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Copies d'élèves 2016/2017 - Commentaire 2nde 4

Commentaire


A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,      
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Baudelaire
Les Fleurs du Mal, 1857

Devoir de Mathilde G. :


                  Le milieu du 19° siècle en France est annonciateur du mouvement symboliste. Ce dernier est décrit comme une continuité du Romantisme car il traite des sujets récurrents, cependant de façon plus hermétique et abstraites, rendant les poèmes plus hardus à comprendre mais aussi plus riches. Le poème « A une passante » étudié ici provient du recueil Les Fleurs du Mal, écrit par Charles Baudelaire en 1857. Il est composé de deux quatrains, puis deux tercets, tous formés en alexandrins. De plus, les rimes sont d’abords embrassées, puis croisées et enfin suivies pour les deux dernières. On y retrouve des thèmes propres au symbolisme comme le lyrisme, ici malheureux et fataliste, ainsi que des thématiques produites par l’auteur lui-même tel que le très célèbre Spleen Baudelairien.


                   Tout d’abord, de la beauté mystérieuse de la passante découle un lyrisme malheureux et fataliste. En effet cette femme est décrite avec un ton mélioratif comme les montrent les adjectifs hyperboliques « longue » et « mince » (v.2), « fastueuse » (v.3), « agile » et « noble » (v.5). Cette « fugitive beauté » (v.9) n’est ici que de passage, une impression furtive qui continue sa route tout en apparaissant par hasard dans la vie du poète. Cette apparition aussi brève que soudaine est traduite stylistiquement par les contre enjambement aux vers 9 et 10 : elle ne s’arrêtera pas et continuera sa route, le poète ne fera que l’apercevoir. En outre, de nombreuses métaphores sont attribuées  à sa description. Sa « jambe de statue » (v.5) pourrait être une allusion à une beauté figée dans la pierre et donc éternelle, ou alors aux statues grecques qui représentent un idéal de beauté inégalable. Le « ciel livide » dans son œil (v.7) rappelle que les cieux sont la demeure des dieux, inaccessible(s). Cet « ouragan » (v.7) qui naît dans son regard renforce l’impression de beauté sauvage et indomptable. Enfin, l’utilisation d’alexandrins, vers nobles, font penser à une possible différence de classe sociale, sous-entendue avec l’adjectif « noble » au vers 5, surement supérieure et la rendant donc intouchable. La passante, de par sa beauté, est donc rendue inaccessible, ce qui explique la présence d’un lyrisme fataliste.
             Par surcroît, la douleur du poète est omniprésente dans le texte. Le Moi du poète est clairement exprimé : « de moi » (v.1), « je » (v.6/11/13), « m’a » (v.10) ou encore « j’ » (v.13). La présence d’une ponctuation forte, des points d’exclamation, d’interrogation et de suspension, dans les deux derniers tercets implique les sentiments violents et contradictoires du l’auteur. Les exclamations du vers 12 tel que « trop tard ! » et « jamais peut être ! » traduisent aussi le sentiment fataliste qui emplit Baudelaire. L’antithèse du vers 8, « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue », renforcée par l’oxymore composé de « plaisir » et « tue », traduit aussi une certaine fatalité. Le poète sous-entend qu’il ne peut se laisser guider par ses désirs et cette restriction le peine fortement. Par ailleurs, les invocations au dernier vers « O toi », répétées deux fois, sonnent ici comme une supplique vaine pour retenir la passante. L’envie de laisser libre cours à ses envies et développer des sentiments est remplacée par une réalité plus maussade : Baudelaire ne connaîtra pas cette belle jeune femme, et c’est cette connaissance de cause qui le fait souffrir. 

 

             Cependant, ce lyrisme fataliste et malheureux découle de cette thématique inventée par l’auteur : « Le Spleen Baudelairien ». En premier lieu, le poète est plongé dans une mélancolie étourdissante. La comparaison « comme un extravagant » (v.6) indique au lecteur que l’auteur ne se trouve pas dans son état normal. Rien qu’au vers 1, l’allitération en [r] avec « la rue assourdissante autour de moi hurlait » explique la sensation d’étourdissement, de lourdeur qu’il ressent en imitant le bruyant vacarme dans lequel il baigne. Ce vertige est renforcé stylistiquement par l’utilisation de rimes embrassées dans les quatrains ainsi que le chiasme du vers 13 : « car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais », et celui du vers 2 : « grand deuil, douleur majestueuse ». Ces deux procédés, connotés négativement pour les chiasmes, en plus de créer un certain rythme binaire et répétitif, sont mimétiques d’un cercle. En effet, on retrouve un même point de départ que d’arrivée, ce qui démontre une impossibilité de l’évolution de la situation du poète ainsi bloqué et qui explique cette mélancolie étourdissante, ce vertige auquel il ne peut échapper.
                  Enfin, ce Spleen est aussi transcrit par le registre élégiaque dû à l’instantanéité du coup de foudre de même que par la fatalité de la vie. A mesure que le poème évolue, les quatrains deviennent des tercets, reproduisant ainsi une accélération du temps. Le poète exprime ainsi ses regrets de voir le temps lui filer entre les doigts si vite durant un moment si plaisant, et sans aucun retours en arrières possibles. Cela montre aussi que les chances ou opportunités dans la vie ne sont pas toujours rattrapables, comme l’insinue ici la perte d’un vers pour transformer les quatrains en tercets. Par ailleurs, la coexistence de présent, comme « j’ignore » au vers 13, et de passé, comme « tu le savais » au vers 14 démontre l’écoulement inexorable du temps. Par surcroît, on distingue le champ lexical de la mort dans le poème : « deuil » (v.2) ; « tue » (v.8) ; « renaître » (v.10) car il faut bien une mort avant une possible renaissance ; « éternité » (v.11) qui est ici un euphémisme de la mort. Ces mots sont accentués de par leurs positions dans les vers : des places fortes comme la rime (pour éternité ou tue) ou à la césure à l’hémistiche (pour deuil). Cette présence de la mort dans un texte pourtant dédié à une belle jeune femme est surprenant, pour ne pas dire déstabilisante. Celle-ci est renforcée par l’euphémisme de l’éternité, qui décrit l’au-delà, ainsi que par des oxymores hyperboliques comme « douleur majestueuse » ou « fugitive beauté », et reflète l’état dépressif du poète. Cette tristesse, pourtant associée à un idéal féminin, fait réaliser à Baudelaire qu’il est parfois impossible de concrétiser ses rêves ou désirs dans la réalité, que ce soit par manque de temps ou d’opportunités. Il faudra parfois attendre « l’éternité », ou autrement dit, la fin d’une vie pour pouvoir réaliser toutes ses envies.


           Ce poème reflète des thématiques du symbolisme comme le lyrisme malheureux. Toutefois, l’auteur y ajoute une touche plus personnelle et tragique en introduisant le principe du Spleen Baudelairien. Par la suite cependant, le symbolisme laissera place au surréalisme en fi n du 20° siècle. Ces deux mouvements semblent très similaires si ce n’est que le surréalisme tente encore plus de se défaire des idées reçues pour se tourner vers le monde du rêve, de l’inconscient avec de nouvelles méthodes comme le « Stream of consciousness ».

Mathilde G. , 2nde section internationale, juin 2017.

***

Devoir d’Amandine R. :

         Le XIXème siècle est marqué par le mouvement symboliste qui s’inspire du Romantisme et de l’expression lyrique des sentiments personnels. Les symbolistes se démarquent par leur utilisation des symboles pour transmettre des messages forts de manière implicite. Charles Baudelaire, le chef de file des poètes maudits fascinés par la dualité entre le bien et le mal, crée le fameux «Spleen Baudelairien» et les correspondances qui amènent une dimension encore plus spirituelle au symbolisme. En 1857, il compose Les Fleurs du Mal, un recueil de poèmes parmi lesquels se trouve «A une passante», un sonnet entièrement rédigé en alexandrins. Cette structure noble est caractéristique de l’élégance de l’écriture Baudelairienne. Dans un premier temps, il met en poésie le lyrisme suscité par cette rencontre insolite puis, le spleen et l’élégie engendrés par le désarrois immense qui est de ne plus jamais revoir cette femme si précipitamment aimée et quittée.


           Premièrement, Baudelaire narre sa rencontre avec une passante et l’amour qu’il éprouve instantanément pour elle. Il utilise le lyrisme pour exprimer ses sentiments amoureux et sa fascination pour la beauté de la passante. En effet, il utilise la première personne du singulier « Moi » (v.6 et 1) et « je » (v.13) pour insister sur le principe de sentiment purement intime et personnel. Le poème décrit la femme aimée de manière méliorative. Elle est omniprésente aussi bien dans le poème que dans l’esprit du poète. Baudelaire utilise le champ lexical hyperbolique de la beauté pour nous dépeindre le portrait de la passante : «fastueuse » (v.3), «agile » (v.5), « beauté » (v.9). Le poète est en adoration totale devant cette femme si majestueuse. Il la compare même à une divinité grecque avec la métaphore « sa jambe de statue » (v.5) qui est le summum du lyrisme et qui donne au poème un allure d’ode. Elle est d’autant plus mise en avant par le lyrisme du poète quand il écrit « O toi que j’eusse aimée » (v.14). Cette situation montre bien l’expressivité de son amour: il y a le verbe aimer, et l’invocation « O toi » qui montre l’obsession du poète avec cette passante en particulier. De plus, elle « le savait » (v.14) ce qui rend la situation encore plus intense et le lyrisme encore plus fort. En effet, l’amour est réciproque. Baudelaire utilise le chiasme grammatical « car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais » (v.13). Cette figure de style est une symétrie, il y a donc un échange entre les deux personnages, un sentiment partagé. Il utilise des verbes d’action « passa », « soulever », « balancer » pour montrer le dynamisme de la femme qui sait qu’elle est observée et donc qui répond aux avances spirituelles du poète par une gestuelle particulière. La réponse positive de la passante amplifie les sentiments du poète.
          La rencontre est aussi source de danger. C’est une confrontation, ce qui fait que cette femme n’est pas comme les autres. Elle joue de ses charmes, deson « regard » (v.10). C’est elle qui domine la situation. Lui est « crispé comme un extravagant »; la comparaison est d’autant plus forte que lui est immobile et qu’elle est en mouvement. Il y a là un contraste entre les deux attitudes des personnages. Elle décide de continuer son chemin, lui ne peut l’arrêter: il est démuni face à cette femme qui l’obsède et le provoque. L’antithèse du vers huit décrit bien la situation du poète qui est partagé par deux sentiments: « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue ». Le danger est donc de tomber amoureux de cette femme qui a « dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan» (v.7). Baudelaire retourne au lyrisme traditionnel qui projette les sentiments sur des éléments naturels, ici « l’ouragan » et « le ciel ». Cependant, cette nature hostile laisse présager une averse, un torrent de sentiments. De plus, « l’éclair » peut être aussi interprété comme un flash de lumière violent représentant cette fois l’électricité de l’échange et le danger d’être pris par la foudre. Néanmoins, le poète outrepasse le risque et lui donne son amour.
          De plus, la scène prend place dans un cadre urbain: « la rue ». Le symbolisme, c’est aussi le fait d’allier tradition et modernité. Le poète utilise le registre lyrique qui est ancien, et le nuance avec une ambiance moderne de rencontre éclair et d’amour éphémère. Il personnifie la rue en lui attribuant la parole avec « hurlait » (v.1). Elle est « assourdissante » (v.1) et semble redevenir silencieuse à l’arrivée de la passante. Cela met en valeur l’entrée de la femme dans sa vie. En effet, elle est l’élément perturbateur de la scène, d’abord décrite à l’imparfait avec « hurlait » (v.1), puis soudainement au passé simple avec « passa ». La rue pourrait être la métaphore du tumulte bruyant et incessant de la vie qui d’un seul coup s’arrêterait quelques instants pour aimer cette inconnue. Le poète lie l’entrée dans la rue de la passante à une source de lumière; la femme est comme porteuse d’un nouveau bonheur illustré par les correspondances des couleurs et de la vue avec « le feston et l’ourlet ». L’auteur écrit « un éclair » (v.9) pour montrer l’intensité de la présence de la femme. Il y a aussi la notion de temps car l’éclair est instantané où d’un point de vue du registre lyrique, le mot serait hyperbolique et décrirait la passion de son amour pour elle. Malheureusement, cette passante sera génératrice d’une peine immense où même la rue sera « en grand deuil », malgré l’euphorie de la scène. On peut faire un parallèle avec le poème «Le pont Mirabeau» de Guillaume Apollinaire où le cadre urbain était d’abord source de joie et de lyrisme, puis de dépression ultime.

 

           Le lyrisme et amoureux de l’auteur bascule dans un second temps, vers l’élégie et le spleen lorsqu’il comprend qu’il ne la reverra jamais. Le temps est assassin et irréversible. Il lance un appel à la divinité dans la question rhétorique « Ne te reverrai-je que dans l’éternité ? ». Il essaie en vain de rattraper le temps qui fuit devant ses yeux. Il est impuissant face à l’aspect sordide de cette réalité. Le poète commence alors un enchainement de phrases courtes et exclamatives qui casse le rythme des longs alexandrins et de l’enjambement aux vers neuf et dix qui mime le temps qui s’écoule. Au vers douze, il essaie de briser la continuité par des phrases non-verbales « trop tard », « jamais peut-être ». Baudelaire est à nouveau lyrique dans son mal être. Il utilise le registre élégiaque pour exprimer sa peine. Les hyperboles « jamais » (v.12) et « trop tard » (v.12) montrent l’insistance du poète à trouver cette fin tragique. En effet, il est en « deuil » dans la rue où la passante l’a aimé et l’a quitté aussi soudainement. Baudelaire utilise son spleen légendaire pour montrer sa douleur. Il écrit l’oxymore « douleur majestueuse » (v.1) pour montrer la dualité entre le bonheur de ressentir l’amour à nouveau malgré le mal que ça génère en lui. Son sentiment est tellement exagéré, que la passante d’un simple regard le fait « soudainement renaître » (v.10), et lorsqu’elle disparait, son monde s’écroule. Lorsque la lumière s’éteint, c’est « la nuit » (v.9). Le spleen montre bien les états d’âme du poète qui est en pleine déchéance émotionnelle.
              Pour finir, le poète donne une sensation vertigineuse au poème en expliquant son tourment. La femme lui fait tourner la tête, et lui procure tellement d’émotions à la fois qu’il a l’impression d’être dans un manège émotionnel qui ne cesse de le secouer dans tous les sens. En effet, les rimes embrassées des deux premières strophes alternent rimes masculines, deux rimes féminines et à nouveau une rime masculine. Cela peut être interprété comme avoir cette femme au centre des pensées du poète. Il y a aussi une allitération en {f} avec les mots « fastueuse », « feston » (v.4), « fugitive » (v.9) qui a une connotation de fuite mais de sonorité douce à la fois; c’est là toute la dualité du poème et le trouble du poète. Il y a la notion de bruit au début et à la fin avec les exclamations. Cela rajoute de l’agitation à la scène qui favorise le vertige du poète. Dans la deuxième strophe, il y a une alternance de prise de vue, comme un dialogue non-verbal c’est d’abord elle qui s’exprime au vers cinq, puis lui au vers six, et à nouveau elle au vers sept. Cela crée la sensation de rapidité; beaucoup d’éléments s’enchainent. Le poète est déstabilisé. Si l’on prête attention aux derniers mots des vers 5 et 8, ainsi qu’à ceux des vers 9 et 11, on lirait « statue » « qui tue », ce qui voudrait dire amour ravageur, et « beauté » «éternité?» : l’amour ne dure pas. Donc les thème du spleen et de l’élégie sont bien présents à travers tout le poème, ce qui suscite le vertige émotionnel du poète.

 

              En conclusion, Baudelaire rencontre une passante à laquelle il dédie son poème, où tous ses sentiments se mêlent. Sa passion pour la femme à peine rencontrée est d’autant plus mise en avant par le registre lyrique traditionnel. Il est ensuite terriblement triste de la perdre, elle qui amenait de la lumière et de la sérénité dans sa vie. La deuxième partie du poème est marquée par le Spleen Baudelairien et l’élégie qu’il traverse. Après Baudelaire, les surréalistes reprendront son idée de moderniser les principes de l’écriture traditionnelle. Cependant, ils conserveront l’expression des états d’âme et la richesse des procédés définis dans le symbolisme. Grâce à l’écriture de Baudelaire, même aujourd’hui, les lecteurs peuvent comprendre et apprécier la rencontre si privilégiée de l’auteur et de la passante.

Amandine R. , 2nde section internationale, juin 2017.

***

Devoir de Lisa L. :

           Le symbolisme est un mouvement littéraire datant de la fin du 19e siècle, il dénie la raison et met en avant les sentiments mystérieux et l’inconscient ainsi que l’utilisation des sens. Charles Baudelaire était un poète mais son immense talent n’a été reconnu qu’après sa mort. Il est maintenant connu tout comme son recueil poétique Les Fleurs Du Mal publié 1857 qui exprime la tristesse de sa vie et la sournoiserie de la beauté. « A une passante » est un sonnet écrit en alexandrins. Les quatrains sont formés par des rimes embrassées et on peut y voir l’utilisation du sens visuel. Les sentiments exprimés par Baudelaire dans ce poème sont expliqués par un lyrisme malheureux et amoureux ainsi que par les différentes expressions du temps.


          Tout d’abord, un lyrisme amoureux s’installe dans le poème grâce au « je » au vers 6, 11, 13… Qui est caractéristique du lyrisme pour mieux exprimer ses émotions. Baudelaire a envie de se rapprocher de cette passante  et d’apprendre à la connaitre car il utilise au vers 13 le pronom personnel « tu », aussi ; l’utilisation d’une forte ponctuation à presque tous les vers oblige le lecteur à faire une pause dans sa lecture ce qui indique que l’auteur est en pleine contemplation devant cette femme. D’ailleurs cette passante ne le laisse pas indifférent car la comparaison au vers 6 : « comme un extravagant » montre qu’il n’est pas dans son état normal. Il est hypnotisé par cette femme à cause de ses yeux : « ciel livide ou germe l’ouragan » qui est une métaphore au vers 7 et : « la douceur qui fascine » (v8). Les invocations « Ô » au vers 14 sont caractéristiques du lyrisme, ils mettent en avant son ébahissement et l’hyperbole qui est aussi dans le dernier vers : « que j’eusse aimée » qui désigne le coup de foudre qui s’est opéré immédiatement ce qui est aussi caractéristique du lyrisme amoureux.
             Ensuite, un lyrisme malheureux se distingue dans le poème qui réfère au fameux spleen baudelairien. La tonalité dépréciative du vers 1 reflète son mal-être et l’antithèse au vers 8 : « le plaisir qui tue » ainsi que l’oxymore au vers 2 : « douleur majestueuse » exprime la souffrance qu’il éprouve en même temps que l’amour. Il est triste car la passante est partie, l’hyperbole au vers 14 : « que j’eusse aimée » montre qu’elle lui manque déjà. Leur séparation est mise en avant grammaticalement par le chiasme au vers 13 : « car j’ignore ou tu fuis, tu ne sais où je vais » ils prennent des directions opposées et il ne va plus la revoir : « jamais peut-être ? ». Cela le rend malheureux. Le rythme binaire au vers 13 et 14 constitué par une césure à l’hémistiche indique la monotonie qui est revenue dans sa vie maintenant que la femme n’est plus là. Il est évident que c’est un lyrisme malheureux car il y a la présence des pronoms personnels « tu » et « je » mais en aucun cas est évoqué un « nous » ; il n’y a donc pas de réciprocité.

 

            Mais ce lyrisme malheureux est lié au fait qu’il ne reverra sûrement plus jamais cette femme car le destin et le temps sont traitres. Contrairement aux pensées longues et compliquées, au vers 3 il y a l’évocation d’un temps simple et rapide : « une femme passa ». Il y a une accélération du temps au vers 9 caractérisé par une ponctuation forte. « Fugitive beauté » au vers 9 peut être interprété comme une métonymie et représenter la femme splendide qui passe et qui s’en va simplement. Les points d’exclamation montrent une certaine détresse de la part de Baudelaire, ces points d’exclamation obligent le lecteur à faire des pauses dans sa lecture, il est donc resté longtemps à penser à elle après qu’elle soit partie. La simplicité de la passante le bouleverse ; elle passe et lui reste.
             Il y a aussi une notion de temps mortel (rapide) et immortel (qui dure) subtil dans ce poème. La métaphore au vers 5 : « avec sa jambe de statue » veut dire qu’elle est d’une beauté éternelle, le « fugitive beauté » au vers 9 peut aussi signifier que le temps est mortel pour la beauté ce qui évoquerait la philosophie du Carpe Diem. Au vers 11, la métaphore de l’éternité est un euphémisme de la mort ce qui mettrait en relation l’antithèse du vers 8 : « le plaisir qui tue », Baudelaire est content de la voir mais la courte durée de son passage le fait souffrir. Cela donne un contraste avec « soudainement renaitre » au vers 10 ce qui prouve que le temps est traitre ; le bonheur qu’il a ressenti lorsque il a vu la femme passer renforcera d’autant plus son sentiment de malheur et de solitude dès qu’elle sera partie.


           « A une passante » est un parfait exemple de l’influence du symbolisme sur Baudelaire, on y retrouve un lyrisme malheureux et irrationnel mis en relation avec la fuite du temps. Il fut précurseur de ce mouvement littéraire et fut suivi par de nombreux autres auteurs. On peut voir dans le recueil Les Fleurs du Mal de nombreux poèmes parlant d’amour ce qui introduira le mouvement du romantisme avec des poètes tels que Victor Hugo ou Alphonse de Lamartine.     


Lisa L. , 2nde section internationale, juin 2017.

***

Devoir de Michelle S. :

            Aux alentours des années 1850, au milieu du XIXe siècle et de la Révolution Industrielle, apparaît le symbolisme. Ce mouvement littéraire, artistique et musical est caractérisé par les thèmes du rêve, du flou, de l’amour, et du mystère, et par un désir de rendre la poésie encore plus riche (mais un peu moins accessible). Charles Baudelaire est un des poètes les plus importants de ce mouvement ; en effet, de nombreux de ses poèmes et recueils font partie du symbolisme, comme Les Fleurs du Mal (1857), dans lequel figurent “Harmonie du soir” et “A une passante”. Ce dernier est un sonnet, composé de deux quatrains et deux tercets, et raconte un rencontre aléatoire entre Baudelaire et une femme anonyme, dont il tombe immédiatement amoureux mais ne pense jamais plus revoir. Baudelaire est marqué d’abord par le charme de cette femme, puis lamente l’amour perdu qui aurait pu se produire entre eux.

 

              D’abord, Baudelaire remarque cette femme en la voyant passer, en raison de sa beauté. Effectivement, il la qualifie d’un champ lexical mélioratif de l'élégance, avec des hyperboles : “fastueuse” (v.3), “noble” (v.5), avec une “jambe de statue” (v.5). De plus, il dédie les deux premières strophes du poème - des quatrains - à la description de la femme, suivis par deux tercets plus courts portant sur les sentiments de Baudelaire. Ce serait comme si l’instant dans lequel il voit la passante (les deux quatrains) semble plus long qu’il est en réalité (les deux tercets) : une impression souvent ressentie au coup de foudre. Cependant, une allitération en [s] (“assourdissante” (v.1), “passa” (v.3), “soulevant” (v.4), etc.), qui est un son rapide et sifflé, pourrait marquer la vraie vitesse du moment passé, et montrer que l’impression que cet instant dure toute une éternité n’est que dans l’imagination de Baudelaire. Il utilise également des rimes embrassées dans les deux quatrains. Le nom du type de rime utilisé renforce le désir de réciprocité amoureuse de Baudelaire par rapport à la femme.
           Cependant, lorsque Baudelaire continue à observer la passante, la chose qui le touche le plus n’est pas sa beauté, mais plutôt son regard. Il est décrit au vers 7 : “dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan”, suivi par ce que Baudelaire ressent en voyant ce regard: “la douceur qui fascine et le plaisir qui tue” (v.8). Il y a donc une antithèse au vers 7 entre “ciel livide” et “germe l’ouragan”, et au vers 8 avec “douceur qui fascine” et “plaisir qui tue”. On remarque une symétrie de rythme binaire entre les deux : ainsi, “ciel livide” est rapporté à la “douceur qui fascine”, et ouragan au “plaisir qui tue”. L'interprétation suivante est possible : lorsque Baudelaire, fasciné par la femme, s’approche trop, il sera tué par son “ouragan” - il est dangereux de tomber amoureux de cette femme, ou de tomber amoureux en general, car les relations amoureuses finissent soit avec le cœur brisé, soit avec la mort. Mais il le fait quand même, au risque de souffrir du chagrin d’amour : elle le rend nerveux et tendu, “crispé comme un extravagant” (v.6), encore un autre indice du coup de foudre que Baudelaire éprouve pour la passante. Effectivement, il est métaphoriquement tué par “l'éclair” (v.9) de l’ouragan, se laissant glisser dans “la nuit” (v.9), qui représente l'obscurité de la mort. Curieusement, il est également ressuscité par ce même regard, mis en avance par un enjambement : “Fugitive beauté / Dont le regard m’a fait soudainement renaître” (v.9 - 10). Le regard de cette femme semble disposer des pouvoirs de Dieu, métaphoriquement “tuant” et “ressuscitant” comme il le désire, la rendant encore plus dangereuse ; elle est omnipotente, et Baudelaire est attiré par elle.

 

           Mais le moment passe, et la femme s’en va et disparaît pour toujours de la vie de Baudelaire. Il réfléchit sur l’amour perdu entre lui et la femme, et si il la revoit, dans les deux derniers strophes du poème commentés ci-dessous. La structure des tercets est différente de celle des quatrains : évidemment, le nombre de vers dans les strophes est différent, mais le type de rimes l’est aussi. Ici, les vers 9 à 12 sont des rimes croisées, alors que les vers 13 et 14 sont des rimes plates. Bien que cette organisation des rimes puissent sembler aléatoire, elle peut aussi indiquer l'état d’esprit confus et paniqué de l’auteur, en raison du désordre de la séquence des rimes. Cette interprétation de son état d’esprit est renforcé par la présence d’une ponctuation forte, avec cinq points d’exclamation sur les vers 9, 12, et 14, et un point d’interrogation sur le vers 11 ; et une gradation sur le vers 12 : “Ailleurs, bien loin d’ici ! Trop tard ! Jamais peut-être !” Il commence par dire qu’il aurait pu se passer une relation entre lui et la femme dans un lieu différent, mais conclut que rien n’aurait changé, même dans un autre endroit. Un amour entre les deux aurait été possible, mais la possibilité de cet amour est perdu à jamais au moment où elle passe.
        De même, le poète se sert d’un chiasme au vers 13 pour marquer la séparation des chemins de lui et de la passante. Les pronoms qui apparaissent dans le vers sont croisés:  “Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais ou je vais” (v.13). Il y a encore un chiasme au niveau des connotations des verbes dans ce même vers. Alors que les verbes que Baudelaire emploie pour expliciter son point de vue (“ignorer” et “fuire”) ont une valeur négative, les verbes qui illustrent le point de vue de la femme (“ne [pas] savoir” et “aller”) sont plus ou moins neutres, puisque les dénotations de “ne [pas] savoir” et “aller” sont beaucoup moins fortes que “ignorer” et “fuire” (malgré le fait que leurs définitions soient semblables). Ces chiasmes sont employés pour accentuer les différences entre Baudelaire et la femme. D’ailleurs, en raison du cadre dans lequel ils se rencontrent (une ville : “la rue assourdissante” (v.1)), et la manière élégante dont la femme se comporte (“douleur majestueuse” (v.2) ; “d’une main fastueuse” (v.3)), on peut supposer qu’elle appartienne à la classe sociale de la bourgeoisie, ou de la noblesse (vers 5: “noble”) ; c’est un autre contraste avec Baudelaire, qui a vécu dans la pauvreté et menait une vie de bohème. On peut donc savoir qu’ils ne seront jamais ensemble pendant leurs vies. Néanmoins, dans le vers 11, Baudelaire lamente : “Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?” Si l'éternité idéale de Baudelaire existe, la femme y figurera. Il n’est donc pas “trop tard”, comme il le dit au vers 12, pour récupérer cet amour perdu.

 

             En conclusion, “A une passante” détaille le coup de foudre que Baudelaire ressent pour la femme, et son rêve d’entretenir des relations avec elle - un rêve, il pense, qui ne sera jamais réalisé. C’est un poème tout à fait traditionnel, reprenant des thèmes lyriques tels que l’amour, la mélancolie, la nostalgie, et le mystère ; on peut donc parler de l'élégie et du symbolisme. Ce mouvement atteindra son apogée dans les années 1860s et 1870s avec des poètes comme Stéphane Mallarmé et Paul Verlaine. Malgré cela, le symbolisme sera suivi par le surréalisme au XXe siècle.

Michelle S. , 2nde section internationale, juin 2017.

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Devoir d’Elise O. :

              Le symbolisme est un mouvement littéraire important présent a la fin du XIXe siècle. C’est un courant de pensée, reposant sur la conviction que le monde réel n’est fait que d’apparences et qu’il existe une autre réalité plus complète et dont le poète est le guide. Baudelaire ayant vécu au XIXe siècle, il était un des auteurs les plus connus et influents du symbolisme notamment avec son recueil, Les fleurs du Mal, qu’il a écrit tout au long de sa courte vie. L’extrait à étudier est « A une passante » du recueil Les fleurs du Mal de Baudelaire. Il est écrit en alexandrin et en un sonnet. C’est un épisode de la vie de Baudelaire alors qu’il voit une femme d’une beauté éblouissante passer dans la rue. Il tombe amoureux de cette magnifique inconnue qu’il ne verra plus jamais et à qui il dédie ce poème. Le commentaire sera divisé en deux axes, chacun divisé en trois sous-parties. Le premier ave traitera du coup de foudre de l’auteur et le second de cet amour oublié aussi vite qu’il n’est arrivé.


             En effet, lorsque Baudelaire croise cette inconnue, un amour nait. Il est possible de voir au vers 3 le verbe « passa » au passé simple, qui montre une action courte, sur le moment, caractérisant la passante. C’est au vers 9, qu’il est possible de remarquer le mot « éclair », décrivant plus précisément le terme de « coup de foudre » que subit l’auteur a cet instant. Cet amour apparait en un éclair et au vers 10 avec « soudainement », il est possible de savoir qu’il s’agit d’une action inattendue, c’est une surprise, comme un éclair et donc un amour envers la passante qui se forme en un instant.
             En outre, se sentiment qu’éprouve le poète ne le concerne que lui alors qu’il fait apparition. L’allitération en [m] avec « moi » (v.1), « mince », « majestueuse » (v.2), « femme », « main » (v.3), « moi » (v.6), « germe » (v.7), « m’a » (v.10), « jamais » (v.12) et « aimée » (v.14), caractérisant l’expression du Moi permet de savoir que l’amour est à sens unique. Il ne concerne que l’auteur. Dans le poème, une allitération en [s] se fait aussi remarquer avec « assourdissante » (v.1), « mince », « majestueuse » (v.2), « passa », « fastueuse » (v.3), « soulevant », « balançant », « feston » (v.4), « sa », « statue » (v.5), « crispé » (v.6), « son », « ciel » (v.7), « douceur », «  fascine » (v.8), « soudainement » (v.10), « ici » (v.12), « sais » (v.13), « eusse » et «  savais(v.14). Cela provoque une sonorité plutôt douce et apaisante pour l’amour qui vient de naitre. Le champ lexical de la vue aux vers 7,8,10 et 11 avec « œil », « fascine », « regard » et « verrai », indique que dès que Baudelaire a vue cette femme qui a fait chavirer son cœur, il a ressenti de l’affection, de la passion, de l’amour à son égard. Au vers 7 avec « germe » et au vers 10 avec « renaitre », le poète a ressenti une joie de vivre, un raison pour laquelle il vit. Cette femme est son rayon de soleil qui fait grandir son amour pour elle, comme une plante, une fleur.
              En effet, Baudelaire accepte donc cet amour. Les rimes croisées montrent qu’il est prêt à « embrasser » ce sentiment qui est positif. Aux vers 9 et 10, un contre-rejet qui est « -Fugitive beauté / Dont le regard m’a fait soudainement renaitre, » évoque le fait que l’auteur accepte ce coup de foudre qui efface sa douleur. Il ne rejette pas cette nouvelle source de vie même si elle n’est que de courte durée. 

 

              Baudelaire embrasse cet amour qui provoque en lui un sentiment positif mais malheureusement, le temps passe et l’amour s’efface. Les vers 2, 4, 5, 9 et 12 sont averbaux et ont tous une connotation positive mas des mots dont la connotation est plus sombre tels que « deuil », « douleur » (v.2), « nuit » (v.9), « loin d’ici », « trop tard » et « jamais » (v.12) enlèvent l’impression d’amour joyeux qui pouvait se faire ressentir. Le sentiment positif est finalement remplacé par un sentiment négatif, mélancolique. C’est en fin de compte un amour choquant et surprenant. Au vers 1, « assourdissante » et « hurlait » font partie d’un champ lexical auditif. C’est bruyant et cela interroge cet amour naissant qui n’était pas, a la base, attendu. L’antithèse entre «  fascine » (v.8) et « tue » (v.8) provoque un équilibre violent, qui surprend, qui dérange, torture l’être de Baudelaire. Cet amour le blesse en réalité plus qui ne le soigne alors qu’on pensait que c’était le contraire.
          Plus tard, cet amour est vue comme une désillusion. Il est dur, réel et ne fait que passer. Les allitérations en [r], avec « rue », «assourdissante », « autour, « hurlait » (v.1), « grand », « douleur » (v.2), « l’ourlet » (v.4), « crispé », « extravagant » (v.6), « germe », « l’ouragan » (v.7), « douceur », « plaisir » (v.8), « éclair » (v.9), « regard », « renaitre » (v.10), « verrai », « l’éternité » (v.11), « ailleurs », « trop », « tard », « peut-être » (v.12), « car » et « ignore » (v.13) et en [t] avec « assourdissante », « autour » (v.1), « majestueuse » (v.2), « fastueuse » (v.3), « feston » (v.4), « statue » (v.5), « extravagant » (v.6), « tue » (v.8), « fugitive », « beauté » (v.9), « renaitre » (v.10), « te », « l’éternité » (v.11), « trop », « tard », « peut-être » (v.12), « tu » (v13). et « toi » (v.14) évoquent la dure réalité de la chose et ne fait que blesser le poète, qui aime une femme qu’il ne verra plus jamais de sa vie. L’allitération en [l] avec « la », « hurlait » (v.1), « longue », « deuil », « douleur », (v.2), « soulevant », « balançant », « le », « l’ourlet », (v.4), « agile », « noble », (v.5), « œil », « ciel », « livide », « l’ouragan », (v.7), « la », « le », « plaisir », (v.8), « éclair », « la », (v.9), « le », (v.10), « l’ » (v.11), « ailleurs », « loin », (v.12) et « le » (v.14), quand à elle, reflète la liquidité du temps, le temps qui passe et fuit, comme de l’eau sous un pont. Baudelaire abandonne le sentiment amoureux qu’il éprouvait pour la passante.
            Pour finir, c’était un amour court qui est maintenant finit. L’invocation « OO » au vers 14 traduit le désespoir qu’il ressent à l’idée d’abandonner cette « fugitive beauté » (v.9). C’est comme s’il s’écriait « reviens ! » alors qu’il ne la connait même pas. Cela a duré un bref instant et n’a finit que par le blesser. Ce mal-être, cette mélancolie évoquent le Spleen Baudelairien qui est évoqué grâce à un vocabulaire déprimant. Les mots étant « deuil », « douleur » (v.2), « livide » (v.7), « tue » (v.8), « l’éternité » (v.11), « trop tard », « jamais » (v.12) et « fuit » (v.14), retranscrit une tonalité tragique, le poète étant piégé par ses propres sentiments.


         Pour conclure, Baudelaire a eu un coup de foudre de courte durée qui n’a finalement fait que le torturer de l’intérieur. Il a éprouvé un sentiment positif qui est devenu négatif. L’auteur ayant écrit Les fleurs du Mal pendant la durée d’une vie, seront certains poèmes censurés. Son recueil n’étant pas complet à sa mort, il sera publié quelques années plus tard avec « A une passante », faisant partie de cet ouvrage.


Elise O. , 2nde section internationale, juin 2017.

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Devoir de Matteo F. :

              Le XIXème siècle est particulièrement connu pour l’industrie qui y fait ses grands débuts mais aussi pour un des mouvements littéraires dominants à l’époque, le Romantisme. Ses principales caractéristiques sont le lyrisme, la nature et l’expression du « Moi ». Charles Baudelaire, bien que précurseur du Symbolisme, fut aussi un grand Romantique, réputé notamment suite à la publication de son recueil Les fleurs du Mal. A une passante fait partie de cet ouvrage, ce poème est un sonnet, il est donc composé de deux quatrains, de deux tercets et les vers sont des alexandrins. L’auteur raconte dans ce texte son bref échange de regard avec une passante fort intrigante. La première partie du poème se caractérise par sa lenteur due à l’apparition d’une femme presque hypnotisante dans n cadre urbain. La seconde en revanche est plus rapide à l’image de l’éveil de l’auteur suite à cette apparition.

 

              Tout d’abord, le premier vers évoque clairement un environnement urbain avec le premier nom : « rue » (v.1). De plus, cette rue semble désagréable comme l’indique l’adverbe « assourdissante » (v.1). Ce phénomène est accentué par la personnification de cette rue qui encercle l’auteur dans une sphère de bruit : « La rue […] autour de moi hurlait » (v.1). Ce milieu urbain ne respecte donc pas les codes traditionnels du Romantisme et l’auteur semble, dans un premier temps, y être mal à l’aise.
             Le vers six démontre bien l’état peu réjouissant de l’auteur. Il ne semble pas avoir d’occupations particulières et passe le temps en buvant : « Moi, je buvais » (v.6), attitude peu décontracté et peu reposante probablement causée par l’apparition de la passante dont il est question dans ce texte.
               En effet, dans ces deux premiers quatrains mimétiques de la lenteur de l’action, l’auteur semble intrigué par la femme au plus haut point. Il la décrit comme étant «Longue, mince » (v.2) et il parait perturbé car il associe des termes opposés avec les oxymores « douleur majestueuse » (v.2), « agile […] avec sa jambe de statue » (v.5) et « plaisir qui tue » (v.8) qui prouvent que l’auteur est tourmenté par cette apparition et ne sait pas quoi penser de cette femme. Néanmoins, cette passante apparait distinguée et même « noble » (v.5) et ses mouvements semblent hypnotisants comme le montre l’hyperbole « main fastueuse » (v.3) et le rythme binaire « soulevant, balançant » (v.4). Cette femme vient donc perturber l’auteur dans ce vacarme, malgré les apparences décrites au vers sept : « son œil, ciel livide », ses pensées semblent profondes mais calmes comme indiqué sur ce même vers : « ou germe l’ouragan » ou encore « la douceur qui fascine » (v.8). Cette femme vient donc perturber, dérouter l’auteur à cause de sa complicité fascinante aux yeux du poète.

 

         Ce début de poème lent et tourmenté contraste avec la suite plus rapide, précipitée et vivante, sentimentale.
              Premièrement, la vitesse de cette partie est représentée par la taille des strophes qui se raccourcissent, les quatrains ont laissé place aux tercets. Ensuite, l’échange bref est traduit par le premier groupe nominal de ce passage au vers 9 : « un éclair ». De plus, la ponctuation forte rythme et saccade la fin du poème « puis la nuit ! » (v.9), « l’éternité ? » (v.11), « bien loin d’ici !trop tard !jamais peut-être ! » (v.12) et « le savais ! » (v.14) ainsi que les invocations au dernier vers « ô » présentes deux fois. Enfin, le champ lexical de la vitesse et du temps qui passe rapidement, caractéristiques opposes a l’élégie en généal. plus lente, est très présent : « fugitive » (v.9), « soudainement » (v.10), « trop tard » (v.12) et « fuis » (v.13) appuient l’idée d’accélération de la fin du poème.
            Ensuite, la vitesse des tercets est à l’image de l’accélération des pensées de l’écrivain due à son réveil, à sa sortie du tourment causée par la vue de la femme « dont le regard m’a fait soudainement renaitre » (v.10), pour la première fois le poète la décrit comme étant belle au vers neuf : « fugitive beauté ». Le terme « fugitive » prend tout son sens au vers 11 : « ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? », l’auteur se rend compte que cette femme ne fait que passer brièvement et qu’il ne la reverra sans doute jamais. C’est alors que l’écrivain panique et espère retrouver cette belle femme comme l’éprouve le vers 12 : « ailleurs, bien loin d’ici !trop tard ! Jamais peut-être ! » En vain… l’auteur accepte donc son sort comme écrit au vers 13 : « car j’ignore ou tu fuis, tu ne sais où je vais ». Ce chiasme grammatical des pronoms « je » et « tu » accentue l’idée de résignation de l’auteur à poursuivre la femme, leurs chemins sont opposés. Il conclut donc avec un vers remplit de lyrisme avec les invocations « ô » et sa déclaration d’amour qui aurait pu exister « toi que j’eusse aimée ».la fin du poème est donc aussi la fin de l’histoire d’amour sans débuts.

 

             Baudelaire était plus connu pour être un symboliste mais « à une passante » est un vrai poème Romantique moderne. En effet, l’auteur a remplacé la nature d’origine par une ville industrielle et le lyrisme n’est pas base sur une longue histoire d’amour comme il était coutume mais sur une simple apparition. C’est en cela que se démarque ce poème. Nous avons aussi constaté que le cadre urbain et cette femme intrigante ont perturbé l’auteur qui est passé par de nombreuses émotions. Le symbolisme a probablement inspiré l’auteur à changer les codes du Romantisme car le Symbolisme s’inspire de la spiritualité et non du concret. Le surréalisme, apparu plus tard, est aussi un mouvement qui change les codes classiques. Baudelaire était donc peut-être influencé par ce futur mouvement.


Matteo F. , 2nde section internationale, juin 2017.

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Devoir d’Ornella G. :

           Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique qui est apparu en France et en Europe à la fin du XIXème siècle. Ce mouvement veut contrer le naturalisme en représentant des idées abstraites et la réalité. Le mouvement veut donner un aspect psychique au texte et se détacher des sciences exactes qui étaient présentes dans le naturalisme. Charles Baudelaire était un écrivain français du XIXème siècle, il était connu pour son style particulier et notamment le spleen baudelairien. Le spleen Baudelairien désigne la forte tristesse qu’il ressent et le mal de vivre qui est en lui. Les fleurs du mal est un recueil de poème écrit par  Baudelaire qui englobe la majeure partie de ces œuvres, il ne verra jamais la version finale car il meurt avant sa publication. « A  une passante » est un sonnet écrit en alexandrins, les rimes sont embrasées et change à chaque nouvelle strophe. Le poème parle d’un homme qui ne semble pas dans son état normal et qui au détour d’une rue voit et une femme et tombe amoureux d’elle. Les deux axes de lecture qui seront commentées dans ce commentaire sont : l’effet produit par le coup de foudre et l’expression du spleen et du lyrisme.


            Premièrement dans ce poème, il est très flagrant de par sa description de la femme que Baudelaire a eu un coup de foudre et la trouve très belle. Chaque vers ou elle est évoquée est dans un registre mélioratif. Baudelaire veut montrer la beauté de cette femme notamment au vers 2  «Longue, mince » même dans les derniers mots du vers ou il dit qu’elle souffre, il dit que « sa douleur » (v2) est « majestueuse »ce qui montre que même dans une situation qui ne la mets pas en valeur elle reste somptueuse. Au vers quatre il y a également un champ lexical des vêtements : «feston » et « ourlet » qui même sans en avoir une description exact peuvent laisser imaginer au lecteur des vêtements nobles qui ne font que l’embellir et montre son niveau social. Cela est encore accentué au vers cinq quand Baudelaire la décrit comme « agile et noble ». Au vers sept Baudelaire accentue l’amour qu’il a pour cette femme en comparant son coup de foudre à un « ouragan » qui nait dans son œil. Au fil du poème le registre change car peut à peux l’amour disparait en même temps que la femme s’en va comme on peut la voir au vers quatorze « O toi que j’eusse aimé »
           Ensuite, dans ce poème et surtout par rapport à cette femme nous remarquons que le cadre spatio-temporel est très important. Pour commencer dès le début du texte Baudelaire parle du cadre spatio-temporel : « la rue assourdissante autour de moi hurlait, » ici il est capable dès le premier vers d’attirer l’attention du lecteur. Au vers neuf le cadre spatio-temporel est très important car c’est presque comme si ce vers signifié le début de la désillusion. Jusqu’à présent Baudelaire pouvait voir la femme mais maintenant qu’elle part cet amour lui échappe. Dans le vers Baudelaire utilise une métaphore « un éclair » pour en réalité désigné le fait que la femme part car il a eu un coup de foudre en l’apercevant dans la rue.  Il y a aussi un enjambement du vers neuf à dix qui prouve que Baudelaire ne veut pas la fin de cet amour envers cette femme. Au vers treize Baudelaire utilise des mots forts qui évoquent le temps qui fuit  « j’ignore ou tu fuis ». À travers le texte il y a de nombreuses preuves qui montrent que Baudelaire est très affecté par sa rencontre avec cette femme.

 

         A travers ce texte Baudelaire montre que l’amour aussi fort qu’il soit peut s’échapper avec le temps mais aussi il associe l’amour et le spleen pour donner une dimension tragique au texte.
Dans ce poème Baudelaire comme dans beaucoup de ses autres œuvres le deuil et la mort est omniprésente. Baudelaire utilise ici le spleen pour faire ressentir des choses graves et profondes au lecteur. Au vers huit il y a un oxymore qui illustre parfaitement ceci : « le plaisir qui tue », en général le plaisir est associe à l’amour et au bonheur et pourtant ici, Baudelaire l’associe avec la mort pour représenter la douleur dont il souffre quand la femme disparait. Il y a également un autre oxymore « fugitive beauté » (v9) qui montre que cet amour pour cette femme qu’il aime est un rêve car elle lui fuit et elle ne sera donc jamais accessible. Pour accentuer encore plus le spleen et la désillusion de l’amour Baudelaire évoque très souvent la mort et le deuil. Dans le deuxième vers il associe la femme qu’il aime avec le deuil. Au vers onze Baudelaire à travers une métaphore parle même de retrouver sa dulcinée au paradis « Ne te verrais-je plus que dans l’éternité. .» L’éternité est associe à la mort et au paradis.
           De plus nous remarquons qu’à partir du troisième vers l’accentuation de la fuite du temps. A partir du vers neuf Baudelaire n’est plus sûr de l’amour et s’interroge sur l’avenir et le temps qu’il lui ou leurs reste. Au vers treize il y a un rythme ternaire «bien loin d’ici ! Trop tard ! Jamais peut-être ! » Qui montre qu’il n’est plus sûr de rien et ne sais même pas si cet a amour a réellement existé. Il y a également au denier vers une césure a l’hémistiche pour montrer la fin de cet amour : « O toi que j’eusse aimé, ô toi qui le savais ! » dans la première partie du vers on entend ce que Baudelaire ressentait pour la femme, il l’aimait mais après la césure la réalité apparait et le fait que la femme ne l’aimais pas et la peut-être même pas remarqué. Toute cette tristesse montre l’évocation du spleen qui est si particulier à Baudelaire.

 

          Pour conclure, dans ce poème il est question d’amour qui n’est pas réciproque et de la désillusion qu’on peut éprouver en amour. Ce poème pourrait être associé à celui de Lamartine « Le Lac » qui se voit obligé de se séparer de son amour car elle est emportée par la maladie.  Malgré un sujet diffèrent le sentiment du spleen et la fuite du temps est également présent.

 

Ornella G. , 2nde section internationale, juin 2017.

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Devoir d’Uma K. :

             Durant le XIXème siècle, plusieurs mouvements sont apparus en réaction aux nouvelles façons de vivre et les influences en France après la destruction de la Monarchie absolue. Cela donne plus de libertés d’idées et de publications du peuple. Un des mouvements apparus est le symbolisme, mouvement poétique créé en réaction du naturalisme. Les symbolistes croient à une apparence qui n’est pas concrète et réductible a la pensée rationnelle. Le lecteur est donc soumis a plusieurs thèmes en commun. Un des auteurs les plus connus de ce mouvement est Charles Baudelaire ne vers 1821, grâce a son œuvre Les Fleurs du Mal (1857) sur laquelle il a travaille tout au long de sa vie. Les poèmes dans ce recueil sont choisis et écrits principalement pour être associes au thème de la mélancolie et la haine que l’auteur a envers la haine du mal présent dans le mode et de soit même. Un des écrits inscrits dedans l’œuvre est « A une passante », inspiré par le coup de foudre que Baudelaire a reçu en voyant une jeune fille passante dans la rue. Ce poème est axé sur le vertige et le Spleen (idéal) caractéristiques des œuvres de Baudelaire.

 

           Tout d’abord, dans ce poème, il y a la notion du vertige de l’auteur qu’il transcrit principalement en utilisant la structure du poème pour faire passer ce sentiment au lecteur. Il est construit a partir de quatre strophes : deux quatrains et deux tercets soit un sonnet. Ce qui fait allusion a la valse, une dance vertigineuse où l’on répète le même mouvement plusieurs fois sachant qu’elle est une dance a trois temps.  Les rimes croisées renforcent ceci car elles s’embrassent presque tout au long du poème. On le remarque dès la première strophe avec : « hurlait », « majestueuse », « fastueuse et « ourlet » ou on a bien « hurlait » qui rime avec « ourlet » et « majestueuse » qui rime avec « fastueuse ». Donc il y a encore une répétition, mais le point de départ est le même que le point d’arrivée ce qui fait allusion a un cercle ou une boucle. De plus il ya des allitérations et des assonances des sons R, ON et AI tout au long du poème : « rue », »assourdissante », « autour », « hurlait » du premier vers pour le son R. Pour le son ON au vers quatre avec »soulevant », « balançant », « feston », »extravagant » (v.6) et « ouragan » (v.7). Et finalement le son AI avec « buvais », « crispé » (v.6) « éclair », « beauté » (v.9), « fait », « renaitre » (v.10), « verrai » et « éternité » (v.11). Il y a toujours les mêmes sons qui viennent et reviennent tout au long du poème ce qui montre le vertige du poète. La ponctuation qui est principalement la répétition de virgules dans toutes les strophes et une répétition de points d’exclamations dans le dernier. Cela démontre encore une fois une répétition dans le texte. Ce fait peut faire penser le lecteur à la valse qui a le même mouvement a plusieurs reprises pendant que la musique joue. Dans le vers 8 : « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue » il y a une répétition alternative et symétrique entre les mots « douceur » (adjective), «  fascine » (verbe) et « plaisir » (adjective) , « tue »(verbe) . Cela est symbolique du mouvement d’un ostensoir qui se balance d’un point A à un point B en répétant cette boucle a plusieurs reprises. On peut connoté la sensation du vertige, qui est due au coup de foudre et a l’alcool, que le poète essaye de faire ressentir au lecteur.
             Ainsi Baudelaire utilise plusieurs éléments dans le poème dont quelque uns sont les oxymores comme au vers 8 avec « plaisir qui tue ». Ici « plaisir », un sentiment qui est normalement connoté comme quelque chose de positif et rechercher est attribuer a « tue » une chose considère comme négatif, douloureux et évite a tout prix. L’auteur fait cela pour renforcer la notion du vertige auprès du lecteur. Il y a un afflux de sensations tout au long du poème avec le toucher : « fastueuse » (v.3), « feston », « ourlet » (v.4), « douceur » (v.8).  Le regard : « longue » « mine », (v.2), « l’œil » (v.7),  « éclair », « nuit » (v.9) et « regard » (v.10) et ouïe «  assourdissante » « hurlait » (v.1). Cet afflux de sensations chez l’auteur démontre encore une fois le sentiment de vertige du poète. De plus Baudelaire mêle tous ces sentiments avec les valeurs morales et le paysage évoquant les synthèses et correspondances baudelairiens. Cela est caractéristique de son écriture de ses œuvres. Dans ce poème il parle du paysage ou l’auteur se trouve : « rue » (v.1) et « longue », « mince » (v.2). Les valeurs morales y sont présentes aussi au v.8 avec « la douceur qui fascine et le plaisir qui tue ». On peut interpréter cela en disant que l’auteur est attire amoureusement par la jeune femme qui passe dans la rue mais n’ose pas l’approcher ou faire ce qu’il  voudrait faire avec elle pour recevoir du « plaisir ». Au vers 14, le dernier vers du poème, il est écrit : « Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ». Montrant que Charles Baudelaire et la passante s’aimaient mais n’osés rien faire ensemble car les codes de l’époque les retiennent (mariage forcé…). C’est surtout la rapidité de la rencontre qui empêche tout. Mais finalement cet sensation du vertige pourrait être due au fait que l’auteur a trop bue comme le montre au vers 6 : « Moi, je buvais, crispé comme un extravagant ». De plus il n’est pas dans son état normal ou habituel. Au vers 9 : « Un éclair… puis la nuit ! » montre que le poète a reçut un coup de foudre pour la passante. Cela peut être interprété comme la cause du vertige de l’auteur car quand une personne a trop bue il ne peut souvent pas marcher droit, penser ou parler normalement. Les conséquences d’un coup de foudre amoureux sont a peu près les mêmes. Donc ces deux éléments peuvent avoir une grande influence sur la pensé qui n’est pas toute a fait stable dans ce poème.
               Finalement les figures de style y présents a travers le poème démontrent le vertige du poète au lecteur. Un de ces figures de styles est la comparaison du cas du vers 6 : « Moi, je buvais, crispé, comme un extravagant ». L’auteur montre que non seulement il buvait donc il n’était pas comme son être habituel mais il se compare tout entier a « un extravagant ». Quelqu’un qui n’est pas dans son état normal donc plutôt étrange. Cela renforce l’idée du vertige car l’auteur qui n’est pas dans sont état normal se compare a quelqu’un d’étrange. Les oxymores qui sont présents plus ou moins tout au long du texte démontrent un antithèse entre plusieurs idées. Au vers 9 il y a une opposition entre la lumière et le noir : «  Un éclair… puis la nuit ». L’auteur démontre ici une opposition entre la lumière, quelque chose de joyeux et qui protège, et le noir considère comme les ténèbres, qui est quelque chose de triste et dangereux. Il y a donc une vraie sensation du vertige car l’auteur n’est pas concret sur sa perception de la passante. Il la compare a deux éléments opposes en même temps. Il est donc perdu et n’arrive pas a pense clairement car il a le vertige. Donc ce poème a de nombreux points commun avec le poème « Harmonies du soir » du même auteur, on l’on voit de nombreuses intertextualités principalement avec la façon de transmettre la sensation du vertige a travers le poème au lecteur.

 

           Le vertige de l’auteur est et lui cause une perte duquel il reçoit de la peine. Traduit par la mélancolie et la dépression du poète est caractéristique du spleen ou plus précisément le spleen baudelairien qu’utilise Charles Baudelaire dans la plupart de ses récits.
          Le spleen est traduit a travers ce poème grâce aux champs lexicaux, les sentiments et la ponctuation. Tout au long du poème le lecteur peut remarquer un champ lexical de la douleur et de l’amour. Le champ lexical de la douleur se trouve au vers 2 avec « deuil » et « douleur » et au vers 6 avec « crispé » soit les deux premiers strophes. Le champ lexical de l’amour se trouve au vers 8 avec « fascine » et « plaisir » puis au vers 9 avec « éclair » (coup de foudre) et « beauté », soit les strophes 2 et 3. Prouvant que le poète était malheureux au début (du poème) puis il a rencontré la passante ; et il a été heureux en recevant un coup de foudre lui faisant tomber amoureux. Le poète accentue ses sentiments avec des oxymores comme au vers2 avec « douleur majestueuse » où douleur est quelque chose de dépréciatif et majestueuse est quelque chose d’appréciatif. Ou au vers 10 avec « soudainement renaitre » qui est comment l’auteur explique sa rencontre. C’est un oxymore car « soudainement » est quelque chose d’instantané compare à « renaître » qui est quelque chose qui prend du temps. Mais même si l’auteur redevient heureux à la quatrième strophe, il revient a la réalité qui est qu’ils ne pourraient jamais être ensemble ou se revoir. Comme si les dieux ou des forces supérieurs on décider de leur destin donc ils n’ont pas le pouvoir sur leur sort. Cette confusion des sentiments créée par l’utilisation des oxymores est due au fait que le poète a but pour oublier sa peine, donc il n’est pas dans son état habituel. De plus il tombe amoureux donc il n’est clairement pas ce qu’il est normalement, ce qui est triste. C’est comme si pendant qu’il est sous l’influence de l’alcool, il tombe amoureux de la passante et quand il n’est plus sourd, il revient a la réalité qui est a lieu dans la strophe quatre ou il redevient malheureux. On perçoit cela grâce aux points d’exclamations qui sont présents a plusieurs reprises, places a la fin des petites phrases : « trop tard ! », « jamais peut être ! » (v.12) ; où l’on observe qu’il n’y a pas de majuscules entre les phrases. Il est si désespéré qu’il ne veut pas ou peut pas mettre de majuscules. Et au dernier vers du poème (v.14), il y a la présence de l’anaphore « Ô », une invocation qui démontre la souffrance de l’auteur. Créant une intertextualité avec le poème « Le Lac » écrit par Alphonse de Lamartine ; où pour bien faire comprendre qu’il souffre de la perte de Julie Charles, il utilise l’anaphore « Ô » à plusieurs reprises.
                  En effet ce poème a été écrit durant des différents moments dans le temps. Les éléments qui ont lieu dans la première strophe et la moitie de la deuxième strophe sont ceux du passé. Les évènements qui ont lieu au présent sont ceux de la deuxième moitié de la deuxième strophe et la troisième strophe. Les circonstances du futur ont lieu dans la quatrième strophe qui est la fin du poème. On établit cela en observant les verbes conjugues au passe simple ou l’imparfait de l’indicatif du premier strophe jusqu'à la moitié de la deuxième strophe avec : « hurlait » (v.1),  « passa » (v.3), « buvais crispé » (v.6). Les verbes conjugues au présent sont situés dans la deuxième moitié de la deuxième strophe : « fascine » (v.8), « regard », « fait » (v.10), « verrai » (v.11). Et puis les verbes au futurs qui sont dans la quatrièmes strophe : « fuis » (v.13), « j’eusse aimé » (v.14). Faisant allusion à la formule (Epicure philosophe Grecque de l’Antiquité) d’Horace qui est « carpe diem » qui traduit en Français veut dire  « cueille le jour présent » ; signifiant : profiter de l’instant présent.  La question que pose Baudelaire au vers 11 : « ne te verrai-je plus que dans l’éternité ? » n’a pas de réponse car elle est rhétorique. Créant une autre intertextualité avec « Le Lac » de Lamartine, où il a la présence d’une question rhétorique pour la même raison. Qui est que l’auteur sait qu’il ne peut pas arrêter le temps donc il doit profiter de l’instant présent ou la revoir après la mort (l’ « éternité »). Soumettant un connotation religieuse au poème, car il croit dans la vie près la mort et que des forces plus puissants qu’eux : des forces omniprésents (Dieux) contrôlent ce moment et leur destin donc le fait qu’ils ne pourrait pas être ensemble ou se revoir dans leur vie présent. Il l’accepte et donne au poème un aspect divin en l’écrivain en Alexandrins comme il a fait avec son poème « Harmonie du soir ». Ce qui pourrait être interprète comme une façon de faire revivre ou reconnaître le moment qu’il a pue passer avec la jeune femme passante ; qui lui a donner tant de plaisir en le rendant heureux. La dernière strophe a même un ton prophétique car il s’exprime comme si c’est la fin du monde mais avec l’espérance, le vœu que lui et la passante pourrait se revoir un jour lointain.

 

            Le poème de Charles Baudelaire intitule « Aune passante », faisant partie du recueil « Les Fleurs du Mal » de 1857, est donc axé sur le vertige et le spleen, qui sont caractéristiques des œuvres de Baudelaire. Le poème touche donc a des aspects traditionnels comme la forme du poème, la structure et des thèmes mais en même temps il touche a la modernité avec des figures de styles utilisées (oxymore..), le spleen (dépression) et sa propre façon d’écrire base sur le mouvement du symbolisme qui inspirera par la suite plusieurs poètes ou auteurs a prendre inspiration pour leurs propres œuvres ou mouvements.

Uma K.. , 2nde section internationale, juin 2017.

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Devoir d’ Erwan D. :

        Au XIXe siècle, en France, le mouvement du symbolisme est présent ; un mouvement qui va chercher à donner plus de significations et de symboles à un objet, à travers son écriture. Charles Baudelaire s’appropriera ce mouvement, mais aussi ce sera lui qui y amènera sa touche à l’édifice, grâce à son ‘spleen baudelairien’. Nous pouvons retrouver ces aspects dans plusieurs de ses œuvres, et particulièrement, dans une de ses œuvres les plus connus, Les Fleurs du Mal, de 1857. Dans ce recueil ce trouve ‘A une passante’, poème de deux quatrains et de deux tercets, caractéristique du sonnet. De plus chaque vers est fait d’alexandrin. Dans les deux premiers quatrains sont composés de rimes embrassées, puis dans les deux tercets qui suivent se trouve des rimes croisées. Ce n’est que sur les deux derniers vers, que Baudelaire y placera une rime suivie. Dans son poème il exprimera cet amour fou mais perdu pour les passantes des rues de Paris. Il va exprimer son amour fou, ce lyrisme, malheureusement cet amour ne durera qu’un instant, il ne reviendra jamais.


             Pour débuter, Baudelaire cherche à montrer son amour grâce au lyrisme amoureux. Cette beauté que la femme a qui va le transcender. Baudelaire va d’abord la nommer au vers 9, de ‘Fugitive beauté’ puis de ‘Agile et noble’. Grâce à ses hyperboles, Baudelaire va embellir l’image et le physique de la femme. Baudelaire continue d’amplifier les aspects physiques, qu’il lui donne même des aspects fantastiques, au vers 9, ‘Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan.  En utilisant la métonymie et la métaphore de son œil pour représenter toute la femme.  Il va comparer à un ouragan, une tempête qui peut être dangereuse mais à la fois captivante et impressionnante. Il est comme aspirer par elle. Il complète même au vers suivant comme à ‘un plaisir qui tue’, qui est caractéristique du spleen baudelairien. Il continue de la décrire comme un être parfait, à travers son allusion au vers 5, ‘ sa jambe de statue’. Il fait allusion aux jambes des sculpteurs de la Renaissance, qui façonnés des jambes sans failles, dites même parfaite. Tous ces aspects de la femme poussent Baudelaire à sentir un sentiment d’amour fort, et donc au lyrisme. 
            De plus Baudelaire montre les effets de la beauté de la femme et donc des émotions amoureuses folles qu’il a pour elle. Plusieurs fois dans le poème on y retrouve le ‘moi’ (V1, 6), de l’utilisation de la première personne du singulier aux vers 6,11,13, et 14. Ce sont des caractéristiques du lyrisme et de l’expression des émotions de moi. Baudelaire montre ses sentiments intimes dans ce poème. Dans le poème, aux deux premiers quatrains, il y a des rimes embrassées, qui montrent cette proximité entre les deux individus, et le sentiment amoureux de Baudelaire. Il va même utiliser l’invocation au vers 14 de son sentiment amoureux ‘Ô’. Enfin la beauté folle de la jeune femme a attisé en lui des sentiments intenses, encore caractéristique du lyrisme.


                  Malgré tous ces sentiments intenses amoureux, cet amour ne verra pas le jour, ce ne fut que pour un instant. Baudelaire ne pourra plus jamais voir cette femme. Dans le vers 9, avec le contre rejet de ‘Fugitive beauté’. L’adjectif ‘fugitive’ montre qu’elle ne sera là que pour un instant, elle ne reviendra plus, en laissant derrière elle un amour perdu. Ill accentue même cet aspect fugitif de la femme car ce qui précède dans le même vers, ‘un éclair… puis la nuit’. Baudelaire la compare la compare grâce à la métaphore à un ‘éclair’ qui apparait aussitôt qu’il disparait, ne laissant que la nuit et l’obscurité. Le poète utilisera aussi à plusieurs moments au vers 9,11, et 14 la ponctuation forte, pour s’interroger sur la prochaine fois qu’il reverra cette jeune femme ; ‘Ne te verrais-je plus que dans l’éternité ? (V.11) Cela montre que leur amour n’a duré qu’un moment et qu’ils ne pourront jamais vivre leur amour. De plus dans la dernière strophe, au vers 13,’Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais’. Ce chiasme de l’utilisation de la première du singulier et de la deuxième du singulier. Cela accentue le fait que les deux personnages savent très peu sur chacun de l’autre, et donc aidé à ce cet amour soit perdu à jamais. Pour finir, dans les deux derniers vers, au vers 13 et 14, il y a pour la première fois dans le poème on retrouve une rime suivie. Depuis le début du poème il y a cette interruption de la femme, cette complicité de la femme et de l’homme. Mais dans ces derniers vers elle n’y ai plus, le poète est maintenant seul, prouvant que cet amour est perdu. Toutes les différentes figures de styles, permettent de montrer que cet amour est maintenant perdu.


             Pour conclure, la beauté de la femme qui va attirer des sentiments intenses de la part de Baudelaire. Cependant, cet amour est inachevé, l’étincelle s’est éteinte. Dans le ‘Lac’ de Lamartine, on y retrouve ce même aspect où lui aussi à perdu un amour qui lui a été arrêté par la mort. 

 

Erwan D. , 2nde section internationale, juin 2017.


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Devoir de Mathis P. :


        Le XIXeme siecle est un siecle de changement en Europe les revolutions se muliplies et les gouvernements changent de manière répété. C'est la qu'emmerge le romantisme et le symbolisme.Le Romantisme est un mouvement qui s'étends du XIXeme au Xxeme siecle dans lequel les sujets de l'amour et de l'expression du “moi” sont trés présentes. Des grands poètes romantiques seraient “Guillaume Apolinaire” ou “La martine”.Le symbolisme est un mouvement littéraire apparu en france a la fin du XIXeme siecle. Les oeuvres symbolistes en se limites pas au concret ou au rationel.A une passante est un poème écrit par le célebre poète du XIXeme siècle Charles Bauelaire. Baudelaire est un poète romantique et symboliste majoritairement connu pour son requeuil de poèmes Les Fleures Du Mal publié en 1857 qui regroupe des poèmes tel que “l'albatross”,”A une passante” ou encore “L'homme et la mer”. Le poème “A une passante” est composé de deux quatrins et de deux tercets chaqu'uns formés d'alexandrins. Ce poème, raconte l'entrevue aussi brève que passionelle entre une passante et le personnage principal qui est probablement l'auteur.ce dernier est attablé à une terrace probablement à Paris, quand soudain, il apercoit l'instant d'une seconde une passante dont il tombe immédiatement amoureux. Malheuresent cette femme en le voit pas. se dégage de ce poème un contraste entre la brutalité de la rue et la magnificence de la passante de laquelle émane un amour passionel.


          Premièrement, dans ce poème il existe un fort contraste entre la violence dans la rue et la douceur de la passante.cett rancontre prend place dans la rue d'une grande ville, cette rue est décrite de maniere pejorative par des adjectifs tels que “assourdissante”(v1). Cela peut ètre vu par l'emploi du champs lexical du stress et de l'agressivité comme par exemple les hyperboles “rue assourdissante” et “hurlait”(v1) ou encore “crispé”(v6) “ouragant”(v7) et “éclair”(v9). Ces mots appartiennent tous au champs lexicale de l'agressivité cela créé et impose au lecteur une ambiance tres nerveuse des le début du poème. Cependant cette nervosité est entrecoupé par une description douce de la passante.
           Tout au long du poème, le poète décrit la passante en employant un vocabulaire mélioratif. Par exemple au vers 2 “longue, mince” ou “d'une main fasteuse”(v3) ou encore “agile et noble” et “jambe de statue”(v5) ou “fugitive beauté dont le regard m'a fait soudainement renaitre”(v9-10). Deplus l'alliteration en [l] aux vers 4 et 5formé par “soulevant,balançant”et “l'ourlet” (v4) et “agile et noble”(v5) renforce le sentiment de douceur car le son [l] connote une certaine fluidité. Deplus la métaphore “avec sa jambe de statue”(v5) a une forte connotation meliorative car premierement, il dit que sa jambe aurait put ètre sculptée par un artiste tellement elle est parfaite et deuximent il la compare donc a la jambe d'une divinité antique. Cette douceur et perfection qui émane de la description de la passante tranche avec la violence et le stress de la rue.
Du tumulte et de l'agressivité de la rue se dégage un amour passionnel bien que rapide et perdue envers cette passante que l'auteur en revera plus.


       En effet entre le stress et la violence de la rue on peut voir un amour intense bien qu'éphémère du personnage principale pour cette passante.
        Premièrement, de tres grands sentiments du poète pour cette passante se font remarquer tout au long du pème come au vers 10quand l'auteur dit “dont le regard m'a fait soudainement renaitre” ou encore “moi je buvais, crispé comme un extravangant”. Ces deux citations connotent une facination et un amour tres fort pour cette femme. Cependant cet amour est aussi intense qu'éphémère.
           Deuxiement, cet amour pour la passante est impossible et donc douloureux. C'est par le champ lexical du départ et de l'éphémère que l'auteur nous expose cet amour impossible. Cette sensation est renforcée par des mots tels que “passa”(v3) qui annonce déja que la femme en restera pas auprés de l'auteur. L'éloignement entre les deux protagonistes est mis en evidence par des mots tels que “ailleurs”, “bien loin”, “trop tard”ou “jamais peut-ètre”(v12).La phrase “dans son oeil, le ciel livide ou germe un oragant”(v7) peut ètre la matérialisation de l'amour qui venait de gremer dans le coeur de l'auteur mais malheuresement en restera qu'un germe, come dit au vers 14 “Ô toi que j'eusse aimée”. Deplus le “Ô” est une invocation envers la passante la mettant au niveaux des dieux et donc d'immateriel. Au vers 9 le mot “éclair” renforce l'aspect instantané de son amour pour la passante. Au vers 6 l'alliteration en [l] formée par “ciel livide,l'orage” donne un aspect liquide comme de l'eau, eau qui coule et fuit comme le temps qui emporte avec lui les amours perdues. Au vers 12 l'allitération en [r] : “ailleurs”, “trop tard” et “peut etre”, accompagné de multiples point d'exclamation qui renforce la douleur de cet amour impossible.


          Le contraste entre l'agressivité de la rue et la douceur de la passante d'ont émane un amour intense bien qu'impossible est bien caractéristique du romantisme. Plusieurs auteurs des poèmes romantiques se sont exprimés et s'exprimeront plus tard sur cette thematique de l'amour impossible et perdue come par exemple Lamartine dans “le lac”ou Guillaume Apollinaire dans “Le pont mirabeau”. Cette thématique de l'amour impossible a toujours été et restera toujours presente dans tous les domaines artistiques, le lyrisme dans la Grèce antique, le théatre dans les pieces de Shakespeare par exemple mais aussi dans la musique actuelle.

Mathis P. , 2nde section internationale, juin 2017.


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Devoir d’Emiluxx :

          C’est au XIXème siècle qu’apparait le mouvement du symbolisme qui consiste à représenter les rêves des auteurs, on retrouve dans ce mouvement artistique et littéraire un reflet de l’âme plus profond, les auteurs souhaitent partager une conception plus spirituelle du monde et contrent le naturalisme. Baudelaire est l’un des pères fondateurs de ce mouvement notamment grâce à son recueil Les Fleurs du Mal où il représente la beauté dans la douleur comme il le fait si bien dans son poème « A une passante », un sonnet paru en 1857 qui décrit son coup de foudre avec une magnifique femme qui croise son chemin. Le lyrisme et la fuite du temps.

 

         Premièrement, l’utilisation du lyrisme est présente notamment grâce à l’utilisation de la première personne : « moi, je buvais » (v6) ; « j’ignore », « je vais » (v13).  Le lyrisme est l'expression d'une émotion personnelle intense souvent reflété par le cadre qui entoure le poème ; si bien qu’au vers 7, Charles Baudelaire décrit le ciel comme « livide où germe l’ouragan », ici le ciel est une métaphore de son esprit malade et donc livide. Cette métaphore continue au vers 9 : « un éclair… puis la nuit ! »  Cette antithèse démontre que l’auteur a eu un évènement soudain qui l’a fait sombrer dans un mal être constant. De plus Charles Baudelaire débute son poème par une personnification de la rue qui « [hurle] », le champ lexical du bruit du vers 1 reflète sa douleur, l’adjectif « assourdissante » au vers 1 également créer une hyperbole qui insiste sur le sentiment de peine du poète qui apparait à nouveau au vers 6 où il se décrit comme « crispé comme un extravagant », cette comparaison démontre que le poète n’est pas dans son état habituel. Le narrateur démontre qu’il est déchiré de l’intérieur a l’aide de l’oxymore du vers 2 : « douleur majestueuse » les deux mots s’opposent comme les sentiments du narrateur. Les sentiments contraires éprouvés par le poète incitent une souffrance, l’un des thèmes majeurs du lyrisme. 
           C’est alors que le narrateur a un coup de foudre pour une passante, celle-ci est décrite comme « longue, mince » (v2) ; « agile », « noble » (v5) ; avec des « main fastueuse » (v3), le lecteur imagine alors une femme magnifique que le narrateur ne peut cesser de regarder. Elle est si belle qu’à sa vision, le narrateur se sent mieux comme il le dit lui-même vers 10 : « dont le regard m’a soudainement fait renaître ». Le narrateur apporte beaucoup d’importance à cette femme comme on peut le constater grâce à l’apostrophe « Ô toi », généralement utilisé pour s’adresser aux dieux, répété deux fois durant le vers 14, où il dit qu’il « [aime] » la passante qu’il vient tout juste de rencontrer. Or cet amour en rajoute à sa peine lorsqu’elle le ‘quitte’ et qu’au vers 11, il implique qu’elle disparait à jamais : « ne te verrai-je plus que dans l’éternité » et se questionne sur sa présence dans sa vie future bien qu’il sache qu’elle n’en fera pas partie car il parle déjà au passé simple avant la fin du poème, notamment au vers 14 : « j’eusse aimé ». L’amour qui fait souffrir est une catégorie très importante du lyrisme.

 

           Secondement, la fuite de la passante qui tue l’auteur peut faire d’elle une allégorie du temps qui passe. On peut trouver à partir du vers 11 une allitération en [t] : « l’éternité », « trop tard », « peut-être », chaque une de ses allitérations se construit en paire de ‘t’, tout comme le ’tic-tac’ d’une horloge, ceci peut représenter la journée à travers les secondes qui passent. La passante est décrite comme « fugitive beauté » au vers 9, on peut même constater un enjambement qui se dirige au vers 10, la beauté fuit même du vers. Qui plus est, la troisième et quatrième strophe sont des tercets alors que les deux premières strophes sont des quatrains, le vers 12 suis pourtant la rime embrassée de la troisième strophe alors qu’il n’en fait pas parti, la rime fuit tout autant que la passante. Tout au long de son œuvre, le poète ne cesse de décrire le temps qui passe.
          Par ailleurs, le chiasme du vers 13 : « Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais », il montre que le temps est inconnu, qui nul ne sait ce qui va arriver, ou le temps va nous emmener ; il utilise également le champ lexical du temps : « éternité » (v.11) ; « trop tard », « jamais » (v.12). Le poète cherche à exprimer que le temps ne cesse de passer, il a d’ailleurs fini son poème au passé simple « eusse » et à l’imparfait : « savais » afin de montrer que le poème est lui-même déjà passé. 

 


            Le poète souffre, notamment du temps qui passe ; il le reflète à travers une femme qui fuit. Son recueil Les Fleurs du Mal et connu pour regrouper des œuvres qui sont relié par le même thème contrairement aux autres recueils de poésie, le poème « L’horloge » reflète également le temps qui passe.

Emiluxx. , 2nde section internationale, juin 2017.


 


Date de création : 03/06/2017 @ 16:27
Dernière modification : 03/06/2017 @ 16:27
Catégorie : Copies d'élèves 2016/2017
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