouir », mots donnés aux fleurs personnifiées, montrent l'optimisme présent dans le poème. Cela correspond au « Carpe Diem » de l'héritage épicurien, un message de cueillir le jour, car le temps passe trop vite. En effet, même les fleurs ne vont pas survivre. Elles « fleuri[ssent] et tombe[nt] avant l'été » (vers 4). La parallèle entre la nature et le lyrisme est illustrée avec « elles s'échappe feuille à feuille,/Comme nos plaisirs jour à jour! » (vers 7-8). Le printemps, qui a une connotation de vie et de joie est aussi mis sous l'influence du désespoir: « Le printemps va s'évanouir » (vers 18) et cela renforce en quelques sortes le message d'Épicure. La nature reflète donc l'émotion du lyrisme.
 
 
 
   D'ailleurs, comme le lyrisme traite en partie du désespoir, le poème l'accentue avec le passage du temps mortifère. La fuite du temps est illustrée dans ce poème par sa forme. La structure uniforme des six strophes de quatre vers octosyllabes montre que le temps continue sans interruption. Les rimes croisées font avancer le poème comme l'avancée perpétuelle du temps et l'alternance continuelle entre le jour et la nuit. « Qu'on la néglige ou qu'on la cueille » (vers 5) montre aussi que l'Homme n'a pas de pouvoir contre le temps. La symétrie dans ce vers avec une césure à l'hémistiche à « ou » crée un rythme binaire qui est retrouvé dans « un jour tombe, un autre se lève » (vers 17) faisant toujours avancer le poème, comme le temps. Des mots permettent de situer le poème dans le temps: « avant l'été » (vers 4), « jour » (vers 18,19), « matin » (vers 14), « l'heure du festin » (vers 16), et « printemps » (vers 18). L'opposition de « matin » et de « l'heure du festin », moments qui se suivent dans le temps, reflètent de plus le temps qui s'échappe, ainsi que le font la temporalité brève « courtes » (vers 9) et les verbes tous conjugués au présent, « tombe » (vers 4), « cueille » (vers 5), « se lève » (vers 17), le présent n'étant qu'un instant dans le temps.
              
De plus, le temps a des conséquences sur l'Homme qui n'est pas immortel et sur la nature dont l'aspect éphémère est ici représenté. A travers la nature, la fragilité humaine est exprimée. La fleur est utilisée comme métaphore de la vie comme se lit au vers 3 « la fleur de la vie », la rapprochant à la nature. Elle « fleurit et tombe » (vers 4). La vie est donc comme une fleur qui n'échappe pas au temps: la vie est éphémère. La mort est abordée ultimement dans le texte. Elle est explicitée avec le verbe « mourir » (vers 12) et implicitement constatée avec l'euphémisme « tombe » répété trois fois. Le mot « glacé » (vers 16) pourrait faire penser à la froideur de la mort qui est un résultat du temps qui passe. Le poète n'exprime pas de désir d'arrêter ni de ralentir le temps qui passe. C'est une constatation qui est même encouragée dans: « qu'elles périssent, qu'elles périssent sans retour! » (vers 21, 22). L'anaphore de « qu'elles périssent » et l'exclamation de ce désir montre l'insistance pour que le temps finisse la vie des fleurs. Mais les fleurs sont aussi celles qui apportent l'idée de cueillir chaque jour, combattant le temps qui passe. La fuite du temps est donc une thématique présente dans le poème entier.
 
 
 
Le poème « La branche d'amandier » exprime donc la fuite du temps ainsi que le lyrisme qui est projeté sur vivement sur la nature. Au siècle suivant, le mouvement du Réalisme s'opposera au Romantisme par sa narration des faits sans les embellir. Des auteurs de ce mouvement sont Flaubert, Maupassant et Stendhal.  

Naomi O., 2nde section internationale, mai 2011.





                                                                          lamartine.jpg


 
Devoir d'Emma L. :

          Le Romantisme est un mouvement littéraire apparu en Europe Occidentale dans la pemière moitié du XIXème siècle. Il laisse largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Alphonse de Lamartine est considéré comme l'une des plus grandes figures du Romantisme poétique en France. Il est à la fois poète et homme politique. Il publie en 1823 son oeuvre Nouvelles méditations poétiques dont le poème "La branche d'amandier" est extrait. Ce poème lyrique, rédigé après la mort de la bien-aimée de Lamartine en 1818 traite des thèmes récurrants du Romantisme, notamment la projection des sentiments sur la nature et la perception du temps.



 
          Tout d'abord, Alphonse de Lamartine axe ses sentiments sur une nature environnante, ici omniprésente. Il exprime dans ce texte un vaste champ lexical lié à la nature comme les termes "De l'amandier tige fleurie" (v.1), "la fleur" (v.3), "fleurit" (v.4) "cueille" (v.5) "feuille à feuille"(v.7) et "roses"(v.23) le montrent. De nombreuses anaphores sont également présentes dans ce champ lexical telles que pour le verbe [fleurir] (v.1,4), "fleur"(v.3,14,19). Ces anaphores insistent sur la beauté naturelle de la jeune femme, d'autant plus renforcées par la comparaison "Comme toi, la fleur de la vie"(v.3). "Le printemps" (v.19) est une saison où la nature est la mieux mise en valeur, la plus verdoyante... C'est une saison propice à la nature mais aussi à l'amour. Le printemps est par ailleurs personnifié avec l'expression "Le printemps va s'évanouir", ce qui amplifie cette idée. L'emploi du substantif "roses" (v.23) rentre dans le contexte naturel du texte mais est aussi un symbole de l'amour.
          Tout comme la nature, l'expression du lyrisme et des sentiments du poète est largement présent dans "La branche d'amandier". Les deux allégories "des mains de l'Amour" et "les lèvres de l'amour" aux vers 6 et 24 font appellent à l'imagination du lecteur et traduisent l'amour obsessionel qu'a le poète pour sa dulcinée. De plus, l'anaphore du nom commun "beauté"(v.2, 13) met en valeur son attirance physique envers la jeune femme. L'expression du moi de l'auteur est définie par l'emploi de la première personne du pluriel comme le montrent "nous dit"(v.20), "nos plaisirs"(v.8), "Disputons-les"(v.10) et "savourons" (v.9). L'expression "hélas"(v.2) exprime la nostalgie de Lamartine, il s'agit du registre élégiaque. En opposition à ce registre il utilise un ton appréciatif et évoque le bonheur tels que "délices"(v.9) "riants calices"(v.11) et "parfums"(v.12) le prouvent. Les rimes croisées peuvent évoquer une dialectique amoureuse, l'alternance entre le bonheur et le malheur. Alphonse de Lamartine projette donc ses sentiments et ses sensations sur la nature, fortement évoquée.
 

 
          La nature environnante entremêlée aux sentiments du poète est rythmée et définie selon l'écoulement du temps, incontrôlable. Tout d'abord, la structure du poème est régulière, elle est composée de six quatrains écrits en octosyllabes. Les quatrains peuvent évoquer le passage des quatre saisons et l'emploi d'octosyllabes peut suggérer la rapidité du temps qui passe. Un large champ lexical du temps est employé avec les expressions "avant l'été"(v.4) "jour à jour"(v.8) "courtes délices"(v.9) "fugitive"(v.13) "du matin"(v.14) "avant l'heure"(v.16) "Un jour tombe, un autre se lève" (v.17). L'allitération en [s] du sixième quatrain avec les mots "puisqu'il" "périssent" "sans" "ces" "se" "flétrissent" "sous" évoque le passage, le glissement du temps.
          De surcroît, le temps est dévastateur et nulle personne ne peut l'arrêter. "Chaque fleur que le vent enlève Nous dit : Hâtez-vous de jouir."(v.19-20) suggère qu'il faut profiter de l'instant présent. Cette notion de la vie appelée CARPE DIEM est extraite d'un poème de Horace que l'on traduit souvent par « Cueille le jour sans te soucier du lendemain ». De plus, cette phrase est écrite au mode impératif pour renforcer et insister sur le fait que le temps presse et qu'il est d'une importance capitale que le poète et la jeune femme en profite. Le temps mortifère est explicité par les expressions "fleurit et tombe avant l'été"(v.4) "Elle s'échappe feuille à feuille, comme nos plaisirs jour à jour"(v.7-8) "De ces parfums qui vont mourir"(v.12) "Tombe avant l'heure de festin"(v.15-16). L'anaphore de "qu'elles périssent"(v.20-21) a une valeur d'insistance, de martèlement et constitue une répétition musicale. Les deux amants profondément amoureux seront contraints de se séparer car la jeune femme souffre d'une maladie mortelle et sa santé se dégrade de jour en jour. Lamartine fait d'ailleurs référence à cette constatation déchirante en employant la tournure "Et, puisqu'il faut qu'elles périssent"(v.20). Il désire aussi la quitter "sous les lèvres de l'amour"(v.24). L'emploi de ponctuation forte avec le point d'exclamation renforce ce voeu. Le passage du temps est donc un thème clé du poème qui est décrit de manière fortement dépréciative.



 
          "La branche d'amandier" est un poème typique du Romantisme. La projection des sentiments sur la nature et la perception du temps sont deux thématiques de ce mouvement littéraire. Le lyrisme associé à l'expression harmonieuse de Lamartine fait la qualité des plus grands poèmes de ce dernier. Un autre mouvement littéraire, appelé le Réalisme, s'oppose au Romantisme. Il s'exerce durant la deuxième moitié du XIXème siècle par des poètes tels que Honoré de Balzac, Maupassant, Emile Zola, Gustave Flaubert...

Emma L., 2nde section internationale, mai 2011.



lamartine.jpg



Devoir d'Adam B. : 

Le poème la «La branche d’amandier » a été écrit durant le XIXe siècle, époque du Romantisme qui est un mouvement littéraire visant à mettre en évidence le lyrisme du poète ainsi que la nature et le temps. L’auteur de cette œuvre est Alphonse de Lamartine, grand acteur du mouvement romantique, avec d’autres œuvres comme « Le lac » ou « La nuit ». Ce poème est paru en 1823 dans le recueil Nouvelles méditations poétiques et est composé de six quatrains constitué de quatre octosyllabes. Il fait un rapprochement entre la nature et les hommes face à un temps rapide mais infini.
 
 
Le temps est très présent au premier abord dans ce poème. Le champ lexical de ce dernier illustre bien cette thèse, notamment les adverbes de temps « avant » (v.4 et 16) ou encore les noms « été » (v.4), « printemps » (v.18), « jour » (v.8 et 17) et « heure » (v.16).
L’allégorie au vers 18 : « le printemps va s’évanouir » montre ensuite la rapidité de cette entité abstraite. L’allitération en [v], créée par les mots « lève » (v.17), « va » (v.18), « s’évanouir » (v.18), « vent » (v.19), « enlève » (v.19), « Hâtez-vous » (v.20) évoque le bruit du vent qui passe, pouvant être assimilé au temps, rapidement. De plus, lors des huit derniers vers, on remarque une accélération du rythme du poème apparait, dès l’antithèse formée par les verbes « tombe » et « se lève » au vers 17, qui révoque  la vitesse du temps, mais également lors de l’apparition d’une seconde allitération, en [k], formée par les mots « chaque » (v.19), « que » (v.19), « puisqu’il » (v.21), « qu’elles » (v.21) et par l’anaphore de la conjonction de subordination « que » (v.22, 23 et 24). Ce rythme formé indique donc toujours la présence d’un temps hâtif. De surcroit, le choix d’octosyllabe par l’auteur n’est pas anodin : ces courts vers illustrent également la rapidité du temps.
Cependant, malgré son passage rapide, le temps reste infini, comme peut nous l’illustrer l’antithèse au vers 17 évoqué précédemment : « un jour tombe, un autre se lève », ainsi que le groupe de mots « jour à jour » (v.8). Toutes ces figures de style nous montrent donc bien en quoi le temps a une cadence rapide mais infinie dans ce poème.
 
 
Face a un temps a la fois bref et durable, les hommes et la nature réagissent similairement.
Premièrement, la nature et les sentiments humains sont bien ancrées dans ce textes, comme peut nous le montrer leurs champs lexicaux: « amandier » (v.1), « fleurie » (v.1), « feuille à feuille » (v.7), « zéphyr » (v.10), « fleur du matin » (v.14) pour la nature et les symboles « beauté » (v.2 et 13), « Amour » (v.6 et 24) ou encore « la vie » (v.3) pour les sentiments humains. On peut, à la vue de ces éléments, s’attendre a un rapprochement de ces deux thèmes.
Deuxièmement, la personnification de l’amandier au vers 3 : « comme toi » instaure très rapidement la volonté de l’auteur de relier la nature et l’être humain. Les deux comparaisons « comme nos plaisirs » (v.8) et « ressemble à » (v.14) illustrent également ce désir. De plus, la personnification au vers 12 : « De ces parfums qui vont mourir » (v.12) donne des aptitudes humaines a cette nature, et renforce davantage la mise en relation de cette dernière avec les hommes.
Dernièrement, l’homme est comparé à la nature au travers de très nombreuses figures de style. L’allégorie de la vie au vers 3 : « le fleur de la vie » annonce une même réaction des hommes de la nature face au temps. Le plaisir des Hommes passe très vite, de même que les feuilles d’un arbre tombent aussi vite. Cette vitesse du temps est évoquée à nouveau ; en effet les feuilles sont comparées aux jours d’une vie (v.8 et 9). L’allégorie de la beauté au vers 13 : « beauté fugitive » illustre l’impact du passage du temps, et est mise en parallèle avec la fleur du matin au travers de la comparaison au vers suivant : « ressemble à la fleur du matin ». La métaphore présente au vers 19 : « chaque fleur que le vent enlève » révoque cet impact sur la nature de même que les Hommes, la fleur pouvant designer la vie, et le vent le temps. On observe également, sur les quatre derniers vers, une métaphore comparant la nature à la vie : « Que ces roses ne flétrissent/Que sous les lèvres de l’Amour ». La vie pourrait remplacer les roses dans ce contexte, d’où la mise en relation de la nature et des Hommes.
 
 
Voila donc en quoi ce poème traite de la mise en parallèle de la nature et des hommes face au temps. D’autres œuvres de Lamartine traitent de thèmes similaires comme « Le lac » publie en 1820 dans le Recueil des Méditations, recueil purement romantique, de quelle manière Lamartine présente-t-il ces différents sujets sous un autre point de vue.

 
Adam B., 2nde section internationale, juin  2011.




lamartine.jpg


 Devoir de Manon D. :

Le Romantisme est un courant littéraire apparu en Europe au début du XIXème siècle. Ses thèmes principaux tournent autour de l’exploration des sentiments, l’amour de la nature, et l’exotisme. Alphonse de Lamartine, né en 1808 et mort en 1885, est un très grand auteur romantique. Julie Charles, un de ses plus grands amours, l’a beaucoup inspiré pour ses poèmes. Il avait découvert qu’elle allait bientôt mourir et lui avait dédié de nombreux poèmes comme « Le Lac » et « La Branche d’Amandier », qui tous deux font passer le message qu’il faut profiter de l’instant présent. Dans « La Branche d’Amandier », Lamartine projette ses sentiments sur la nature, tout en évoquant le temps qui passe.
 
 
                La nature est évoquée dans ce poème. On s’en aperçoit dès la première strophe avec « amandier », « tige », et « fleurie » (v.1), « fleur » (v.3), et « Fleurit » (v.4). Puis elle continue à se répandre dans tout le poème avec  « cueille » (v.5), « feuille » (v.7), « fleur » (v.14 et 19) et « roses » (v.23). Ce champ lexical fait ressortir une importante thématique du poème : la nature. Celle-ci est personnifiée, et l’auteur projette ses sentiments sur elle : « l’amandier […] Symbole, hélas ! de la beauté » (v.1-2), « fleur de la vie » (v.3), « qu’on la cueille […] des mains de l’Amour » (v.5-6), et « fleur du matin » (v.14). On peut imaginer que ce poème est aussi dédié à Julie Charles, bien que rien ne dit qu’il s’agisse d’elle, puisqu’il compare cette femme à une fleur qui « Fleurit et tombe avant l’été ».  Dans tous ses poèmes évoquant Julie Charles, Lamartine utilisait, comme dans ce poème-ci, la nature, qui représente à chaque fois une thématique très importante.
Dans ce poème, Lamartine évoque les cinq sens, tout d’abord avec « beauté » (v.2 et 13) et « ressemble » (v.14), puis l’odeur avec « parfums »et finalement le gout avec « lèvres » (v.24), « savourons » et « délices » (v.9). En revanche, il n’y a pas vraiment une évocation de bruits, mais plutôt de sons dans la première strophe avec l’assonance en [l] : « l’amandier », « fleurit », « symbole », « hélas », « la », « La », « fleur », « fleurit », et « l’été ». Cette assonance représente un son doux et une certaine lenteur. Une assonance en [õ] dans la troisième strophe, qui aurait le même effet que l’assonance précédente, est présente : « Savourons », « Disputons », « Epuisons », et « vont ». Un grand thème du texte est donc la nature, sur laquelle Lamartine projette ses sentiments.
               
 
Bien que la nature paraisse fleurir avec lenteur, et que l’amour projeté paraisse aussi avoir tout son temps, une évocation du temps qui passe est présente. Deux saisons sont citées, et un champ lexical du temps est présent : « été » (v.4), « courtes » (v.9), « jour à jour » (v.8), « fugitive » (v.13), « Tomba avant l’heure du festin » (v.16), « Un jour tombe, un autre se lève » (v.17), « printemps » (v.19) et « sans retour » (v.22). Ce champ lexical prouve bien que le temps joue un rôle important dans le poème.
Malheureusement, le temps passe, et la nature est bien obligée de périr, tout comme l’amour de l’auteur. La protase dans la première strophe, formée par les trois premiers vers, aboutit au climax avec « Fleurit » au vers 4, mais elle est de suite « cassé » suite à « et tombe avant l’été ». Les plaisirs de l’amour entre l’auteur et sa bien-aimé sont en train de s’évanouir : « Elle (la fleur) s’échappe feuille à feuille / Comme nos plaisirs jour à jour ! » (v.7-8). Dans la dernière strophe, les fleurs périssent : « Il faut qu’elles périssent », « périssent sans retour », et « flétrissent », mais l’auteur ne veut qu’elles se flétrissent « Que sous les lèvres de l’amour ». Une notion du temps qui passe est donc évoquée.
                L’auteur paraît projeter son désespoir et mécontentement dans la dernière strophe. Des assonances en [k] et [s] sont présentent : « puisqu’il », « quelles », « Qu’elles » et « Que » pour l’assonance en [k], et « périssent », « sans », « ces », « flétrissent » et « sous » pour l’assonance en [s]. Celles-ci sont renforcées par de fortes ponctuations (deux points d’exclamations). Ces assonances provoquent des bruits agressive, des sifflements, surement du au fait que les fleurs sont en train de fanées, tout comme l’amour entre l’auteur et cette femme. L’auteur, en colère du au fait que le temps passe trop vite, veut nous le faire comprendre en employant des mots qui reflètent ses sentiments.
 
 
Les principes du Romantisme sont bien respectés dans ce poème, notamment grâce au lyrisme amoureux et mélancolique, mais aussi grâce à l’amour de l’auteur envers la nature. Cette femme, s’il s’agit de Julie Charles, finira pas mourir, et Lamartine se suicidera. Le Naturalisme et le Réalisme prendront ensuite la place du Romantisme.
               
Manon D., 2nde section internationale, juin 2011.  

 
lamartine.jpg


 
Devoir de Solène O. : 

Le Romantisme est un courant littéraire d’Europe occidentale qui s’est développé en France au début du XIXème siècle. Il se caractérise par l’expression du « Moi » du poète, de l’exotisme, du lyrisme heureux ou malheureux et de la projection des sentiments sur la nature. Alphonse de Lamartine est une des grandes figures du romantisme poétique en France qui a écrit Les Nouvelles Méditations Poétiques en 1823 où figure le poème versifié « La branche d’amandier ». Dans ce poème, Lamartine exprime son envie de profiter de la vie car celle-ci est de courte durée et de l’amour qu’il porte à une femme. Ce texte est axé sur deux thématiques récurrentes du Romantisme que sont le temps mortifère et la projection des sentiments personnels du poète sur la nature.
 
 
 
Premièrement, le passage inexorable du temps mortifère est présent sur le plan littéraire du texte, mais aussi dans sa forme. En effet, le poème est composé de six quatrains, eux-mêmes composés de quatre octosyllabes. Or ces vers courts sont mimétiques de la rapidité à laquelle le temps passe. De plus, le champ lexicale de cette temporalité brève montré par les mots tels que « s’échappe » (v.7), « jour à jour » (v. 8), « courtes » (v. 9), « fugitives » (v. 13), « matin » (v.14), « heure » (v. 16) et « Hâtez –vous » (v.20) renforce et met particulièrement en évidence la fuite du temps.
Par ailleurs, le passage du temps symbolise également l’arrivée rapide et incontestable de la mort. En effet, l’allitération en [s] des mots « Savourons », « délices », « Disputons », « calices », « ces », «Souvent », « Ressemble » (vers 9 à 14) invoque le défilement du temps, des secondes, des minutes, des heures et des jours qui mènent lentement à la mort. De plus, cette mort proche est explicitée par le mot « mourir » (v. 12). Enfin, l’anaphore de « qu’elles périssent, / Qu’elles périssent » met en avant le verbe périr, symbole de la mort.
L’utilisation des saisons où la nature se régénère, comme le printemps et l’été, prouve aussi le passage mortifère du temps, qui, lorsqu’ arrivent l’automne et l’hiver, entraîne aussi la mort de la végétation. Le vers 4, « Fleurit et tombe avant l’été » et le vers 18, « Le printemps va s’évanouir », montrent cette mort imminente amenée par le passage du temps.
 
 
 
Cette incapacité à pouvoir arrêter le temps et éviter la mort est projetée sur la nature pour ainsi montrer la vulnérabilité et la mortalité de l’Homme. En effet, Lamartine fait une comparaison entre « l’amandier tige fleurit » (v. 1) et une supposée femme qu’il désigne par le pronom personnel « toi » (v. 3). En parallèle, cette branche d’amandier « Fleurit et tombe » (v. 4) peut évoquer la mortalité de la femme qui mourra tôt ou tard.
De plus, le poète considère que cette jeune femme est un « symbole [...] de la beauté » (v. 2) mais qu’elle n’est qu’éphémère. Lamartine compare ainsi la jeunesse de la femme à une fleure qui éclot au matin et sa vieillesse à la même fleure qui fane lorsque la nuit arrive. La fragilité humaine est donc montrée à travers la nature.
Par ailleurs, cette supposée femme étant comparée à une fleure, le vers 19, « Chaque fleur que le vend enlève », peut être mimétique de la mort de cette femme aimée. Cette supposition est d’autant plus renforcée par le discours direct à l’impératif « Hâtez-vous de jouir » (v. 20). Cependant, ce même vers a une connotation mélancolique comme si le poète regrettait un amour passé, emportée par le temps et la mort. Cette mélancolie fait référence à une autre thématique romantique, le lyrisme, et plus spécifiquement au registre élégiaque.
La vie est elle aussi symbolisée par la végétation qui meurt au fil du temps comme le montre « Elle s’échappe feuille à feuille, / Comme nos plaisirs jour à jour ». Ce vers compare les feuilles d’une plante aux plaisirs de la vie. De plus que le parallélisme entre « feuille à feuille » et « jour à jour » mime l’avancée rapide de la mort encore une fois à travers la nature.
 
 
 
Alphonse de Lamartine explicite clairement deux grandes thématiques romantiques, étant le passage du temps qui apporte forcément la mort et la projection des sentiments sur la nature. Il explicitera aussi ces deux caractéristiques romantiques dans « Le lac » en 1817 (in Méditations poétiques), lorsque son grand amour, Julie-Charles, n’est pas présente au rendez-vous pour leurs retrouvailles à cause de sa maladie qui la mènera à la mort. Par ailleurs, d’autres auteurs tels que Victor Hugo, Gérard de Nerval ou Vigny mettront en valeur les mêmes thématiques romantiques dans leurs poèmes.
 
 
Solène O., 2nde section internationale, juin 2011.  
 
 
             

Date de création : 26/04/2011 @ 17:54
Dernière modification : 18/06/2011 @ 12:39
Catégorie : Copies d'élèves 2010/2011
Page lue 3357 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article


^ Haut ^