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Copies d'élèves (2006/2007) - Commentaires 2nde 7
Commentaire rédigé en devoir surveillé (3 heures) le mercredi 24 janvier 2007.
Sujet : vous ferez le commentaire du texte suivant.
A une jeune fille
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Victor HUGO, recueil Odes et ballades, 1826.
Code des couleurs : -1ère étape de l'introduction : présentation de l'époque et du mouvement littéraire. -2ème étape de l'intro : présentation de l'auteur et de l'oeuvre dont émane le texte à commenter. -3ème étape : présentation de l'extrait. -4ème étape : annonce des axes de lecture. -Connecteur logique. -Amorce d'un axe de lecture. -Rappel de l'axe de lecture en cours. -Transition. -1ère étape de la conclusion : rappel des axes de lecture du devoir. -2nde étape de la conclusion : Ouverture.
Code des couleurs : ce guidage méthodologique ajouté aux copies elles-mêmes est destiné à faire de ces productions d'élèves un potentiel outil d'élaboration de futurs devoirs, ou encore de remédiation ou de correction.
Commentaire de Lisa C. : Le romantisme est le principal mouvement littéraire du XIXème siècle. Il est caractérisé par l’utilisation de certains thèmes comme le passage du temps, l’expression de sentiments intimes et intenses ou le rapport entre les sentiments humains et leur projection sur la nature, abordés dans les textes et surtout dans les poésies romantiques. Victor Hugo, considéré comme le plus grand auteur romantique, a écrit, en 1826, le recueil Odes et Ballades duquel est tiré le texte à commenter. « A une jeune fille » est un poème qu’Hugo dédie « à une jeune fille » comme le montre le titre, mais qui s’adresse de manière générale à tous les jeunes, à tous les enfants. Dans le texte on retrouve des éléments exprimant un lyrisme omniprésent ainsi qu’une multitude de procédés stylistiques évoquant la fuite du temps.
L’expression du lyrisme malheureux est due à plusieurs causes, dont la principale est le passage et la fuite du temps. Tout d’abord, on peut parler du temps qui passe inexorablement, sans que rien puisse l’arrêter. On ne peut agir sur le temps, il faut donc profiter du moment présent, de la jeunesse, de la vie. Hugo exprime très bien cette pensée à travers des procédés tels que l’alternance du champ lexical du temps et du destin, avec les mots « âge » (v.2), en anaphore au vers 5, ou les « heures » (v.11) qui passent trop « vite » (v.12). Le « temps » (v.12) ne s’arrête pas et nous entraîne vers la vieillesse à cause du « sort » (v.17), du « destin » (v.10). On retrouve ajouté au mot « sort » le nom « puissance », qui renforce l’idée de fuite du temps, menant vers un destin invincible, irrémédiable, fatal. Cet enchaînement inéluctable peut évoquer la présence de registre tragique dans ce poème.
Lisa C., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, janvier 2007.
Commentaire de Wilfred S. :
Le romantisme est un mouvement littéraire prédominant. Il est important au point de constituer un courant clé à l’échelle de l’histoire de la littérature. Il se développe au cours de la première moitié du XIXème siècle. "A une jeune fille" accompagne donc l’apogée du romantisme. Ce poème est rédigé dans le recueil "Odes et ballades", en 1826 par Victor Hugo. Ce dernier est le plus grand auteur, dramaturge et poète romantique français. Il siège parmi l’élite des écrivains les plus fameux. Dans cet extrait, le poète s’adresse à une jeune fille. Il exprime des sentiments personnels puis il devient peu à peu le mentor de la personne à qui il s’adresse. Le poète lui reproche d’être empressée et de ne point savourer l’instant présent. Par conséquent, le poème se caractérisera par des émotions intenses. Le poète tentera de conscientiser le destinataire par le biais de passages allégoriques, ayant un impact significatif. Ces passages attribueront à cette poésie un aspect lyrique. Le temps imparti à l’existence est jugé trop fugitif par le poète. De ce fait, ce dernier fera de la fuite du temps une thématique principale de cet extrait. Tout d’abord, il y a dans ce poème une dimension lyrique qui domine. Nous pouvons repérer de multiples expressions de sentiments personnels telles que : "[envie]", "douleurs" (v.2), "cœur" (v.3), "rire", "triste", "pleurs" (v.4), "doux" (v.5) exprimant la douceur, le bien-être mais aussi le mal-être qui peut être éprouvé, avec les termes "joyeux" (v.7), "jouissez" (v.10), "plaisirs" (v.16), "n’attristez", "gracieux" (v.18) par exemple. La ponctuation forte est également révélatrice du souci de l’auteur d’exprimer ce qu’il ressent : "Oh ! [...] riez !" (v.17 et 18) et enfin "les cieux !" (v.20). Le champ lexical des émotions s’allie à une ponctuation forte, riche en exclamations. Ces procédés caractérisent donc à merveille le registre lyrique. Par ailleurs, les sonorités en [r] témoignent de la douceur, de la caresse de la beauté d’un âge peu avancé, illustré avec "enfant" (v.2) mais paradoxalement de la douleur de la même façon. Cette allitération est particulièrement opportune car elle unit deux émotions opposées, formant un ensemble mitigé. Ces sons amplifient la tonalité lyrique trouble avec "notre [...] douleur", (v.2) "cœur tour à tour [...] rebelle" (v.3), "mûrir" (v.9), "votre oeil azur, miroir" (v.19). De façon implicite, ces sonorités véhiculent le lyrisme intense que l’écrivain entend transmettre. Néanmoins, la tonalité négative émise dans le premier quatrain ne révèle pas la vraie nature de sa suite. Le poème est plutôt optimiste, car le lyrisme malheureux se dilue à la fin sur un symbole : le ciel, avec "les cieux" (v.20). Hugo dépeint le ciel avec une couleur "azur" (v.19), signe de quiétude morale, car il montre que ses conseils peuvent y mener. A la manière du lyrisme, l’écoulement du temps est caractérisé par une idée fondamentale, érigée par un grand philosophe, du nom d’Epicure. Hugo invite la jeune fille à profiter du moment présent, à ne pas se soucier de l’avenir avec "ne vous hâtez point" (v.9). Le poète fait usage des impératifs comme "jouissez" (v.10) mis en anaphore. Ce martèlement obsessionnel qu’on retrouve avec "où" (v.3 et 4) et "riez" (v.17) met du rythme dans la poésie et insiste sur la célèbre notion de "carpe diem" (cueille le jour) que l’on doit à Epicure. Il y a donc une trace d'intertextualité avec "Le Lac", de Lamartine. Il insiste sur la nécessité de profiter de l’instant présent, car on ne sait pas de quoi est fait demain. On retrouve fréquemment le champ lexical du temps avec, par exemple : "âge" (v.2), "heures" (v.14), "plus vite que le temps" (v.15) et "ans" (v.16). Les métaphores sont très également très présentes, comme le "souffle" du temps et le vol de l’alcyon, le "matin" comme moment éphémère de la vie, "le printemps" dont il faut profiter, symbolisant l’amour. Les fleurs sont aussi des allégories du temps, elles sont précieuses, il faut les savourer sachant que leur beauté et leur éclat n’est pas éternel. Des sonorités sont associées aux allégories, les phonèmes [v] et [f] qui sont des consonnes douces avec "vous", "savez", "enfance", (v.1) "enfant", "enviez", (v.2) "esclave", (v.3) "souvent", (v.4) "souffle au vaste" (v.6), par exemple. Ces sonorités imitent la douceur et le vol du temps, représenté par l’alcyon, et le phonème [s] imitant le souffle du vent, et, par le même biais, le souffle du temps. Le poète accentue cette idée avec une formule comparative "comme" (v.6,7,8) mis en anaphore.
Dans ce poème s’intitulant "A une jeune fille", Victor Hugo dépeint des caractéristiques primordiales mises au service du romantisme. Les thématiques de la fuite du temps et du lyrisme sont agencées très adroitement, illustrées par la propre expérience du poète. Ces dernières sont éclaircies par de nombreux procédés stylistiques. A l’instar d' Alphonse de Lamartine, Gérard de Nerval ou encore Alfred de Vigny, Victor Hugo transcrira des poèmes aux tonalités lyriques, réjouies ou éplorées dans un cadre qui concernera le temps, ou la nature.
Wilfred S., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, janvier 2007.
Le romantisme est le principal mouvement littéraire de la première moitié du XIXème siècle. Victor Hugo, le célèbre auteur des vers romantiques du poème proposé, démontre à travers ce poème appartenant au recueil ODES ET BALLADES, qu'il reste incontestablement l'un des plus grands auteurs romantiques de cette époque. A UNE JEUNE FILLE est un poème romantique composé de cinq strophes, mettant en scène deux personnages opposés par l'âge et valorisant à travers le registre lyrique, les sages paroles et conseils d'un vulnérable vieil homme face à une "jeune fille" appartenant à la génération suivante qui souhaite grandir plus vite que le temps ne le permet. Deux grands thèmes se distinguent lors de la lecture d'"A UNE JEUNE FILLE". Le passage du temps qui varie en fonction de la génération concernée (mais qui continue à s'écouler tout de même) est omniprésent à travers ce poème ainsi que l'homme vulnérable face à une nature puissante qui est maîtresse de nos destins.Le lyrisme douloureux est également présent et nous démontre les sentiments de regret exprimés par le vieil homme.
Tout d'abord, le passage du temps joue un rôle majeur dans ce poème malgré le fait que l'écoulement du temps n'est pas perçu de la même façon par la jeune fille représentant l'innocence, comme nous le confirme le vers 19,"votre oeil d'azur, miroir de paix et d'innocence", que par l'adulte, qui, lui, a déjà bien profité de la vie et qui ne souhaite qu'une chose, retourner vers sa jeunesse.Ce poème est paradoxal car chacun des deux êtres "possède" ce que l'autre voudrait avoir. De plus, le champ lexical de l'enfance nous démontre ce que l'adulte voudrait pouvoir revivre. Nous avons au vers 1, "l'enfance" renforcé par l'adjectif "belle","l'âge insouciant" au vers 4, la jeune fille a le "front gracieux"(v18) et incarne "l'innocence", comme le dit le vers 19. L'adulte vulnérable essaye de faire comprendre à la jeune fille à travers ses paroles sages que le plus bel âge est l'adolescence et qu'elle ne devrait pas essayer de faire avancer le temps. Nous avons dans la deuxième strophe un rythme ternaire contenant trois comparaisons.En effet, "comme" est repris en anaphore dans les vers 6,7 et 8. La construction de ces vers forme egalement un parallélisme qui peut nous faire penser à une vie ordonnée et qui avance par étapes, l'enfance, l'adolescence, la vie adulte et enfin le troisième âge. Toutes ces techniques rassemblées en trois vers donnent du rythme et cela peut faire penser au temps qui s'écoule. Une preuve de cela se trouve au vers 6 avec "il passe.." qui fait donc référence au temps. Enfin, "l'adolescence" est une période connotée par le narrateur car elle est comparée à de belles choses, à de bons souvenirs que le narrateur voudrait repouvoir connaître. Le passage du temps est donc très présent dans le poème et c'est ce qui nous fait avancer dans les différentes étapes de notre vie. De plus, plusieurs expressions font comprendre le désespoir de l'adulte qui a déjà vécu une majeure partie de sa vie. C'est lui, le narrateur du poème, et par la même occasion, l'auteur, donc Victor Hugo. Etant donné que c'est lui qui décrit l'adolescence et son reflet d'une telle manière en s'adressant à la jeune fille, toutes les expressions citées auparavant caractérisent bien sa vision des choses, c'est-à-dire son regret de ne pas avoir pleinement profité de sa vie. Malgré cela, il accentue certaines choses pour insister sur la chance qu'elle a en parlant de façon péjorative de son époque à lui. On peut parler de lyrisme douloureux en majeure partie à cause du regret. Dans le premier vers, il s'adresse à la jeune fille en la vouvoyant mais aussi en lui faisant part de son ignorance. Les premiers mots du premier vers nous le démontrent bien " Vous qui ne savez pas...". L'auteur utilise l'impératif pour lui donner des ordres qui sont plutôt des conseils afin d'éviter qu'elle ne fasse pas la même bêtise que lui, c'est-à-dire ne pas profiter pleinement de l'instant présent et sans vouloir aller trop vite. On a "n'enviez" (v2), "hâtez" (v9), "jouissez"(v10) repris en anaphore pour insister sur la notion épucurienne de CARPE DIEM, "effeuillez"(v12), "riez" repris en anaphore aux vers 17 et 18. Il lui conseille aussi de "laissez venir les ans" (v13) et donc de ne pas accélérer le temps. La jeune fille est donc bien ignorante, inconsciente et innocente. Hugo est là pour l'aider à comprendre le passage du temps qui nous emportera tous un jour, car cela fait partie de la nature, qui est bien plus puissante que l'Homme. C'est évident, l'Homme se montre impuissant face au temps qui lui-même contrôle et fait partie de la nature. Dans la dernière strophe, l'auteur emploie le mot "puissance" et conseille à la jeune fille de l'ignorez. Tout porte à croire que la puissance de laquelle il parle est la puissance de la nature associée à celle du temps. La nature, c'est également ce qui nous a donné la vie, un destin, et ce qui va nous les ôter par la même occasion.Victor Hugo, le narrateur, l'adulte, se rend compte de cela et exprime à travers un lyrisme douloureux tous ses regrets car l'image de la jeune fille pressée et ignorante à laquelle il s'adresse, n'est rien d'autre que son reflet dont il se souvient à travers elle. S' il arrive à donner tous ces conseils, c'est parce qu'il regrette tout le temps perdu quand il était encore enfant et qu'il voulait aller trop vite comme la jeune fille. Dans la quatrième strophe, Hugo prouve qu'il regrette cette époque en employant le mot "regrets"(v14) mais il ne peut plus rien faire face au "destin qui [le] dévoue"(v13). Ensuite, l'invocation "Oh!" au vers 9 fait part de sa désolation et de son désespoir. La ponctuation forte, très présente dans tout le poème, traduit également la lenteur des mots et les soupirs du narrateur. Le vieux monsieur essaye maintenant de ralentir le temps et de faire face, pour lutter contre la nature, mais difficilement. La nature lui a donné une vie, il n'a pas su en profiter au début, lorsque tout était encore facile, à "l'âge insouciant"(v5) et maintenant, c'est trop tard, la nature l'emportera bientôt. Par ailleurs, ce poème a un aspect épicurien car à travers la connaissance et les regrets d'un homme adulte, l'idée du CARPE DIEM et donc du fait de profiter de la vie est bien présente et c'est cela qu'il essaye de faire comprendre à la jeune fille : il tente de lui faire passer ce message ou conseil. Même si ce poème est adressé à la jeune fille (comme nous l'indique le titre), c'est un message moral pout tous les autres lecteurs du poème et donc le but de Victor Hugo est de les faire réfléchir car ses paroles méritent réflexion... L'écoulement du temps (la fuite du temps), le lyrisme douloureux avec l'expression des regrets et l'impuissance de l'Homme face au destin et à la nature sont trois grands thèmes du romantisme présents dans ce poème. "A une jeune fille", à travers un lyrisme parfois douloureux, nous rend nostalgique et fait passer un message moral au lecteur à travers ce dialogue entre deux générations différentes et nous rappelle l'importance du Carpe Diem. D'autres grands auteurs comme Lamartine ou G.de Nerval traduisent également leur desespoir et leurs sentiments de regrets à travers d'autres poèmes romantiques comparables à " A une jeune fille". Victor Hugo restera néanmoins un des poètes romantiques français les plus célèbres aujourd'hui encore.
Mélodie D., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, janvier 2007.
Commentaire d'Eva L.
Le romantisme est un mouvement littéraire apparu au XIXeme siècle précédant le réalisme ces plus grandes thématiques sont le lyrisme et sa projection sur la nature ainsi que l'exotisme et la fuite du temps. Victor Hugo est l'un de plus grands auteurs poétiques liés au romantisme. A une jeune fille a été écrit en 1826. Il a été publié dans le recueil Odes et ballades. Les principaux thèmes de cette oeuvre sont le lyrisme, son reflet sur la nature et le passage du temps.
De plus les rimes croisée (ABBA) tout au long du poème et les quatrains peuvent caractériser les saisons et leur rythme inévitable. Ce passage inévitable du temps nous amène a la doctrine épicurienne. Celle-ci est caractérisée par la phrase latine "carpe diem" inventée par Épicure. Elle veut faire passer le message selon lequel il faut profiter de
Eva L. ; 2nde section internationale ; lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis ; janvier 2007.
Date de création : 22/02/2007 @ 10:58 |