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Commentaires 1ère FLE/FLS

Les commentaires proposés ci-dessous ont été rédigés dans les conditions de l'EAF écrite, le 11 octobre 2006. La spécificité de la classe de 1ère FLE/FLS autorisait pour ce premier devoir l'usage du dictionnaire.

Ces quelques exemples de devoir peuvent aider les élèves qui sont en cours d'acquisition de la méthodologie du commentaire, et peuvent aussi servir de support à une éventuelle remédiation.

Ce DS concluait la séquence n°1, intitulée Récits de vie, consacrée à l'objet d'étude Le biographique (perspective dominante : étude des genres et des registres ; perspective complémentaire : histoire littéraire et culturelle.)

Cette séquence s'animait autour d'un groupement de textes (L'autobiographie et les genres apparentés) constitué de l'Avis au lecteur des Essais de Montaigne, du préambule des Confessions de Rousseau, de l'excipit des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand et d'un extrait du Livre de ma mère d'Albert Cohen.

Dans ce devoir, le commentaire portait sur un autre extrait des Mémoires d'outre-tombe :

 

 

 

 

 

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(Le chapitre III du livre premier est daté par l'auteur du 31 décembre 1811.)

    

     La maison qu'habitait alors mes parents est située dans une rue sombre et étroite de Saint-Malo, appelée la rue des Juifs : cette maison est aujourd'hui transformée en auberge. La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s'étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils. J'eus pour parrain, comme on le voit dans mon extrait de baptême, mon frère, et pour marraine la comtesse de Plouër, fille du maréchal des Contades. J'étais presque mort quand je vins au jour. Le mugissement des vagues soulevées par une bourrasque annonçant l'équinoxe d'automne, empêchait d'entendre mes cris : on m'a souvent conté ces détails ; leur tristesse ne s'est jamais effacée de ma mémoire. Il n'y a pas de jour où, rêvant à ce que j'ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m'infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j'ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées.

 

 

 

 

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Code des couleurs :

-1ère étape de l'introduction : présentation de l'époque et du mouvement littéraire.

-2ème étape  de l'intro : présentation de l'auteur et de l'oeuvre dont est tiré le texte à commenter.

-3ème étape : présentation de l'extrait.

-4ème étape : annonce des axes de lecture.

-Connecteur logique.

-Amorce d'un axe de lecture.

-Rappel de l'axe de lecture en cours.

-Transition.

-1ère étape de la conclusion : rappel des axes de lecture du devoir.

-2nde étape de la conclusion : Ouverture.

 

Code des couleurs : ce guidage méthodologique ajouté aux copies elles-mêmes est destiné à faire de ces productions d'élèves un potentiel outil d'élaboration de futurs devoirs, ou encore de remédiation ou de correction.

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaire n°1 :

 

 

        Le XIXème siècle est marqué par le courant romantique, se caractérisant par un registre lyrique et l'expression de son amour pour la nature, et l'apparition d'un nouveau genre: "l'autobiographique" (vers 1782). Le texte choisi appartient au chapitre II, du livre premier, extrait de l'oeuvre autobiographique Mémoire d'outre-tombe,(1848), dont la rédaction prit trente années de la vie de Chateaubriand, célèbre historien, écrivain et mémorialiste du XIXème siècle. L'extrait présente la naissance difficile de l'auteur, ainsi que la révolte de la nature accompagnant celle-ci, renforcées par de fortes exagérations dramatiques.

 

 

 

        C'est la difficulté de la naissance de l'auteur que le lecteur note au premier abord. En effet, Chateaubriand nous montre bien que sa naissance fut dure ; tout d'abord, il parle du lieu de sa naissance, "une maison", "dans une rue sombre et étroite" (l.1), qui deviendra plus tard "une auberge"(l.3). De plus, il nous dit qu'il "eut pour parrain" son frère (l.6). Tout cela nous montre bien, que l'entrée dans le monde de Chateaubriand ne se fait pas dans les meilleures conditions sociales.

       De plus, Chateaubriand évoque tout au long du texte que cette naisssance fut un vrai calvaire, avec la présence d'hyperboles et du champ lexical de l'adversité : "sombre"(l.1), "mort"(l.7), "cris" et "tristesse" (l.9), "infligea"(l.11) et "malheur"(l.13), et nous dit bien, que cette adversité n'est qu' un commencement puisque son frère lui donna un nom qu'il a "presque toujours traîné dans le malheur". Il veut donc nous dire que sa vie continuera sur cette note de "malheur". Ces deux procédés renforcent l'adversité de cet évènement.

        L'auteur exprime aussi la sensation d'avoir été "forcé" à vivre. Il dit, par une antithèse, qu'il était "presque mort quand il vint au jour", et que se mère lui "infligea" la vie. Ces deux phrases donnent un ton mélodramatique au récit qui s'ajoute à cette sensation de mal-être, qui toutes deux renforcent le poids de l'adversité qu'à été sa naissance pour l'auteur.

 

 

 

      De plus, cette venue au monde éprouvante s'accompagne de la révolte des éléments de la nature. Nous pouvons effectivement trouver, en premier lieu, la présence du champ lexical de la nature et de la météorologie : "une mer"(l.4), "des vagues"(l.8) et "des bourrasques" qui annoncent "l'équinoxe d'automne", et "une tempête"(l.12). Il existe donc un écho entre l'univers mental de l'auteur et sa projection sur la nature, ce qui est typiquement romantique. L'auteur ajoute même que les bourrasques étaient telles qu'elles empêchaient d'entendre les cris de l'enfant (l.9). Il se pourrait bien que la nature semble suivre la trace du destin en ce "jour de malheur" et en afflige Chateaubriand.

        En second lieu, nous notons de nombreuses personnifications de cette nature révoltée ;  ainsi, les vagues "mugissent", comme pour accompagner les cris de cette tempête et ceux du bébé, qu'on ne peut entendre (l.9). De même, c'est la tempête qui "berça" (l.12) le bébé lors de son premier sommeil, comme si, en fait, c'était elle la mère de l'enfant, ce petit être si jeune et fragile, et déjà tourmenté, que seule cette tempête révoltée pouvait apaiser. Nous pouvons donc dire que la nature accompagne la dure naissance de Chateaubriand.

 

 

 

        Cette révolte de la nature accompagnant la naissance de l'auteur donne un effet mélodramatique à l'extrait. Il est vrai que Chateaubriand utilise un certain pathos, donne un certain ton théâtral à ses phrases, de manière à émouvoir le lecteur et à attirer son attention. Il est vrai que l'expression "ma mère m'infligea la vie"(l.11) est une hyperbole très forte, de même qu"il est " presque toujours traîné son nom dans le malheur". Chateaubriand exagère également, lorsqu'il prétend repenser tous les jours à cette malheureuse naissance et à sa triste existence qui débuta sur ce rocher au milieu de cette tempête.

        Ainsi, Chateaubriand conclut cet extrait par une phrase d'un tragique extrême, "Le ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées", comme si tous les dieux s'étaient acharnés sur lui, pour faire de sa vie un enfer, et qu'il ne puisse en réchapper. Ces exagérations et cette théâtralisation de sa naissance renforcent bien l'effet tragique de sa naissance.

 

 

 

        Chateaubriand évoque dans cet extrait de son autobiographie Mémoires d'outre-tombe la difficulté de sa naissance, en s'appuyant sur le déchaînement des éléments et sur des exagérations, ce qui est assez novateur pour l'époque. En effet, le XIXème siècle était marqué par le courant romantique évoquant la nature avec le lyrisme. Cette évocation du rejet et du mal-être inspira de nombreux auteur du XIXème siècle, tel que Rousseau (fin XVIIIème), Lamartine et Hugo.

 

 

 

Amandine P. (Allemagne, France) , 1ère FLE/FLS, octobre 2006.

 

 

 

 

 

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Commentaire n°2 :

 

 

         Le début du XIXème siècle est également le début du romantisme en France. On dit que Francois-René de Chateaubriand est le père du romantisme, qui remplace le rationalisme dans la littérature francaise. Le texte est un extrait de l’œuvre Mémoires d’outre-tombe et il est situé dans le chapitre III du livre premier, daté par l’auteur du 31 décembre 1811. L’extrait montre les circonstances de la naissance de l’auteur et les difficultés de sa naissance montrées par la nature.




        Tout d'abord, Chateaubriand parle de sa naissance, sinon de sa plus tendre enfance. On remarque que le thème de l’extrait est le récit de la naissance de l’auteur, contée par l´auteur lui-même, grâce aux expressions « quand je vins au jour » (l. 7) et « je suis né » (l. 11). A cet âge, la famille est très importante pour un enfant. Les personnes de sa famille sont nommées régulièrement dans le texte. Cela commence avec « mes parents » (l. 1) et est suivi par deux échos, l’un pour sa mère, « ma mère » (l. 3 et l. 11), et l’autre pour son frère, « mon frère » (l. 6) et « le frère » (l. 12). Des personnes importantes pour l´auteur bébé sont aussi son parrain, qui est le propre frère de l’auteur (« J’eus pour parrain, […] mon frère » (l. 5/6)), et sa marraine, qui est « la comtesse de Plouër » (l. 6). Les énumérations de ces personnes importantes montrent que l’auteur parle de sa naissance, sinon de son enfance.

        Importante également à cette période de sa vie sont pour lui le lieu et le moment de sa naissance. Il indique que la ville où il est né est « Saint-Malo » (l. 2) et que la maison de ses parents est située dans « la rue des Juifs » (l. 2) qui est « sombre et étroite » (l. 1). Il se souvient surtout de la chambre où sa mère lui a donné la vie. On peut le remarquer grâce à l’écho « La chambre où ma mère accoucha » (l. 3) et « la chambre où ma mère […] » (l. 11). La date de sa naissance est environ le 21 septembre comme l´indique l’expression « annoncant l’équinoxe d’automne » (l. 8). Les indications du lieu où Chateaubriand est né et de la date montrent également que l’auteur parle de sa naissance.

 


 

        Au moment de sa naissance, il y a des circonstances temporelles, locales et familiales, mais aussi des circonstances naturelles. La nature montre dans cet extrait, les difficultés de la naissance de l’auteur comme il montrent plusieurs expressions : on voit « une mer, […] en se brisant sur des écueils » (l. 5). Ici, les écueils ne sont pas seulement des rochers, mais aussi les problèmes qui l’auteur doit surmonter. A cause de la personnification du « mugissement des vagues soulevées par une bourrasque » (l. 7/8), on ne peut plus entendre les cris du bébé qui naît. On entend alors « le cri » des vagues, de la nature, mais plus les cris de l’être humain. La saison de l’automne, indiquée par l’expression « l’équinoxe d’automne » (l. 8) qui commence quand Chateaubriand naît, est une époque plutôt triste parce que l’été est fini et qu’il commence à faire froid. Quand on est petit, on préfère l’été car il y a du soleil et on peut être dehors. La métaphore du rocher illustrée par l'expression « le rocher sur lequel je suis né » (l. 11) montre que les problèmes au moment de sa naissance étaient très grands, grands comme un rocher. La tempête qui accompagnait les nuits du petit bébé soutient l’image des difficultés et des problèmes à la naissance de l’auteur. Toutes les expressions montrent à quel point la naissance a été placée sous le signe des tourments.

        L’auteur lui-même remarque ces difficultés. Sa famille lui racontait souvent les circonstances de sa naissance (« on m’a souvent conté ces détails » (l. 9)). L’expression « leur tristesse ne s’est jamais effacée de ma mémoire » (l. 9/10) indique qu’il ne va jamais oublier que ce temps-là était cruel et triste. Au moment où il écrit ce texte, il est plus âgé, il sait ce que la vie signifie et à la dernière ligne, il parle de ses destinées : « Le ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées ». Son « berceau » est sa famille et sa maison. Les « diverses circonstances » sont les difficultés et « ses destinées » sont les moments qu’il vivait déjà, quand il écrit sur son enfance ou bien sa naissance. Chateaubriand, devenu très croyant par la suite, pense alors que les problèmes au moment de sa naissance étaient mis en scène par Dieu (« Le Ciel » (l. 13)) pour lui montrer que sa vie ne va pas être facile.




        L’auteur parle de sa naissance en expliquant aux lecteurs ses circonstances et ses difficultés. Pour lui-même, cette explication sert à comprendre sa propre vie (sa vie entière jusqu’au moment où il écrit cet extrait), parce qu’il dit que ses destinées sont fixées depuis sa naissance. Alors, c’est à cause des destinées que sa vie n’est pas toujours facile. Tout le monde connaît des moments où on se demande pourquoi la vie n’est pas plus facile. On est dans la même situation que Chateaubriand et il nous donnait une réponse possible : ce sont nos destinées qui sont fixées depuis la naissance.

 

KIM W. (Allemagne), 1ère FLE/FLS, octobre 2006. (EAF juin 2007 : 18/20 (écrit), 16/20 (oral)).

 

 

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Autre sujet de commentaire :

 

NB : Ce sujet était proposé à l'issue d'un groupement de textes sur la poésie engagée, comprenant entre autres deux poèmes tités des Châtiments de V. Hugo, Napoléon III et Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée.

Objets d'étude : la poésie ; convaincre, persuader et délibérer.

Corpus :

 

Sujet : Vous commenterez le texte B, tiré des Châtiments de Victor HUGO, du vers 20 au vers 48.

 

Commentaire de Daria F. :

 

 

          Le XIXème siècle est caracterisé par le Romantisme, mouvement littéraire qui met en valeur le sentiment, l'amour pour la patrie, comme pour la nature. Victor Hugo est l'un des plus grands représentants de ce siècle et se distingue par une excellence dans tous les domaines littéraires tels que le roman, le théâtre, le drame romantique, dont il est le créateur, la poésie romantique et engagée. Exilé lorsque Napoléon III prend le pouvoir, il écrit en "réponse" Les Châtiments, un recueil de poèmes où on retrouve une forte critique de "Napoléon le petit", comme il l'appelle, qui a comme butde faire réfléchir le peuple. Dans notre extrait, l'auteur raconte un fait auquel il a assisté, lorsqu' il a vu un enfant qui avait été tué par l'armée. On retrouve dans ce texte la thématique de la mort, de la souffrance, ainsi que la dénonciation très forte d'une injustice.

 

 

 

 

          Ce qui frappe le lecteur au premier abord est la présence constante de la thématique de la mort tout au long du texte. On retrouve un champ lexical de la mort très riche et varié, avec "cadavre" (v.25), "tué" (v.31, 34, 35), "tuer" (v. 39), "tiré" au vers 35, qui évoque tout de même la mort. De plus, on trouve une personnification de la mort au vers 22, "la mort touche de ses maines froides" qui rend cette présence encore plus forte mais aussi inquiétante avec "froides", qui est ici un adjectif utilisé de manière dépréciative, négative. Mais aussi, au vers 37, le poète exprime la mort avec un euphémisme qu'il introduit dans le discours de la vieille, avec "que je parte". La présence exhaustive de la mort bouleverse le lecteur.

          Si la thématique de la mort est présente tout au long du texte, la souffrance qui l'accompagne l'est aussi. On remarque le champ lexical de la tristesse et de la douleur avec "navre" (v.26), "sanglots" (v.40), qui exprime la tristesse de la grand-mère de l'enfant, renforcé par "l'étouffant" (au même vers), qui s'inscrivent dans le registre pathétique. "Tous pleuraient" (v.41) montre non plus la douleur individuelle de la vieille dame, mais le malheur collectif qui donne à cette idée de tristesse une valeur d'autant plus forte. On remarque aussi l'anaphore d "hélas" (v.22 et 44) qui exprime ici la souffrance de la vieille dame dans son discours, mais aussi celle de l'auteur. L'invocation "Ah! Mon Dieu" enrichie par la ponctuation forte montre encore l'ambiance de "deuil qu'on ne console pas" (v.48) qui avec la mort, accompagnée par le désespoir de la vieille, la douleur des gens et du poète, exprime une injustice.         En outre, pour renforcer cette injustice, Victor Hugo va, à travers le discours de la vieille, faire un forte critique du pouvoir. La question rhétorique "Est-ce qu'on va se mettre à tuer les enfants maintenant?" (v.31), renforce cette idée d'injustice puisque, vu ce qu'il a subi l'enfant, on sait très bien que la réponse est oui, ce qui est très choquant. La grande mère du mort insiste sur le fait qu'on doit lui expliquer pourquoi il a été tué. Comme on peut voir elle "demande" (v.32), elle dit "Expliquez-moi cela" (v.43), "Pourquoi?" (v.45), "Je veux qu' on me l'explique" (v.45). Or, il n'y a pas de pourquoi, d'explications et non plus de réponses. Cela exprime à la fois le désespoir de la vieille, mais c'est surtout une forte dénonciation :l'enfant "passait dans la rue, ils ont tiré dessus" (v.35), il n'y a rien à explique. La mise en relief d'une absence de logique a forcement un effet sur le lecteur, qui va adhérer à la dénonciation de l'auteur. Les vers 47 et 48 sont particulièrement significatifs ("nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas, tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas") et expriment en fait l'attitude générale que les gens ont face aux injustices, et cette provocation va, bien sûr, avoir beaucoup d'effet sur le lecteur.

 

 

 

Cette présence exhaustive de la mort, de la douleur, indigne le lecteur qui, en éprouvant de la peine pour un enfant mort qui n'avait aucune faute, et pour sa famille qui souffre, va d'autant plus voir l'injustice du pouvoir de l'époque, que Victor Hugo veut dénoncer. L'enfant est décrit dans toute sa naïveté : dans le discours de la vieille, elle le décrit "bon et doux comme un Jésus" (v.36) où on retrouve un rythme binaire qui mime l'honnêteté, la simplicité de l'enfant, et la comparaison avec Jésus a, bien sur, une connotation très positive. L'enfant "n'avait pas huit ans", comme le dit la grande mère au vers 27. De plus, "ce pauvre petit être (v.34), montre la nature de l'enfant, la jeunesse enlevée. L'expression "Ses maîtres [...] étaient contents" (v.28) veut insister encore une fois sur le fait que l'enfant était sage, en plus d'être naïf, bon et jeune. Cette description méliorative de la mort, typique lorsque quelqu'un meurt (on a toujours tendance à se souvenir que des choses positives) sert, de plus, à dénoncer l'injustice du meurtre d'un jeune enfant, qui n'était coupable de rien.

 

 

 

 

         Ce texte, caractérisé par une forte présence de la thématique de la mort et de la tristesse, qui rend encore plus forte la critique de l'injustice, a comme but de réveiller les esprit, indigner et toucher la sensibilité du lecteur. Cet extrait, comme toute l'oeuvre Châtiments, et comme une grande partie des oeuvres de Victor Hugo, a une forte visée dénonciatrice. L'auteur a marqué par ses oeuvres son siècle, mais pas seulement: il reste toujours d'actualité grâce à son style et à ses oeuvres qui nous parlent encore aujourd'hui, par exemple à propos de la peine de mort dans Le dernier jour d'un condamné.

        

 

 

Daria F. (Italie), 1ère FLS, mai 2007.

Lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis.

 

 

         

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Date de création : 12/11/2006 @ 22:42
Dernière modification : 25/09/2009 @ 22:37
Catégorie : Copies d'élèves (2006/2007)
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