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Commentaire 2nde 8

Commentaire en date du 20.03.2015

Au cœur de la section Spleen et idéal, le poème Parfum exotique s’intègre au cycle de Jeanne Duval, l’une des maîtresses du poète. Il s’agissait d’une femme métisse, vraisemblablement originaire d’ Haïti ou de Saint-Domingue, qui a inspiré de nombreux poèmes de Baudelaire, riches en images exotiques et sensuelles.

XXII - Parfum exotique

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

Les Fleurs du Mal (1857), Charles Baudelaire
Lexique : « tamariniers » = arbres tropicaux aux fleurs en grappe.


Devoir de Kim Anh S. :

           Le Symbolisme est le mouvement littéraire principal de la fin du XIXème siècle. En opposition avec le Naturalisme, il se caractérise par l'évocation et l'utilisation de symboles, provoquant souvent un aspect hermétique, incompris des lecteurs. Généralement considéré comme le véritable précurseur du Symbolisme, Charles Baudelaire a écrit Les Fleurs du Mal en 1857, recueil d'où émane le poème à commenter. « Parfum exotique » est un sonnet, composé donc de deux quatrains et de deux tercets écrits en alexandrins, évoquant un paysage tropical inspiré par la femme qu'il aime, Jeanne Duval. Le texte est axé sur l'expression du rêve et de l'idéal au sein d'un cadre exotique.

 

 

              Tout d'abord, le poète rêve et exprime ses sentiments heureux à propos de son amante dans un contexte très intime. L'emploi de la première personne du singulier « je » ainsi que du pronom possessif « ton » montre que le poète s'adresse directement à la femme qu'il aime, et cette impression de rapprochement est renforcée par le tutoiement. Cet aspect intime est aussi illustré par l'expression « sein chaleureux » (v.2) qui qualifie la femme d'être sensuel, voire maternel. La personnification des « rivages heureux » (v.3) reflète les sentiments de bonheur du poète sur la nature, autre exemple de l'intimité qui imprègne ce texte et qui est source du rêve du poète.
            De plus, cette intimité ainsi que le cadre temporel du texte son propices à l'expression de l'idéal du poète. Le moment de la journée, en l'occurrence le « soir chaud » (v.1), est le moment le plus favorable à la rêverie. L'« automne » (v.1) est aussi une saison douce, associée à l'expression des sentiments. Ainsi, le poète, ayant « les deux yeux fermés », manifeste son idéal dès le premier vers. La faible quantité de ponctuation donne une fluidité au texte, imitant un rêve parfait.
            Cet idéal émane enfin de la sollicitation des sens du poète, notamment de l'odorat, par le biais de synesthésies. On retrouve la vue avec la répétition de « Je vois » aux vers 3 et 10, le goût avec les « fruits savoureux » (v.6), l'ouïe avec le « chant des mariniers » (v.14) ; mais le sens qui domine largement les autres est l'odorat. Son champ lexical, composé de « Je respire » (v.2), « odeur » (v.2,9), « parfum » (v.12), et « narine » (v.13), indique qu'il est privilégié. L'anaphore d'« odeur » aux vers 2 et 9 renforce cette impression, complété par le fait que ce soit plus particulièrement « l'odeur de [s]on sein chaleureux » et « [s]on odeur » qui déclenchent le rêve dont il est question dans le poème.

 

 

          De ce fait, le rêve dont découle l'exotisme domine la majorité du poème. D'une part, un décor paradisiaque est présenté. Le champ lexical de l'exotisme tropical est abondant : « île paresseuse » (v.5), « charmants climats » (v.9), « verts tamariniers » (v.12), « arbres singuliers » (v.6). Tout au long du poème, le cadre est décrit de manière méliorative. Par exemple, l'adjectif qualificatif « verts » (v.12), le groupe nominal « les feux d'un soleil » (v.4) ainsi que le verbe « éblouissent » (v.4) esquissent un cadre très lumineux et coloré.  L'allitération en [m] dans le dernier vers (« Se mêle », « mon âme », « marinier ») évoque une atmosphère calme et la sérénité grâce à sa sonorité douce. L'allitération en [l] (« circule », « l'air », « m'enfle la ») présente au vers 13 rappelle de même l'aspect doux et paisible du paysage. La noblesse de l'alexandrin pourrait aussi suggérer la dimension parfaite et idéale de cet exotisme.
          D'autre part, l'exotisme est inspiré au travers du voyage. Le champ lexical de la mer et du voyage est omniprésent : « rivage » (v.3), « île » (v.5), « port » (v.10), « voiles » (v.10), « mâts » (v.10), « vague marine » (v.11), « mariniers » (v.14). Le cadre spatial du poème paraît ainsi encore plus exotique. Les différentes parties du bateau sont personnifiées au vers 11, et sont « [e]ncor tout fatigués ». Les navires sont décrits comme épuisés, constrastant avec le reste du poème : le paysage est plein de vie et de mouvement, ce qui est accentué par cette personnification. L'allitération en [r] (« par », « odeur », « vers », « charmants », « port rempli », « encor ») présente dans le premier tercet et l'assonance en [a] (« fatigués par la vague marine ») au vers 11 permettent de plus de renforcer cette vitalité grâce à leurs sonorités respectivement dure et vive. Tous ces éléments axés sur le voyage permettent donc d'intensifier l'exotisme qui anime ce poème.

 

 

         En conclusion, dans « Parfum exotique », Baudelaire reprend les thèmes courants du Symbolisme, que sont l'exotisme et l'idéal. Et, bien que ce poème appartienne à la section Spleen et idéal de son recueil, Baudelaire exprime ici des sentiments heureux. Il reprend d'ailleurs ces thèmes dans d'autres œuvres, comme dans son poème « L'invitation au voyage ».

 

Kim Anh S., 2nde section internationale, avril 2015.

 

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Devoir de Shihan S. : 

 

         Le symbolisme est un des mouvements apparut au XIXème siècle. Le symbolisme a pour but principal de représenter des choses abstraites en des choses concrètes, grâce notamment à l’utilisation de symboles. Le symbolisme reprend aussi des thèmes comme la spiritualité, l’expression des idées ou émotions, et l’exotisme. Charles Baudelaire est un des symbolistes les plus connus, et publie en 1857, le recueil Les Fleurs du Mal. C’est de ce recueil qu’émane le sonnet « Parfum Exotique », poème dans lequel le poète exprime la splendeur de l’île dont est originaire une de ses maîtresses, Jeanne Duval. Dans un premier temps, Charles Baudelaire exprime un lyrisme heureux au travers d’un voyage jusqu’à l’île. Dans un second temps, Baudelaire va exprimer un merveilleux paysage fait de rêves où l’environnement et le décor paradisiaque vont permettre à tous ses sens de s’exprimer.

 


        Tout d’abord, Charles Baudelaire effectue un voyage dans son esprit, et il est possible de constater cela grâce au champ lexical du voyage : « rivages »(v.3), « île »(v.5), « climats »(v.9), « port »(v.10), «  voiles »(v.10), « mâts »(v.10), « vague marine »(v.11). Grâce à ces mots, le poète est transporté vers une île splendide. L’effet de voyage est renforcé par le balancement binaire visible aux vers 6, 7, 10. Ce balancement binaire crée l’effet des vagues frappant le bateau. Le fait de dire que les « chants des mariniers » (v.14) « se mêle[nt] dans son âme » (v.14) montre l’atmosphère joyeuse, joviale où Baudelaire est serein. L’allitération en [s] avec les mots : « respire » (v.2), «sein » (v.2), « se » (v.3), « soleil » (v.4), « paresseuse » (v.5), « singuliers » (v.6), « savoureux » (v.6), crée en premier lieu une atmosphère tranquille, et en second lieu reproduit le son des vagues que l’on peut entendre aux bords de la mer. Cet aspect de fluidité est accentué par les enjambements : « Je vois se dérouler des rivages heureux /Qu’éblouissent les feux » (v.3-4), « Une île paresseuse où la nature donne/Des arbres singuliers » (v.5-6), « Un port rempli de voiles et mâts/Encor tout fatigués » (v.10-11), qui reproduit aussi la fluidité des vagues. Baudelaire n’est pas le seul à effectuer un voyage, car le lecteur aussi fait un voyage dans son esprit grâce au titre « Parfum Exotique » qui évoque tellement de choses plaisantes à voir, sentir, et attire le lecteur dans un voyage avant même que le poème n’ait débuté. Le voyage est un élément fort de ce poème, car Baudelaire l’utilise pour nous transporter dans son monde.
           De plus, Baudelaire est initier à ce voyage grâce à sa maîtresse, Jeanne Duval. Le rêve est déclenché par sa maîtresse car c’est grâce à « l’odeur de [son] sein chaleureux » (v.2) qui le transporte. Baudelaire exprime un lyrisme heureux, dont Jeanne fait partie, tout d’abord avec l’utilisation du  moi : « je » (v.2) et du pronom personnel : « ton » (v.2), cela suscite une complicité avec les rimes embrassées dans les deux quatrains et deux tercets. Les rimes féminines embrassent les rimes masculines, et fabrique cette image dans la tête du lecteur que Jeanne, en embrassant Baudelaire avec ses bras, le transport dans son monde. Le lyrisme heureux initie le voyage que Baudelaire va effectuer.

  


           Le voyage que Baudelaire effectue, l’amène dans un décor divin où un lyrisme heureux perdure. Pour décrire cet environnement céleste, Baudelaire va solliciter les sens, le premier d’entre eux est la vue.  Tout d’abord, dans ces deux quatrains émerge le champ lexical de la vue : « vois » (v.3), « yeux » (.v1), « éblouissent » (v.4), « l’œil » (v.8). Cela montre et décrit avec le verbe «  éblouissent » (v.4), la fascination de Baudelaire devant cette splendeur. Emerge aussi le champ lexical de l’exotisme : «  chaud » (v.1), « arbres singuliers » (v.6), « fruits savoureux » (v.6), « tamariniers » (v.12). Ce champ lexical vient donner des précisions sur les choses que l’on peut trouver. Il utilise l’alexandrin pour décrire le majestueux environnement. Il rend le paysage extrêmement beau et imposant en disant que les rivages « éblouissent les feux d’un soleil monotone » (v.4), et montre ici que cet endroit est unique car le soleil n’est pas vu de la même façon. Cet élément unique est embellit par le mot « singuliers » qui apporte une émotion  étrange, mais qui est unique. La vue est un sens que Baudelaire sollicite pour décrire la splendeur dont il est témoin. 
             L’autre sens est l’odorat, il dédie les deux tercets à l’odorat, notamment avec le champ lexical de l’odeur : « odeur » (v.2), « parfums » (v.12), « circule dans l’air » (v.13), «  m’enfle la narine » (v.13). Il utilise cela pour apporter plus de précision sur l’île et nous submerge avec ces deux sens. Le ton appréciatif utilisé dans ce poème par Baudelaire place à la rime des adjectifs mélioratifs. L’odorat est utilisé pour retranscrire les odeurs exotiques qu’il rencontre.
            Par ailleurs, Baudelaire exploite le sens auditif, avec les «chants des mariniers »  et l’allitération en [s] présent dans les deux quatrains. Cet accumulation de sens (vue, odorat, ouïe) dans ce sonnet est propre au style Baudelairien, car c’est un exemple de synesthésie Baudelairienne. La synesthésie Baudelairienne est non seulement utilisé par Baudelaire pour décrire l’environnement l’entourant, mais aussi apporte une splendeur au texte.

 


                Baudelaire dans « Parfum Exotique » exprime dans un lyrisme heureux le voyage sur une île idyllique dont il est transporté grâce à sa maîtresse, Jeanne Duval. Baudelaire partage avec le lecteur, ses émotions heureuses qu’il ressent pleinement à la vue du paysage. De ce poème découle des thèmes comme le lyrisme, le voyage, l’exotisme propre au symbolisme, mais aussi des sentiments comme l’amour. D’autres auteurs symbolistes comme Stéphane Mallarmé, ou encore Paul Verlaine utilise ces thèmes dans leur poèmes. Baudelaire utilise cette synesthésie dans le pantoum « Harmonie du Soir ».

Shihan S., 2nde section internationale, mai 2015.

 

 

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Devoir d’Isabella L. :

 

           Le symbolisme est le principal mouvement littéraire de la première moitié du XIXème siècle, et prône l’association des mots ou des images à des idées ou des symboles. Selon Baudelaire, seuls les artistes symbolistes peuvent déchiffrer les analogies, permettant de passer d’un monde artificiel à un monde spirituel. Baudelaire, connu pour sa vie de bohème, ne publia de son vivant qu’une seule œuvre, intitulée Les Fleurs du Mal. Il meurt en 1867, mais sera acclamé en tant que le ‘‘Vrai Dieu’’ par ses successeurs. Les Fleurs du Mal, d’où est extrait le poème « Parfum exotique » fut publié en 1857. Charles Baudelaire y met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, et enfin l’enfer et le ciel. « Parfum exotique » évoque des paysages exotiques, probablement des origines haïtien ou de Saint-Domingue de la femme métisse. Le texte est axé sur l’exotisme renforcé à travers le rêve, ainsi que la dualité entre la femme métisse et la nature.

 


          Tout d’abord, l’inconscient et le rêve font partie des thèmes majeurs du mouvement symboliste. Comme le montre si bien Baudelaire dans ce poème, nous retrouvons un exotisme fortement mis en valeur par la rêverie du personnage. D’une part, nous remarquons les synesthésies de l’odorat (« parfum » v.12) et de la vue ; d’autre part ceux du goût et de l’ouïe (« chant » v.14). Cependant, les connotations manquants du toucher invitent le lecteur à penser que ce paysage, cet univers, n’est qu’une transcendance du monde réel comme une peur que le rêve s’atténuerait au toucher. Comme nous le dit l’auteur, le poème, et donc la rêverie, débute les yeux fermés : « Quand, les yeux fermés, en un soir chaud d’automne ». Cela met également en relief le rêve et l’inconscient du personnage.
         De plus, le dernier quatrain du poème renforce l’atmosphère douce et monotone par une allitération en [m]: « tamariniers » (v.12), « m’ » (v.13), « se mêle dans mon âme au chant des mariniers », propice au développement de l’exotisme à travers le rêve.
Enfin, nous découvrons que cette rêverie pour l’exotisme est profondément ancrée dans la dualité entre la femme, Jeanne Duval, et la nature haïtienne.

 


          En premier lieu, on retrouve une analogie, qui est une figure de style importante dans le symbolisme, dans le premier et le deuxième quatrain, puis le troisième tercet. Cela permet d’ajouter une répétition douce et musicale au poème, ainsi que renforcer sur les apparences personnels, tantôt du personnage, tantôt de la nature.
Par ailleurs, Charles Baudelaire utilise de nombreux adjectifs qualificatifs, tels que « chaud » (v.1), « heureux » (v.3), « savoureux » (v.7), « vigoureux » (v.8), pour décrire le monde spirituel et paradisiaque dans lequel il se trouve. Cela met en lumière l’atmosphère chaleureuse chez la femme haïtienne, le paysage et le parfum exotique, et la nature idolâtre de son inconscience et de son propre monde.
        En outre, la structure des vers provoque un sentiment de balancement et d’alternance, pouvant représenter les vagues de la mer contre le sable. En effet, ils sont organisés en ABBA ABBA CCD EDE, tel les vagues qui inspirent vers l’océan, pour les vers A et D, puis expirent vers le sable de la terre ferme, pour les vers B et C. Ce rythme musical et monotone se rajoute au thème de la nature en dualité avec la femme présente dans le rêve.                                                                                                                                                             

 


         Le rêve et l’inconscient, mais également la nature et la femme, sont les thèmes majeurs du symbolisme. Comme le met en évidence Badelaire, le symbolisme représente une transcendance du monde réel, lui permettant d’écrire au gré de sa pensée et de vagabonder dans l’inconscience. Cela fut principalement pratiqué par Baudelaire lui-même, mais également par ses successeurs symbolistes, tels que Valéry, Verlaine, Mallarmé et Moreau. Ces derniers utiliseront les mêmes thèmes, ainsi que les mêmes techniques d’écriture automatique et passive.
                                                                                                                                                                                                                                                                         

Isabella L., 2nde section internationale, avril 2015.

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Devoir de Fleur H. :

 

           Le symbolisme est un mouvement littéraire apparu en France et en Belgique en 1866. Ce mouvement reprend les themes romantique en les rendant plus hermétiques et implicites. Le symbolisme exprime plus le lyrisme en l’évoquant moins grace à l’art de la litote. Charles Baudelaire, considéré comme le chef de la file symboliste, est déchiré entre l’ideal et le spleen du reel. Le poème « Parfum exotique » de Charles Baudelaire est un sonnet, appartenant au recueil Les fleurs du mal, le recueil le plus connu de ce poète. Les themes principaux de ce poème sont le lyrisme et la nature évoquant les synesthésie.

 

 

          En premier lieu, le lyrisme prend une grande place dans « parfum exotique » de Charles Baudelaire. Le sentiment est caractérisé par la réciprocité amoureuse entre Jeanne Duval, l’une des maîtresse du poète, et Charles Baudelaire. Cette réciprocité est démontrée par les rimes embrassées alternant les rimes feminines et masculines symbolisant l’union hommes femmes, donc l’amour. (« automne » (v1) qui rimes avec « monotone » (v4) et chaleureux (v2) avec heureux (v3)). La forme du poème, le sonnet, est traditionnellement utilisée pour les poèmes au theme de l’amour. Aussi, dans le vers cinq et six la nature est le miroir de la femme qui « donne » (v5) une sensation particulière cachée par l’allégorie des « arbres singuliers » (v6) voulant dire l’amour, une sensation certes particulière mais aussi forte et magnifique. L’amour est particulier car c’est dur a expliquer par les mots c’est pourquoi Charles Baudelaire a voulu l’exprimer grace a une allégorie, un symbole. De meme, pour « les fruits savoureux » étant le délice de la sensation de l’amour, savoureuse. Le lyrisme est donc omniprésents dans ce poème. Ce sont des allégories qui sont utilisées car le poète prend quelque chose d’abstrait, l’amour, en le rendant concret avec les fruits et les arbres.  
         De plus, les sonorités douces comme l’assonance en « e » durant toute la poésie évoque un amour tendre et chaleureux formée par les mots « deux yeux » « automne » (v1) « je » « chaleureux » (v2) « paresseuse » (v5) par exemple. L’alliteration en [ã] qui elle aussi connote la complicité et la sensualité amoureuse, avec les mots « quand » (v1) « franchises » (v8) « charmants » (v9) par exemple. Les notions élogieuse comme « heureux » (v3), « charmants » (v9) démontre les sentiments forts du lyrisme.

 

 

               Le lyrisme de « parfum exotique » est impropre sur la nature qui prend une grande place dans ce poème. Le paysage de cette poésie a une connotation positive comme « soleil » (v4) évoquant la chaleur de l’amour avec le terme « feux » qui le precede, relié aux flames de l’amour entre le poète et de la femme métisses. La « vague maritime » (v11) a fatigué les voiles et les mats donc elle a été plutôt puissante qui peut donc évoquer l’amour fort entre Jeanne et Charles. Le climat doux, décrit par « un soir chaud « (v1) et les « charmants climats » (v9) qui pourrait se ramener à l’humeur chaleureuse et plaisante qu’il y a entre les deux amours. Comme décrit dans l’axe un, la femme est reliée à la nature comme si c’était une métaphore pour la jeune métisse donc les termes comme « charmants », « soleil » et « éblouissent » (v4) se rapportent a la maitresse qui peut donc ramener à la conclusion que la femme, aux yeux du poète, est éblouissante comme le soleil et charmante. C’est bien un signe que le lyrisme influence la nature dans ce poème.
           Charles Baudelaire, connu pour les synesthésies, joue le jeu de correspondance entre les sensations propre au symbolisme. Il y a un lien étroit entre l’odorat et la vue perçu aux vers 2 et 3 avec l’emploie du « quand » et les verbes en début de vers. Cette symétrie rappelle la tout-puissance du parfum qui engendre une vision de lumière, passant du parfum a la vue. Il y a une pluralité des sensations avec la sensation visuelle au vers 10 avec le terme « vois », olfactive au vers 12 avec l’utilisation du mot « parfum » et auditive au vers14 décrite avec « chant ». Ces synesthésies se ramènent au titre du poème « Parfum exotique » reliant les termes associés à l’odorat et à la nature. La nature et les synesthésies sont clairement des grands themes dans ce poème.

 

 

      Pour conclure, Charles Baudelaire appartient bien au mouvement symboliste avec les axes romantiques comme celui de la nature et du lyrisme mais les rendant moins hyperboliques et plus implicites. Charles Baudelaire a inspiré de nombreux poètes notamment Guillaume Apollinaire avec l’utilisation des constructions modernes, comme dans « le pont Mirabeau » dans le recueil Alcools. 

Fleur H., 2nde section internationale, avril 2015.

 

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Devoir de Nina M. :

              Le symbolisme est un courant littéraire de la seconde moitié du XIXème siècle et du début du XXème. Le précurseur de ce courant est Baudelaire, auteur de ce poème. Baudelaire est un des plus grand poète du XXème siècle. Il ne fut pas reconnu de son vivant et n’a donc publié Les Fleurs du Mal qu’en 1857.Ce recueil de poèmes a été jugé pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Certains poèmes ont donc été censurés. « Parfum exotique » est un sonnet extrait de la section « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs du Mal. Ce poème, riche en images sensuelles, raconte une rêverie de l’auteur axée sur la nature exotique et le lyrisme sensuel et doux. On verra dans le développement comment Baudelaire utilise les synesthésies propres au symbolisme pour permettre à sa rêverie de s’épanouir.

 

 

               Dans ce poème, la nature est propice au rêve. Le champ lexical de la nature « île » (v.5), « arbres » (v.6), « fruits » (v.6), « charmants climats » (v.9), « verts tamariniers » (v.12) transporte le lecteur dans un univers harmonieux et apaisant. On remarque une antithèse (v.4) « les feux d’un soleil monotone » qui évoque la langueur propre aux îles.
               De plus, un autre champ lexical, celui de la mer est utilisé par l’auteur avec « rivages » (v.3), « port » (v.10), «  la vague marine » (v.11), « mariniers » (v.14). Au vers 10 apparaît une sensation visuelle « je vois.. ». Ainsi, grâce aux deux champs lexicaux et à la synesthésie, le lecteur voyage, il est transporté vers des îles paradisiaques. Ces îles où Baudelaire a connu et aimé Jeanne Duval qui fut sa maitresse, elle était noire, originaire des 
Antilles.                                                                                                                                                                Enfin, dans le premier et second quatrains, les deux vers du milieu se terminent par la même syllabe « eux » : « chaleureux » (v.2), « heureux » (v.3), « savoureux » (v.6), « vigoureux » (v.7). Ces adjectifs à la rime féminine soulignent la présence de la femme aimée.

 

 


               Dans ce paysage heureux, propice à la rêverie se dégagent une sensualité et une force. Les corps sont sublimés, mis en exergue par l’emploi d’un vocabulaire sensuel « hommes » (v.7), « minces et vigoureux » (v.7), « corps » (v.7), « femmes » (v.8), « l’œil par sa franchise étonne » (v.8).
               De surcroît, dans ce sonnet on remarque de nombreuses références à la sensation olfactive, « respire », « l’odeur » (v.2), « le parfum » (v.12), « m’enfle la narine » (v.13). Cette plongée dans le monde des odeurs apporte une grande sensualité.
               En outre, la répétition du pronom personnel « je »  dès la première strophe (v.2,3) puis dans la troisième (v.10) permet au lecteur d’entrer dans l’univers de la sensualité de l’auteur.
               Finalement, au dernier vers une allitération en [m], au vers 14, avec « mêle », « mon », « âme » et « mariniers » donne du rythme et fait le lien avec « le chant des mariniers » (v.14). La sensation auditive se réveille. Ce procédé ajoute de la musicalité au texte, on a l’impression que c’est un murmure. Le lecteur est bercé pas cette douce musique. Tout au long du poème, transparaît un paralléle entre la représentation du corps féminin, de sa rondeur « yeux », « seins », « soleil », « île » ; « fruits » et la verticalité masculine « corps minces », « mâts », « tamariniers ». Ces deux représentations, se rencontrent et se mêlent physiquement par l’emploi des verbes « rempli », « circule », « enfle » (v.10,13). Dans le poème l’évocation de l’acte amoureux débouche au dernier vers sur un amour sublimé par le poète « dans mon âme » (v.14), accompagné par un chant, suggestion du chant des anges dans un paradis terrestre.          
L’amour du poète est un amour total, physique et spirituel.


               Ce rêve exotique et sensuel débutant dans les bras et l’odeur chaleureux de la maitresse du poète, Jeanne Duval, nous présente une nature environnante foisonnante propice à la rêverie et un lyrisme sensuel et doux très axé sur les sensations et l’évocation de la rencontre amoureuse. Dans ce poème on voit un jeu de correspondances entre les sensations propres au symbolisme. Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Baudelaire, ici, traite les axes du lyrisme romantique de manière symbolique. Charles Baudelaire, grand représentant du symbolisme et poète maudit a montré le chemin à beaucoup d’autres poètes qu’on peut classer dans la même catégorie comme Rimbaud, Verlaine et Malarmé.


Nina M., 2nde section internationale, avril 2015.

 

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Devoir d’Emma J. :


               Le mouvement symboliste, né en France en 1880, est un mouvement littéraire qui tente de stimuler l’imaginaire en apportant de la sensibilité. Il encourage les artistes à exprimer leurs sentiments à l’aide de symboles plutôt qu’explicitement. Cela apporte un langage pur, fluide et musical. Charles Baudelaire, né en 1881, caractérise ce mouvement et grâce à sa lucidité, son sens de la beauté et  de sa sensibilité, il en devient le précurseur. En 1857 il publie son fameux recueil des Fleurs du Mal. “Parfum exotique” appartient à la section “Spleen et Idéal” de ce recueil. Il est consacré à Jeanne Duval, une de ses maitresses. C’est un poème assez traditionnel en alexandrins, composé de deux quatrains puis de deux tercets. Il évoque la vision d’une belle femme, l’importance de sa beauté, les sensations qu’elle provoque qui ne sont en fait qu’un prétexte à l’évocation du rêve d’un monde exotique idéal. Ce monde exotique, ce voyage des sens ne sont que des symboles de l’Idéal Baudelairien.

 

 

                   A première vue ce poème parle d’amour par l’intermédiaire de la beauté  d’une femme, Jeanne Duval pour laquelle Baudelaire avait des sentiments profonds. Les adjectifs appréciatifs comme “chaleureux”, “charmants”, « savoureux”, « heureux”  accentuent le bonheur et la sensualité que ressent Baudelaire auprès de Jeanne. Il s’agit bien d’amour et l’alternance de rimes féminines et masculines tout au long du poème (“automne-monotone», «heureux-chaleureux”) peut évoquer cette réciprocité amoureuse. Très vite les sensations provoquées par cette beauté féminine affluente et elles sont très nombreuses. Il y a la vue que l’on retrouve au vers 3”je vois se dérouler…”, au vers 4 “qu’éblouissent…” puis au vers 10”je vois un port rempli.” L’odeur est aussi présente au vers 12 avec “le parfum des verts tamariniers” et au vers 9:”guidé par ton odeur…”. Au vers 14 on retrouve l’ouïe avec “le chant des mariniers”. Il y a aussi le gout au vers 6 :”les fruits savoureux” et enfin le toucher au vers 13 “m’enfle la narine”. On retrouve donc un jeu de correspondance entre les sensations propre au symbolisme. Ce n’est plus seulement un traditionnel poème d’amour. L’amour de Jeanne, son parfum ne sont qu’un  prétexte pour s’évader dans un monde harmonieux, exotique et idéal.

 

 


                  Le parfum de Jeanne entraine Baudelaire dans un monde merveilleux. Inspiré par la beauté parfaite de ce paysage lointain il le décrit comme un monde harmonieux et idéal. Il utilise le champ lexical d’une nature paisible et paradisiaque. Il parle de “rivages heureux au vers 3, de “charmants climats” au vers 9, de parfum des verts tamariniers” au vers 12. Il évoque “une nature (qui) donne des arbres singuliers et des fruits savoureux aux vers 3 et 4 . Les assonances en “i” et en “a” qui sont des voyelles éclatantes renforcent la beauté du paysage et l’éblouissement. Cette nature parfaite est plus précisément exotique. Le thème du voyage est aussi présent : Le port, les navires, les voiles. On y retrouve la mer (“rivages” vers 3, “vague marine” vers 11), le soleil (avec l’oxymore “un soleil monotone” vers 4), la nature riche (“arbres singuliers”, fruits savoureux” vers 4), la lenteur (“ile paresseuse” vers 5, “voiles et mats fatigués”vers10-11). D’ailleurs les nombreuses assonances en “eu” tout au long du poème suggèrent cette paresse, ce bonheur que l’on trouve dans un monde exotique (“deux, yeux, odeur, chaleureux, heureux, paresseuse, savoureux, vigoureux”). Nous sommes bien dans l’Idéal Baudelairien, l’idéal  à travers l’amour de Jeanne, l’idéal des sensations pures et du paysage exotique

 


                La musicalité des vers de Baudelaire expriment une fragilité des sensations qui rendent le poème intense et touchant. On voit, on entend, on sent, on touche et l’on s’échappe avec le poète dans cette nature exotique. On passe des sens à l’esprit grâce au rêve. Et grâce à ce rêve on oublie  le Spleen Baudelairien ; sa tristesse et ses angoisses pour atteindre le monde parfait, l’IDEAL.


Emma J., 2nde section internationale, avril 2015.

 

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Devoir de Claire C. : 

        Le romantisme est le plus grand mouvement du XIX ème siècle en réaction au Classicisme. Ce mouvement  exprime les sentiments les plus profonds a travers la fuite du temps, l’exotisme ou encore la nature. Victor Hugo, le précurseur du romantisme, ainsi que l’un des plus grands auteurs romantique à écrit Les Feuilles d’Automnes très jeune mais parle malgré cela dans le poème « Soleils couchants » de la fuite du temps mélancolique en contradiction avec la nature représentés par la richesse des alexandrins.

 

      Le poète très mélancolique voit à travers une journée le temps passé. Au vers 1 « le soleil c’est couché » représente la fin d’un cycle, la fin d’une vie. Mais à l’inverse Victor Hugo débute par la fin. Par ce procédé on peut observer la différence entre le Classicisme et le Romantisme.  Le dernier mot du poème « radieux » forme une antithèse avec le début du poème. Pour continuer la contradiction avec le Classicisme la fin du poème représente le début d’une nouvelle aire. La fuite du temps est renforcé par le champ lexical de l’eau « orages », « vapeurs », »mers », »fleuves », »eaux » et « flots » aux vers 2,3,6,7 et 12.
      Bien que le temps fuie il reste constant. Tout au long du poème une régularité se forme d’une part par les rimes (ABAB), d’autre part par les césures à l’hémistiche aux vers 2, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11,15. Enfin aux vers 2, 3 et 4 les mots «soir », « nuit », « aube », « nuit » et enfin « jours » renforcent cette régularité de constance.
      Tout au long du poème une allégorie est crée. Au vers 4 « pas du temps » ainsi que «ridés et non vieillis » au vers 10 sont des personnifications du temps qui consistent a remplacer l’idée du temps qui est abstraite par une forme concrète. « Ridés et non vieillis » montre que même le temps est touché par la fuite du temps.

 


      La seule chose que le temps ne touche pas c’est la nature, elle reste toujours intacte et magnifique. « Fleuves d’argent » vers 7 et « bois toujours verts » vers 10 sont des hyperboles renforçant la beauté de cette nature. Le soleil dans ce poème, est un personnage principale qu’il ce couché (« le soleil c’est couché » vers 1) ou qu’il soit levée (« immense et radieux » vers 16) le soleil reste magnifique et ajoute de la beauté à la terre.
       De plus que la nature est magnifique elle est éternelle. « Rajeunissant » ver 11 « toujours » ver 10  nous démontrent cette jeunesse éternelle.  Mais bien que éternelle la nature n’est pas toujours sublime. « Orage » ver 2, « vapeurs obstruées » ver 3 montrent la face cachée de la nature.
       Ainsi que pour la fuite du temps une allégorie est faite pour la nature. Cette allégorie montre le caractère de la nature. Bien que d’apparence sublime sont caractère constitue une antithèse. La nature de ce poème est une antithèse en elle même. Le fait que malgré que le temps passe pour les humains rien ne change pour la nature et que ne souffre pas de ces pertes montre un coté égoïste de son personnage « Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! »


      Comme la plupart des poèmes romantiques la fuite du temps et la nature sont présents. Victor Hugo bien que jeune réalise que la vie n’est pas éternelle et il se prépare a la mort et imagine l’avenir pour la nature. Comme Victor Hugo, Lamartine, Vigny ou encore Musset utilisent le mouvement romantique pour exprimer des sentiments indéfinissables.


  
Claire C., 2nde section internationale, mai 2015.
 


Date de création : 03/05/2015 @ 17:45
Dernière modification : 18/12/2015 @ 10:56
Catégorie : Copies d'élèves 2014/2015
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