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Copies d'élèves 2012/2013 - Internat d'excellence ; écriture picturale
Ecriture musicale et picturale

Les copies ci-dessous ont été rédigées par des élèves de 2nde de l'internat d'excellence du lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis. Après la visite du musée Picasso d'Antibes, au cours de laquelle plusieurs oeuvres picturales ont été observées et expliquées, les élèves ont été invités à écrire une production libre, en intégrant des éléments émanant des tableaux de Pablo Picasso, et en exprimant leurs émotions liées à cette observation. Cette activité rédactionnelle s'accompagnait de l'écoute de morceaux de musique classique, propices à l'éclosion d'une forme de sensibilité artistique.

Devoir de Victoria Y. :

(tableau choisi : 
Les Demoiselles d'Avignon).
 
 
 
 
 
Comme dans un rêve
 
C'était sans le Sud-Est de la France, dans un village à côté d'Avignon. Cinq sœurs vivaient dans la misère, et la tristesse. Leur père était mort après que leur mère eut accouché de leur cinquième sœur, ce qui la rendait comme maudite. Elle était le souffre douleur de ses sœurs. Seule sa mère ne la considérait pas de tel, n'attribuant pas le décès de son mari à la naissance de sa fille. Elle était aussi sa préférée, la plus belle des cinq. La plus âgée, Aurore, avait des yeux marrons et des cheveux bruns et raides, rien d'extraordinaire ; Athéna, la deuxième, les yeux verts, les cheveux bruns aussi, mais bouclés ; Liliane, la troisième, les yeux verts et les cheveux roux et ondulés ; Luna, la quatrième, les yeux bleus et les cheveux bruns et bouclés. Quant à la plus jeune, elle avait les cheveux bouclés aux reflets d'or, et les yeux d'un bleu magnifique, ressemblants à deux saphirs, ce qui lui avait donné son prénom : Sapphie. Elle était le trésor de sa mère, toujours souriante et heureuse, malgré les méchancetés de ses sœurs. La mère, Iris, avait les cheveux blonds, mais ternes, et les yeux bleus ; elle ressemblait beaucoup à Sapphie, ce qui créait encore plus de jalousie entre les sœurs. Elles étaient toutes assez fortes, sauf Sapphie qui était fine, accentuant la haine des sœurs envers la plus jeune, et ce depuis l'enfance.
Elles avaient grandi maintenant. Aurore avait vingt-cinq ans, Athéna vingt-trois ans, Liliane vingt-deux ans, Luna vingt ans et Sapphie dix-huit ans. Elles étaient toutes en âge de se marier. Aurore avait eu un petit ami, mais il l'avait bien vite quittée. Athéna et Liliane n'avaient rencontré personne, Luna était avec un jeune homme, mais la tension régnait dans le couple, et personne ne savait pourquoi. Sapphie était seule aussi, mais rêvait de pouvoir se marier un jour avec l'homme qu'elle aimait. Ses sœurs voulaient toutes épouser un homme riche, mais elles n'en trouvaient guère. Sapphie était donc la seule à aimer par amour, pour la personne elle-même, et non pour son argent. Un jour qu'elle se promenait en forêt, ramassant des fruits sauvages et cueillant quelques fleurs pour embellir la maison, elle tomba dans un trou. Elle eut beau essayer de remonter, elle n'y arrivait point, sa cheville droite la faisant atrocement souffrir. Alors qu'elle appelait à l'aide, un jeune homme découvrit la pauvre Sapphie dans le trou. Il était à cheval, c'était un homme riche, un noble. Il se dépêcha de trouver de l'aide et Sapphie fut bien vite sauvée. Il avait aussi fait appel à un médecin, qui examina le pied de Sapphie : elle souffrait d'une foulure qui allait vite guérir. Son attention se porta sur celui qui l'avait sauvée : un jeune homme du même âge qu 'elle, aux cheveux d'un noir profond, et dont les ressemblaient à ceux de Saphhie : aussi bleu que l'océan. Elle tomba éperdument amoureuse de lui. Et cela fut réciproque. Elle apprit qu'il s'appelait Léon. Celui-ci l'invita à venir chez lui dans la semaine, ce lundi il devait faire quelque chose d'important. Il lui proposa donc de venir le jeudi. Elle accepta, bien qu'elle ne sût pas si un homme comme lui pouvait aimer une femme comme elle.
Elle rentrait chez elle. Son pied lui faisait un peu mal, mais elle avait le cœur léger, depuis cette rencontre. Léon, le beau jeune homme, gentil et aimant, qui l'avait sauvée de cette impasse. Il lui avait de plus donné rendez-vous chez lui ; il était vraiment galant. Sapphie n'avait jamais rencontré un tel homme auparavant. Elle accéléra le pas, pressée de raconter cette aventure à sa mère. Elle arriva enfin chez elle. Ses sœurs étaient là, aidant la pauvre Iris, à faire le ménage, la vaisselle, les tâches ménagères. Le récit de Sapphie ne plût guère aux sœurs, qui l'obligèrent à faire toutes les corvées de la maison. Leur jalousie reprenait le dessus, comme toujours, de toute façon. Iris protesta, mais cela ne servit guère : les quatre femmes étaient déjà parties. Des larmes coulaient sur le visage de la pauvre mère. Comment ses filles pouvaient-elles agir de la sorte avec leur jeune sœur ? Sapphie tenta de la consoler, lui disant que ce n'était pas grave, et que de toute façon, il fallait bien qu'elle participe dans les tâches ménagères. Ces paroles calmèrent la vieille femme, et pendant qu'elles finissaient toutes deux le ménage, elles bavardaient, riaient, et parlaient de Léon, le « prince ».
 
Le jour du premier rendez-vous arriva. Sapphie était impatiente, ses sœurs beaucoup moins. Leur haine envers leur jeune sœur ne cessait de croître, surtout depuis que Luna s'était séparée de son amant. La mère choisit les plus beaux vêtements qu'elle avait pour sa fille, cet événement illuminant le cœur de la vieille femme. Sapphie ne savait pas vraiment quoi faire, elle se laissait guider par sa mère. Le résultat fut éblouissant : avec seulement un morceau de tissu, elle avait réussit à confectionner une très belle robe blanche, avec un ruban en ceinture, pour Sapphie. Cette tenue lui allait à merveille, elle resplendissait, sa mère la qualifiant de princesse tellement elle était belle. Les sœurs ne lui faisaient que des critiques, se moquaient d'elle, l'insultant presque. Mais leurs méchancetés ne l'atteignirent pas, Sapphie était aux anges. Sa mère lui offrit des chaussures blanches qu'elle avait achetées avec ses petites économies. Ce geste toucha la jeune fille, qui remercia plusieurs fois sa mère, les larmes aux yeux, mais scintillant de bonheur. Les yeux des quatre autres femmes étaient en revanche vert de jalousie et noirs de colère. La jeune Sapphie partit à son rendez-vous, sa mère pleurait de joie et ses sœurs pleuraient de haine et de rage.
Une voiture tirée par deux chevaux l'attendait à la sortie du village pour l'emmener chez Léon. Il avait vraiment pensé à tout. Elle observa le paysage pendant le voyage, qui ne dura pas très longtemps. Elle arriva chez lui vers onze heures. Sa maison – ou plutôt château – était vraiment magnifique, elle n'avait jamais rien vu de tel. Il l'attendait à l'entrée, impatient de revoir Sapphie. Il lui fit visiter son château ; Sapphie restait émerveillée devant les tableaux, sculptures et autres œuvres d'art qu'il renfermait. Ils finirent la visite vers midi et demi, et passèrent à table. Sapphie fut impressionnée de tous les mets qu'on lui servit : terrine de canard avec des figues séchées, bœuf bourguignon avec une salade exquise, et en dessert, un gâteau aux fraises vraiment délicieux, son dessert préféré. Après ce fabuleux déjeuner, ils se retirèrent dans le salon où ils prirent du thé. Ils purent alors discuter, parlant chacun de leur vie. Léon était le fils unique d'une famille très aisée. Sa mère et son père lui avait légué ce château à leur mort, un an auparavant. Il rêvait de rencontrer une jeune fille douce qui saurait l'aimer pour ce qu'il était vraiment et non pour son argent. Sapphie lui raconta sa petite vie un peu misérable. Léon ne put croire ce qu'elle disait, tellement les méchancetés de ses sœurs étaient horribles. Sapphie lui dit alors qu'elle n'avait jamais rencontré un homme comme lui, qu'il était formidable. Il lui répondit la même chose, et elle fondit en larmes, tellement elle était touchée. Elle n'arrivait pas à croire qu'un homme aussi parfait que Léon pouvait penser cela d'elle. Il l'a pris dans ses bras, la serrant fort et lui disant de ne pas pleurer. Elle le regarda dans les yeux, et lui aussi. Et ils s'embrassèrent.
Plusieurs semaines s'étaient écoulées. Sapphie n'arrêtait pas de sourire, d'être heureuse, et cela agaçait ses sœurs. Elle avait revu Léon, et maintenant, c'était officiel, ils étaient ensembles. Sa mère n'avait jamais était si heureuse ; les sœurs, jamais si jalouses. Ils s'aimaient profondément. Léon ne pouvait plus vivre sans Sapphie, qui avait illuminé sa vie. Elle était devenu son trésor le plus précieux. Mais la haine qu'avaient ses sœurs envers elle ne lui plaisait pas. C'est pourquoi un jour, il invita toutes les sœurs et leur mère à venir dans son château. Il invita aussi quatre des ses amis, pour les présenter aux sœurs de Sapphie. La mère força ces dernières à venir, et elles étaient toutes quatre très bien habillées pour ce jour. Leur mère avait aussi fait un gros effort. Sapphie n'avait jamais était si heureuse. Quand les sœurs rencontrèrent les amis de Léon, elles tombèrent sous leur charme. Et les jeunes garçons aussi. Ils avaient passé toute une après-midi à discuter, rire, s'amuser. Et le dîner fut très joyeux. A la fin du repas, ils allèrent au salon. Léon demanda à Sapphie de le rejoindre dehors, il voulait lui parler. Arrivée dehors, elle observa le ciel : il était noir et les étoiles brillaient d'un magnifique éclat, et la Lune rayonnait. Léon arriva enfin. Il dit à Sapphie qu'il l'aimait plus que tout, et qu'il voulait passer sa vie auprès d'elle. En disant ces mots, il s'agenouilla et présenta à Sapphie une magnifique bague en or sertie d'un saphir, et la demanda en mariage. Émue, Sapphie fondit en larmes, et lui répondit oui. Il se releva, la prit doucement dans ses bras, et l'embrassa passionnément. Ils contemplèrent quelques temps le ciel, et retournèrent ensuite au salon, pour annoncer la grande nouvelle. Sapphie vit aussi que ses sœurs avaient toutes rencontré l'âme sœur, et celles-ci félicitèrent Sapphie pour cet heureux événement. Tout le monde riait ; même Iris, la mère, avait retrouvé son vrai sourire, un sourire qui venait du cœur, ce qui enchantait Sapphie. Tous le monde rentra chez lui après des heures de discussions et de rires.
Deux mois s'étaient passés ; c'était le jour du mariage. Tout le village, tous les amis de Léon, et ceux de Sapphie, avaient été invités. Il y eut la cérémonie à l'église, où ils échangèrent leurs vœux, et la fête se déroula dans le château de Léon, mais aussi celui de Sapphie. Car maintenant ils étaient mariés, pour leur plus grand bonheur. Sapphie portait une robe blanche, longue et magnifique, que Léon lui avait fait coudre sur-mesure. Ce dernier était aussi habillé en blanc. Tous riaient et félicitaient les jeunes mariés. Les sœurs étaient accompagnées des amis de Léon, chaque couple était très heureux. Iris avait elle aussi rencontré un homme de son âge, qui devint par la suite leur beau-père. Les cinq sœurs allèrent discuter dehors. Le ciel se couchait, laissant admirer un magnifique paysage dans les tons orange. Aurore, Athéna, Liliane et Luna s'excusèrent auprès de Sapphie, pour tout ce qu'elles lui avaient fait subir durant toutes ces années, et la félicitèrent, lui souhaitant tout le meilleur du monde. Toutes cinq se mirent alors à pleurer, et se serrèrent dans leurs bras, s'embrassèrent, et finirent par rire. Le bonheur les éclaboussait, elles étaient prises par la vague de joie qu'elles avaient si longtemps repoussé, ne voulant y plonger, car la haine et la jalousie les avaient noyées. Mais maintenant, elles avaient ouvert les yeux, et elles étaient heureuses. Le rêve de Sapphie s'était réalisé : elle s'était mariée avec l'homme qu'elle aimait, sa mère avait retrouvé son sourire d'antan, et surtout, le plus important pour elle : elle s'était réconcilié avec ses sœurs.
J'ouvre un œil. Puis l'autre. Mais qu'était-ce donc cette vision ? Un rêve ? J'en ai bien l'impression. Mon sens de la créativité a été développé et enrichi cette nuit. Oui. Je vais peindre aujourd'hui. Un chef-d’œuvre. Je me lève, et je prends un crayon et un tableau, un grand. Une idée me vient. Elle s'appelle le Cubisme. Une nouvelle méthode de peinture. Je commence à dessiner une esquisse. Les cinq sœurs. Mais quels vêtements choisir ? De quels couleurs ? Trop de questions !! Je n'en dessinerai point. J'associe différentes formes géométriques avec les corps des jeunes femmes. Mon travail au crayon est terminé. Je vais continuer avec de la peinture à l'huile. Mais avec quelles couleurs ? L'image du Soleil se couchant sur les sœurs qui s'enlacent me revient. C'est décidé, mon tableau sera dans les tons orange. Je prends mon pinceau, ma peinture, et je peins. Encore et toujours. Le temps ne semble plus s'écouler. Je viens de terminer mon tableau. Je regarde mon horloge ; elle affiche 17h. Je me lève de la chaise où j'étais assis. Je me dirige vers la fenêtre et je contemple Paris, tous les gens qui sont dehors, et marchent d'un pas pressés pour rentrer chez eux. Le rêve que j'ai eu cette nuit était vraiment exceptionnel. Je retourne à ma peinture, et je la signe de mon nom, Picasso, et je réfléchis à un titre. Me vient alors une idée : Les Demoiselles d'Avignon. Ces cinq femmes vivant à côté d'Avignon. Ce titre me plaît. Je retourne à ma fenêtre, et je demeure pensif. Les rêves peuvent parfois se réaliser, il suffit d'y croire très fort, tout comme pour Sapphie. Mais d'ailleurs mon rêve aussi s'est réalisé, enfin s'est concrétisé : il a donné naissance aux Demoiselles d'Avignon.
 
Victoria Y., janvier 2013.


***



Devoir de Fatima T. : 

Tableau choisi : La joie de vivre.

      C’était pendant les vacances d’été, Marie était dans sa chambre, elle était assise sur le
rebord de la fenêtre et regardait autour d’elle comme à son habitude. Elle voyait les petites filles du village qui chantaient, dansaient et jouaient de la musique. Elle avait envie de les rejoindre mais quelque chose en elle la retenait. Elle passait toutes ses journées chez elle à penser aux moments gâchés dont elle aurait pu profiter à l’extérieur. Marie était une jeune fille âgée de douze ans, de nature assez douce et calme. Physiquement elle était plutôt jolie, elle avait de longs cheveux bruns et de beaux yeux noisette. Lorsqu’elle était plus jeune, Marie était pleine de vie. Elle passait quasiment toutes ses journées à chanter des chansons, jouer de la musique et danser. Elle aimait aussi peindre. Ce n’était pas dans son habitude de rester dans sa chambre, jamais elle n’aurait cru passer son temps ainsi. Depuis la mort de son père, elle n’avait plus le courage, ni l’envie de sortir de crainte d’être envahit par tous les moments passés avec son cher père. Elle avait peur de souffrir davantage. Sa mère, Anne, avait essayé plusieurs fois de la faire sortir et de l’emmener faire une promenade, prendre l’air afin de lui changer les idées, elle tentait en vain de la convaincre qu’il ne fallait pas s’isoler,
« la peine ne passera pas ainsi », lui disait-elle. De l’autre coté de la fenêtre, au loin, on voyait un magnifique paysage où l’on pouvait distinguer la mer bleue. Elle s’en inspirait pour faire ses tableaux. Elle rêvait de passer une journée au bord de la mer avec sa famille et de retrouver le son des vagues. Anne ne supportait plus de voir sa fille enfermée. Alors un jour, elle eut l’idée de lui proposer une sortie à la plage. Elle savait qu’elle pouvait la convaincre. Lorsque Marie apprit la nouvelle, afin de faire plaisir à sa mère elle sauta de joie et la remercia chaleureusement. Au fond d’elle-même, elle espérait tant ce moment. Toute excitée de ce qui l’attendait, elle alla se préparer. Pendant ce temps, sa mère préparait le pique-nique. Enfin prêtes, elles partirent. Et à la plus grande surprise de sa mère, Marie ne s’arrêtait plus de parler tellement elle était heureuse. Une fois arrivées, Marie et sa mère s’installèrent et la jeune fille alla tout de suite dans l’eau, elle courait partout, elle se mit même à chanter et à danser. Sa mère était si contente de revoir sa fille pleine de joie. Dès qu’elles furent rentrées chez elles après cette magnifique journée, elle retrouva la joie qu’elle avait auparavant. Dans sa chambre, l’air pensif, elle se remémorait les souvenirs avec son père lorsqu’elle chantait et dansait avec lui. Leur sorite à la mer lui avait redonné l’envie de revivre ces moments. Le lendemain, une fête était prévue au village, des musiciens et des danseuses étaient spécialement venus pour cet événement. Tous les villageois furent à la fête. Marie entendit les bruits, les rires émis par les villageois. Elle se mit donc à la fenêtre et tout d’un coup, elle sourit, descendit les escaliers joyeusement et rejoignit les villageois dehors. Marie se mit à danser autour des musiciens, tout le monde la regardaient et l’applaudissait. Pour la première fois, depuis la mort de son père, Marie retrouva le sourire et la joie de vivre grâce aux villageois et la persévérance de sa mère.  

Fatima T., janvier 2013.

***



Devoir de Thibaut D. : 

 
 
Insula timorea
J'ai choisis le tableau Guernica.
 
Ils naviguaient paisiblement ne sachant pas eux-même où la mer les mènerait. Pas une vague, ni un bruit, mis à part ce si joli son qu'est le glissement de l'eau contre la coque du bateau. Mais soudain, ils virent une île étrange, oppressante. Plus ils s'en rapprochaient, plus l'étreinte de la peur se resserrait. Sans couleur ni végétation, cette île n'inspirait que mort et désolation. Une fois arrivés leur angoisse était à son comble, à tel point que cinq des membres de l'équipage se jetèrent à l'eau. Aurait-ce été si facile ? Il furent aussitôt aspirés dans les entrailles de cette immense étendue d'eau, ne pouvant rien faire pour résister, n'ayant que pour seul droit, le regret. Triste jour pour ces hommes mais, qu'était-ce, une force, un maléfice, ou peut être seulement leur dû ? Les autres, effrayés par le sort de leurs compagnons et de crainte que cela ne leur arrive ne furent que plus motivés. Ils savaient que cette île cachait un mystère. Tant de haine; mais pourquoi ? Oui, il y avait bel et bien quelque chose. Arriva enfin le moment de poser les pieds à terre. Elle était couleur cendres, la seule végétation apparente, brûlée. Les insectes nécrophages pullulaient. L'équipage était stupéfait, il n'avait jamais vu un tel spectacle de dysharmonie. Ils avançaient, s'enfonçant de plus en plus dans ce paysage de roche. Mais tout se ressemblait , des cailloux, ici, là-bas, l'île en était recouverte. De ce fait, ils furent très vite perdus. La nuit commençait à tomber et le froid s'installait, il ne pourrait pas aller plus loin. Deckard, le capitaine, apercevant une grotte non loin décida d'y passer la nuit. Le lendemain il partirent vers l'Ouest. Après trois heures de marche il aperçurent des vestiges.
o    Regardez ! Peut être ne sommes nous pas seuls, cria James, le plus jeune d'entre eux.
o    Allons y jeter un œil, dit Deckard.
C’était un petit village, usé par le temps. Pas la moindre trace de vie, ni de mort. Comme si les habitants s'étaient évaporés. James sortait d'une maison :
o    Rien ici.
o    Rien non plus de mon côté, rétorqua Deckard.
o    Qu'a t-il pu se passer ? Il n'y a pas l'air d'y avoir eu de bataille. Extinction, migration ?
Peter lui, restait muet. Voguant sur le courant de ses pensées. Il faut dire que ce n'était pas un garçon bavard, lui, préférait penser. Il sursauta d'un coup, comme s'il revenait à lui :
o    Allons nous en, dit il l'air tourmenté, je n'aime pas beaucoup cet endroit.
Mais quelque chose les retenait, la peur. Ils craignaient, redoutaient quelque chose, c'était une peur si intense qu'ils en furent paralysés. Ils restaient immobiles, figés, comme de vulgaires poupées, fragiles.Quand une ombre surgit, dès lors Deckard et James s'écroulèrent sur le sol, morts. Puis, leurs corps redevinrent poussière, flottant dans l'air, lentement. L'ombre se rapprochait. Quand elle devint nette, Peter put distinguer un homme. Il avait les cheveux noirs, coiffés en arrière, les yeux couleur d'ambre et le teint livide. L'air était de plus en plus glacial au fur et à mesure qu'il s'approchait.
o    Tu es Peter, je me trompe ? Demanda l'homme.
Troublé, le désigné frissonna.
o    Qui êtes-vous ?
o    Je me prénomme Scar démon de la peur.
Peter tremblait, ce démon inspirait la souffrance et la mort. Il dégageait une aura terrifiante.
o    Que t'est-il arrivé pour que tu haïsses autant les hommes ?
- Veux-tu vraiment savoir ? Autrefois une ville avait prospéré en ces lieux et une fille du nom d'Arena y avait habité. Nous nous aimions, passions d'incroyables moment ensembles. Quand un jour les habitants du village découvrirent ma vraie nature. Notre relation avait été voué à l'échec, mais notre amour avait persisté et les villageois découvrant cela décidèrent non sans mal de tuer Arena. Dans une rage folle j’extermina chacun d'entre ces êtres misérables. Je nourris depuis une rancœur que je ne peux étancher. Et absorbe la peur de ceux qui osent croiser mon chemin.
o    Scar, souviens-toi des moments passés avec elle, ne ressens tu plus rien ?
Scar le regarda droit dans les yeux et Peter fut comme aspiré dans ses pensés. Là, des fragments du passé resurgissaient, tout était confus, des rires, des pleurs, le jeune marin était transcendé de la douleur qu'évoquaient ces souvenirs.
o    Mon humanité est morte en même temps que la femme que j'aimais.
Le marin restait bouche bée.
o    Peter, tu dois mourir. Ajouta-t-il.
o    Scar...
Et le jeune homme partit en poussière, valsant dans les airs, scintillante. Scar repartit dans sa demeure de cristal songeant. Peter n'était pas comme les autres, cela le rendait malade. Il repensa à Arena, et son tourment prit fin. Il fut submergé par les sentiments qu'il lui portait. C'était devenu limpide pour lui. Il partit, s'effaçant peu à peu, le sourire au lèvres et on n'entendit plus jamais parler de lui.
 
 Thibaut D., janvier 2013.
 
***

Devoir de Marina P. :  

Dans une société où le paraître règne en maître, tous se vend, tous s'achète. L’orgueil et la soif d'argent n'ont pas de limites, tel est le monde où ces personnes vivent. Leurs centres d’intérêt ne sont constitués que de vanité. Elles veulent briller en société, donner l'image de perfection à laquelle elles aspirent. Mettre en avant leur fortune , leurs réussites, telle est leur priorité .Leurs peurs de savoir ce que les autres peuvent penser d'elles est présent dans chacun de leur fait et gestes orchestrés . Elles se donnent de grands airs, se montrent « généreuses » ; se font bien voir en participant à des galas de charité...Un autre moyen afin de se faire bien voir du beau monde.
            A cette soirée de bienfaisance, elles étaient, encore, présentes. Ce genre événement où se retrouvent de riches hypocrites pour plaindre la misère en trinquant au champagne. Toutes les conversations des hommes, en bon homme d'affaire qu'ils étaient, tournaient sur la bourse et le business, cigare à la main. L'argent était incontournable dans leurs dialogues, à croire qu'en posséder les rendaient supérieures. Certes, ils en disposaient bien plus que de nécessaire. Ce n’était plus un besoin mais de la simple cupidité, un cercle vicieux où l'envie d'en avoir toujours plus devenait un besoin. Les femmes, en bonnes comères, discutaient des scandales du cercle bourgeois, de leurs nouvelles acquisitions de chaussures hors de prix ou encore de leur dernier voyage à St Tropez.
            Deux femmes en particulier échangeaient, deux demoiselles de la société nouvelle dans cette ville : Avignon. Leur attention se porta sur un curieux tableau. Celui-ci représentait au centre, des femmes et en bas était peint quelque fruits. Les formes étaient géométrisées, exagérées, la perspective oubliée ou plutôt ignorée. De ses aplats beige et marrons, il ne semblait naître aucune nuance d'ombre ; seul un bleu azur et des touches de blanc contrastait au centre du tableau.
 
          « Ce tableau est affreux , commenta la première d'un ton narquois ,ses femmes ressemblent à des montres, serait-ce une plaisanterie? » continua-elle replaçant une mèche de cheveux bruns derrière son oreille.
 
           « Qui voudrai acheter une toile pareille pour son salon? Même pour la charité je ne voudrai l'acquérir » opina la deuxième, ses cheveux brun étaient relevés en un chignon élégant.
 
Elles ricanèrent. Soudain, un tourbillon les emporta vers le tableau, les éloignant de leur quotidien.  Elles se retrouvèrent, toutes deux, au centre, dénouer de tout artifice, parfaitement nus. Leurs réactions premières fut de ce couvrir avec le drap blanc à leurs pieds. Elles étaient dépossédées de leurs fortunes, de leurs vêtements, de cette réalité qui était la leur. Elles pouvaient désormais observées de leur propres yeux tous ces personnes insipides qui constitués leurs monde. Remarquer en tant que spectatrice, l'indifférence produit par leur disparition.
 
             « Qui êtes-vous »? Les deux compères se figèrent sous la surprise.
La question provenait des femmes du tableau. Les bourgeoises virent les trois individu picturaux plus réel que jamais nue et sans pudeur. Elles ne bougèrent point attendant la réponse des deux humaines.
   
            -« J'appartiens à une famille de haut rang, mon nom est très connue, ma présence est indispensable donc je vous prie de me faire sortir immédiatement de ce tableau! » exigea la plus grande au chignon soignée en serrant plus fort le drap qu'elle tenait.
 
            -« vous vous définissez uniquement par votre rang social? » rétorqua l'être au masque   Africain ometant volontairement la demande.
La femme, offusquée, ouvrit la bouche en signe de protestation  mais la referma par manque d'argument. Cela ne pouvait être vraie ? Se répéta-t-elle. Elle ne pouvait se rendre à l'évidence. L'idée d'un sombre cauchemar s'insinua dans son esprit.
 
-« Pourquoi nous avoir emmenée ici ? » s'exclamèrent en choeur les deux importées. 
 
-« Le tableau en a simplement décidé ainsi, et pour vous dire ce qui est, vous êtes des êtres ennuyeux, égoïstes et hypocrites. Votre vie n'est basé que sur des principes sans valeurs morales. L'attention que vous vous portez est affreusement exagéré. Même si vous participé à ces ventes de charité, votre première priorité reste vous-même. les autres ne vous concerne guère Arrivez-vous encore à vous regarder dans une glace ?» prononça calmement l'être géométrisé présent a droite du tableau.
-« Vous jugez seulement ce que vous voyez.L'apparence n'est pas un absolu, cherchez plus loin cela pourrait vous apporter bien plus que vous ne le pensez. Et peut-être vous rendre plus vrai.» enchaina la deuxième fille du tableau. 
 
-« Les gens de notre monde agissent ainsi, ils se base que sur l'unique critère de l'apparence. La peur d'être rejeté nous pousse à agir comme cela. » Essaya de se justifier la plus petite , pourtant jusqu'alors eloigner de la conversation.
 
La discussion prit un autre tournant. Comment dire à ces deux personnes que leur destin leur appartient ? Se demandèrent les trois êtres imagés .Que si elle commençaient à  se sortir des règles dans lesquelles elles étaient emprisonnée, elles comprendraient la raison de leur existence.                    Les femmes géometrisées ne sachant que dire se mient en silence, reprirent leur position et ne bougèrent plus d'un iota. 
Devant ce silence pesant et étant dépossédées de leurs fortunes, de leurs vêtements, de ce monde qui était le leur, elles comprirent que tout ces mentalités étaient vaines et complètement absurde.
            Cette constatation les suivit tandis qu'elles retrouvèrent leur monde . Est-ce un rêve ? Comme un réflexe, les deux bourgeoise regardèrent simultanément la foule , leur monde .Personne ne s'était déplacé , les échanges tournèrent , encore et toujours , sur les existence des uns et des autres comme un film sans fin.
 
 -« Que pensez-vous de cette œuvre mesdemoiselles ? Désireriez-vous l'acheter ? » Demanda le fondateur de l'association, sur un ton miéleux.
Les jeunes demoiselles , furent tirées de leurs pensées.Prisent au dépourvu, elles perdirent pendant une minute leur sang froid et balbutièrent quelques mots incompréhensifs. Leurs regards était fixé, sur ces femme géométrisées éterniser sur une  toile . Ces dernières leur avait ouvert les yeux sur cette univers superficiel . Les paroles de ces trois êtres résonnèrent dans leurs esprit tandis qu'elles regardèrent le fondateur en quête de réponses .
 
-« Ce tableau nous parle beaucoup c'est le moins qu'on puisse dire » commenta d'un la plus jeune sur un ton énigmatique . L'homme vit en elle une acheteuse potentielle.
 
-« je le prends » enchaîna la seconde surprenant les deux interlocuteur. Son regard envers la plus jeune exprimait de la complicité . Une amitié était née entre les deux femmes .  Une expérience révélatrice de cette société.

Marina P., janvier 2013.
 
 

Date de création : 30/01/2013 @ 17:46
Dernière modification : 18/06/2013 @ 15:00
Catégorie : Copies d'élèves 2012/2013
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